Les sujets d`enseignement spécifique

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TABLE DES MATIERES
Intitulés de la question principale (enseignement spécifique)
Science économique
1. Croissance, fluctuations et crises
E1.1 Quelles sont les sources de la croissance économique ?
Vous expliquerez en quoi la croissance peut-être endogène.
Sujet N°1
Montrez que le PIB est un indicateur qui présente des limites.
Sujet N°2
Quel rôle joue le capital humain dans la croissance endogène ?
Sujet N°3
Expliquez le lien entre la productivité globale des facteurs et la croissance Sujet N°4
économique.
E1.2 Comment expliquer l'instabilité de la croissance ?
Vous montrerez en quoi l’économie connaît des fluctuations économiques.
Sujet N°5
Vous montrerez que les fluctuations économiques peuvent s’expliquer par des
chocs d’offre et de demande.
Sujet N°6
Vous montrerez qu’une insuffisance de la demande globale peut expliquer les
fluctuations économiques.
Sujet N°7
Expliquez comment la déflation peut provoquer une dépression économique.
Sujet N°8
2. Mondialisation, finance internationale et intégration européenne
E2.1 Quels sont les fondements du commerce international et de l'internationalisation de la production ?
Quels sont les avantages attendus du libre-échange ?
Sujet N°9
Qu’est-ce qui détermine les choix de localisation des firmes multinationales ?
Sujet N°10
Quels sont les effets d’une variation du taux de change pour les pays concernés ?
Sujet N°11
Quels sont les déterminants des choix de localisation des firmes multinationales ?
Sujet N°12
E2.2 Quelle est la place de l'Union européenne dans l'économie globale ?
Quels sont les effets de la baisse du taux de change de l’euro sur les pays de
l’Union économique et monétaire ?
Sujet N°13
Montrez que les pays européens mènent une expérience originale d’intégration de
leurs économies.
Sujet N°14
Vous montrerez la difficile coordination des politiques économiques dans l’Union
Sujet N°15
Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.
Economique et Monétaire.
Vous montrerez que l’Union Economique et Monétaire renforce les
interdépendances des politiques conjoncturelles des Etats membres.
Sujet N°16
3. Économie du développement durable
E3.1 La croissance économique est-elle compatible avec la préservation de l'environnement ?
Vous montrerez que la politique climatique repose sur la complémentarité de
différents instruments.
Sujet N°17
Montrez que la croissance économique se heurte à des limites écologiques.
Sujet N°18
Sociologie
1Classes, stratification et mobilité sociales
S1.1 Comment analyser la structure sociale ?
Présentez l’aspect multiforme des inégalités.
Sujet N°19
Montrez qu’il est difficile de considérer les ouvriers d’aujourd’hui comme une classe
au sens de Marx.
Sujet N°20
Montrez que la montée des inégalités rend pertinente l’analyse en terme de classe
sociale.
Sujet N°21
S1.2 Comment rendre compte de la mobilité sociale ?
Montrez quel est le rôle de l’école dans la mobilité sociale.
Sujet N°22
Vous expliquerez le rôle des transformations de la structure socioprofessionnelle
dans la mobilité sociale.
Sujet N°23
Vous mettrez en évidence les déterminants de la mobilité sociale des filles par
rapport à leur père.
Sujet N°24
2. Intégration, conflit, changement social
S2.1 Quels liens sociaux dans des sociétés où s'affirme le primat de l'individu ?
Quelles évolutions du travail peuvent affaiblir la cohésion sociale dans les sociétés
contemporaines ?
Sujet N°25
Vous montrerez que les évolutions du travail peuvent remettre en cause son rôle
intégrateur.
Sujet N°26
Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.
Vous montrerez que le travail est fragilisé dans son rôle intégrateur par certaines
évolutions de l’emploi.
Sujet N°27
S2.2 La conflictualité sociale : pathologie, facteur de cohésion ou moteur du changement social ?
Vous montrerez que les conflits sociaux peuvent être facteur de cohésion sociale.
Sujet N°28
Vous montrerez que les enjeux et le formes des conflits sociaux ont connu des
mutations.
Sujet N°29
.Vous montrerez que les conflits sociaux peuvent exprimer une résistance au
changement social.
Sujet N°30
Regards croisés
1Justice sociale et inégalités
RC1.1 Comment les pouvoirs publics peuvent-ils contribuer à la justice sociale ?
Comment la redistribution permet-elle de réduire les inégalités économiques ?
Sujet N°31
Montrez comment la lutte contre les discriminations peut contribuer à la justice
sociale.
Sujet N°32
Montrez comment la fiscalité peut favoriser la justice sociale.
Sujet N°33
Vous montrerez comment les pouvoirs publics peuvent lutter contre les
discriminations.
Sujet N°34
2. Travail, emploi, chômage
RC2.1 Comment s'articulent marché du travail et organisation dans la gestion de l'emploi ?
Vous expliquerez comment se détermine le niveau des salaires.
Sujet N°35
Quels sont les effets de l’instauration d’un salaire minimum ?
Sujet N°36
Vous montrerez comment a évolué la segmentation du marché du travail depuis les
années 1980.
Sujet N°37
Vous montrerez que les hypothèses néoclassiques ne sont pas toujours vérifiées
sur le marché du travail.
Sujet N°38
RC2.2 Quelles politiques pour l'emploi ?
Vous montrerez que le lien entre travail et intégration sociale est fragilisé par
certaines évolutions de l’emploi.
Sujet N°39
Quels peuvent être les effets sur l’emploi de l’existence d’un salaire minimum ?
Sujet N°40
Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.
Sciences économiques et sociales
Enseignement spécifique - Baccalauréat 2015
Temps de préparation : 30mn
Temps de passage : 20 mn
Sujet N°1
Questions simples (10 points) :
1. Qu’est-ce qu’une classe sociale au sens de Weber ? [3 points]
2. Présentez deux exemples de lutte contre les discriminations. [3 points]
3. Présentez les deux données du document 1 en réalisant une phrase pour chacune. [4 points]
Question principale (10 points) :
Vous expliquerez en quoi la croissance peut-être endogène.
Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous
Document 1 :
Document 2 :
Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.
Sciences économiques et sociales
Enseignement spécifique - Baccalauréat 2015
Temps de préparation : 30mn
Temps de passage : 20 mn
Sujet N°2
Questions simples (10 points) :
1. Précisez la notion de salaire d’efficience. [3 points]
2. Expliquez la notion de déclassement social. [3 points]
3. A l’aide du document 2, faites un calcul qui vous permettra de comparer la situation de la France et
de l’Italie. [4 points]
Question principale (10 points) :
Montrez que le PIB est un indicateur qui présente des limites.
Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous
Document 1 :
Source :« D’autres indicateurs de richesse (enfin) »,propos de Dominique Méda, recueillis par Céline Mouzon, Alternatives Economiques n°346
mai 2015
Document 2 :
Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.
Sciences économiques et sociales
Enseignement spécifique - Baccalauréat 2015
Temps de préparation : 30mn
Temps de passage : 20 mn
Sujet N°3
Questions simples (10 points) :
1. Donnez un exemple qui montre que la solidarité mécanique est toujours présente dans la société
française contemporaine. [3 points]
2. Montrez qu’une politique d’allègement du coût du travail peut permettre de lutter contre le chômage
classique. [3 points]
3. Faites une phrase intégrant les données concernant la France (document 1). [4 points]
Question principale (10 points) :
Quel rôle joue le capital humain dans la croissance endogène ?
Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous
Document 1 :
Le niveau d'éducation va progresser au fil du temps (dans quelques pays de l’OCDE)
Nombre moyen d’années d’études de la population adulte
Source : "Long-term Growth Scenarios", Documents de travail du Département des affaires économiques de l'OCDE, n° 1000, 2012
Document 2 :
Nous avons bien décrit la croissance, mais sans répondre à une question importante : quelles sont donc les
sources de la croissance ? Les principaux déterminants sont les suivants :
- Les ressources naturelles : elles sont bien entendu indispensables même si l’analyse économique les a
longtemps oubliées lorsqu’elle bâtissait des théories.
- Le progrès technique : on pense bien entendu à la machine à vapeur ou à l’électricité qui furent des technologies
motrices de la Révolution industrielle.
- L’accumulation de capital fixe : c’est aussi une condition sine qua non pour assurer une croissance durable, les
machines et les équipements permettent en effet des gains de productivité et donc une croissance soutenue.
- L’accumulation de capital humain : les connaissances et le savoir-faire permettent eux aussi des gains de
productivité et donc de la croissance. […]. De nos jours, le modèle de croissance endogène de Robert Barro
s’appuie spécifiquement sur ce critère pour expliquer que les pays qui disposent d’un stock initial élevé de capital
humain convergent plus rapidement que les autres vers leur sentier de croissance économique. Mais de nombreux
autres facteurs peuvent influencer la croissance économique. On peut citer par exemple la mondialisation, les
économies d’échelle, les dotations en ressources naturelles, les institutions.
Source : Raphaël Didier, Les grands mécanismes de l’économie en clair, Ellipses, 2011.
Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.
Sciences économiques et sociales
Enseignement spécifique - Baccalauréat 2015
Sujet N°4
Temps de préparation : 30mn
Temps de passage : 20 mn
Questions simples (10 points) :
1. Présentez des conflits sociaux qui constituent une résistance au changement social. [3 points]
2. En quoi consiste le système de redistribution ? [3 points]
3. Comparez l’évolution de la productivité globale des facteurs entre la France et l’Allemagne (document
1). [4 points]
Question principale (10 points) :
Expliquez le lien entre la productivité globale des facteurs et la croissance économique.
Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous
Document 1 :
Productivité globale des facteurs (base 100 : 1990)
Document 2 :
Une innovation technologique peut entraîner une accélération transitoire de la croissance si elle entraîne un
supplément d’investissements, ou un supplément de demandes de la part des consommateurs.
Mais un cycle technologique assure un supplément de croissance à long terme même une fois que l’accumulation
du capital a cessé. Il faut, pour que ceci ait lieu, que la Productivité globale des facteurs (PGF) s’accélère, pour
que la croissance de production ne dépende plus de la croissance des facteurs de production (emploi et capital).
Rappelons que le taux de croissance de la productivité globale des facteurs est la partie de la croissance de la
production qui ne dépend pas de celle des facteurs de production. Si la productivité globale des facteurs croît plus
vite, pour une même évolution du capital productif et de l’emploi, la croissance de la production est plus rapide.
La question posée […] est donc la suivante : l’accélération de la croissance avec la nouvelle économie est-elle un
phénomène durable ou seulement transitoire ? Il nous semble qu’il faut être prudent : si le délai de transmission
dans inventions dans la productivité est très long, alors on verra peut-être un processus de diffusion lent : d’abord
accélération de la productivité dans le secteur qui produit les nouvelles technologies, puis dans les secteurs qui
produisent l’ensemble des biens durables, enfin, au bout de plusieurs années, dans l’ensemble de l’économie.
Source : Patrick ARTUS, La nouvelle économie, La Découverte, 2002
Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.
Sciences économiques et sociales
Enseignement spécifique - Baccalauréat 2015
Temps de préparation : 30mn
Temps de passage : 20 mn
Sujet N°5
Questions simples (10 points) :
1. Pourquoi peut-on dire qu'à la différence de Karl Marx, Max Weber a une approche
multidimensionnelle de la structure sociale ? [3 points]
2. Caractérisez et illustrez une forme de flexibilité du marché du travail. [3 points]
3. Comparez l'évolution du PIB de la période 2000-2003 à celle de la période 2008-2009. (document 1)
[4 points]
Question principale (10 points) :
Vous montrerez en quoi l'économie connait des fluctuations économiques.
Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous
Document 1 : Evolution annuelle du PIB en volume (en %)
Source : INSEE, 2014
Document 2 :
Avec la Révolution industrielle, mais plus encore après 1945, les économies occidentales et,
d'une certaine manière et par des modalités différentes, l'économie mondiale, entrent dans une phase
de croissance économique sans précédent historique. [...]
Depuis deux siècles, le bilan des pays industriels est le suivant : la tendance générale de la
croissance économique à long terme donne un chiffre moyen de 2.5% (du PIB en volume par tête). A
elle seule, la parenthèse de 1950-1973, admise maintenant comme atypique, fait apparaître un taux
moyen, pour les pays de l'OCDE, de 4.9% [...] Depuis le début des années 1980, les pays industrialisés
sont entrés dans un régime de croissance, dit "récessif". Les taux moyens de croissance sont
pratiquement divisés par 2. Il est alors facile d'opposer les " Trente Glorieuses" de J. Fourastié [...] aux
"Trente Piteuses" (N. Baverez).Cependant, et le fait est maintenant avéré, les économies des pays
industrialisés n'ont fait que retrouver leur tendance bi séculaire.
Source : J.-J Quilès, "Les approches contemporaines de la croissance", in L'Economie aux concours des grandes
écoles, Nathan 2011.
Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.
Sciences économiques et sociales
Enseignement spécifique - Baccalauréat 2015
Temps de préparation : 30mn
Temps de passage : 20 mn
Sujet N°6
Questions simples (10 points) :
1. Présentez les différentes formes de mobilité sociale [3 points]
2. Présentez deux formes de flexibilité du marché du travail. [3 points]
3. Calculez de deux façons différentes l'évolution du prix du baril de pétrole entre 1990 et 2011.
(document 1). [4 points]
Question principale (10 points) :
Vous montrerez que les fluctuations économiques peuvent s'expliquer par des chocs
d'offre et de demande.
Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous
Document 1 : L'évolution du prix du pétrole, un choc d'offre et de demande.
Document 2 :
Source : « Les chocs passent ; l’activité résiste », INSEE Conjoncture, mars 2011
Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.
Sciences économiques et sociales
Enseignement spécifique - Baccalauréat 2015
Sujet N°7
Temps de préparation : 30mn
Temps de passage : 20 mn
Questions simples (10 points) :
1. Expliquez ce qu’est la solidarité organique. [3 points]
2. En quoi les services collectifs peuvent-ils contribuer à la justice sociale ? [3 points]
3. Faites une phrase intégrant les données soulignées. (Document 1) [4 points]
Question principale (10 points) : Vous montrerez qu’une insuffisance de la demande globale
peut expliquer les fluctuations économiques.
Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous
Document 1 :
2010
2011
2012
2013
2
2.1
0.3
0.3
Taux de croissance annuel du PIB
(en%)
Contributions à l’évolution du produit intérieur brut au prix de l’année précédente :
Dépenses de consommation finale
1.3
0.5
0.2
0.6
Formation brute de capital fixe
0.5
0.5
0.1
-0.2
Solde des échanges extérieurs de biens
et services
0.1
0
0.7
0.1
Variation des stocks
0.3
1.1
0.6
-0.2
Source: comptes nationaux. Base 2010 Insee
Document 2 : De la crise financière à la crise économique.
La crise financière s’est transmise à l’économie réelle par trois canaux principaux. D’abord, la
crise financière a entrainé une crise de confiance qui touche l’ensemble des agents
économiques : les banques hésitent à se prêter entre elles, tandis que les ménages, par crainte
du chômage, accroissent leur épargne de précaution. Ensuite, l’accès au crédit est devenu
couteux et difficile : les préteurs, confrontés à un risque de défaut accru, font payer plus cher
les emprunteurs, voire refusent de leur prêter. Restriction de crédit et crise de confiance ont un
impact particulièrement négatif sur l’investissement des ménages et des entreprises. Enfin la
baisse de demande entraine une contraction du commerce mondial, propagent la crise à
l’ensemble de l’économie mondiale.
Source : La crise des subprimes : de la crise financière à la crise économique Insee,2009 ;
Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.
Sciences économiques et sociales
Enseignement spécifique - Baccalauréat 2015
Temps de préparation : 30mn
Temps de passage : 20 mn
Sujet N°8
Questions simples (10 points) :
1. Montrez que le conflit social est facteur de cohésion sociale. [3 points]
2. Expliquez la segmentation du marché du travail. [3 points]
3. Par un calcul de votre choix, montrez l’évolution du taux d’inflation en zone euro entre 2008
et 2009.(document 1) [4 points]
Question principale (10 points) :
Expliquez comment la déflation peut provoquer une dépression économique.
Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous
Document 1 : Evolution du taux d’inflation en zone euro
Source :https://www.lcl.com/guides-pratiques/zooms-economiques/inflation.jsp#
Document 2 : La déflation semble a priori être une bonne chose : les prix baissant, le pouvoir d’achat
des consommateurs est augmenté. Cela stimule la consommation, et redonne du travail aux entreprises.
C’est le scénario libéral : la forte baisse des prix relance la demande et permet la sortie de crise .Cet
élément de relance existe. Mais le problème de la déflation, c’est le poids supplémentaire qu’elle fait
peser sur les agents endettés. Lorsque les prix baissent, le poids des dettes s’alourdit. Cette situation
est d’autant plus problématique que les entreprises sont toutes endettées. En situation de déflation, les
entreprises voient leurs multiples charges fixes (loyers) et d’emprunt peser beaucoup plus lourd. Elles
doivent payer toujours autant qu’hier, alors que leurs recettes ont fortement diminué, du fait de la baisse
du prix de ce qu’elles vendent. Leurs résultats sont diminués d’autant, ce qui multiplie faillites et
licenciements, autrement dit, tandis que l’inflation pousse au crédit, la déflation pousse au
désendettement.
Source :http://www.alternatives-economiques.fr/blogs/raveaud/2009/01/16/pourquoi-la%20-deflation-est-pire-quel%27inflation
Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.
Sciences économiques et sociales
Enseignement spécifique - Baccalauréat 2015
Sujet N°9
Temps de préparation : 30mn
Temps de passage : 20 mn
Questions simples (10 points) :
1. Quels sont les différents critères utilisés par Max Weber pour rendre compte de la
stratification sociale ? [ 3 points]
2. Expliquez ce qu’est la flexibilité du marché du travail. [3 points]
3. A l’aide des données en gras du document 1, montrez l’évolution des exportations de biens
et services (en %du PIB) et du PIB de la Chine. [4 points]
Question principale (10 points) :
Quels sont les avantages attendus du libre-échange ?
Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous
Document 1
Pays
Evolution des exportations, des importations, du PIB et de l’IDH entre 2000 et 2013pour 4 pays émergents
Exportations de biens et Importations de biens et TCAM (%) des TCAM
IDH (Indice de
services en % du PIB services en % du PIB
exportations de (%) du PIB développement
biens et services 2000-2013 humain)
2000-2013
2000
2013
2000
2013
2000
2013
Brésil
10.6
14.0
11.7
15.0
3.1
1.8
0.682
0.744
Russie
30.8
33.6
24.0
22.5
2.9
2.5
0.717
0.778
Inde
12.0
23.8
13.7
28.1
7.1
4.0
0.483
0.586
Chine
25.3
41.8
20.9
23.9
7.8
5.5
0.591
0.719
Source : Banque Mondiale et Rapport sur le développement humain 2014
Note : calculs réalisés à partir des exportations, importations et PIB en dollars constants de 2005
Document 2
Le débat public sur la mondialisation se concentre souvent sur les pertes pour les entreprises exposées
à la concurrence internationale : elles se voient amputées de parts de marché et de revenus. Les
entreprises […] qui ont survécu à la compétition internationale ont dû baisser leurs prix et subir une
baisse de revenu.
Cependant, une concurrence accrue a aussi poussé les entreprises à se restructurer et à augmenter
leur productivité, augmentant de fait la productivité agrégée. En effet, il a été observé dans nombre de
pays, parmi lesquels l’Inde, l’Indonésie, le Chili, le Mexique et le Brésil, que les entreprises nationales
n’étant plus protégées par les taxes à l’importation sont incitées à augmenter leur productivité.
Certaines, souvent les plus efficaces, ont même étendu leur production aux marchés d’exportation.
Ainsi, la libéralisation, en réallouant les parts de marché aux entreprises les plus efficaces, augmente la
productivité agrégée. […]
Le débat public sur la libéralisation omet aussi les bénéfices que les entreprises tirent de l’accès à des
facteurs de production moins coûteux, plus sophistiqués et plus récents venant de l’étranger.
Nina Pavcnik, « Libre-échange et développement : des gains partagés ? », La Vie des idées, 5
novembre 2009
Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.
Sciences économiques et sociales
Enseignement spécifique - Baccalauréat 2015
Temps de préparation : 30mn
Temps de passage : 20 mn
Sujet N°10
Questions simples (10 points) :
1. Présentez le paradoxe d'Anderson [ 3 points]
2. Expliquez la logique d'assurance dans le système de protection sociale [ 3 points]
3. D'après le document 1, que signifient les données entourées ? [ 4 points]
Question principale (10 points) :
Qu'est-ce qui détermine les choix de localisation des firmes multinationales ?
Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous
Document 1 :
Document 2
Après la Roumanie, le Maroc. L’inauguration d’un centre d’assemblage capable de fabriquer 340 000
voitures à bas coût à Tanger confirme une tendance lourde de l’industrie automobile française. La
délocalisation.
Le Maroc, qui n’a quasiment aucune tradition industrielle automobile, a mis la surmultipliée pour
décrocher le gros lot d’une usine qui revient à 1,1 milliard d’euros. Pas de taxe sur les exportations, pas
d’impôt sur les bénéfices pendant cinq ans. Mise à disposition de terrains, prime d’investissement, aide
à la formation, autoroute et trains tous neufs pour rejoindre le port de Tanger d’où partiront les bateaux
de livraison… Rien n’a été négligé pour attirer le gros poisson tricolore.
Mais l’argument massue, c’est évidemment le coût de la main-d’œuvre. Le salaire net d’un ouvrier
marocain de Renault est évalué à moins de 250 €. Presque deux fois moins cher que l’ouvrier roumain
de Dacia, cinq fois moins cher que le salarié de base français !
[..] Seules 10 % des voitures assemblées à Tanger sont destinées au marché local. 9 véhicules sur 10
sont donc prévus pour l’exportation en Europe et notamment en France. Le choix de Renault n’est pas
nouveau. Il confirme et prolonge le cap stratégique du groupe engagé sur le « low cost ».
D’après P.Burel, Ouest France, 2 Avril 2012
Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.
Sciences économiques et sociales
Enseignement spécifique - Baccalauréat 2015
Sujet N°11
Temps de préparation : 30mn
Temps de passage : 20 mn
Questions simples (10 points) :
1. Présentez ce que sont les catégories socioprofessionnelles (PCS). [3 points]
2. Montrez par un exemple, comment la fiscalité contribue à la justice sociale. [3 points]
3. Faites une phrase montrant la signification des données pour la Russie et les Etats-Unis
(document 1)
Question principale (10 points) :
Quels sont les effets d’une variation du taux de change pour les pays concernés ?
Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous
Document 1 : L’euro contre les autres devises en 2015
Indice
Franc
(Suisse)
Dollar
(EtatsUnis)
Livre
(RoyaumeUni)
Real
(Brésil)
Yen
(Japon)
Dollar
(Canada)
Couronne
(Norvège)
Couronne
(Suéde)
121,1
118,7
108,9
107,1
107,1
105,4
95
94
Rouble
(Russie)
60
Indice : base 100 valeur de l’euro par rapport à chaque devise en 2014
Source : Le figaro.fr La chute de l'euro, un casse-tête pour les vacanciers. Fabrice NodéLanglois16/01/2015
Document 2 :
Le taux de change est régulièrement incriminé lorsqu'il s'agit de déplorer la perte de
compétitivité à l'exportation des entreprises. Mais qu'en est-il réellement ? Une récente Lettre
du CEPII examine la question à partir d'une analyse économétrique des données d'entreprises
françaises. Pour les entreprises françaises, et tout particulièrement pour celles qui exportent, le
taux de change de l'euro est une variable sensible puisqu'elle peut subitement modifier leurs
prix face à ceux de leurs concurrents étrangers. Si l'euro s'apprécie, les exportateurs n'ont, à
court terme, le choix que de réduire leurs marges ou de voir reculer leurs parts de marché.
Toute la question est de savoir dans quelles proportions.(…) Il faut bien sûr rappeler que si une
dépréciation améliore la compétitivité des entreprises, elle renchérit aussi les coûts de celles
qui importent des biens intermédiaires, de l'énergie ou des matières premières. Ainsi, par
exemple, nous observons qu'une dépréciation de l'euro de 10 % augmente les valeurs unitaires
des biens manufacturés importés par les entreprises d'environ 2 % à 3 %, tandis que le volume
de ces importations diminue de 0 à 2,5 %. A l'inverse bien sûr, l'impact négatif d'une
appréciation sur les exportations est en partie compensé par son effet positif sur le prix des
importations. L'internationalisation du processus de production offre ainsi une sorte de
protection « naturelle » contre les mouvements du taux de change.
Source :Par Jérôme Héricourt, Philippe Martin, et Gianluca Orefice, CEPII
latribune.fr 22/01/2014
Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.
Sciences économiques et sociales
Enseignement spécifique - Baccalauréat 2014
Temps de préparation : 30mn
Temps de passage : 20 mn
Sujet N°12
Questions simples (10 points) :
1, Présentez un exemple de mouvement social ayant produit du changement social. [3 points]
2. Présentez une politique permettant de lutter contre le chômage classique [3 points]
3. A partir du document 1, exprimez dans une phrase le sens des données « 51 » et « 27 » [4
points]
Question principale (10 points) :
Quels sont les déterminants des choix de localisation des firmes multinationales ?
Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous
Document 1 : Flux d’investissements directs à l’étranger (en%)
1980
1990
2000
2011
Flux entrants (en milliards de
40
200
1400
1524
dollars)
Economies développées
85%
83%
81%
49%
51%
Economies en développement 15%
17%
19%
dont Asie émergente
0,8%
11%
10%
22%
Flux sortants
Economies développées
94%
95%
88%
73%
Economies en développement
6%
5%
12%
27%
dont Asie émergente
2%
4,5%
6,5%
14%
Source : CNUCED, 2013
Document 2
En août dernier, une annonce d’H&M, le numéro 2 mondial de l’habillement, a fait l’effet d’une
bombe. Dépendant lourdement de l’Asie (Chine et Bangladesh en tête) pour ses
approvisionnements, le groupe suédois indiquait qu’il testait des fournisseurs éthiopiens.
Depuis, d’autres grands groupes du secteur textile habillement ont manifesté de l’intérêt pour
l’Ethiopie.
[…] Le gouvernement du pays a bien préparé le terrain aux investisseurs. Accès en franchise
aux marchés américain (accord AGOA) et européen, exemptions fiscales pour les groupes
étrangers jusqu’à cinq ans, exemption de droits de douane sur l’importation d’équipements et
de matériaux, foncier « quasi donné », constituent déjà une solide panoplie. S’y ajoutent un
régime sécuritaire et une stabilité qui tranchent sur ses voisins. Et surtout les effets du
« Growth Transformation Plan » (2010-15) qui veut aussi mettre à niveau des infrastructures
très déficientes dans ce pays enclavé sans ouverture directe sur la mer, et fluidifier une
logistique jusqu’ici calamiteuse : routes, autoroutes, réhabilitation de la ligne de chemin de fer
Addis-Abeba-Djibouti d’ici deux ans, métro d’Addis-Abeba… […] La construction du barrage de
la Grande Renaissance (6 000 mégawatts) sur le Nil bleu, le fleuve le plus puissant d’Afrique,
permettra d’approvisionner enfin correctement le marché en électricité.
BASTIEN DANIEL, L’Ethiopie, nouvel atelier du monde, Les échos du 4 juin 2014
Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.
Sciences économiques et sociales
Enseignement spécifique - Baccalauréat 2015
Sujet N°13
Temps de préparation : 30m
Temps de passage : 20 mn
Questions simples (10 points) :
1. Quelles évolutions de la famille peuvent remettre en cause son rôle dans l’intégration
sociale ? [3 points]
2. Montrez que le marché du travail est segmenté. [3 points]
3. Faites une phrase pour exprimer le sens des données « 96,6 » et « 100,6 » de janvier 2015
dans le document 1. [4 points]
Question principale (10 points) :
Quels sont les effets de la baisse du taux de change de l’euro sur les pays de l'Union
économique et monétaire ?
Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous
Document 1 : Taux de change de l'euro contre le dollar et vis-à-vis de l'ensemble de ses
partenaires commerciaux (base 100 en janvier 2012)
source : BCE
Document 2
L'euro a déjà baissé de 10 % environ par rapport au dollar depuis avril 2014. Cette tendance devrait en
bonne logique se poursuivre en 2015. Le taux de change de l'euro vis-à-vis du dollar ne concerne
cependant qu'une partie des échanges extérieurs de la zone. Le taux de change effectif de l'euro, qui
tient compte de tous les partenaires commerciaux de la zone pondérés par leur poids dans les
échanges, ne s'est déprécié quant à lui que de 5 % sur la même période.
C'est malgré tout déjà une bonne nouvelle pour l'économie européenne : "la baisse de l'euro devrait
augmenter la croissance de 0,5 point en 2015", estime Florence Pisani, économiste à Candriam. Pas
négligeable dans un contexte de croissance atone. De plus, le principal effet défavorable d'une
dépréciation de la monnaie - renchérir le prix des importations - devient aujourd'hui un avantage dans la
lutte contre la déflation et ses conséquences négatives. Il ne faut cependant pas en attendre de miracle.
Premier bémol : la baisse de la monnaie unique est d'autant plus bénéfique que la demande adressée à
la zone euro est forte. Or, à cet égard, les années fastes du début des années 2000 sont derrière nous.
Depuis trois ans, le commerce mondial progresse deux à trois fois moins vite qu'avant la crise.
Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.
Sciences économiques et sociales
Enseignement spécifique - Baccalauréat 2015
Temps de préparation : 30mn
Temps de passage : 20 mn
Sujet N°14
Questions simples (10 points) :
1. Présentez deux limites de la table de mobilité [3 points]
2. Vous présenterez l’analyse néo-classique du fonctionnement du marché du travail. [3 points]
3. Comparez l’évolution des taux d’inflation en Espagne et en Allemagne [4 points]
Question principale (10 points) :
Montrez que les pays européens mènent une expérience originale d’intégration de leurs
économies
Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous
Document 1 :
Document 2 :
Pour les citoyens européens, le marché intérieur représente la possibilité de voyager, résider, travailler
dans le pays de l’Union européenne de leur choix, en conservant leur protection sociale et en voyant
leurs diplômes reconnus d’un pays à l’autre. En tant que consommateurs, ils bénéficient d’un éventail
plus étendu de produits et de services, de nouveaux circuits de distribution et de prix plus avantageux.
Par exemple : dans le domaine des nouvelles technologies, l’ouverture des marchés nationaux de
l’Union a permis de réduire de 70 % le prix des factures de téléphonie mobile ; sous la pression de la
concurrence, les tarifs des billets d’avion en Europe ont baissé de 40 % ; en moyenne, le marché
améliore la prospérité dans l’Union des 240 milliards d’euros chaque année, ce qui correspond à 518 €
par an par Européen, selon la Commission européenne.
Toujours selon la Commission, la création d’une nouvelle entreprise dans l’Europe des Quinze coûtait
en moyenne 813 € en 2002, contre 554 € en 2007. Le temps nécessaire pour immatriculer une société
aujourd’hui est d’environ 12 jours, contre 24 jours en 2002.
Les entreprises tirent profit de la taille du marché (500 millions de consommateurs) et de l’intensification
des échanges intérieurs : 60 % des échanges commerciaux de font entre pays de l’Union européenne.
Ce commerce au sein de l’UE correspond à 17% du commerce mondial de biens et 28 % de celui des
services.
« Le marché intérieur », Touteleurope.eu, 2010
Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.
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Enseignement spécifique - Baccalauréat 2015
Sujet N°15
Temps de préparation : 30mn
Temps de passage : 20 mn
Questions simples (10 points) :
1. Présentez la solidarité organique selon Emile Durkheim. [ 3 points]
2 Qu’est-ce que la demande anticipée ? [ 3 points]
3. Donnez la signification des données encadrées dans le document 1. [ 4 points]
Question principale (10 points) :
Vous montrerez la difficile coordination des politiques économiques dans l’Union Economique et
Monétaire.
Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous
Document 1 : Indicateurs économiques dans certains pays de l’UE en 2012
Pays
Croissance du
PIB
Inflation
Chômage
Déficit public
(Variation en %)
(% de la
pop.active)
(% du PIB)
(variation en %)
Allemagne
0,7
2,1
5,4
0,2
France
0,0
2,2
10,7
-4,8
Royaume-Uni
0,3
2,8
7,7
-6,3
Grèce
-6,4
1,0
26,2
-10,0
Espagne
-1,4
2,4
26,2
-10,6
Zone euro
-0,7
2,5
11,9
-3.7
Source : Eurostat, octobre 2013.
Document 2
Le passage à la monnaie unique en Europe [...] suppose la mise en place d'une politique
monétaire commune dont la conception et la mise en œuvre ont été confiées à une banque
centrale indépendante [...]. Pour préparer le passage à l'euro, le Traité de Maastricht (1992) a
imposé aux économies nationales une logique de convergence nominale qui portait sur le taux
d'inflation, le taux d'intérêt, la dette publique et le déficit public. Pour respecter ces objectifs, de
nombreux pays européens ont adopté [au cours des années 1990] des politiques
macroéconomiques restrictives qui ont pesé sur la croissance et sur l'emploi. [...]
Une fois l'euro mis en place, les politiques conjoncturelles européennes ont été soumises au
Pacte de Stabilité et de Croissance (PSC) adopté en 1997 (Traité d'Amsterdam). Ce pacte a
pour but d'éviter l'existence de déficits excessifs qu’impliqueraient une création monétaire, une
inflation et des taux d'intérêt à la hausse, affectant l'ensemble de la zone. Dans ce cas le
laxisme budgétaire d'un Etat aurait finalement des répercussions négatives pour tous les autres
pays de la zone. Les conséquences de sa politique seraient mutualisées, il s'agirait, au fond,
d'une forme de stratégie du « passager clandestin » [...].
Source : Alain Beitone et alii, Economie, Sirey, coll. Aide-mémoire, 5e édition, 2012
Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.
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Sujet N°16
Temps de préparation : 30mn
Temps de passage : 20 mn
Questions simples (10 points) :
1. Donnez un exemple de conflit social ayant résisté au changement social.[ 3 points]
2. Qu’est-ce que la précarité de l’emploi ? [3 points]
3. Faites une lecture des données de 2013 pour la Grèce et l’Allemagne (document 1)
[4 points]
Question principale (10 points) :
Vous montrerez que l’Union Economique et Monétaire renforce les interdépendances des
politiques conjoncturelles des Etats membres.
Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous
Document 1 :
Dette publique de quelques pays de l’UE (en % du PIB)
200
180
Grèce
160
140
120
100
80
Allemagne
60
Grèce
Italie
France
Espagne
Royaume-Uni
Allemagne
40
20
0
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
Source : Eurostat, mai 2014.
Document 2
Le Pacte de stabilité et de croissance (PSC)(1) s’inscrit dans le cadre général de la coordination
des politiques économiques prévues par les traités depuis la création de l’euro. (…) Il s’agit
d’empêcher que la situation budgétaire d’un Etat entraîne une fragilisation de l’ensemble de la
zone monétaire diffusant(…) des pressions inflationnistes, des tensions sur les taux d’intérêt et
une perte de la valeur de l’euro. En effet, un déficit public et l’accroissement de la dette d’un
Etat membre peut entraîner, pour l’ensemble de la zone euro, des pressions sur les prix (par
augmentation de la demande de biens et services) et sur les taux d’intérêt (par un surcroît de
demande de financement), tout cela en risquant de générer, en plus, des impacts négatifs sur la
valeur externe de la monnaie unique.
Source : Michel Dévoluy, « L’euro et le PSC dans la tourmente », Cahiers français, n°359, 2010
(1) Le PSC impose aux pays membres de l’UEM un déficit public inférieur à 3 % du PIB et une dette
publique inférieure à 60 % du PIB.
Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.
Sciences économiques et sociales
Enseignement spécifique - Baccalauréat 2015
Temps de préparation : 30mn
Temps de passage : 20 mn
Sujet N°17
Questions simples (10 points) :
1. Comment les inégalités économiques et les inégalités sociales peuvent-elles se cumuler?. [
3 points]
2. En quoi consiste la segmentation du marché du travail ? [ 3 points]
3. A l’aide d’un calcul de votre choix, faites apparaitre l’évolution des volumes de CO2
échangés entre 2005 et 2009 ainsi que celle du prix moyen du quota. (document 1) [ 4 points]
Question principale (10 points) :
Vous montrerez que la politique climatique repose sur la complémentarité de différents
instruments.
Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous
Document 1 Volumes de transactions de quotas européens depuis le lancement du système
d’échange de quotas dans l’Union européenne.
Volumes échangés (en
Valeur des transactions
Prix moyen du
millions de quotas)
(en millions d’euros)
quota (en euros)
2005
262
5 400
20,6
2006
828
14 500
17,5
2007
1 458
25 200
17,3
2008
2 731
61 200
22,4
2009
5 016
65 900
13,1
Source : Références économiques, n°12, Conseil économique pour le développement durable, 2010.
Document 2
Depuis une dizaine d’années, les émissions de gaz à effet de serre reculent enfin aux EtatsUnis : -10% de 2005 à 2012, en dépit d’une croissance de 24,5% du PIB sur la même période.
(…) L’administration Obama a ainsi défini en 2009 des normes ambitieuses en matière de
consommation des véhicules pour 2025 ; même chose aujourd’hui pour les émissions de CO2
des centrales électriques. (…)
Deux marchés régionaux du carbone ont été créés pour maîtriser les émissions liées à la
production d’électricité, d’une part, par la Californie en 2012 et, d’autre part, par neuf Etats du
nord-est du pays réunis au sein de l’Initiative régionale sur les émissions de gaz à effet de serre
(RGGI) en 2009. Autant d’efforts qui facilitent la négociation internationale en donnant tort à
ceux qui affirment que « les Etats-Unis ne font rien pour le climat ».
Source : Alternatives Economiques, N°341,Décembre 2014.
Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.
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Sujet N°18
Temps de préparation : 30mn
Temps de passage : 20 mn
Questions simples (10 points) :
1. Présentez la notion de classe sociale dans l’analyse de Karl Marx. [ 3 points]
2
Distinguez taux de chômage et taux d’emploi. [ 3 points]
3. Donnez la signification des nombres soulignés dans le document 1. [ 4 points]
Question principale (10 points) :
Montrez que la croissance économique se heurte à des limites écologiques.
Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous
Document 1 : La superficie forestière en Amérique latine et dans les Caraïbes de 1990 à 2010.
Sous-région
Superficie (milliers d’hectares)
Variation annuelle
moyenne (milliers
d’hectares)
Variation annuelle
moyenne (en %)
1990
2000
2010
1990-2000
2000-2010
1990-2000
2000-2010
Caraïbes
5 901
6 433
6 932
53
50
0,87
0,75
Amérique
centrale
25 717
21 980
19 499
-374
-248
-1,56
-1,19
Amérique du sud
946 454
904 322
864 351
-4 312
-3 997
-0,45
-0,45
Total Amérique
latine et Caraïbes
978 072
932 735
890 782
-4 534
-4 195
-0,47
-0,46
4 168 399
4 085 063
4 032 905
-8 334
-5 216
-0,20
-0,3
Monde
Source : FAO, « Situation des forêts du monde », 2011.
Document 2
Avec la disparition des quotas laitiers, la course au productivisme s’accélère. (…) Objectif :
exporter plus pour répondre à l’explosion de la demande des pays du Sud. (…)
La concentration des exploitations laitières et la disparition des systèmes mixtes agricultureélevage nuisent à la biodiversité et accroissent les pollutions locales. Par exemple dans le SudOuest, la production laitière tend à disparaître au profit de l’extension des céréales, ce qui
entraine une consommation accrue de pesticides et d’engrais. Dans les zones désormais
exclusivement vouées aux grandes cultures, comme en Beauce, il n’y a plus de déjections
animales pour fertiliser les champs. Tout le système repose sur des apports d’azote de
synthèse dont le niveau de consommation pollue gravement les eaux. Inversement, dans les
zones où l’élevage est très concentré, comme en Bretagne, les taux de nitrates sont trop élevés
dans les eaux douces du fait de l’épandage des lisiers en trop grande quantité par rapport aux
capacités d’absorption des plantes et des sols. (…) De plus, selon le Centre interprofessionnel
technique d’études de la pollution atmosphérique (Citépa), les élevages laitiers ne représentent
pas moins de 6% des émissions nationales de gaz à effet de serre, du fait notamment de la
production de méthane par les ruminants.
Source : Alternatives Economiques, n°345, Avril 2015.
Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.
Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.
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Sujet N° 20
Temps de préparation : 30mn
Temps de passage : 20 mn
Questions simples (10 points) :
1. En quoi consiste un choc de demande négatif ? [3 points]
2. Définissez « contrat de travail ». [3 points]
3. Faites une phrase avec les données en gras. (Document 1) [4 points]
Question principale (10 points) :
Montrez qu’il est difficile de considérer les ouvriers d'aujourd'hui comme une classe au sens de
Marx.
Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous
Document 1 : Les spécificités d'emplois entre ouvriers qualifiés et non qualifiés (en % des catégories
figurant dans ce tableau)
Contrats courts
Travail
Horaires
Travail
(1)
« d'exécution »
« décalés »
« individualisé »
(2)
(3)
Ouvriers qualifiés
10
49
45
42
Ouvriers non qualifiés
29
70
48
58
(1) Contrats courts : contrats à durée indéterminée, intérim, stages et contrats aidés.
(2) Travail d'exécution : « avoir un travail répétitif » ou « se faire indiquer la manière d'effectuer son travail ».
(3) Travail individualisé : « ne pas avoir la possibilité de coopérer » ou « ne pas avoir l'occasion d'aborder
collectivement les questions d'organisation du travail ».
Source : enquête Conditions de travail, Insee-Dares, 1998 ; enquête Emploi, Insee, 2002.
Document 2 :
Lorsque l’on imagine un ouvrier, on pense d’abord à l’usine. Les ouvriers sont pourtant bien plus
nombreux dans le bâtiment, les services, l’artisanat. […] Certains sociologues qui travaillent sur les
classes sociales ont ainsi considéré [autrefois] que les ouvriers représentaient une classe sociale à part
entière, forte d’une position définie par la place des ouvriers dans le processus de production, et d’une
conscience de classe marquée en particulier par des références politiques communes (appartenance
syndicale, vote communiste…) et des modes de vies partagés (bricolage, fréquentation de bistrots,
importance du militantisme, prédominance de goûts culturels « populaires »…). Il est clair aujourd’hui
que ces représentations ont en grande partie volé en éclats, et que le pluriel placé à la fin du terme
« ouvriers » symbolise bien plus qu’une quantité.
Source : Renaud Chartoire, « Les ouvriers ne sont pas ce que l’on croit », Sciences Humaines, Mai 2012, n°237,
p.11.
Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.
Sciences économiques et sociales
Enseignement spécifique - Baccalauréat 2015
Temps de préparation : 30mn
Temps de passage : 20 mn
Sujet N° 21
Questions simples (10 points) :
1. Qu'est-ce qu'une union économique et monétaire ? [3 points]
2. Précisez ce qu'est l'égalité des chances. [3 points]
3. Faire une lecture de la donnée de 2012 du premier tableau. Mesurez avec un coefficient
multiplicateur l'évolution de la part des revenus des 10 % les plus riches entre 1996 et 2012. [4 points]
Question principale (10 points) :
Montrez que la montée des inégalités rend pertinente l'analyse en terme de classe sociale.
Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous
Document 1 :
Document 2
Les plus aisés (...) repoussent hors du progrès une part croissante des ménages populaires et moyens.
Hors jeu, par exemple, de la protection face à l’avenir faute de statut d’emploi solide. La précarité est
loin d’être généralisée : l’ancienneté moyenne dans l’emploi s’allonge et les jeunes peu qualifiés
représentent la masse des CDD et de l’intérim. Hors jeu de l’ensemble des avantages associés à
certains salariés des grandes entreprises et du secteur public, qu’il s’agisse de la formation, de la
couverture santé complémentaire ou autres. Hors jeu des politiques culturelles et artistiques (opéras,
théâtres, conservatoires, etc.) [...]. Hors jeu, enfin, de la compétition scolaire. Notre système éducatif est
taillé sur mesure pour les plus diplômés qui refusent de voir l’immense avantage que constitue le «
capital culturel ». […] Compte tenu de l’emprise du diplôme en France et du niveau du chômage, cette
mise à l’écart est d’une puissante violence. Au lieu de s’inquiéter de cette France populaire et moyenne
qui gronde, on se focalise depuis des années sur de « nouvelles inégalités » (entre les âges, les sexes,
les couleurs de peau, les territoires), bien réelles (…) . C’est bien d’un conflit de « classes » qu’il s’agit
aujourd’hui.
Source : Louis Maurin, Fracture sociale : ce déni qui va vous coûter très cher , mars 2015,
L'observatoire des inégalités,
Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.
Sciences économiques et sociales
Enseignement spécifique - Baccalauréat 2015
Temps de préparation : 30mn
Temps de passage : 20 mn
Sujet N° 22
Questions simples (10 points) :
1. A l'aide d'un exemple, illustrez la notion d'avantage comparatif. [3 points]
2. Qu'est-ce que le taux d'emploi ? [3 points]
3. Calculez les taux de variation (%) de la réussite des enfants de cadres et des enfants d’ouvriers
pour les générations nées entre 1939 et 1948 et entre 1983 et 1987. [4 points]
Question principale (10 points) :
Montrez quel est le rôle de l’école dans la mobilité sociale.
Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous
Document 1
Obtention du bac selon la catégorie sociale et la génération
Source : Ministère de l’Education nationale, l’état de l’école (édition 2010)
Document 2
Pendant très longtemps l’école était considérée comme la machine qui permettait aux enfants d’entrer
dans la société, mais qui ne déterminait pas fondamentalement leur destin social. C’est-à-dire que les
enfants de la bourgeoisie allaient dans les écoles bourgeoises, les enfants du peuple dans les écoles
plus populaires, pour se retrouver à peu près là où ils étaient au départ, à l’exception de quelques héros
venus du peuple qui franchissaient les échelles de la société. […] Or avec la massification scolaire d’un
côté, et l’élévation de la qualification des emplois de l’autre, le rapport à l’école s’est complètement
transformé. Tout le monde sait bien aujourd’hui que la qualification scolaire des enfants va très
largement déterminer leurs chances d’avoir un travail ou pas, d’être bien payé ou pas, d’avoir un emploi
sûr ou pas. Donc, l’attente à l’égard de l’école s’est complètement transformée.[...] Au fond, le rapport un
peu enchanté à l’école s’est défait au profit d’une compétition de tous contre tous, pour avoir les
meilleures positions scolaires.
Source : François Dubet, « L’école est de plus en plus perçue comme une compétition de tous contre
tous », Les inrockuptibles, 27 novembre 2014
Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.
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Sujet N° 23
Temps de préparation : 30mn
Temps de passage : 20 mn
Questions simples (10 points) :
1. Explicitez ce qu’est un marché de quotas d’émission. [3 points]
2. Expliquez ce qu’est le salaire d’efficience. [3 points]
3. A partir du tableau, faites une lecture des données entourées (document 1). [4 points]
Question principale (10 points) : Vous expliquerez le rôle des transformations de la structure
socioprofessionnelle dans la mobilité sociale.
Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous
Document 1 : Lien entre catégorie socioprofessionnelle du fils et catégorie socioprofessionnelle du père
en 2003
En %, à l’exception de la colonne « effectifs fils » et de la ligne « effectifs pères », en milliers
Catégorie
socioprofessionnelle
du fils
Agriculteur
Artisan, commerçant,
chef d’entreprise
Cadre et profession
intellectuelle
supérieure
Profession
intermédiaire
Employé
Ouvrier
Effectifs pères
Agriculteur
Artisan,
commerçant,
chef
d’entreprise
Catégorie socioprofessionnelle du père
Cadre et
profession
Profession
Employé
intellectuelle intermédiaire
supérieure
Ouvrier
Ensemble
Effectifs fils
88
12
2
29
1
6
1
10
1
7
7
36
100
100
285
619
8
14
24
20
11
23
100
1 317
11
12
9
16
11
41
100
1 690
13
10
5
9
14
49
100
770
18
9
2
6
7
58
100
2 364
1 143
870
591
800
644
2 998
7 045
Source : Enquête Formation et Qualification Professionnelle (FQP), INSEE, 2003.
Document 2 :
En 2003, 65 % des hommes âgés de 40 à 59 ans exercent un métier dans une catégorie
socioprofessionnelle différente de celle de leur père. Cette mobilité dépend en partie de l’évolution de la
structure de l’économie et des dynamismes démographiques des différents groupes sociaux. Entre les
années soixante-dix et aujourd’hui, l’agriculture a poursuivi son déclin séculaire. L’industrie a marqué le
pas avant de décliner à son tour, provoquant une forte diminution du nombre d’ouvriers. Entre 1977 et
2003, la proportion d’ouvriers parmi les actifs est passée de 36 % à 20 %, celle d’agriculteurs de 7 % à 3
%. À l’inverse, la part des cadres et des professions intermédiaires dans la population active est passée de
21 % en 1977 à 38 % en 2003, accompagnant le développement des activités tertiaires.
Entre la génération des pères et celle des fils, 1,8 million de changements de groupe social au minimum
auraient été nécessaires compte tenu de la chute du nombre d’agriculteurs et du déclin de l’emploi
industriel, et de la croissance du salariat et du secteur tertiaire. Au total, en 2003, le contexte
macroéconomique joue pour 40 % dans les changements de milieu social.
Source : « En un quart de siècle, la mobilité sociale a peu évolué », Données sociales, DUPAYS Stéphanie, 2006
Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.
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Sujet N° 24
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Temps de passage : 20 mn
Questions simples (10 points) :
1. Montrez à l’aide d’un exemple que l’investissement peut être une source de croissance. [ 3 points]
2. Qu’est-ce que le chômage keynésien ? [3 points]
3. Faites une phrase avec les données en gras. [4 points]
Question principale (10 points) : Vous mettrez en évidence les déterminants de la mobilité
sociale des filles par rapport à leur père.
Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous
Document 1 : Lien entre la catégorie socioprofessionnelle des filles et la catégorie socioprofessionnelle
de leur père en 2003 (chiffres en %)
Catégorie socioprofessionnelle du père
Catégorie
socioprofessionnelle
de la fille
Agricultrice
Artisan,
commerçante, chef
d’entreprise
Cadre et profession
intellectuelle
supérieure
Profession
intermédiaire
Employée
Ouvrière
Ensemble
Artisan,
commerçant,
chef
d’entreprise
Cadre et
profession
intellectuelle
supérieure
Profession
intermédiaire
12
1
0
0
1
1
3
7
3
3
4
4
6
15
33
15
9
5
21
25
36
32
26
16
46
45
26
42
51
55
12
7
2
7
10
20
100
100
100
100
100
100
Agriculteur
Employé
Ouvrier
Sources : Enquête Formation et Qualification Professionnelle (FQP), INSEE, 2003.
Document 2
De fait, la segmentation des métiers entre les hommes et les femmes explique nombre d’inégalités
professionnelles, qu’il s’agisse de moindre salaire ou de temps partiel subi. Malgré des progrès, seuls 17 % des
métiers, représentant 16 % des emplois, sont mixtes en France (1). Cette faible mixité touche particulièrement les
métiers peu ou moyennement qualifiés : il ne suffit pas de lutter contre le plafond de verre des cadres pour faire
progresser l’égalité entre les hommes et les femmes. Or cette faible mixité des métiers dessine des inégalités
sociales dans les trajectoires des adolescents au travers des « choix » (…) de filières scolaires : à l’issue de la
classe de troisième, plus de 20 % des jeunes, garçons et filles, vont se retrouver dans des formations « non mixtes
» (2), c’est-à-dire à titre essentiel avec des jeunes de leur sexe ; ce sont surtout ceux qui rejoignent l’enseignement
professionnel ou technologique, où les classes populaires sont surreprésentées.
(1) Est ici défini comme mixte un métier occupé par au minimum 40 % de chaque sexe.
(2) C’est-à-dire dans des formations, où ils seront avec moins de 30 % de jeunes de l’autre sexe.
Source : Lutter contre les stéréotypes filles-garçons, Marie-Cécile NAVES et Vanessa WISNIA-WEILL, Commissariat général à
la stratégie et à la prospective, janvier 2014
Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.
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Enseignement spécifique - Baccalauréat 2015
Sujet N° 25
Temps de préparation : 30mn
Temps de passage : 20 mn
Questions simples (10 points) :
1. Donnez un exemple de choc d’offre. [3 points]
2. Illustrez par un exemple les logiques d’assurance et d’assistance. [3 points]
3. Faites une phrase intégrant les données soulignées. (document 1) [4 points]
Question principale (10 points) :
Quelles évolutions du travail peuvent affaiblir la cohésion sociale dans les sociétés
contemporaines ?
Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous
Document 1 : La pauvreté selon le statut de l’emploi.
En %
Sont pauvres Deviennent pauvres Cessent d’être pauvres
En emploi
8
4
49
Dont CDI à temps plein
7
3
53
Dont CDI à temps partiel
10
4
44
Dont CDD
12
5
46
Au chômage
35
14
26
Ensemble de la population
11
4
40
Source : M. Clément, Economie et statistiques, Insee, 2014.
Lecture : 11% de la population est pauvre par ses conditions de vie, 4 % de la population est devenue
pauvre au cours de l’année écoulée et 40% des personnes pauvres en sont sorties au cours de l’année.
Document 2 :
Parce qu'une société moderne est une société différenciée, dans laquelle les écarts se
creusent entre les rôles occupés par chacun en fonction des progrès de la division du travail,
elle est menacée de dissociation. Émile Durkheim appelle anomie ce manque d'intégration qui
guette une formation sociale dans laquelle des relations de réciprocité ne sont pas maintenues.
[…]
Il apparaît que les formes antérieures de cohésion sociale fondées sur la proximité sociale et
géographique entre individus liés par des relations d'interconnaissance sont en déclin. On peut
nommer désaffiliation ce processus de rupture avec les attaches antérieures qui risque de
laisser les individus isolés, livrés à eux mêmes.
Source : Robert Castel, « La cohésion sociale », in Les mutations de la société française, in manuel Bordas TES,
page 200.
Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.
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Sujet N° 26
Temps de préparation : 30mn
Temps de passage : 20 mn
Questions simples (10 points) :
1. Donnez deux exemples de mesures protectionnistes. [3 points]
2.
Définissez la notion de salaire réel. [3 points]
3. En prenant des chiffres pertinents montrez en quoi le travail est vécu différemment en fonction du
milieu social. (document1) [4 points]
Question principale (10 points) :
Vous montrerez que les évolutions du travail peuvent remettre en cause son rôle intégrateur.
Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous
Document 1 : Pour vous le travail c'est avant tout... ?
Une contrainte nécessaire pour subvenir à
Un moyen de s'épanouir
ses besoins
dans la vie
Ensemble
56
44
Total PCS+
49
51
47
53
50
50
Profession intermédiaire
62
38
Total PCS-
65
35
Dont Employé
66
34
Dont Ouvrier
65
35
En %
Dont artisan, commerçant
Dont profession libérale et
cadre
Source : Sondage Ifop, mai 2014, bordas TES page 208
Document 2 :
Les trois conditions socio-historiques de l'amplification de ce processus [de disqualification
sociale] sont : un niveau élevé de développement économique associé à une forte dégradation
du marché de l'emploi ; une plus grande fragilité de la sociabilité familiale et des réseaux d'aide
privée ; une politique sociale de lutte contre la pauvreté qui se fonde de plus en plus sur des
mesures catégorielles proches de l'assistance.
Le phénomène de la pauvreté touche désormais non plus seulement les personnes éloignées
du marché de l'emploi et prises en charge au titre de l'assistance, mais aussi les salariés
précaires[...] ; le rapport social à la pauvreté a considérablement changé.
Source : S. PAUGAM « Les formes contemporaines de la disqualification sociale »
Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.
http://ceriscope.sciences-po.fr, 2012.
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Temps de préparation : 30mn
Temps de passage : 20 mn
Sujet N° 27
Questions simples (10 points) :
1. Qu’est-ce qu’une union économique et monétaire ? [3 points]
2 Présentez une mesure de lutte contre le chômage keynésien. [3 points]
3. Faites une phrase avec les données concernant la catégorie « Chômeurs ». ( Document1 ) [4
points]
Question principale (10 points) :
Vous montrerez que le travail est fragilisé dans son rôle intégrateur par certaines évolutions de
l’emploi.
Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous
Document 1 : La pauvreté selon l’activité (Seuil de pauvreté à 50% du niveau de vie médian)
Source : Insee - Données 2012 - © Observatoire des inégalités, France métropolitaine - individus de 15 ans et plus, hors étudiants.
Document 2
Il y a une distinction essentielle à effectuer selon que l’on se livre à une analyse à un moment donné ou à une
analyse en termes de processus. Si on prend la question du statut de l’emploi aujourd’hui, il est vrai qu’en termes
de stock, comme disent les économistes, l’emploi stable est encore majoritaire, de l’ordre de 70 % environ du total
des emplois. Donc si l’on prend les gens qui sont depuis longtemps en emploi, le statut « stable » est effectivement
encore majoritaire. Mais si l’on raisonne en termes de flux, et plus spécifiquement en termes d’entrées sur le
marché du travail, c’est le contraire. Je crois que 73 % des embauches se font sur un contrat dit « atypique », et
celles-ci concernent prioritairement les jeunes et ne débouchent pas nécessairement sur un emploi « durable ».
J’ai donc tendance à insister sur cette dynamique des flux qui fait que l’insécurité de l’emploi est en train de
remplacer sa stabilité comme forme dominante de l’organisation du travail. Je pense qu’un sociologue doit
commencer par établir des diagnostics aussi précis que possible, et les diagnostics souvent ne sont pas gais.
Source : Interview de Robert Castel pour la Revue IDEES n°171, mars 2013, « Individus, risques et supports collectifs », p.28
http://www2.cndp.fr/RevueDEES/pdf/171/individus.pdf
Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.
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Sujet N° 28
Temps de préparation : 30mn
Temps de passage : 20 mn
Questions simples (10 points) :
1. Présentez le mécanisme du marché de quotas d’émission de CO2. [3 points]
2 Présentez un exemple de revenu de transfert permettant à l’Etat de réduire les inégalités économiques.
[3 points]
3. Faites une phrase avec les deux données soulignées dans le document 1. [4 points]
Question principale (10 points) :
Vous montrerez que les conflits sociaux peuvent être un facteur de cohésion sociale.
Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous
Document 1 : Négociation collective, signature d’accords collectifs et grèves dans les entreprises en 2008
(en %)
Taille des
Négociations engagées
entreprises
Aboutissement des
Grèves :
Entreprises
Salariés
négociations :
entreprises
ayant négocié
concernés
entreprises ayant signé
ayant connu un
un accord parmi celles
arrêt de travail
(rappel 2007)
ayant négocié (1)
Ensemble
16,8 (14,5)
63,9
79,1
2,4
De 10 à 49 salariés
9,1 (7,2)
11,4
74,5
0,8
50 à 199 salariés
42,9 (58,6)
48
78,6
5,4
200 à 499 salariés
76,7 (76,5)
78,3
86,2
16
500 salariés et plus
93,6 (92,8)
97,4
89,6
38,8
(1) Cet indicateur ne porte que sur les négociations engagées au niveau central de l’entreprise, et non sur les
négociations menées au niveau des établissements, d’un groupe ou d’une unité économique et sociale.
Champ : France métropolitaine, entreprises de 10 salariés ou plus du secteur marchand non agricole.
Source : Emplois et salaires, INSEE, Edition 2011.
Document 2
Nous avons vu qu'un conflit, à l'intérieur d'un groupe, peut contribuer à créer son unité, ou à ramener l'unité et la
cohésion lorsque celles-ci ont été menacées par des sentiments hostiles et opposés parmi ses membres. […] Les
conflits sociaux internes, qui concernent des valeurs et des intérêts qui ne sont pas en contradiction avec les
principes fondamentaux sur lesquels sont fondés les rapports [entre individus et groupes sociaux] ont un effet
positif sur la structure sociale. De tels conflits rendent possible une rectification des normes et des rapports de
force à l'intérieur des groupes, conformément aux besoins ressentis par les individus qui en font partie et par les
sous-groupes. […]
Le conflit, qui a pour objectif de résoudre la tension entre les antagonismes, a des fonctions stabilisantes sur les
relations. En permettant l'expression immédiate et directe des revendications rivales, de [telles sociétés] peuvent
améliorer leurs structures en éliminant les sources de mécontentement. Les conflits multiples qu'ils mènent
servent à […] établir l'unité. […] Ces systèmes bénéficient d'un important mécanisme de stabilisation.
Source : Les fonctions du conflit social, COSER Lewis A.,1956.
Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.
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Temps de préparation : 30mn
Temps de passage : 20 mn
Sujet N°29
Questions simples (10 points) :
1. Définissez l’IDH. [3 points]
2. Présentez un exemple de l’intervention de l’Etat sur le marché du travail
[ 3 points]
3. Faites une phrase avec données de votre choix concernant l’année 2008 pour les 18-29 ans
( document 1) [4 points]
Question principale (10 points) :
Vous montrerez que les enjeux et les formes des conflits sociaux ont connu des mutations.
Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous
Document 1 :
Formes d’action politique protestataires pratiquées par les 18-29 ans de 1981 à 2008 et par les 30 ans et plus en
2008.
Source : « Des jeunes davantage impliqués et plus protestataires, observatoire de la jeunesse novembre 2010
Document 2
Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.
Sciences économiques et sociales
Enseignement spécifique - Baccalauréat 2015
Temps de préparation : 30mn
Temps de passage : 20 mn
Sujet N°30
Questions simples (10 points) :
1. Définissez les fluctuations économiques [ 3 points]
2
Présentez deux exemples de moyens qui permettent la flexibilité du marché du travail. [3 points]
3. Faites une phrase intégrant les deux données soulignées. ( document 1) [ 4 points]
Question principale (10 points) :
Vous montrerez que les conflits sociaux peuvent exprimer une résistance au changement social.
Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous
Document 1 : Souhait de changement dans l’organisation de la société des 18-29 ans de 1981 à 2008 et
des 30ans et plus en 2008 ( %)
Source : « Des jeunes davantage impliqués et plus protestataires, observatoire de la jeunesse novembre 2010
Document 2 :
Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.
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Sujet N°31
Temps de préparation : 30mn
Temps de passage : 20 mn
Questions simples (10 points) :
1. Qu’est-ce que la croissance endogène ? [3 points]
2. Donnez un exemple d’inégalité économique et un exemple d’inégalité sociale. [3 points]
3. Présentez à l’aide d’un calcul simple les effets de la redistribution sur le revenu des quintiles
1 et 5. [4 points]
Question principale (10 points) :
Comment la redistribution permet-elle de réduire les inégalités économiques ?
Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous
Document 1 : Montants moyens des prélèvements et prestations par unité de consommation(1)
en 2013 (en euros par UC classés par quintile de niveau de vie avant redistribution).
Revenu avant distribution
Prélèvements, dont :
cotisations et contributions sociales
redistributives
impôts directs (dont impôt sur le revenu)
Prestations
Revenu disponible après redistribution
Q 1(2)
6920
- 340
- 380
Q2
15480
- 1070
- 890
Q3
21520
- 2170
- 1460
Q4
28960
- 3690
- 2150
Q5
57080
- 11550
- 4630
40(3)
4520
11100
- 180
1260
15670
-710
730
20080
- 1540
500
25760
- 6920
340
45860
(1) Lorsqu’on calcule le niveau de vie d’un ménage, on attribue 1 unité de consommation au premier ménage, 0.5
unité de consommation à toute personne supplémentaire de 14 ans ou plus, et 0.3 unité de consommation à tout
enfant de moins de 14 ans.
(2) correspond aux 20 % des ménages les plus pauvres.
(3) Les impôts directs positifs pour le quintile 1 correspondent à une somme d’argent versée aux ménages (sous
forme de crédit d’impôt).
Champ : France métropolitaine, personnes vivant dans un ménage dont le revenu est positif ou nul et dont la
personne de référence n’est pas étudiante.
Source : d’après France portrait social, INSEE, 2014.
Document 2
En prélevant une part de richesse à l'aide des taxes, des impôts et des droits de succession,
les politiques de redistribution ont fini par rééquilibrer la répartition des fortunes. [...] On
constate que plus la part des prélèvements sociaux est élevée, moins les inégalités sociales
sont fortes. La corrélation entre l'emprise de l'État-providence et l'égalité sociale est très forte.
[...] Dans [les pays plus libéraux comme la Grande-Bretagne et surtout les États-Unis] [...], les
politiques de réduction des dépenses sociales, notamment de la sécurité sociale et de la
protection des chômeurs, ont considérablement accentué les inégalités, qui sont près de deux
fois plus élevées qu'en France. Les revenus des 10 % les plus riches y sont six fois supérieurs
à ceux des 10 % les plus pauvres; en France, cet écart est de l'ordre de 6 avant les
prélèvements fiscaux et tombe à 3,5 après le jeu des transferts sociaux. Au 20eme siècle, les
inégalités sociales ont été régulièrement réduites avec l'apparition de l'impôt sur le revenu,
l'augmentation des droits de succession et les diverses charges prélevées sur les entreprises,
bien que la tendance soit aujourd'hui considérablement ralentie, voire renversée.
François DUBET, Les places et les chances. Repenser la justice sociale, Seuil-La République
des idées, 2010
Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.
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Sujet N°32
Temps de préparation : 30mn
Temps de passage : 20 mn
Questions simples (10 points) :
1. En économie, qu’est-ce qu’une dépression ? [3 points]
2. Distinguez la mobilité intragénérationnelle de la mobilité intergénérationnelle. [3 points]
3. Faites une phrase donnant la signification des données en gras du document 1. [4 points]
Question principale (10 points) :
Montrez comment la lutte contre les discriminations peut contribuer à la justice sociale.
Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous
Document 1 : Les discriminations liées au handicap et à la santé
Personnes de 25 à 54 ans déclarant avoir subi une discrimination liée au handicap ou à la
santé (en %)
Dont au
Au moins Dont au moins
Dont au moins
Aucun
moins un
Ensemble
un
un handicap
un handicap
handicap
handicap
handicap
cognitif(1)
sensoriel(2)
moteur
Répartition
100
90,4
9,6
4,6
4,1
3
des adultes
Adultes qui
déclarent
avoir subi une
discrimination
6
4
23
31
26
19
(1) Handicap cognitif : handicap lié à la capacité de compréhension.
(2) Handicap sensoriel : handicap lié au dysfonctionnement d’un ou plusieurs sens (audition, vue par
exemple).
Source : Enquête handicap, INSEE, 2008.
Document 2
Alerté par une recrudescence de situations discriminantes à l’encontre des personnes les plus
pauvres dans un contexte socio-économique particulièrement tendu la CNCDH(1) s’est saisie de
la question. L’avis adopté appelle le législateur à introduire dans l’article 225-1 du Code pénal
et dans la loi du 27 mai 2008(2) la discrimination fondée sur la précarité sociale, au nom du
respect des droits économiques, sociaux, culturels et du principe d’égalité, fondateur de la
République française. […]
Cette mesure à la portée symbolique extrêmement forte pourrait tout d’abord ouvrir la possibilité
à un recours effectif pour les personnes victimes de discriminations de cette nature, et ainsi
améliorer l’accès aux droits des plus démunis. En parallèle, compléter l’arsenal juridique offrirait
un levier efficace permettant de renforcer la lutte contre le racisme car les comportements
racistes cachent souvent une intolérance « anti-pauvre ».
Source : « La CNCDH demande l’inscription dans la loi d’un critère de discrimination fondée sur la
précarité sociale », CNCDH, 26/09/1013.
(1)Commission nationale consultative des Droits de l’Homme.
(2)Loi portant diverses dispositions d’adaptation au droit communautaire dans le domaine de la lutte contre
les discriminations.
Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.
Sciences économiques et sociales
Enseignement spécifique - Baccalauréat 2015
Sujet N°33
Temps de préparation : 30mn
Temps de passage : 20 mn
Questions simples (10 points) :
1. Quels sont les avantages du libre-échange pour les consommateurs ? [ 3 points]
2. A l'aide d'un exemple, montrez que la cohésion sociale est remise en cause par les
évolutions du marché du travail. [ 3 points]
3. A l'aide d'un calcul approprié, comparez les écarts de niveau de vie avant et après
redistribution. [4 points]
Question principale (10 points) :
Montrez comment la fiscalité peut favoriser la justice sociale.
Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous
Document 1
Il est vrai que le système fiscal français est particulièrement complexe. Mais lorsque l'on parle
de prélèvements fiscaux, de quoi parle-t-on exactement?
Pour bien comprendre, il faut avoir une vision d'ensemble du système de prélèvements, qui
peut prendre des formes très diverses (impôts directs, indirects, proportionnels, progressifs,
cotisations sociales)...
Au sens strict, la fiscalité concerne l'impôt et seulement l'impôt (...). Cependant, la fiscalité est
parfois utilisée en un sens large. Ainsi, lorsque l'OCDE calcule le montant des recettes fiscales
pour un pays, elle prend en référence l'ensemble des prélèvements obligatoires, et pas
seulement des impôts.
Source : Renaud Chartoire, "Les impôts en France", Sciences Humaines, n°257, Mars 2014
Document 2
Montants moyens en euros des prélèvements et prestations par unité de consommation en 2012,
en France, selon les quintiles de niveau de vie.
(en euros par unité de consommation)
Quintiles de niveau de vie avant redistribution(1)
Q1
Revenu avant redistribution
Q5
7 266
55 592
Prélèvements
-333
- 10 707
Financement de la protection sociale
- 369
- 4 304
36
- 6 404
Dont Impôt sur le revenu et crédit d'impôt (2)
103
- 5 735
Dont taxe d'habitation
- 67
- 669
4332
335
11 266
44 919
Impôts directs
Prestations
Revenu disponible après redistribution
(1) Q1 : 20 % des personnes les plus modestes ; Q5 : 20 % des personnes les plus aisées.
Source : INSEE
(2) Réduction d'impôt sur le revenu pouvant donner lieu à un remboursement de la part de l'État
Champ : France métropolitaine, personnes vivant dans un ménage dont revenu est positif ou nul et dont la personne de
référence n'est pas étudiante.
Lecture : Les personnes du 1er quintile de niveau de vie avant redistribution ont acquitté en moyenne 333 euros de
prélèvements par an et par unité de de consommation.
NB : Lorsqu'on calcule le niveau de vie d'un ménage, on attribue 1 unité de consommation au premier adulte du ménage, 0,5
unité de consommation à toute personne supplémentaire de 14 ans ou plus, et 0,3 unité de consommation à tout enfant de
moins de 14 ans.
Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.
Sciences économiques et sociales
Enseignement spécifique - Baccalauréat 2015
Temps de préparation : 30mn
Temps de passage : 20 mn
Sujet N°34
Questions simples (10 points) :
1. Illustrez par un exemple l'un des avantages de l'euro. [ 3 points]
2. Montrez à l'aide d'un exemple que le conflit peut nuire à la cohésion sociale. [ 3 points]
3. A partir des données chiffrées du document 1, comparez le rapport de salaires
femmes/hommes entre 1968 et 2011. [4 points]
Question principale (10 points) :
Vous montrerez comment les pouvoirs publics peuvent lutter contre les discriminations.
Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous
Note : * rupture de série
Document 2 :
1972 : principe posé de l’égalité de rémunération pour un même travail ou un travail de valeur égale.
1975 : interdiction de rédiger une offre d’emploi réservée à un sexe, de refuser une embauche ou de
licencier en fonction du sexe.
1983 : loi Roudy : principe de l’égalité dans tout le champ professionnel (recrutement, rémunération,
promotion ou formation).
2004 : accord national interprofessionnel sur la mixité et l’égalité professionnelle.
2006 : loi relative à l’égalité salariale entre les femmes et les hommes, imposant des négociations, au
niveau de la branche et de l’entreprise, sur des mesures de suppression des écarts de rémunérations.
2010 : obligation d’établir un accord collectif ou un plan d’action destiné à assurer l’égalité
professionnelle entre les femmes et les hommes avec une sanction financière pour les entreprises de
plus de 50 salariés qui n'auront pas publié ce plan d'action pour résorber les inégalités professionnelles.
2011: la loi fixe des quotas de femmes dans les conseils d’administration et de surveillance : une
instauration progressive de quotas (20% de femmes dans les trois ans et 40% dans les six ans) est
prévue pour aller vers la féminisation des instances dirigeantes des grandes entreprises.
Source : Observatoire de la parité entre hommes et femmes, 2012.
Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.
Sciences économiques et sociales
Enseignement spécifique - Baccalauréat 2015
Temps de préparation : 30mn
Temps de passage : 20 mn
Sujet N°35
Questions simples (10 points) :
1. Donnez une définition de la soutenabilité. [3 points]
2. Qu'est-ce qu'une classe sociale pour Karl Marx ?
[3 points]
3. A l'aide du document 1, comparez l’évolution du SMIC horaire brut à celle des prix entre 1990 et
2010. [4 points]
Question principale (10 points) :
Vous expliquerez comment se détermine le niveau des salaires.
Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous
Document 1:Evolution du SMIC horaire brut, du salaire mensuel de base et des prix entre 1990 et 2010
Note :Le salaire mensuel de base (SMB) correspond au salaire brut avant déduction des cotisations sociales
et avant versement des prestations sociales. Il ne comprend ni les primes ni les heures supplémentaires. Son
montant correspond généralement à celui de la première ligne du bulletin de paye d'un salarié.
Source : DARES, Activités et conditions d'emploi de la main d'oeuvre(ACEMO), INSEE
Document 2 :
Prenez l'exemple du Mississippi et de la Louisiane après l'ouragan Katrina, qui est l'ouragan le plus coûteux à avoir
frappé le territoire américain jusqu'ici. L'Etat avait un besoin urgent de travailleurs dans le domaine de la
construction -des charpentiers, des plombiers, etc- pour réparer ou remplacer les habitations et les bureaux
endommagés. Comment fut assurée la venue de cette main d'œuvre nécessaire ? Par le marché[...] : la demande
élevée de travailleurs fit augmenter les salaires. Pendant l'année 2005, le salaire hebdomadaire moyen aux EtatsUnis augmenta à un taux d'environ 6%. Mais dans les zones lourdement touchées par Katrina, le salaire moyen
augmenta à l'automne 2005 à un rythme supérieur de 30% à la moyenne nationale, et certaines régions connurent
une augmentation deux fois plus élevée. Progressivement, ces salaires plus élevés amenèrent de nombreux
travailleurs ayant les qualifications requises à déménager dans les Etats concernés pour accomplir les travaux. En
d'autres termes, le marché d'un facteur de production-les travailleurs dans le domaine de la construction- alloua ce
facteur de production là où il était nécessaire.
Source : Paul Krugman, Microéconomie, 1ère édition, De Boeck Supérieur, 2009.
Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.
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Sujet N°36
Questions simples (10 points) :
1. Comment mesurer le progrès technique ? [3 points]
2. Montrez à l'aide d'un exemple que l'évolution de la structure socioprofessionnelle influence la mobilité
sociale. [3 points]
3. A partir du document 1, comparez les données du premier décile avec celles du dernier décile.
[4 points]
Question principale (10 points) :
Quels sont les effets de l'instauration d'un salaire minimum ?
Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous
Document 1 : Répartition des salariés par décile de niveau de vie en 2012.
Champ:individus salariés de ménages ordinaires de France métropolitaine.
Source : « Salire minimum interprofessionnel de croissance », rapport du groupe d'experts, ministère du
Travail et de l'Emploi, novembre 2013
Document 2 :
Le salaire minimum qui entrera en vigueur le 1er janvier s'appliquera théoriquement à tous les salariés
qui touchent actuellement moins de 8,5 euros brut de l'heure. Ce niveau, qui a été décrété par le
gouvernement [allemand] pour la première étape, est un euro inférieur au smic français.[...] 3,7 millions
de salariés devraient profiter de cette mesure et voir une augmentation concrète sur leur feuille de paie
en janvier prochain.
[…] L'institut Ifo prévoit la perte de 900 000 emplois, dont 660 000 « minijobs ». Ces postes rémunérés
450 euros par mois et qui ne bénéficient pas de protection sociale ne seront pas supprimés mais les
employeurs devront appliquer le salaire horaire minimum. La fondation Hans-Böckler, proche des
syndicats, estime quant à elle que la loi n'aura pas d'impact sur l'emploi et se réfère aux expériences
réalisées à l'étranger. Avec un chômage de 5,2%, l'Allemagne bénéficie d'un marché de l'emploi solide.
[...] Du point de vue des syndicats, le salaire minimum sera un booster pour l'économie. Dans certains
cas, où les entreprises ne seront pas en mesure de répercuter cette hausse de charges sur les prix de
vente, les marges risquent cependant de baisser et, in fine, d'entrainer des suppressions d'emplois,
comme le redoute le patronat.
Source : « L'impact du salaire minimum allemand fait toujours débat », lesechos.fr, 10 juillet 2014.
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Sujet N°37
Questions simples (10 points) :
1. Illustrez par un exemple la notion de choc d’offre positif. [3 points]
2. Qu’est-ce que la solidarité organique chez Emile Durkheim ? [3 points]
3. A partir des données du document 1, montrez comment ont évolué les emplois temporaires en France entre
1982 et 2012 [4 points]. .
Question principale (10 points) :
Vous montrerez comment a évolué la segmentation du marché du travail depuis les
années 1980.
Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous
Document 1 :
Part des salariés en contrat temporaire entre 1982 et 2012.
(moyennes annuelles, en % de l’emploi salarié total)
Emplois temporaires*
CDD hors apprentis
intérimaires
apprentis
* Les emplois temporaires regroupent les CDD hors apprentis, emplois intérimaires et les apprentis
Document 2
Dans la théorie de la segmentation (Piore et Doeringer), le marché du travail est composé de deux secteurs. Dans
le marché primaire, les salaires sont élevés, les emplois stables, les perspectives de carrière importantes. Dans ce
marché, les firmes ont constitué des modes d’organisation du travail dans lesquels les emplois vacants sont
pourvus essentiellement via la promotion interne. Il s’agit donc d’un mode de coordination qui échappe à la théorie
concurrentielle et repose sur l’intérêt, pour l’employeur, de décourager la rotation de sa main d’œuvre afin de
protéger son investissement en formation spécifique. Le marché secondaire, concurrentiel, présente des
caractéristiques inverses : salaires faibles, emplois instables, faibles perspectives de carrière, déficit de capital
humain, chômage et précarité de l’emploi. Par ailleurs, la mobilité entre ces deux secteurs est réduite et une file
d’attente se constitue pour pénétrer sur le marché primaire, un niveau de diplôme supérieur à celui des
concurrents en facilitant l’accès.
Source : C. Gasquet, V. Mora, A. Lopez, « Formation qualifiante différée : quelle pertinence pour les jeunes sans
diplôme ? », Echanges du Cereq, 2005
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Sujet N°38
Questions simples (10 points) :
1. Distinguez la compétitivité-prix et la compétitivité hors-prix [3 points]
2. Définir ce qu’est un mouvement social. [3 points]
3. A l’aide du document 1 comparez l’évolution des salaires des non diplômés et des diplômés du supérieur long.
[4 points]. .
Question principale (10 points) :
Vous montrerez que les hypothèses néo-classiques ne sont pas toujours vérifiées sur le
marché du travail.
Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous
Salaires nets mensuels selon le plus haut diplôme obtenu (en euros constants) des jeunes sortis
du système scolaire en 2010
Salaire médian* (en euros constants)
A la première embauche
3 ans après la sortie
Ensemble
1340
1450
Non diplômés
1130
1160
Diplômés du secondaire
1160
1280
Diplômés du supérieur court
1410
1520
Diplômés du supérieur long
1880
2100
Salaire mensuel (primes incluses, tous temps de travail confondus) médian en euro constant de juillet
2013.
Sources : enquêtes génération 2010 (données provisoires), Céreq. Champ : primo-sortants du système
éducatif en 2010 en emploi salarié à la date d’enquête (France métropolitaine).
Clé de lecture : sur 100 jeunes sortis du système scolaire en 2010 et ayant un emploi, 50 ont un salaire
supérieur à 1450, 3 ans plus tard.
Document 2
Joseph Stiglitz s’est illustré principalement dans l’analyse des asymétries d’information […] : lorsque,
dans l’échange, un des contractants en sait plus que l’autre, il détient un pouvoir qui contraint l’autre à
développer des modes coûteux de prévention des risques issus de l’échange. L’exemple du salaire
d’efficience est le plus connu : puisque l’employeur n’est pas en mesure de contrôler précisément ce
que fait le salarié, il substitue au contrôle impossible (ou trop coûteux, ou générateur d’effets pervers) un
sursalaire : le salarié concerné, étant mieux payé que ce qu’il pourrait espérer ailleurs, va faire attention
à ne pas perdre ce « bon job » ; donc il va éviter de « tirer au flanc ».
[En conséquence], sur le marché du travail, le niveau de salaire tend à être plus élevé que celui qui
devrait prévaloir pour assurer le plein-emploi, si bien qu’il y a du chômage involontaire. Mais ce
chômage involontaire est produit par le comportement des firmes elles-mêmes, pas en raison des
travailleurs ou de l’intervention publique.
Toute l’astuce de Stiglitz est donc de montrer que les marchés de concurrence imparfaite sont
nécessaires pour rendre l’économie plus efficace, mais que, engendrant des déséquilibres, ils appellent
des politiques publiques compensatrices.
Source : Alternatives Economiques Poche n° 021 - novembre 2005
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Sujet N°39
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Questions simples (10 points) :
1. Donnez une raison ayant conduit à l'adoption d'une monnaie unique en Europe. [3 points]
2. Présentez deux facteurs qui permettent d'expliquer le processus de moyennisation de la société
française durant les trente glorieuses. [3 points]
3. Mesurez de deux manières différentes l'évolution de la part des CDD dans l'emploi salarié entre 1982
et 2012. [ 4 points]
Question principale (10 points) :
Vous montrerez que le lien entre travail et intégration sociale est fragilisé par certaines
évolutions de l'emploi.
Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous
Document 1 : Evolution des formes particulières d'emploi dans l'emploi salarié
CDI : Contrat à durée indéterminée
CDD : Contrat à durée déterminée
source : Trente ans de vie économique et sociale - Insee Références - Edition 2014
Document 2
On définit le type idéal de l’intégration professionnelle comme la double assurance de la reconnaissance
matérielle et symbolique du travail et de la protection sociale qui découle de l’emploi. La première
condition est remplie lorsque les salariés disent qu’ils éprouvent des satisfactions au travail, et la
seconde, lorsque l’emploi qu’ils exercent est suffisamment stable pour leur permettre d’être protégés
face aux aléas de la vie. Ce type, qualifié d’intégration assurée, a permis de distinguer trois autres types
d’intégration : l’intégration incertaine (satisfaction au travail, instabilité de l’emploi), l’intégration
laborieuse (insatisfaction au travail, stabilité de l’emploi) et l’intégration disqualifiante (insatisfaction au
travail, instabilité de l’emploi).
La disqualification sociale des salariés commence à partir du moment où ils sont maintenus dans une
situation qui les prive de tout ou partie de la dignité qu'on accorde à ceux qui contribuent par leurs efforts
à l’activité productive nécessaire au bien-être de la collectivité : un moyen d’expression de soi, un
revenu décent, une activité reconnue, une sécurité. En ce sens, la disqualification sociale ne commence
pas avec le refoulement hors du marché de l’emploi. Elle existe au sein même de la population des
salariés.
Serge Paugam, Dans quel sens peut-on parler de disqualification sociale des salariés ?, in Nouveaux
regards sur la pauvreté. Bilan des recherches depuis 2000, Eris, 2006
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Sujet N°40
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Questions simples (10 points) :
1. Définissez la notion de productivité globale des facteurs de production. [3 points]
2 . Qu'est-ce que le paradoxe d'Anderson? [3 points]
3. Comparez avec l'outil de votre choix le coût du travail en Belgique et au Portugal. [ 4 points]
Question principale (10 points) :
Quels peuvent être les effets sur l'emploi de l'existence d'un salaire minimum?
Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous
Document 1 : Salaire mensuel minimum et coût horaire de la main d'œuvre dans l'Union Européenne
Salaire minimum brut en euros
Coût de la main d'œuvre en
par mois (janvier 2013)
2011 (en euros par heure)1
Belgique
1 502
38.7
Espagne
753
20.8
Estonie
320
8.02
France
1 430
34.3
Irlande
1 462
24.6
Luxembourg
1 874
33.7
Pays-Bas
1 469
31.3
Pologne
393
7.7
Portugal
566
12.6
Rep. tchèque
312
10.1
Roumanie
158
4.3
Royaume-Uni
1 264
19
Slovénie
734
14.3
1
coût horaire par salarié en équivalent temps plein (hors apprentis) dans les entreprises de l'industrie
et des services marchands de 10 salariés ou plus.
source : Eurostat, 2014
Document 2
Le salaire minimum qui entrera en vigueur le 1er janvier s'appliquera à tous les salariés qui touchent
actuellement moins de 8,50 euros brut de l'heure. [...] Selon le ministère du Travail, 3,7 millions de
salariés devraient voir une augmentation concrète sur leur feuille de paie en janvier 2015. L'institut de
conjoncture Ifo prévoit la perte de 900 000 emplois, dont 660 000 « minijobs » . Ces postes rémunérés
450 euros par mois et qui ne bénéficient pas de protection sociale ne seront pas supprimés mais les
employeurs devront appliquer le salaire horaire minimum. La Fondation Hans-Böckler, proche des
syndicats, estime quant à elle que la loi n'aura pas d'impact sur l'emploi et se réfère aux expériences
réalisées à l'étranger. Avec un chômage de 5,2 %, l'Allemagne bénéficie d'un marché de l'emploi
solide.[...]
Du point de vue des syndicats, le salaire minimum sera un booster pour l'économie. Dans certains cas,
où les entreprises ne seront pas en mesure de répercuter cette hausse de charges sur les prix de vente,
les marges risquent cependant de baisser et, in fine, d'entraîner des suppressions d'emplois, comme le
redoute le patronat.
"L'impact du salaire minimum allemand fait toujours débat", lesechos.fr, 11 juillet 2014
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