Le Val de Saône est confronté à l`apparition récente mais au

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Veiller à respecter ces quelques principes...
• Ne pas utiliser de produits chimiques •
L’arrêté interministériel du 12 septembre 2006 interdit de
traiter à moins de 5 mètres de tout point d’eau ainsi que
dans l’eau ! Cette technique est donc à bannir.
Si vous pensez avoir trouvé un herbier ou même un pied de
Jussie dans un fossé, un plan d’eau, sur les bords de la Saône,
le long d’une autre rivière ou d’un canal, prévenez VNF, l’EPTB
Saône et Doubs ou l’Agglomération du Grand Chalon.
• Ne pas faucher ou broyer •
Méthode fortement déconseillée car un seul petit bout de
tige peut bouturer et recréer un herbier. Cela serait pire que
de ne rien faire !
Voies Navigables de France
DT Rhône-Saône
Subdivision de Chalon-sur-Saône
DT Centre Bourgogne
UTI Saône-et-Loire
• Ne pas l’arracher pour la jeter plus loin •
La Jussie va se bouturer au sol ou dans l’eau et vous allez
alors favoriser l’implantation de nouveaux foyers.
Avenue Pierre Nugue
71100 Chalon-sur-Saône
tél : 03 85 97 19 40
• Ne pas la transporter •
L’arrêté interministériel du 2 mai 2007 interdit sa
commercialisation, son utilisation et son introduction dans
le milieu naturel.
Etablissement Public Territorial
du Bassin
Saône et Doubs
220 rue du Km 400
71000 Mâcon
tél : 03 85 21 98 12
Le Grand Chalon
Communauté d’Agglomération
23 avenue Georges Pompidou
CS 90246
71106 Chalon-sur-Saône cedex
tél : 03 85 43 37 65
PAS
NE PARTICIPEZ
ION !
AT
à SA PROPAG
Ne la cueillez pas
s
Ne la fauchez pa
pas
Ne la transportez
s ailleurs
Ne l’implantez pa
Cette plaquette a bénéficié du soutien de partenaires :
Crédits photos et illustrations : EPTB SD / Juin 2016
Le Val de Saône est confronté à
l’apparition récente mais au combien inquiétante
d’une espèce exotique envahissante originaire d’Amérique
du sud : la Jussie.
Qu’est-ce qu’une espèce exotique envahissante ? C’est
une espèce (animale ou végétale) dont l’introduction par
l’homme (volontaire ou fortuite) sur un territoire, menace
les milieux naturels et les espèces locales avec des
conséquences écologiques, économiques et sanitaires
négatives. Ainsi, on estime aujourd’hui que les espèces
exotiques envahissantes sont la seconde cause d’érosion
de la biodiversité juste après la destruction des habitats
naturels !
La Jussie figure ainsi parmi les plantes les plus agressives
et les plus dangereuses pour la biodiversité !
En connaissance de cause, Voies
Navigables de France, le Grand
Chalon et l’EPTB Saône et
Doubs, ont décidé depuis 2014
de s’engager dans la lutte contre cette
"belle tueuse" et de supprimer les
foyers de contamination observés
sur la Saône ou à proximité.
Le plus souvent importées
volontairement dans un but
d’ornement,
la
majorité
des espèces exotiques
envahissantes
se sont
échappées de nos jardins
pour, au final, infester
des écosystèmes déjà
fragilisés par les activités
humaines.
La prolifération de la
Jussie dans les rivières,
les canaux et les plans
d’eau entraîne la formation d’un
tapis végétal épais. Ce caractère
envahissant conduit au recouvrement de la surface
des eaux et entraine une diminution du taux d’oxygène
dissous dans l’eau, provoquant la mort de la faune et de
la flore aquatique locale.
Une action inadaptée peut être pire que l’inaction !
Les deux principales espèces concernées sont Ludwigia
grandiflora et Ludwigia peploïdes mais leur différenciation
reste affaire de spécialistes. Ces deux espèces sont des
plantes aquatiques affectionnant les zones d’eau calmes voire
dormantes. Elles s’enracinent sur les berges ou au fond de
l’eau puis se développent sous la forme de tiges flottant à la
surface. En pleine végétation, elles sont en mesure de doubler
leur biomasse en quelques semaines !
Stade végétatif
Ce stade, en fonction de l’ensoleillement et de la température
de l’eau, débute courant mai.
Rosettes de feuilles flottantes,
alternes,
avec
nervures
bien visibles, d’un beau
vert luisant, enracinées ou
pouvant flotter librement à la
surface de l’eau.
VNF, l’EPTB et le Grand Chalon ont mis en place une
démarche de prospection généralisée en bateau ou à
pieds, entre Allériot et Ouroux-sur-Saône.
Différents foyers de Jussie ont ainsi été trouvés à Chalon-surSaône mais aussi sur plusieurs communes voisines. La Saône,
ses affluents et l’ensemble des zones humides où la Jussie
pourrait s’implanter (Lux, Epervans…) ont alors été visités.
Un suivi annuel est mis en place avec deux prospections par an
afin de vérifier l’évolution des foyers.
Arrachage uniquement manuel
Pour une bonne efficacité des interventions, il est nécessaire
d’arracher toutes les racines enfouies dans la vase.
Afin de ne pas contaminer d’autres zones, il faut également
récupérer les éventuels fragments qui pourraient partir dans le
courant et donner naissance à nouveaux plants.
Gestion des résidus
Les résidus de Jussie doivent être traités avec la plus grande
précaution. Même après arrachage, cette plante conserve une
importante capacité de reprise au contact de l’humidité.
Stade floraison
A compter de juin, la plante se redresse, les feuilles s’allongent
et la floraison commence. Elle se poursuivra durant une bonne
partie de l’été.
Fleurs jaunes à cinq pétales, au
cœur très légèrement orangé
et de trois à cinq centimètres
de diamètre ;
Les premières conséquences de la prolifération de Jussie
sont d’abord observables au niveau des écosystèmes mais
des conséquences économiques peuvent devenir importantes
lorsque l’envahissement se généralise. La Jussie peut en effet
remettre en question certaines activités liées à l’eau comme la
navigation, la pêche professionnelle et de loisir, la pisciculture,
etc.
Des prospections larges et un suivi régulier
Feuilles allongées (un peu
comme une feuille de saule),
plus ou moins velue dessus et
dessous de 2 à 3 cm de large
et jusqu’à 10 cm de long ;
L’ensemble des résidus peut être déposé sur une
plateforme hors zone inondable pour y être composté
sous une bâche plastique avant d’être enterré.
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