Exemples de médiation en matière sociale (URSSAF, Régime social des
indépendants, Retraites…) et autres domaines
Le médiateur fait accélérer le paiement, en urgence, des prestations réalisées par
une société dans le cadre d’un marché public permettant, de suspendre les poursuites
engagées par l’URSSAF et de permettre le règlement des arriérés de cotisations sociales.
M. H. a saisi le diateur pour l’aider à sortir d’une situation d’urgence caractérisée par la
menace de mise en liquidation judiciaire imminente de sa société en raison du recouvrement
forcé d’un arriéré de cotisations sociales hypothéquant la poursuite de l’activité.
Le Médiateur a apporté son soutien aux actions menées localement, notamment par
l’administration préfectorale, pour permettre le paiement rapide des prestations réalisées par
la société dans le cadre d’un marché public et en contrepartie faciliter le règlement de ses
dettes, en particulier les cotisations et contributions sociales dues à l’URSSAF.
Le dossier illustre l’effet facilitateur de la médiation pour résoudre des difficultés qui ne se
limitent pas à une relation conflictuelle entre une administration et un usager mais se
caractérisent par l’intervention conjointe de plusieurs acteurs : ici, l’ordonnateur et le
comptable public pour la réalisation du marché et le paiement des prestations et les créanciers,
dont l’URSSAF au premier chef. Rapport 2012
Litige persistant depuis deux ans sur les conséquences d’un rappel de cotisations
sociales opéré par l’URSSAF, contesté par la société contrôlée et finalement annulé, et
qui a abouti, à tort, à suspendre le bénéfice au profit de la société de l’exonération des
cotisations sociales patronales en zone franche urbaine (ZFU).
M. B. saisit le Médiateur pour un litige persistant depuis deux années entre la société dont il
est le gérant et l’URSSAF. La société dirigée par M. B. bénéficiait des dispositions
d’exonération des cotisations sociales patronales applicables en ZFU. A la suite d’un contrôle,
la société fait l’objet d’un rappel de cotisations sociales sans lien direct avec le dispositif
ZFU.
Le rappel, contesté par la société, entraîne la suspension du bénéfice de l’exonération ZFU car
la société est considérée comme étant débitrice vis-à-vis de l’URSSAF. Le maintien du
dispositif d’exonération implique en effet que la société soit à jour de ses cotisations et
contributions sociales.
La société obtient l’annulation du rappel par la commission de recours amiable. L’URSSAF
maintient cependant la suspension du bénéfice du dispositif ZFU.
Dans le cadre de la médiation, l’URSSAF procède à la pleine réintégration de la société dans
ses droits. Rapport 2012
Cet exemple de médiation illustre une situation d’homonymie à l’origine de
plusieurs demandes d’intervention auprès du Médiateur.
M
me
M. a saisi le Médiateur pour résoudre un litige avec le Régime Social des Indépendants
(RSI) qui procédait à une procédure de recouvrement de cotisations sociales dont M
me
M.
considérait qu’elle n’était pas redevable. Dans le cadre de la médiation, le RSI a abandonné
ses poursuites contre M
me
M. Rapport 2012
2
Maintien d’une amende pour défaut de réponse à une enquête statistique
obligatoire (INSEE).
M. I. saisit le Médiateur pour obtenir la remise gracieuse d’une amende infligée à sa société
par l’INSEE en raison du défaut de réponse à une enquête statistique obligatoire.
Après examen, il ressort que la société dirigée par M. I. s’est abstenue à plusieurs reprises de
répondre à une enquête statistique ou a répondu tardivement. Après examen, il ressort que la
situation de la société dirigée par M. I. a fait l’objet de six procédures ouvertes par le comité
contentieux des enquêtes statistiques obligatoires. M. I. et sa société ont bénéficié à plusieurs
reprises de mesures de clémence.
Compte tenu du caractère répétitif des manquements, l’INSEE a souhaité rappeler les
obligations en matière de statistiques économiques et a donc maintenu une amende au titre de
la dernière défaillance de la société. En toute impartialité, le Médiateur a partagé la position
de l’INSEE.
Rapport 2012
Application des règles de cumul emploi-retraite
M. D., militaire en retraite, a sollicité le Médiateur pour obtenir une position claire du Service
des retraites de l’Etat (SRE) sur les règles qui lui étaient applicables en matière de cumul
emploi – retraite.
M. D. était dans une situation qui lui permettait de se prévaloir de l’absence d’application
d’un plafonnement du cumul des revenus d’activité et de sa pension. Toutefois, il rencontrait
des difficultés pour obtenir une réponse définitive et ferme sur ce point de la part des services
concernés.
A tort, un plafonnement lui a été notifié dont il est ressorti après examen, dans le cadre de la
médiation, qu’il n’était pas applicable à la situation de l’intéressé. Rapport 2012
Application des mesures relatives aux exonérations des cotisations sociales dans
les zones de revitalisation rurale.
M. S. avait sollicité une médiation pour le compte d’un office de tourisme qui souhaitait
bénéficier des dispositions relatives aux exonérations de cotisations patronales de sécurité
sociale prévues dans les zones de revitalisation rurale (ZRR) pour l’embauche d’un employé
réalisée le 1
er
janvier 2009.
Le litige trouvait son origine dans la méconnaissance du caractère éligible d’un office de
tourisme à ces dispositions et sur l’application au cas d’espèce, compte tenu de la date de
conclusion du contrat de travail de la personne recrutée par l’office du tourisme et des
formalités à accomplir pour bénéficier de l’exonération.
Le Médiateur est saisi après un rejet par l’URSSAF de la demande d’exonération, pour non
respect des formalités, confirmé par une décision de la Commission de Recours Amiable.
L’URSSAF accepte de reconsidérer sa position en se fondant principalement sur le constat
que les conditions précises de l’éligibilité de l’exonération aux offices de tourisme n’avaient
été fixées que postérieurement à la date de conclusion du contrat de travail (lettre circulaire de
l’ACOSS n°2009-086 diffusée le 11 novembre 2009). Par conséquent, il ne pouvait être
3
reproché à M. S. de ne pas avoir totalement respecté la procédure, les autres conditions de
droit pour bénéficier de l’exonération étant réunies. Rapport 2011
Remboursement de cotisations URSSAF à la suite d’une rectification des
bénéfices industriels et commerciaux
M. T. avait saisi initialement le Médiateur pour résoudre un litige fiscal relatif à la
contestation de l’assiette des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) d’un couple
d’entrepreneurs. A l’issue de cette démarche, l’administration avait procédé à une rectification
de la base imposable et accordé en février 2008 les dégrèvements d’impôt sur le revenu qui en
découlaient (impositions mises en recouvrement en 2001). L’URSSAF avait été informée de
la rectification des BIC et de la réduction de l’assiette servant de calcul des cotisations
sociales.
En 2010, M. T. saisit, de nouveau, le Médiateur ne réussissant pas à obtenir le règlement
complet du dosser par l’URSSAF.
Dans le cadre de cette médiation, M. T. obtient, en août 2011, le reversement du trop versé de
cotisations sociales.
L’URSSAF présente des excuses à M. T. et justifie le retard dans le traitement du dossier par
l’analyse du caractère prescrit de l’action et de difficultés techniques pour procéder à un
réexamen du dossier compte tenu de son ancienneté. Rapport 2011
Abus de faiblesse conduisant à un dépôt de plainte de la Direction générale de la
concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (D.G.C.C.R.F.)
M. T. a saisi le Médiateur pour dénoncer les agissements d’une entreprise de plomberie dont
les méthodes pour réaliser ses prestations relèvent d’un abus de faiblesse dont a été victime un
des proches de M. T.
M. T. s’interroge sur l’action de la D.G.C.C.R.F. qu’il a également saisie et qui lui a apporté,
selon ses dires, une réponse insatisfaisante.
Dans le cadre de cette médiation, il s’avère que la D.G.C.C.R.F. procédait depuis plusieurs
mois à une enquête approfondie sur cette entreprise pour recueillir des faisceaux de preuves
suffisantes lui permettant de déposer une plainte devant les tribunaux.
Le Médiateur indique à M.T. que l’action de la D.G.C.C.R.F. est justifiée et qu’il pourra
s’appuyer sur cette procédure judiciaire pour demander réparation des préjudices supportés
par la personne concernée.
Rapport 2010
Signalement injustifié d’un dysfonctionnement des services de la Direction
générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes
(D.G.C.C.R.F.)
M. B. a saisi le Médiateur après avoir formulé une réclamation auprès des services de la
D.G.C.C.R.F. contre un négociant en vins qui l’aurait trompé sur la qualité des produits
vendus.
M. B. se plaint qu’aucune suite n’a été donnée à sa requête et considère que celle-ci a été
classée sans suite.
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Dans le cadre de cette médiation, il ressort que M. B. a transmis sa réclamation à une adresse
erronée et de ce fait la D.G.C.C.R.F. n’a pas eu connaissance de son litige. Une enquête
aussitôt engagée aboutit au constat que le bon de commande comportait bien toutes les
mentions obligatoires correspondant aux produits vendus, ce dont M. B. est informé.
Rapport 2010
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