
2 
 
Tout est là. La source de notre joie, de notre action de grâce. C’est à cause de cela 
que nous venons de célébrer l’Eucharistie !!! Dans un instant, au début de la prière 
eucharistique, nous dirons : 
 
  « Tu es vraiment saint, Dieu de l’univers, 
  et toute la création proclame ta louange, 
 car c’est toi qui donne la vie, 
 c’est toi qui sanctifie toute chose 
  par Jésus-Christ ton Fils notre Seigneur  
avec la puissance du Saint Esprit. 
  Et tu ne cesses de rassembler ton peuple 
 afin qu’il te présente 
  partout dans le monde une offrande pure ». 
 
Or, il n’y a pas d’autre offrande pure que celle du Christ et… la nôtre, « par Lui, 
avec Lui et en Lui », par d’autre offrande que la réalité de la Croix et ce qu’elle 
symbolise : le don de soi-même. 
 
Mais que faire et comment faire ? 
 
Ce  passage  de  l’Evangile  conclut  le  dialogue  de  Jésus  avec  Nicodème.  Vous  vous 
rappelez il s’agit de ce pharisien, membre du Sanhédrin, qui vient trouver Jésus de 
nuit pour lui dire qu’il le considère comme un maître et pour l’écouter. Et vous vous 
rappelez qu’ils entrent tous les deux dans un dialogue sur le fait de naître à nouveau, 
de naître d’en haut, de naître de l’eau et de l’Esprit. 
 
C’est ce même Nicodème qui, un jour, parmi les pharisiens prêts à mettre la main 
sur Jésus et à le condamner, prit la défense de Jésus en disant : « Notre Loi peut-
elle condamner un homme sans l’avoir entendu et sans savoir ce qu’il a fait ? ». Il se 
fit traiter de Galiléen pour avoir dit cela. 
 
C’est  lui  aussi  qui  fut présent  pour l’ensevelissement de  Jésus  et  qui  apporta  un 
mélange de myrrhe et d’aloès d’environ cent livres ! 32 kilos, ce qu’on apporte pour 
un roi ! 
 
Le nom Nicodème signifie la victoire, la victoire du peuple. Il nous représente donc 
tous, nous qui par la croix du Christ sommes bénéficiaires de sa victoire et victorieux 
avec lui. 
 
Toute la discussion avec Nicodème porte, nous l’avons dit, sur la naissance d’en bas 
et d’en haut. Or le discours conclusif de Jésus parle aussi de montée et de descente. 
« Nul n’est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme ». 
 
Or, c’est précisément là la question : 
- le haut et le bas 
- la terre et le ciel 
 
L’homme  est  écartelé  entre  les  deux.  Il  a  beaucoup  de  difficulté  à  vivre 
simultanément  l’en  bas  et  l’en  haut  de  son  horizon,  autrement  dit  sa  vocation 
humaine et sa vocation divine.