Les quatre fléaux des musulmans de France

Les quatre fléaux des musulmans de France
‫عليك بلاعة وإيك والفرقة فإن الشيطان مع الواحد‬
« Soyez en groupe et prenez garde à la division car sachez que Satan accompagne l'individualiste »
Omar Ibn Al Khatab
Les problèmes auxquels les musulmans de France sont confrontés aujourd'hui ne sont plus, tout à fait, du même ordre que ceux de nos
prédécesseurs des siècles passés, si bien que l'étude d'ouvrages anciens peut s'avérer parfois contre productive. En effet, les musulmans de
France n'adorent pas les tombes, ni ne les prennent comme des intermédiaires entre eux et Allah, à la différence de certains musulmans
d'hier et d'aujourd'hui d'autres pays. Ce n'est pas sans raison que notre prophète énonça : « Allah envoie pour cette communauté, au
début de chaque siècle, un réformateur pour revitaliser sa religion »1
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En effet, la religion a besoin d'un renouvellement perpétuel de son sens, consécutivement au changement des époques et des contextes
dans lesquels les musulmans vivront. Ainsi, les problèmes auxquels les musulmans de France sont confrontés aujourd'hui ne sont pas ceux
des musulmans d'autan et d'ailleurs, donc il est inapproprié de « copier sans actualiser » l'action et la méthode de certains anciens. En
effet, les problèmes que nous rencontrons en France sont principalement:
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L'assimilation
La laïcisation
La division
La discrimination
Le premier des fléaux qui affecte notre communauté de Foi est « l'assimilation », c'est-à-dire la perte de l'identité musulmane au profit de
l'identité environnante axée autour d'un quartier, d'un club de foot, ou d'une entreprise... Le musulman qui ne connaît pas sa religion ne
peut que s'imprégner des valeurs et des mouvements de son environnement jusqu'à en devenir un acteur, un représentant, parfois un
défenseur, par sa manière de penser, de parler, de s'habiller, d'agir ou de se projeter... Beaucoup de nos frères et sœurs de France se disent
« musulmans » mais observent le monde ou leur religion avec le prisme des valeurs occidentales véhiculées par les médias, et ce sans s'en
apercevoir, quand ils dénigrent, par exemple, certaines pratiques musulmanes par complexe d'infériorité. Ainsi, ils vivent dans une
contradiction entre leur identité originelle et une identité hostile, l'identité environnementale, qui aspire à les assimiler!
Le second fléau concerne le second degré c'est-à-dire la laïcisation des musulmans non assimilés. En effet, beaucoup de nos frères et sœurs
pratiquants séparent le côté individuel et privé de l'adoration, de son côté collectif et public. Ils ne conçoivent pas la pratique religieuse à
travers une action globale et unifiée et vivent leur « islamité » de manière indépendante et individualiste! Ainsi, vous les trouverez se
désintéresser de la politique comme ci celle-ci était étrangère à la religion musulmane, alors qu'en réalité elle en fait partie puisque l'islam
est une religion globale qui englobe par conséquent les domaines de l'éducation, du social, du politique et de l'économique... La plus belle
illustration de ce fléau se trouve dans les mosquées où un grand de fidèles se réunissent régulièrement le vendredi, par exemple, sans
qu'aucune liaison spirituelle ne s'opère entre eux!
Le troisième fléau ne s'applique pas uniquement à la France car c'est un problème international: la division des musulmans en groupes et
en sectes disparates qui se rivalisent entre elles et se livrent parfois à des hostilités violentes. En effet, si l'individualisme est une forme de
division, le sectarisme et l'indépendance en sont d'autres! Et c'est souvent la division des musulmans entre eux qui génère l'individualisme
de certains.
Le quatrième fléau est la discrimination du gouvernement à l'égard des musulmans non assimilés, revendicateurs et regroupés. En effet,
tout État par souci de préservation de son identité doit lutter contre l'émergence grandissante d'une minorité. La progression de l'islam
devient donc proportionnelle avec la progression de l'extrême droite. Ainsi, la France dévoile au grand jour son hypocrisie quand elle
discrimine ses musulmans en brandissant les valeurs de la république, de la démocratie et de la laïcité uniquement pour empêcher la
pratique de l'islam, mais les oublie toujours quand elle s'ingère dans la gestion des mosquées et dans la désignation de ses représentants.
Ceci révèle que le problème de l'islam ne se pose pas dans l'invisibilité et que dans cette invisibilité les français et les politiques sont de
beaux hypocrites. Notre présence met donc à l'épreuve la France dans ses valeurs de : « liberté, égalité, fraternité », qui hélas, ne les
applique qu'avec les siens, et il faut croire, de toute évidence, que les musulmans en sont exclus...
Mahdy Ibn Salah
1 Abou Daoud