Résumé

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Soutenance de thèse de Doctorat de l’Université Paul Cézanne
Discipline : Biologie des populations et écologie
Organisation des communautés de coléoptères terricoles en
écosystème multi-perturbé :
Le cas des écosystèmes de pelouses sèches
SYLVAIN FADDA
Mercredi 26 septembre 2007, 14H00, Domaine de l’Arbois
Amphithéatre du CEREGE.
Pr. Jean-Pierre Lumaret, Université de Montpellier
Dr. Pierre Zagatti, INRA, Versailles
Pr. Frédéric Médail, Université Paul Cézanne
Dr. Christophe Bouget, CEMAGREF, Nogent-sur-Vernisson
Dr. Elise Buisson, Université d’Avignon
Dr. Jérôme Orgeas, Université Paul Cézanne
Pr. Thierry Dutoit, Université d’Avignon
Rapporteur
Rapporteur
Examinateur
Examinateur
Examinateur
Codirecteur
Directeur
Résumé
Les objectifs principaux de cette thèse sont de quantifier les modifications engendrées sur les
communautés de Coléoptères terricoles d'un écosystème steppique (la plaine de Crau dans les
Bouches-du-Rhône) par des changements d'usage des terres : une ancienne mise en culture,
correspondant à une perturbation exogène, et l'abandon d'un pâturage ovin séculaire,
correspondant à l'arrêt d'un régime de perturbation endogène. Si ces deux changements
d'usage produisent un effet négatif sur la communauté végétale de la steppe méditerranéenne,
en diminuant considérablement sa richesse et sa diversité ; l'effet produit sur les communautés
de Coléoptères est quant à lui différent. Ainsi, les communautés de Coléoptères des friches
post-culturales sont plus riches et plus équilibrées que celles de la steppe. Les espèces les plus
communes dans la steppe se trouvent dans les friches, avec cependant des densités inférieures.
L'auto-restauration des communautés de Coléoptères de la steppe sur les friches à partir des
lisières n'est que partielle. Elle est limitée par l'absence de végétation steppique et la
modification de certains facteurs biotiques. Des mesures de restauration écologique visant à
rétablir le recouvrement de galets en îlots clairsemés et répartis de manière aléatoire, associée
à une réduction ou une exclusion du pâturage durant quelques années, peuvent être envisagées
afin d'accélérer les processus de régénération des Communautés de Coléoptères. Leurs
impacts au bout de quatre années restent cependant encore limités. A moyen terme (25
années), l'arrêt du pâturage ne provoque qu'un changement de structure et de composition
sans entraîner de perte significative de richesse. A long terme, la disparition de certaines
espèces inféodées aux habitats ouverts sera compensée par l'apparition de nouvelles espèces
inféodées notamment à la présence d’une importante nécromasse. Les réponses contrastées
entre deux éléments de la biodiversité que sont les Coléoptères et la végétation soulignent
l'intérêt de considérer plusieurs compartiments biologiques pour évaluer l'impact des
perturbations provoquées par les activités humaines et de comprendre les modifications
induites sur les écosystèmes avant toutes actions de conservation biologique ou de
restauration écologique.
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