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Tout est là. La source de notre joie, de notre action de grâce. C’est à cause de cela
que nous venons de célébrer l’Eucharistie !!! Dans un instant, au début de la prière
eucharistique, nous dirons :
« Tu es vraiment saint, Dieu de l’univers,
et toute la création proclame ta louange,
car c’est toi qui donne la vie,
c’est toi qui sanctifie toute chose
par Jésus-Christ ton Fils notre Seigneur
avec la puissance du Saint Esprit.
Et tu ne cesses de rassembler ton peuple
afin qu’il te présente
partout dans le monde une offrande pure ».
Or, il n’y a pas d’autre offrande pure que celle du Christ et… la nôtre, « par Lui,
avec Lui et en Lui », par d’autre offrande que la réalité de la Croix et ce qu’elle
symbolise : le don de soi-même.
Mais que faire et comment faire ?
Ce passage de l’Evangile conclut le dialogue de Jésus avec Nicodème. Vous vous
rappelez il s’agit de ce pharisien, membre du Sanhédrin, qui vient trouver Jésus de
nuit pour lui dire qu’il le considère comme un maître et pour l’écouter. Et vous vous
rappelez qu’ils entrent tous les deux dans un dialogue sur le fait de naître à nouveau,
de naître d’en haut, de naître de l’eau et de l’Esprit.
C’est ce même Nicodème qui, un jour, parmi les pharisiens prêts à mettre la main
sur Jésus et à le condamner, prit la défense de Jésus en disant : « Notre Loi peut-
elle condamner un homme sans l’avoir entendu et sans savoir ce qu’il a fait ? ». Il se
fit traiter de Galiléen pour avoir dit cela.
C’est lui aussi qui fut présent pour l’ensevelissement de Jésus et qui apporta un
mélange de myrrhe et d’aloès d’environ cent livres ! 32 kilos, ce qu’on apporte pour
un roi !
Le nom Nicodème signifie la victoire, la victoire du peuple. Il nous représente donc
tous, nous qui par la croix du Christ sommes bénéficiaires de sa victoire et victorieux
avec lui.
Toute la discussion avec Nicodème porte, nous l’avons dit, sur la naissance d’en bas
et d’en haut. Or le discours conclusif de Jésus parle aussi de montée et de descente.
« Nul n’est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme ».
Or, c’est précisément là la question :
- le haut et le bas
- la terre et le ciel
L’homme est écartelé entre les deux. Il a beaucoup de difficulté à vivre
simultanément l’en bas et l’en haut de son horizon, autrement dit sa vocation
humaine et sa vocation divine.