Encadré : Contrôle du diamètre pupillaire • La taille de l’ouverture pupillaire est co nt rôlée par deux muscles lisses antagonistes situés en des portions diffé re ntes de l’iris (figure A) . Le muscle sphincter de l’iris est le plus d éveloppé des deux muscles. Il se compose de fibres circ u l a i res qui encerc l e nt le bord pupillaire. Il reçoit une innervation principalement p a ra sy m p athique des nerfs ciliaire s courts issus du ganglion ciliaire. Le muscle dilatateur de l’iris est situé sur la face postérieure et se compose de fibres radiaires qui reçoivent une innervation essent i e l l em e nt ort h o sy m p athique des nerfs ciliaires longs issus du ganglion cervical cranial [1]. Les voies pupillo-motrices sont de deux ordres : celle du réflexe photomoteur (RPM) qui corre spond au trajet des fibres parasympathiques et celle des fibres sympathiques oculaire s (f i g u re B). Le stimulus lumineux qui arrive à l’œil est converti en potentiel d’a ction par la ré t i n e. Les fibres nerveuses vé h i c u l e nt ce message nerveux jusqu’au disque optique et à travers la lame criblée où elles co m p o s e nt alors le nerf optique (nerf II ) . La zone du chiasma est l’e n d ro i t où les nerfs optiques issus des deux yeux se croisent et où les fibres décussent (croisent le plan médian) selon leur origine rétinienne. En moyenne 75 % des fibres nerveuses décussent chez le chien contre 65 % chez le chat. Cette décussation concerne part iculièrement les fibres issues du champ rétinien nasal. Les fibres latérales, elles, se dirigent vers • les ce nt res ipsilat é ra u x. 80 % des fibre s p o s t c h i a s m atiques emprunt e nt les vo i e s visuelles en dire ction des corps genouillés latéraux et des cortex visuels alors que 20 % environ empruntent la voie du ré f l exe photomoteur vers les noyaux pré t e ctaux (ou les colliculi ro s t raux) co ntrolatéraux du mésencéphale.Ces derniers sont reliés entre eux par la co m m i s s u re caudale. Une majorité des fibres subit alors une seconde décussat i o n vers les noyaux para sy m p athiques du nerf oculomoteur (nerf III) ipsilatéraux et une faible partie reste co nt ro l at é rale. Le neurone pré ganglionnaire du nerf III sort du crâne par la fissure orbitaire puis possède un relais synaptique dans le ganglion ciliaire d’où part l e n e u rone post- ga n g l i o n n a i re qui innerve le muscle sphincter irien et le muscle ciliaire. Ces fibres post- ganglionnaires part i c i p e ntau contingent des nerfs ciliaires courts. C h ez le c h at , ces nerfs, au nombre de deux (nasal et t e m p o ra l ) , ne co nt i e n n e nt que des fibre s p a ra sy m p athiques alors qu’ils sont mixtes chez le chien et au nombre de huit [1, 2, 3, 4]. Les fibres sy m p athiques qui innerve nt l e s structures oculaires et annexielles constituent un réseau co m p l exe de trois neurones dont le t ra j e t e s t a n ato m i q u e m e nt l o n g. Le 1er neurone prend naissance dans les noyaux pré t e ctaux et chemine dans la moelle épinière ce rvicale au sein du fa i s ceau t e cto-tegmento spinal jusqu’au ce nt re cilio-spinal de Budge situé dans la colonne intermédiolatérale de la substance grise des segments médullaires T1 à T3 d’où émerge le 2e n e u rone (pré ganglionnaire). Ce l u i -ci chemine dans le tronc sympathique thoracique puis cervical jusqu’au ganglion ce rvical crânial caudo-ventralement e t m é d i a l e m e nt à la bulle t y m p a n i q u e. Le 3e n e u rone (post- ga n g l i o n n a i re) innerve les muscles lisses oculaires dont le muscle dilat ateur de l’iris via principalement les nerfs ciliaires longs. Le tout reste ipsilatéral. Le diamètre pupillaire est ainsi déterminé par l ’a ction co n j o i nte tonique du sys t è m e p a ra sy m p athique sur la co n s t r i ction et du système sympathique sur la dilat at i o n . De façon physiologique, le tonus du parasy m p athique est p ré p o n d é ra nt par ra p p o rt a u sympathique. Le système sympathique est activé lorsque l ’ i ntensité lumineuse diminue. La pupille se dilate alors et le noyau parasympathique du n e rf III est inhibé. Lorsque, au contraire, l’intensité lumineuse augmente, ce noyau est activé et la pupille se contracte [1, 2, 3, 4]. La diminution de l’éclaire m e nt n’est pas le seul stimulus qui dilate la pupille par inhibition de l’a ctivité para sy m p at h i q u e. D i ve r s stress (peur, agressivité, douleur, e t c.) excitent le système sy m p athique et a b o u t i s s e nt au même ré s u l t at par une dilat ation act i ve. L’hypothalamus a éga l e m e nt une action sur le centre cilio-spinal de Budge [1]. • •