Ludwig Van Beethoven
Le 7 avril 1805 sera la première interprétation publique de la symphonie Héroïque.
Par ailleurs, Beethoven a enfin terminé son opéra, Leonore, le seul qu'il écrira. Il le corrigera et écrira 4 ouvertures
différentes. Le nom de l'opéra deviendra alors Fidelio, contre la volonté du compositeur. Le 20 novembre 1805 se
déroulera la première... devant un public clairsemé d'officiers Français. Car Napoléon, à la tête de son armée, a pris
Vienne une première fois. Cela se reproduira en 1809.
Les années suivantes, l'activité créatrice du compositeur est intense. Il compose plusieurs symphonies, dont la
Pastorale, l'ouverture de Coriolan, la fameuse Lettre pour Elise. Il prend quelques élèves, qu'il trouvera jeunes et
belles et dont il tombera parfois amoureux. L'Archiduc Rudolphe, frère de l'empereur, devient également son élève,
son ami, et bientôt l'un de ses protecteurs.
En 1809, Beethoven songe à quitter Vienne sur l'invitation de Jérome Bonaparte. Son amie de toujours, la Comtesse
Anna Marie Erdödy, le retient avec l'aide de ses plus fortunés admirateurs : l'Archiduc Rodolphe, le Prince Lobkowitz
et le Prince Kinsky. Ces derniers s'engagent à verser à Beethoven une rente annuelle de 4 000 florins, lui permettant
de vivre sans contrainte financière. L'unique condition est que le compositeur devra ne pas quitter Vienne.
Beethoven accepte. Cette rente fera de lui le premier compositeur indépendant. Avant ce contrat, que ce soit Bach,
Mozart ou Haydn, les musiciens et les compositeurs étaient des serviteurs au sein d'une maison d'un riche
aristocrate. Un domestique sans plus de droit que les autres, mais avec des devoirs de compositions et de
représentations. Une ère nouvelle voit ainsi le jour pour la musique : le compositeur est libre d'écrire quand il veut, ce
qu'il veut, sur commande ou non.
En 1812, Beethoven prend les eaux à Teplitz, et rédige une lettre ardente à "L'immortelle bien-aimée". Cette lettre,
qu'on retrouva dans un tiroir secret avec la testament d'Heiligenstadt, n'a pas fini de susciter les recherches et les
suppositions des biographes du musicien. Nombreuses sont ses élèves et ses amies qui ont, tour à tour, été
proposée comme étant la destinataire de cette lettre. A moins qu'un nouveau document ne soit découvert, comme
cela est encore parfois le cas dans les salles de vente ou une collection privée, il est fort probable que le secret
amour de Beethoven soit préservé.
Fin juillet 1812, Beethoven rencontre Goethe, à l'initiative de Bettina Brentano. Les deux grands hommes s'admirent
mais ne se comprennent pas. Le compositeur trouve le poète - conseiller trop servile, et ce dernier estime que
Beethoven est " tout à fait indompté ". Beethoven admire Goethe, et mettra en musique plusieurs de ses poèmes. Il
gardera toujours un regret de ne pas s'être mieux entendu avec Goethe.
Mais l'un de ses protecteurs, le Prince Lobkowitz, éprouve des difficultés financières, et le Prince Kinski meurt d'un
chute de cheval et les descendants tentent de se défaire de l'obligation financière envers Beethoven. Ce sera le
début de plusieurs procès que le compositeur intentera pour sauvegarder son indépendance financière. D'autres
suivront pour des motifs différents.
Le tchèque Johann Nepomuk Maelzel prend alors contact avec Beethoven. Inventeur génial, probable inventeur du
métronome, Maelzel avait déjà rencontré Beethoven et créé divers outils pour soutenir Beethoven et l'aider dans son
audition défaillante : cornets acoustiques, systèmes d'écoute raccordés au piano, etc. En 1813, Beethoven compose
'La victoire de Wellington', oeuvre réalisée pour un instrument mécanique de Maelzel, le "Panharmonica" (ou
"Panharmonicon"). Mais c'est surtout le métronome qui fera évoluer la musique, et Beethoven, qui en a tout de suite
saisi l'intérêt, annotera scrupuleusement nombre de ses partitions afin que ses oeuvres soient interprétées comme il
le souhaite.
L'Académie de 1814 présentera cette oeuvre ainsi que les septième et la huitième symphonies. Ce sera également
la réécriture de Leonore en Fidelio, seul opéra de Beethoven, qui remportera enfin le succès auprès du public.
Puis, le Congrès de Vienne, qui regroupe tout ce que le monde compte de têtes couronnées afin de débattre de
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