Dépistage des hépatites B et C par les MG maîtres de stage en Ile de France en 2015 : analyse des dossiers médicaux Martel H1, Pinot J1, Partouche H1 Département de Médecine Générale, Université Paris Descartes, Paris, France Introduction En 2014, 221 386 personnes ont une hépatite C chronique en France. Près de 40 % des séropositifs ignorent leur statut. 280 821 personnes sont porteuses de l'AgHBs dont seulement 45 % connaissent leur statut. Le Rapport Dhumeaux (2014): propose un dépistage élargi associant VHB, VHC et VIH, aux hommes de 18 à 60 ans jamais testés auparavant et aux femmes enceintes dès la première consultation prénatale indépendamment d’une exposition à risque1 . - La notification des informations dans le dossier des patients au cours de leur suivi en médecine générale fait partie des bonnes pratiques cliniques. La notification des résultats des tests de dépistage n’échappe pas à cette règle. Concernant les viroses chroniques, l’impact en santé publique est majeur. Poster N°7 Objectif Évaluer les taux de notification des sérologies virales dans les dossiers médicaux de patients tout venant consultant prospectivement dans les cabinets de médecins généralistes enseignants. Méthode Auto-questionnaires remis aux patients consultant entre juin et octobre 2015 - Facteurs de risque d’hépatite B et C - Connaissance de leur statut vis-à-vis des hépatites B, C et du VIH Questionnaire Médecin/interne - Présence d’une notification de sérologie des hépatites B, C et du VIH et de celle d’une vaccination contre l’hépatite B - Connaissance du statut du patient Analyses statistiques sur R Résultats Population : - 21 dyades Médecins – internes : 192 questionnaires patients exploités. Statut vis à vis des Hépatites B et C - - 149 (78 %) patients avaient au moins un facteur de risque d’hépatite B - Facteur de risque connu du médecin pour 50,4 % d’entre eux 129 (67 %) patients avaient au moins un facteur de risque d’hépatite C - Facteur de risque connu du médecin pour 29,5 % d’entre eux Notification du dépistage dans les dossiers de patients ayant au moins un facteur de risque d'hépatite B ou C Hépatite B Hépatite C N patients ayant au moins un facteur de 149 129 risque (FdR) Patients déclarant avoir été dépistés 52 (40,3 %) 45 (30,2 %) 31 (24 %) Notification dans les dossiers des patients déclarants avoir été dépistés 35 (23,5 %) 24 (18,6 %) Notification de dépistage VHB significativement plus fréquente : - en cas d’exposition à risque sexuel (antécédent d’IST, partenaires multiples), de profession à risque, de contact avec un proche atteint d’hépatite B et d’antécédent d’infection par le VIH. Notification de dépistage VHC significativement plus fréquente : - en cas d’antécédent d’infection par le VIH. 72 (48,3%) Notifications de dépistages dans les dossiers par les MG Conclusion Ce travail confirme que la stratégie de dépistage ciblé des hépatites virales portant sur l’identification de multiples expositions à risque ne semble pas adaptée à la pratique en médecine générale puisqu’encore trop peu de patients exposés sont dépistés et moins encore ont une trace de ce dépistage dans leur dossier médical. 1- Dhumeaux D. Prise en charge des personnes infectées par les virus de l’hépatite B ou de l’hépatite C. Rapport de recommandations 2014. Sous l’égide de l’ANRS et de l’AFEF. Paris : EDP Sciences ; 2014. 537 p.