les sols ferralitiques, rencontrés sur socle volca-t
nique ancien (Nord de la Basse-Terre), parfois 
très profonds (15 m), riches en kaolinite, avec 
une bonne rétention en eau mais pauvres en 
silice et en matière organique ; 
les sols à allophanes et à halloysite, sur socle t
volcanique  récent  (Sud  de  la  Basse-Terre),  à 
grande capacité de rétention en eau, fertiles et 
riches en matière organique  peu dégradée ;
les  vertisols,  rencontrés  surtout  sur  substrat t
calcaire, fertiles  mais  peu  perméables,  riches 
en  argiles  gonflantes  (montmorillonite)  qui 
sont  très  sensibles  à  l’alternance  des  phases 
humides  et  sèches  (importante  rétractation 
des sols par forte chaleur) ;
les  alluvions,  fluviatiles  et  marines,  de  com-t
positions  variées,  souvent  hydromorphes  à 
faible altitude.
« UN ARCHIPEL DE ROCHES ET DE TERRES »
Les  sols  sont  issus  de  l’altération  de  la  roche-mère 
sous l’action combinée des précipitations et de la vé-
gétation (action mécanique des racines, action chimi-
que de l’humus …). En Basse-Terre, les roches-mères 
présentent une composition chimique assez homogè-
ne (surtout des andésites) malgré leurs différences de 
nature lithologique (coulées, brèches, débris, ponces, 
etc.). C’est surtout la durée et l’intensité de l’altération 
qui  importent  donc,  en  fonction  de  l’âge  des  socles 
volcaniques et de leur exposition aux fortes précipita-
tions (qui entrainent un lessivage des sols). Les roches 
calcaires ont quant à elles leurs propres processus d’al-
tération, variant peu d’une île à l’autre (grande simili-
tude de sols entre la Grande-Terre, Marie-Galante et 
la Désirade).
Une originalité est à noter : les vertisols du littoral de la Côte Sous-le-Vent. Malgré leur caractère sodique (pH=5,5) qui les différencie des vertisols calciques (pH=7,5) des 
îles calcaires, ils présentent de très grandes similitudes avec les sols de Grande-Terre ou de Marie-Galante par exemple. Ce constat pourrait s’expliquer par la convergence 
climatique entre ces régions sèches. La pédologie dissymétrique entre les deux côtes de la Basse-Terre confirme encore une fois le rôle structurant de la ligne de crête du 
relief.
Le complexe « sol / climat » détermine l’essentiel du potentiel écologique des milieux naturels de l’archipel, à l’origine de leurs extraordinaires diversité et richesse en 
Guadeloupe.
Les sols de Guadeloupe, à dominante argileuse, appartiennent ainsi à 4 grandes familles :