Qu'est ce que la PRK? La PRK (photorefractive keratectomy) est une technique par laquelle le laser excimer réalise une ablation à la surface de la cornée pour en modifier, de manière permanente, le pouvoir réfractif. Réalisée sous anesthésie locale, elle n'est pas douloureuse. Après l'opération, une douleur variable selon les patients, peut apparaître habituellement au cours des 2­3 premiers jours. L'acuité visuelle définitive n'est obtenue qu'au bout d'environ 1 à 3 mois. La PRK s'adresse à des myopies comprises entre ­ 1.5 et ­ 7 dioptries, ainsi qu'aux astigmatismes jusqu'à ­ 4 dioptries. Histoire La possibilité d'enlever du tissu cornéen au laser excimer avec une précision de l'ordre du centième de micron a été décrite pour la première fois par Trokel en 1983. Les premières applications sur l'oeil humain remontent à 1987. La PRK a connu un grand essor en Amérique du Sud, Europe et Asie dès les années 1990. Elle a été approuvée par la FDA aux Etats­Unis en 1995 après des études très approfondies. Elle a supplanté la technique des incisions radiaires. L'opération L'opération PRK 1. L'anesthésie est obtenue par l'instillation de plusieurs gouttes d'un collyre anesthésiant. 2. Si une correction de l'astigmatisme est prévue, le médecin procède à un marquage de l'axe horizontal de l'oeil à l'aide d'un stylo feutre. 3. Le patient est placé sur la table d'intervention et doit fixer un point. 4. Le médecin va mettre un dispositif (un blépharostat) pour maintenir les paupières écartées. 5. Il va ensuite enlever la couche très superficielle de la cornée (l'épithélium) en la grattant avec une brosse ou un instrument. Il demande au patient de bien fixer le point lumineux devant lui. 6. Le laser va commencer. Il n'est pas difficile de maintenir l'oeil immobile pendant quelques secondes. Mais pour plus de sécurité, le laser dispose d'un système de fixation qui suit les petits mouvements que le patient ne pourrait pas maîtriser. Les mains du médecin encadrent le visage du patient et sa voix accompagne toute la procédure. Après une exposition de quelques dizaines de secondes, l'intervention est pratiquement terminée. 7. Pour finir, on instille un collyre antibiotique et anti­inflammatoire puis on place une lentille de contact souple à titre de pansement. Traitement personnalisé Si avant l'opération, la carte des aberrations optiques du patient montrait la présence d'importantes aberrations optiques de hauts degrés, la technologie du wavefront va permettre d'incorporer le profil aberrométrique au profil d'ablation du laser excimer. Cela permet de corriger, en un seul temps, l'amétropie (myopie ou astigmatisme) et les aberrations optiques. Soins postopératoires Un somnifère, des calmants et des compresses oculaires sont prescrits systématiquement. Le patient peut rentrer tout de suite à la maison. Un pansement n'est pas nécessaire. On rappelle au patient les précautions habituelles, la plus importante étant de ne pas se frotter l'oeil sous peine de perdre la lentille. Un collyre antibiotique doit être instillé 4 fois par jour, directement sur la lentille, ainsi que des larmes artificielles. En cas de perte de la lentille, il faut mettre un pansement compressif bloquant les paupières pour empêcher la douleur. Une douleur variable selon les patients apparaît habituellement dans l'heure qui suit l'opération. Elle est maximale après 12 heures et va diminuant au cours des 2 ou 3 jours suivants, donc il faut prévoir de ne pas travailler avant 3­4 jours. Un certificat d'arrêt de travail vous sera transmis le lendemain de l'opération. L'opération du deuxième oeil On attend généralement 1 à 3 mois avant d'opérer le deuxième oeil. Ce délai permet d'apprécier le résultat, en particulier la qualité de la cicatrisation, et d'affiner la stratégie pour le traitement du deuxième oeil. Centre de chirurgie réfractive ­ Hôpital ophtalmique Jules­Gonin ­ Avenue de France 15 ­ Case Postale 133 ­ 1000 Lausanne 7 T. 021 626 87 40 - F. 021 626 88 90