Prévention et dépistage du cancer de la prostate

publicité
Soirée d’information en cancérologie
Mardi 14 octobre 2014
Patrick Margaine
Le plan de ce travail
Prévention
Epidémiologie
Facteurs de risques
Dépistage
Les moyens de dépistage
La biopsie
Les controverses
La conclusion
Vive Google
Prévention du cancer de
la prostate.
Quels sont les facteurs
de risques ?
Plus de 10 millions de
réponses !
Ne passez pas à un doigt du diagnostic !
Avant de commencer : C’est quoi ça ?
- 71 000 nouveaux cas par an en France (2010),
- Ce qui donne environ 60 nouveaux cas par an à Narbonne,
- 71 ans, c’est l’âge moyen au moment du diagnostic,
- Le taux d’incidence : 128,8 pour 100 000 habitants.
Une forte augmentation de l’INCIDENCE du cancer de la prostate,
Un homme né en 1910 avait 2,74 % de risque d’être atteint d’un cancer
de prostate avant l’âge de 75 ans,
Ce risque passe à 10,74 % pour un homme né en 1940.
Une forte diminution de la MORTALITE par cancer de prostate,
Le risque cumulé de décéder avant 75 ans d’un cancer de prostate :
1,3 % pour un homme né en 1910
0,74 % pour un homme né en 1940.
Les facteurs de risques - Age
Les facteurs de risques - Race
la prédisposition héréditaire au cancer de la prostate est codée
par un grand nombre de gènes différents.
On estime que 5 à 15 % des cancers de la prostate peuvent être
attribués à l'héritage de mutations génétiques.
Il est probable qu’une histoire familiale de cancer de l’OVAIRE
ou du SEIN puisse augmenter le risque de développer un cancer
de la prostate.
- la forme FAMILIALE : au moins deux cas de cancer de la
prostate chez des apparentés du premier degré (père, frère) ou
du second degré (grand père, oncle). Cette forme familiale
représente 20 % des cancers de la prostate.
- la forme HEREDITAIRE : au moins 3 cas de cancer de la
prostate chez des apparentés du premier degré (père ou frère)
ou du second degré, ou de 2 membres de la famille
diagnostiqués avant l’âge de 55 ans. Cette forme héréditaire
représente 5 % des cancers de la prostate.
Les afro-américains font beaucoup plus de cancer de prostate
que les africains .
Augmentation des facteurs favorisants, ou diminution des
facteurs protecteurs ?
Facteurs favorisants : surpoids, manque d’activité physique,
abus de viande et de laitage, stéroïdes, insecticides, carence s
vitamines C et D …
Facteurs protecteurs : fruits et légumes, lycopène (tomate),
poisson, huiles végétales, soja, aspirine, sélénium, anti oxydants,
vitamine E, diabète, FINASTERIDE, trois heures de sport par
semaine.
Ne pas oublier la courge
Je continue et là c’est plus facile…
Dépistage du
cancer de
prostate
De nouveau Google,
à l’aide !
Ouf, plus que 31500
articles à lire!
Le dépistage est le processus par lequel on identifie
une maladie ou déficience non reconnue, à l’aide de
tests que l’on peut administrer rapidement et à de
grands nombres de personnes.
1.
2.
3.
4.
L’anamnèse et l’examen clinique
La biologie
Les examens radiologiques
La biopsie
Troubles fonctionnels urinaires ?
Antécédents d’infection urinaire, de sondage, de
manœuvres endoscopiques ?
Troubles sexuels ?
Je ne reviens pas sur les facteurs de risques et les
antécédents familiaux.
Le toucher rectal
Le TR : ses limites
Petit rappel statistique
La valeur prédictive positive d’un test est la probabilité que la
condition soit présente lorsque le test est positif.
La sensibilité d'un test mesure sa capacité à donner un résultat
positif lorsqu'une hypothèse est vérifiée.
Elle s'oppose à la spécificité, qui mesure la capacité d'un test à
donner un résultat négatif lorsque l'hypothèse n'est pas vérifiée.
Le PSA
Les autres marqueurs,
Fonction rénale, ECBU …
• Découvert en 1979 par Wang et Coll.
• Une enzyme prostatique exclusivement produite par la
glande, spécifique de la prostate, pas du cancer,
• Qui jouerait un rôle dans l’hydrolyse du sperme et la
fertilité masculine.
• Une prise de sang banale (il n’est pas nécessaire d’être à
jeun, pas de variations nycthémérales),
• Un résultat rapide
Le PSA
Libre et total ?
Toujours dans le même laboratoire,
Variable : TR, infection génitale, rapport, vélo …
Je dose ou je ne dose pas ?
Si je dose, j’entre dans un engrenage ?
Le PSA
Le PSA ne se lit pas, il s’interprète …
En fonction de l’âge,
De la taille de la prostate (densité de PSA),
De ses variations (variable, ascendant)
De son évolution (vélocité du PSA, temps de doublement)
Le PSA valeurs normales
2,5 ng/ml pour les hommes de moins de 50 ans,
3, 5 ng/ml pour les hommes âgés de 50 à 60 ans,
4, 5 ng/ml pour les hommes âgés de 60 à 70 ans,
Inférieur à 6,5 ng/ml au delà.
Un PSA anormal doit être confirmé.
15 à 20 % de faux négatif.
PCA 3
Un dosage effectué sur le premier jet d’urines après
massage de la prostate.
Un examen qui n’est pas remboursé et qui coute 300 €.
Le score de PCA3 est indépendant de l’âge, du volume
prostatique, du PSA, du nombre de biopsies précédentes..
Une indication sérieuse pour le doser après une première
série de biopsies négatives.
Le risque d’avoir un cancer en cas de score PCA3 inférieur
à 35 est de 17 à 22 %, alors qu’il est de 39 % en cas de
score >35.
L’échographie, comme le scanner n’ont pas d’intérêt pour faire le
diagnostic précoce d’un cancer de prostate.
Du mieux avec l’IRM de prostate mais son interprétation est
difficile.
La spécificité de ces examens est insuffisante.
Pourquoi cette performance
médiocre ?
Un peu d’anatomie
Un geste réalisé en consultation externe,
Par voie transrectale,
Après préparation médicamenteuse,
Qui dure un quart d’heure,
6 biopsies dans chaque lobe au minimum,
Qui intéressent la zone périphérique
Avec un risque septique.
La biopsie de prostate
Résultat de la biopsie
Adénocarcinome
Bien, moyennement, peu différencié,
De score de Gleason qui varie de 2 à 10,
Nombre de biopsies positives,
Longueur de biopsie positive,
Envahissement capsulaire,
Envahissement des structures nerveuses
Controverses à
propos du cancer
de prostate
A nouveau un dernier
petit coup de Google
Touche pas à ma prostate
Un véritable problème de santé publique,
Un cancer très fréquent,
Dont le pronostic est difficile à préciser,
Qui survient chez l’homme âgé,
Il n’y a pas de preuve formelle pour affirmer que le DEPISTAGE
va sauver des patients
50 % de risque d’avoir un cancer de prostate si vous vivez 80 ans,
10 % de risque d’en souffrir,
3 % de risque d’en mourir.
Biopsier une prostate conduit à mettre en évidence une maladie
qui risque de ne pas en être une ,
MAIS un cancer de la prostate, diagnostiqué avant 65 ans, tue 3
fois sur 4 s'il n'est pas traité.
Vous suivez un patient qui a un cancer de prostate, il ne le sait
pas, vous non plus et vous ne faites rien. 10 ans plus tard …
• Le diagnostic de cancer de prostate s’impose. Vous aurez alors
du mal à justifier votre attentisme,
• Le patient vit toujours avec son cancer mais ne le sait toujours
pas : il ne vous sera même pas reconnaissant !
Etude américaine PLCO, et européenne ERSCP.
Il sort de l’étude européenne par exemple qu’il faut dépister 1410
hommes pour en traiter finalement 48 (3,4 %) pour éviter …un
seul décès.
Je termine ma devinette avec ça :
En conclusion
Difficile pour le médecin de ne pas répondre à une demande de
dépistage de son patient,
Le médecin doit il suggérer de faire ce dosage à son patient
asymptomatique ?
En tous cas, il ne faut pas prescrire un dosage de PSA comme on
vérifie une glycémie. Il faut l’expliquer.
En conclusion
Ne pas prendre de décision au vu d’un seul dosage de PSA,
Retenir ces chiffres d’évolution annuelle tolérable :
10 % par an,
0,75 ng/ml
Ne pas doser le PSA en période aigue, le vérifier plus tard,
Ne plus le doser après 75 ans.
En conclusion définitive !
Le problème n’est pas de savoir s’il faut se faire dépister mais de savoir
s’il faut traiter un cancer détecté. Une tumeur peut en effet ne
présenter aucun risque et ne demander alors qu'une surveillance.
Ce qu'il faut éviter une fois une tumeur détectée, c'est de se précipiter
pour prendre une décision thérapeutique agressive.
Il faut au contraire prendre le temps d'analyser la situation et de bien
évaluer si la tumeur mérite d'être traitée et comment.
Vous avez trouvé ?
C’était le canal de la Robine, qui empreinte l’ancienne
Robine de Narbonne, l’ancien lit de l’Aude
Construit en 1686 pour relier l’Aude à la mer,
Complété en 1776 par le canal de jonction qui permettra
le raccordement avec le canal du midi.
32 km de long
Merci pour votre attention
J’allais oublier de vous dire :
La suite sur mon site :
patrick.margaine.net
Un numéro de téléphone (celui de notre secrétariat !)
04 68 65 33 64
Téléchargement