
Aurélien Chateigner  Les Coléoptères Nécrophores  2006/2007 
 
 
Biologie 
Les coléoptères nécrophores sont à classer dans la case très peu remplie des insectes 
qui  s’occupent  de  leur  progéniture.  En  effet,  l’adulte  nécrophore  a  la  lourd  tache  de  nourrir  ses 
petits, et il s’en acquitte. 
Le Necrophorus sayi se nourrit essentiellement de cadavres de souris. Le couple, dont la femelle est 
enceinte,  cherche  un  cadavre  d’animal.  Ils  le  repèrent  grâce  à  leur  odorat  développé,  sentant  la 
décomposition et l’odeur d’ammoniac. En effet, ces coléoptères font partie de la 5ème escouade, et 
sont donc attirés par cette décomposition à odeur d’ammoniac. 
Une fois le cadavre trouvé, le couple se lance dans un ouvrage peu commun : il enterre le cadavre. 
Pour  cela,  il  creuse  tout  autour dans  le  sol,  et  une  fois  enterré,  le  couple  découpe la carcasse en 
petites boules qu’ils enduisent d’une sécrétion pour conserver le cadavre de la décomposition. 
La  femelle  a  alors  le  champ  libre  pour  pondre  ses œufs  autour  des  restes  de  cadavres  débités.  A 
l’éclosion, les  larves s’insinuent dans des crevasses dans les boules de viandes,  crevasses creusées 
par la mère. Elles peuvent alors se nourrir d’un liquide régurgité par la mère, dans un premier temps, 
puis manger directement sur le cadavre dans un deuxième temps. 
La  femelle  a  encore  un  rôle  à  jouer,  puisqu’elle  doit  défendre  ses  petits  des  possibles  attaques 
d’autres  nécrophages  ou  nécrophiles.  Au  bout  de  5  à  8  jours  que  les  larves  mangent,  elles 
complètent leur croissance  est sont alors prêtes  à  se transformer en nymphes. Dans le  cas  où  les 
larves n’auraient pas mangé tout le cadavre, il est possible pour la femelle de pondre de nouveaux 
œufs autour des restes.  
  Adulte 
 Enfouissement du cadavre 
  Nymphe  Décomposition 
 Ponte 
  Larves 
Le comportement de ces parents vis-à-vis de la protection et la nutrition de leur progéniture ne se 
voit  habituellement  que  dans    les  sociétés  d’insectes  hautement  développées,  comme  chez  les 
guêpes, les termites, les fourmis ou les abeilles.