Fiche n°9 Expo à l`IMA (v2)

Info E GYPT - 9– LES MYSTERES D’OSIRIS
Cette fiche, pour vous inciter à visiter l’exposition l’Institut du Monde
Arabe à PARIS qui s’achève le 31 janvier 2016
UNE PLONGEE DANS LES MYSTERES ENGLOUTIS DE L'EGYPTE
Cette exposition remarquable «Osiris, mystères
engloutis d'Egypte» raconte la découverte de deux
cités antiques sous les eaux la Méditerranée. Osiris,
figure majeure de l’Egypte ancienne a marqué
l’Antiquité et a inspiré ultérieurement notre imaginaire
européen.
Dans son parcours, l’’exposition livre initialement des
effigies splendides d’Osiris conservées aux Musées
du Caire et d’Alexandrie.
Mais sont exceptionnelles les pièces issues d’une
fouille récente dans le delta du Nil, à quelques
kilomètres d’Alexandrie, Deux cités englouties dans les eaux depuis le VIIIe siècle en baie
d’Aboukir, Thônis-Héraclion et Canope, ainsi que les vestiges de temples.
BREF SUR L’HISTOIRE DES FOUILLES.
En 1934, des pêcheurs ont découvert des colonnes de granit rose et une tête
d'Alexandre le Grand en marbre blanc, à plus d'un kilomètre des côtes. Ça a été le point de
départ », précise Franck Goddio commissaire de l'exposition.
En 1990, de nouveaux outils de prospection permettent de lancer une mission
franco- égyptienne. Des cartes sous-marines sont établies.
En 1996, la localisation des ruines a été faite par l’institut européen d’archéologie
sous-marine sous l’égide de Franck Goddio, archéologue plongeur qui a découvert de
nombreux objets ainsi que des statues enfouies sous des mètres de sédiments au fond de
la mer.
En 1999, un premier site est découvert, à près de 2 km des côtes, enfoui sous deux
mètres de sédiments. Sous le fond du fond de la mer... « Et là, on trouve des choses
extraordinaires, dont un immense temple de 103 m de long avec des murs de 3 m
d'épaisseur », s'émerveille Goddio.
Une seconde cité antique sort des sables sous-marins, à 6 km au large, avec sa chapelle
contenant la statue d'un dieu.
L'un des colosses retrouvés est présenté « Sous la mer, on voit d'abord du sable,
puis des morceaux de sculptures épars, recouverts de sédiments et de coquillages,
raconte le plongeur en nous montrant le granit rose de plus de 5 m de haut, reconstitué,
qui représente le dieu Hâpi. Il ne manque rien, même sa couronne, un peu érodée. » Cette
sculpture, la plus grande connue d'une divinité égyptienne, a été engloutie : « A la fin du
IIe siècle avant J.-C., à la suite d'un tremblement de terre et d'un glissement de terrain.
Héracleion était le grand port de l'Egypte avant la fondation d'Alexandrie. »
PETIT RAPPEL CULTUREL.
Osiris, fils de la Terre et du Ciel, Dieu civilisateur apporte aux hommes l’agriculture
et les lois.
Seth, son frère jaloux, le tue et démembre le corps d’Osiris en 14 morceaux avant
de le jeter dans le Nil.
Isis, sœur et épouse d’Osiris, grâce à ses pouvoirs divins, remembre son corps,
avant de lui rendre la vie en l’embaumant1 et de concevoir leurs fils Horus.
1
La première momie fût ainsi créée.
Edité le 18 octobre 2015.
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Horus devenu adulte venge son père. Un faucon représente "Horus victorieux»2.
Osiris devient alors le Maître de l’Au-delà
Horus, victorieux de Seth, a l’Égypte en héritage.
L’EXPOSITION LEVE LE VOILE SUR LA LEGENDE
D’OSIRIS.
La stèle, dite de Canope, nous apprend que les
cérémonies des Mystères d’Osiris étaient célébrées dans le
grand temple d’Amon d’une ville nommée Thônis située dans
la ville d’Héracleion. Selon le texte de la stèle, elles se
terminaient par une longue procession nautique sur le Nil qui
emmenait Osiris du temple d’Amon à son sanctuaire de la
ville de Canope.
Les fouilles sur ces deux sites ont mis au jour de
nombreux témoignages archéologiques en relation directe
avec les « Mystères d’Osiris » : monuments, statues, instruments rituels, offrandes cultuelles. .
Elles attestent ainsi de la célébration annuelle des Mystères en ce lieu.
Cette célébration initiatique d’une durée de 21 jours commémorait,
perpétuait et renouvelait la légende fondatrice de l’Égypte. Elle se
déroulait à l’automne quand les eaux du Nil, associées à Osiris,
redescendent après la crue. Les prêtres renouaint le retour du dieu de
la vie en utilisant des matières organiques. A partir du limon noir, ils
confectionnent une statuette d’Osiris.
Des ustensiles en bronze (récipients, louches) sont aussi
fabriqués " en suivant les rites du mythe osirien. Tout était sacré. On
vivait les dieux en permanence. " dit Frank Goddio qui
ajoute "Secourable pour les malheureux, Osiris offrait à tout un
chacun la
possibilité de partager sa destinée".
Des dizaines de statuettes représentent le dieu tenant le sceptre et le
flagellum.
Des effigies d’Isis, épouse et sœur d’Osiris allaitant Horus,
l’enfant divin, expriment la popularité de la déesse, mère universelle.
Les Mystères sont un théâtre sacré, tels que les drames liturgiques chrétiens de notre MoyenAge.
Au fil d’un parcours de 1100 m² au sein de cette exposition de l’Institut
du Monde arabe, le visiteur est « initié » à ces célébrations et a accès
aux rituels réalisés dans le plus grand secret des temples.
Il est guidé sur les sites maintenant immergés des deux villes et peut
suivre les processions nautiques.
Le succès de l’exposition : 250 objets de toute nature sur le 15.000 livrés
par la découverte des deux cités.
Pour en savoir plus, allez par Google sur le site de l’Institut du Monde Arabe
www.imarabe.org/exposition/osiris-mysteres-engloutis-d-egypte
2
Premier pharaon ; il est protecteur des souverains de l’Egypte.
Edité le 18 octobre 2015.