Nécrophore : (Zoologie) Genre d`insectes coléoptères qui

Aurélien Chateigner Les Coléoptères Nécrophores 2006/2007
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Les Cooptères Nécrophores
Sommaire
Introduction Page 2
Morphologie Page 3
Biologie Page 4
Intérêt Page 5
Conclusion Page 5
Bibliographie Page 6
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Introduction
I. Définitions
Nécrophore : (Zoologie) Genre d’insectes coléoptères qui creusent la terre pour y
enfouir un cadavre d’animal sur lequel ils pondent leurs œufs.
Nécrophage : La nécrophagie est le fait de manger des cadavres (en grec, nékros =
mort, phagein = manger).
Pour un animal se nourrissant d'animaux morts, exclusivement ou partiellement, on parlera
couramment de charognards. Les vautours et les hyènes sont des exemples de charognards.
Bon nombre d'insectes sont nécrophages. On peut citer parmi eux les mouches (diptères), les
nécrophores et les staphylins (coléoptères).
La nécrophagie ne concerne que la consommation d'êtres d'une autre espèce. Lorsque le
cadavre est celui d'un membre de la même espèce, il s'agit d'une forme de cannibalisme animal.
II. Classification
Les Coléoptères nécrophores suivent la systématique suivante :
Embranchement
Euarthropodes
Règne
Animaux
Classe
Insectes
Sous classe
Ptérygotes
Ordre
Coléoptères
Famille
Silphidés
Sous Familles
Silphinés
Necrophorinés
Genre
Necrodes
Silpha
Oeceoptoma
Necrophorus
espèces
Necrodes
surinamensis,
Necrodes
littoralis
Silpha
lapponica,
Silpha sagax
Oeceoptoma
ninaequale,
Oeceoptoma
noveboracensis,
Oeceoptoma
thoracica
Necrophila
americana
Necrophorus americanus,
Necrophorus humator,
Necrophorus sayi,
Necrophorus interruptus,
Necrophorus defodiens,
Necrophorus marginatus,
Necrophorus orbicolis,
Necrophorus pustulatus,
Necrophorus tomentosus,
Necrophorus vespilloides
Il existe bien sûr d’autres espèces, et nous n’en avons énoncé qu’un nombre restreint des plus
communément étudiés.
III. Exemples
Nous prendrons l’exemple de Necrophorus sayi, dont on peut voir la photo en
première page, pour étudier la biologie d’un nécrophore, et Necrophorus humator, qui nous
permettra de mettre en évidence la morphologie d’un nécrophore.
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Morphologie
Les Silphidés détruisent et enfouissent les cadavres. Ils ont un corps large, déprimé,
ovoïde à petite tête disparaissant presque complètement sous le corselet en forme de bouclier. Ils
ont les ailes mésothoraciques (élytres) servant d’étui protecteur aux ailes métathoraciques
membraneuses repliées sous ces dernières au repos. Ils ont 6 ou 7 sternites abdominaux visibles ; le
1er est réduit à une pièce latérale bien visible, il est atrophié et divisé par le coxa des pattes
métathoraciques (marge postérieure du sternite interrompue). Les antennes sont généralement
filiformes, mais le bout est en forme de massue. Ils ont des pièces buccales broyeuses. Le grand
prothorax est mobile sur le ptérothorax. Ils n’ont pas d'oblongum. La suture notopleurale est non
visible. Les larves ont des urogomphes. Les nymphes sont de type pupa libera. Les pattes des larves à
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Biologie
Les coléoptères nécrophores sont à classer dans la case très peu remplie des insectes
qui s’occupent de leur progéniture. En effet, l’adulte nécrophore a la lourd tache de nourrir ses
petits, et il s’en acquitte.
Le Necrophorus sayi se nourrit essentiellement de cadavres de souris. Le couple, dont la femelle est
enceinte, cherche un cadavre d’animal. Ils le repèrent grâce à leur odorat développé, sentant la
décomposition et l’odeur d’ammoniac. En effet, ces coléoptères font partie de la 5ème escouade, et
sont donc attirés par cette décomposition à odeur d’ammoniac.
Une fois le cadavre trouvé, le couple se lance dans un ouvrage peu commun : il enterre le cadavre.
Pour cela, il creuse tout autour dans le sol, et une fois enterré, le couple découpe la carcasse en
petites boules qu’ils enduisent d’une sécrétion pour conserver le cadavre de la décomposition.
La femelle a alors le champ libre pour pondre ses œufs autour des restes de cadavres débités. A
l’éclosion, les larves s’insinuent dans des crevasses dans les boules de viandes, crevasses creusées
par la mère. Elles peuvent alors se nourrir d’un liquide régurgité par la mère, dans un premier temps,
puis manger directement sur le cadavre dans un deuxième temps.
La femelle a encore un rôle à jouer, puisqu’elle doit fendre ses petits des possibles attaques
d’autres nécrophages ou nécrophiles. Au bout de 5 à 8 jours que les larves mangent, elles
complètent leur croissance est sont alors prêtes à se transformer en nymphes. Dans le cas les
larves n’auraient pas mangé tout le cadavre, il est possible pour la femelle de pondre de nouveaux
œufs autour des restes.
Adulte
Enfouissement du cadavre
Nymphe Décomposition
Ponte
Larves
Le comportement de ces parents vis-à-vis de la protection et la nutrition de leur progéniture ne se
voit habituellement que dans les sociétés d’insectes hautement développées, comme chez les
guêpes, les termites, les fourmis ou les abeilles.
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Intérêt
I. Intérêt pour la nature
Les Nécrophores sont très utiles pour la nature. En effet, ils se nourrissent
essentiellement de cadavres d’animaux, et donc sont un maillon important de la chaine alimentaire.
Ils débarrassent la nature de ses déchets, et renouvellent la matière organique morte, en la
transformant en matière organique vivante.
Ils sont donc des éléments clés pour l’entretient de la nature et de la vie.
II. Intérêt pour l’homme
Les Nécrophores sont aussi très utiles à l’homme, puisqu’ils sont utilisés en
entomologie forensique et en médecine légale. En effet, ils font partie de la 5ème escouade. Sachant
cela, et connaissant leur cycle de reproduction et de développement, on peut les utiliser en les
trouvant sur un cadavre et ainsi dater un cadavre. Ils arrivent sur un cadavre en décomposition
depuis environ 4 à 8 mois, et en étudiant leur cycle, à partir de larves et des conditions
environnementales du cadavre, on peut trouver le temps d’un cycle. A partir de cela, on peut
remonter jusqu’à une date approximative de mort du cadavre.
Ils sont donc des éléments déterminants pour l’entomologie forensique et la médecine légale.
Conclusion
Pour conclure, on a vu que les Coléoptères Nécrophores sont divisés en 2 familles très proches, et
sont composés de nombreuses espèces.
Ils ont des caractéristiques morphologiques bien spécifiques et adaptées à leurs modes de vie.
Ils présentent une biologie hors du commun pour des insectes de cette catégorie, protégeant et
nourrissant leur progéniture.
Ce sont des éléments clés pour la nature aussi bien que pour l’homme.
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