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Être soldat du Christ c’est vivre avec Lui, sous son étendard, c’est-à-
dire avec la Croix que nous traçons sur notre corps mais qui doit aussi
se ficher en notre âme. En effet nos gestes comme nos pensées doivent
être le reflet de notre âme. La Croix portée ainsi est signe efficace
contre le démon. Saint Antoine nous dit : « le signe de la Croix avec la
foi au Seigneur est un mur inexpugnable. » Saint Jean-Chrysostome
montre bien l’importance de coordonner nos gestes à notre âme : En
parlant de Saint Paul il dit : « Il a appelé le prix de la Croix ; laquelle
il ne faut pas simplement tracer du doigt sur le corps, mais, à la vérité,
premièrement la former en l’âme ; car, si en cette façon tu l’imprimes
en ta face, pas un des diables n’osera t’attaquer, voyant la lance par
laquelle il a reçu le coup mortel. »
Se mettre à l’école de l’étendard c’est vivre avec Jésus, l’étendard
non derrière soi mais devant soi. Il nous faut accepter d’être guidé par
lui à travers les moyens qu’il nous donne : l’Église et la vie
sacramentelle. La Messe dominicale est le sommet du don que Dieu
fait à sa créature, il faut donc y assister avec dévotion et y participer
activement. Est-ce que je viens en consommateur ou est-ce que
j’apporte mon talent pour le faire fructifier ?
Est-ce que la Messe dominicale, la Sainte Eucharistie qui fait de mon
corps le temps d’un instant un tabernacle vivant de la Présence Réelle
de Notre Seigneur Jésus-Christ Roi et Souverain Prêtre, me guide dans
ma semaine, ou est-ce que je l’oublie ?
La Messe dominicale c’est comme le moteur, mais bien que ce moteur
se suffise à lui-même, il nous invite à le faire fonctionner. Ainsi, nous
sommes invités par Dieu à être les instruments de sa Providence. Nous
sommes en quelque sorte la pédale d’accélérateur qui permet au
moteur d’avancer, nous sommes la pédale de frein qui nous permet de
garder la bonne mesure qui nous convient, nous sommes le volant qui
nous permet d’aller dans la bonne direction sous la conduite du GPS
qui est Jésus.
Il nous faut aussi mettre du carburant dans le réservoir, de l’huile dans
le moteur. Tout cela, si nous le transposons à notre vie spirituelle,
nous comprenons qu’il faut que notre semaine se fasse avec Jésus. A
la maison, au travail, à l’école, dans la famille, est-ce que Jésus peut
être présent à chaque parole que je prononce ?
Est-ce que j’ai le souci de Jésus devant moi lorsque je suis avec
l’autre ?