2012-2017 : Préoccupations prioritaires et demandes de l’Uniopss
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Fiche 2 – Reconnaître la participation des associations de
solidarité au dialogue civil et à la contribution aux politiques
publiques
Situation actuelle
L’Uniopss a signé le 27 mars 2002 avec le ministère de l’Emploi et de la Solidarité, représentant l’État,
une charte d’orientation des relations entre les associations du secteur sanitaire, social et médico-
sociale et l’État, pour répondre au mieux aux besoins des personnes accompagnées. Cette charte
s’inscrit dans le prolongement de la charte d’engagements réciproques entre l’État et les associations
signée le 1
er
juillet 2001 entre le Premier ministre et la CPCA. Cette charte vise à établir dans la durée
des relations basées sur le partenariat et la reconnaissance du rôle et de la place de chacun des
acteurs dans l’élaboration des politiques publiques. Elle rappelle le rôle des associations de notre
secteur comme révélatrices des besoins sociaux, à même de contribuer, « par leurs activités, au
développement des solidarités et à la revitalisation du lien social ». L’État reconnaît dans cette même
charte « la contribution des associations à la définition de l’intérêt général et à l’élaboration comme à la
mise en œuvre des politiques sanitaires et sociales tant au plan national que local ».
De la même manière, la loi du 2 janvier 2002 portant rénovation de l’action sociale et médico-sociale
énumère, parmi les acteurs nécessaires de ce champ, les associations de solidarité, promues au rang
de « développeur de l’intérêt général », au même titre que les acteurs publics et para-publics (article
L.116-1 du Code de l’action sociale et des familles).
Enfin, lors de la Conférence nationale sur la Vie associative, présidée par le Premier ministre fin 2009,
celui-ci a affirmé la nécessité d’élargir la représentation des associations dans le dialogue civil à hauteur
de ce qu’elles représentent aujourd’hui, notamment au sein des instances consultatives de la société
civile (Conseil économique, social et environnemental [CESE] et Conseils économiques et sociaux
régionaux [CESR]), la place des associations dans le dialogue civil étant l’un des trois axes de cette
Conférence.
Problèmes posés
Cette charte de 2002, qui s’applique à l’État, est inscrite dans une démarche de long terme. Or depuis,
l’État et ses services ne se sont pas appropriés ce texte partenarial, alors même que celui-ci prévoit 7
chantiers prioritaires
1,
définis conjointement et qu’une évaluation était prévue tous les trois ans.
Par ailleurs, le bilan qui a été dressé de la Conférence nationale sur la Vie associative est modeste. Si
lors de la conférence, le Premier ministre a bien affirmé sa volonté de conduire une politique
gouvernementale en faveur du monde associatif et en concertation avec ses instances représentatives,
l’Uniopss considère que les attentes des associations, suite aux mesures annoncées, ne sont pas
satisfaites : ainsi, sur la question du dialogue civil, l’élargissement des instances de concertation de la
société civile n’a pas eu lieu à ce jour. Une avancée a certes été réalisée avec le Conseil Économique
Social et Environnemental, mais elle reste insuffisante.
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L’évaluation, la représentation associative et les mandats associatifs, l’articulation entre le projet associatif et le projet d’établissement, la
formation des bénévoles associatifs et des agents administratifs, la déclinaison de la charte, les outils juridiques du partenariat, l’Europe.