De lIslam et du savoir :
Les dimensions textuelles dune interpendance
(Première partie)
Ahmed ABIDI*
«
Lis !
» 1 est le premier mot du premier verset de la première sourate
révélée du
Coran
2. «
Lis !
» est donc la première indication livrée à lattention
dun homme qui ne savait pourtant ni lire ni écrire et qui était rentré en soi-
même dans une grotte loin de lunivers des hommes3. «
Lis !
», avant tout autre
mot qui professe la foi, ou qui prescrit la dévotion, ladoration ou la moralité,
est la première directive divine reçue par Muhammad4, Messager et Prophète
* Directeur de lIFESI.
1- Coran, sourate
Al-Alaq
96 / verset 1.
2- Le Coran est divisé en 114 parties qui portent chacune le nom de
Sûrah
(sourate) et un titre. Les
sourates sont des textes autonomes dont chacun traite dun ou de plusieurs sujets spirituels ou
temporels ou des uns et des autres à la fois, mais avec une harmonie qui montre leur interdépendance
dans la conception islamique. Chaque sourate est divisée en petits paragraphes portant le nom de
Âyah
(verset). La Révélation commença en 610 C. à La Mecque (Makkah), ville natale du Messager (que la
paix et le salut soient sur lui), elle insista notamment sur lunicité du Créateur, la mission prophétique
de Muhammad (psl), la foi que les gens doivent avoir en Allâh, et exhorta ceux-ci à se soumettre à la
volonté de leur Seigneur. La partie du Coran révélée à cette période sappelle le Coran mekkois (
Makkî
)
en attribution à La Mecque. Après lémigration (
Al-Hijrah
) du Prophète (psl) à Médine (Al-Madînah al-
Munawwarah, dont lancien nom était Yathrib) en 622 et la fondation du premier Etat islamique, lobjet
essentiel de la Révélation devint la démonstration du tout nouveau mode de vie que doivent mener les
Musulmans sur tous les plans : politique, économique, juridique, militaire, social, de procédure, etc. La
partie du Coran révélée après la
Hijrah
sappelle le Coran médinois en attribution à Médine. Lordre
dans lequel les sourates sont transcrites dans le Coran nest pas celui de leur vélation, mais un autre
ordre révélé lui aussi au Prophète. Certaines sourates sont tout à fait mekkoises, dautres tout à fait
médinoises, dans une troisième catégorie on trouve à la fois des versets mekkois et dautres médinois.
3- Le Prophète [571/632 C.] ne savait ni lire ni écrire. A lâge de 40 ans, ses rêves, tout dabord, devinrent
la stricte identification de la réalité à chaque fois et la solitude lui devint trop aimable. Il prit lhabitude
de se retirer un mois de chaque année dans la grotte (
Ghâr
) de Hirâ, non loin de La Mecque, il se
recueillait pour la méditation, jusquà ce quen 610 (mois de Ramadân) il ait reçu pour la première fois la
Révélation : «
Lis!...
»
4- [(Mohammad, Mouhammad, Muhammad, Mohammed), signifie le loué, le digne de louange, le temple
de la louange. Orthographie, en français, Mahomet signifie le contraire « celui qui nest pas loué » (
marque, en arabe, la négation).
Quid 98
, Editions Robert Laffon, 1997, p. 530]. Nous navons pas vu un
autre livre qui fait allusion à cette abjection. Bien au contraire, la grande partie des écrivains et des
professeurs qui se présentent comme des spécialistes de lIslam continuent toujours demployer le mot
Mahomet, faisant ainsi abstraction à laspect agressif de cette appellation écervelée et sobstinant à
éclipser les vrais prénoms du Messager, à savoir Muhammad que nous venons de citer ou [Ahmad,
Ahmed] qui signifie « le plus loué ». Une réflexion très logique à ce propos est : Ou que ces spécialistes
connaissent cette déformation, comme dautres dailleurs, et continuent quand même de lutiliser, ils ont
donc une mauvaise foi et cest pourquoi «
les informations inexactes ont pullulé et surtout limage
densemble du monde de lIslam a été vue à travers un prisme en bonne partie au moins déformant
»,
selon lexpression de Maxime Rodinson (
La fascination de lIslam
, p. 20) ; ou quils ne la connaissent pas,
ils ne sont donc pas des spécialistes de lIslam, mais purement et simplement des «
agents, conscients ou
inconscients, de limpérialisme européo-américain
» (idem, p. 13) qui ne produisent la plupart du temps
que des écrits ou des émissions de médias trompeurs, erronés et fallacieux. Dans les deux cas, ils ne sont
pas dignes des études, nous ne disons pas orientalistes, mais ayant pour objet lIslam, au moins dans sa
théorie. Nous ne parlons évidemment pas de leurs disciples dorigines arabo-islamiques, car le droit de
ceux-ci dêtre de bons et de fidèles imitateurs de leurs maîtres est réservé. Une autre réflexion dun autre
ordre savère aussi dactualité : viendra-t-il un jour où lOccident présentera ses excuses aux Musulmans,
aux « colonisés » comme Maxime Rodinson eut raison de le dire (idem, p. 8), en sous-entendant, peut-
être, les esclaves, pour cette aberration à la fois très inique et très injurieuse ?
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AHMED ABIDI
2
de lIslam, et à travers lui par tout Musulman. «
Lis !
» est aussi la première
manifestation dune Révélation qui, au moment-même où elle vient clôturer les
prophéties, elle ouvre grand les portes du savoir. «
Lis !
», et une réalité, ou du
moins la présomption dune réalité, devient évidente : lunique chemin qui
puisse prouver lunicité dAllâh (Dieu), instituer léquilibre de lhomme et
mener lensemble des humains au bonheur ne peut être que le savoir, si ce
nest la Révélation.
«
Lis !
», parce que lIslam sadresse à lhomme raisonnable et cest
uniquement en lisant que lhomme acquiert cette faculté. «
Lis !
», parce que,
illettré, tu napporteras rien de mémorable, parce que lanalphabétisme est à
abolir, parce quune ère nouvelle doit éclore. «
Lis !
», parce que la lecture est
lutérus dans lequel naît le savoir, la crèche dans laquelle il croît et la
condition indispensable pour quil saffermisse, pour quil soit fructueux.
«
Lis !
», parce que cest le savoir conservé qui génère de nouvelles
connaissances, parce quen lisant tu nauras pas besoin de redéployer les
mêmes efforts, ni de refaire les mêmes expériences que quelquun a faites
avant toi. «
Lis !
», parce que seule la lecture te fera revivre le grand passé et te
permettra de tirer avantage dépreuves dont tu nas pas été le témoin5.
«
Lis !
», sinon le temps te dépasse, la succession des événements te
marginalise, les incidents te charlatanisent, tu seras alors un raté de la vie
intellectuelle. «
Lis !
», sinon on tappellera lignorant ; lignorant, vois-tu, cest
celui qui ne distingue pas le bon du mauvais, lutile du vain, lhonorable de
linfamant ; cest celui dont lunique souci et toute lardeur se résument dans le
fou et impétueux désir dimiter les autres ; il peut ainsi réussir à imiter un
chanteur, un danseur, un dévergondé, mais jamais un savant, car la science ne
simite pas mais sapprend grâce à la contention desprit. «
Lis !
» donc et lis
tout, il nappartient quà ton bon sens de distinguer ce quil faut lire tout de
suite de ce quil faut lire plus tard de ce quil est inutile de lire, ton intention
là-dessus déterminera qui tu es, ce à quoi tu es destiné, ce que tu es vraiment
en mesure de faire, ce en fonction de quoi lautre tappréciera. «
Lis !
», parce
que cest la raison dêtre de ta raison, parce que lIslam réprouve tous les
tabous, parce que tout ce qui ne peut pas tenir devant la critique est à
condamner.
[
Lis, au nom de ton Seigneur qui créa, créa lhomme dune jonction. Lis,
de par ton Seigneur Tout générosité, Lui qui enseigna par le calame (la
plume), enseigna à lhomme ce que lhomme ne savait pas
]6.
«
Lis !
», et voilà pour toi quelques phénomènes scientifiques qui doivent,
en principe, exciter ta curiosité, dont, pour commencer, ta propre création, ton
origine qui nest autre quune adhérence. Cest peut-être une énigme pour toi,
mais il tappartient de chercher à la résoudre. «
Lis !
», une seconde fois, et cest
une faveur que taccorde ton Seigneur, cest un acte qui te rend digne de
sa générosité, un acte par lequel les lecteurs et les savants seront, après Allâh,
5- Ce qui donne beaucoup de crédibilité à ce dicton qui compare lascendant savant à un géant et le
descendant qui lit à un nain assis sur la tête de ce géant, une position qui permet au nain de voir tout ce
que voit le géant, mais également dautres choses que ce dernier ne peut pas voir ( Jawdat Saîd :
Iqra
wa Rabbuk Al-Akram
, p. 28).
6- Coran,
Al-Alaq
- 96/1-5
DE LISLAM ET DU SAVOIR
3
les plus mentionnés durant leur vie et les plus immortalisés après leur
extinction7. Acquérir la science, sache-le, cest grâce à lenseignement ;
lenseignement, lui, ça se fait par le calame. Seul le calame conserve la science,
seul le calame répand la connaissance, seul le calame éternise le savoir, seul le
calame donne aux expériences humaines un essor, seul le calame tapprendra,
par ce quil trace, ce que tu ignorais. Mais attention ! Lecture, enseignement et
calame ne sont salutaires quau nom du Seigneur, ne sont avantageux que sils
rappellent constamment la générosité dAllâh à laquelle lhomme doit
sévertuer, le savoir dAllâh dlhomme tire ses connaissances, lignorance de
lhomme, tout homme, qui néchappe même pas à lhomme.
Un ordre est donc bien déterminé dès les premiers mots divins qui
sonnèrent dans louïe du Prophète : lhomme doit étudier ; le savoir est à la
portée de sa raison ; plus il sacharne à quêter le savoir plus il reçoit la
munificence dAllâh ; le calame est linstrument indispensable du savoir ; ce
que lhomme ne sait pas nest quune problématique à laquelle il doit apporter
une solution ; seul le Créateur établit pour lhomme les principes éducatifs à
même de lui assurer la bonne orientation ainsi que les normes à travers
lesquelles son savoir devient salutaire. Autrement dit, cest un ordre qui tient
compte à la fois des principes, des instruments, de même que de la
méthodologie de la quête du savoir. Nest-ce donc pas suffisant pour que cette
dernière Révélation que lhomme reçoit de son Seigneur sappellera désormais
Coran (lecture)8 ?
Quand Allâh révéla à son Messager la deuxième sourate du Coran, celle-
ci commença par un serment de certitude dans lequel lobjet loué nétait autre
que lalphabet, le calame et lécriture : [
Nûn.9 Par le Calame et ce quil
écrivent !
]10 Cétait alors la première fois quAllâh jure ; cétaient les premières
choses parmi ses créatures sur lesquels Allâh prête serment ; cétait tout ce qui
manquait à la langue qui distinguait déjà lhomme, au calame qui écrit, à
lécriture que lon lit, à la science par quoi lon peut légitimement se
singulariser, pour que le droit à la sacralisation et à la vénération quAllâh
leur donna leur soit acquis et prouvé par les textes mêmes du Coran. Un détail
très important auquel les lecteurs doivent prêter leur attention est ici cette
dissociation de lécriture du calame, en allusion, peut-être, à ce fait que si, à un
7- Les exemples de cette interdépendance entre la lecture et limmortalité des lecteurs ne manquent pas
dans lhistoire de lhumanité. Nous pouvons citer, comme exemples, les anciens Grecs dont le pouvoir
avait la plus grande étendue territoriale, parce quils étaient ceux qui lisaient le plus, grâce à quoi tout le
monde les connut et continue de les mentionner ; les Musulmans qui étaient devenus très vite les
maîtres du monde, parce quils étaient, à leur époque, les plus attachés à la lecture et à la recherche des
livres et qui ont également vite décliné quand ils se sont livrés à lignorance et accepté leur situation
actuelle de valets et de vassaux volontiers, etc. La gle na pas changé aujourdhui. Bien au contraire,
ceux qui jouissent le plus des biens matériels du monde sont plus que jamais ceux qui sattachent à la
lecture et à ce qui a trait à la lecture, comme le montrent les sondages qui concernent les auteurs, les
livres, les journaux, les revues, les bibliothèques et la part de chaque individu du papier imprimé, au
point quun écrivain comme A. J. Toynbee affirme que : « Lévolution du nombre des lecteurs de la parole
écrite est le critère civilisationnel de la division des pays du monde en pays sous-développés, en voie de
développement, ou développés ». (C.f. J. Saîd, idem, p. 26).
8- Le mot
Qurân
(Coran), comme le mot
Qirâah
(lecture), ont la même étymologie. Ce sont tous deux des
noms daction du verbe
Qaraa
(lire) dont limpératif est
Iqra
(lis).
9-
Nûn
(n) est la 25ème lettre de lalphabet arabe, lequel est composé de 28 lettres.
10- Coran,
Al-Qalam
- 68/1.
AHMED ABIDI
4
certain moment de lhistoire, linstrument largement connu de lécriture est le
calame, rien nempêche quà un autre moment il pourra y avoir dautres
instruments plus perfectionnés, plus utiles, plus adaptés. Peu importe le
moyen, du moment quil produit quelque chose à lire.
Nous sommes toujours dans la première décennie de lIslam, le Prophète
est encore à La Mecque et la religion nest encore quune vocation, mais la
Révélation ne cesse dexhorter à linstruction :
1. En déclarant que la connaissance est un mode de culte ou dadoration
dAllâh : [
Dis : « Seigneur, grandis-moi en connaissance
»
]11 ; une adoration
possible à tous les âges, à tous les endroits et accessible à tout être humain
tant quil raisonne ; une adoration de reconnaissance de la libéralité du
Seigneur qui donna aux humains les moyens à même de les tirer des ténèbres
de lignorance et de légarement [
Allâh a certainement fait une faveur aux
fidèles lorsquIl a envoyé parmi eux un messager des leurs qui leur récite Ses
versets, les purifie et leur enseigne le Livre et la Sagesse, bien quils fussent
auparavant dans un égarement évident
]12 ; une adoration de gratitude pour la
grande ouverture au monde qui est désormais possible à qui le veut [
Et vous
enseigne ce que vous ne saviez pas
]13.
2. En démontrant que seuls les savants peuvent comprendre et tirer
avantage du Coran : [
Voila les semblances dont Nous usons à lintention des
hommes. Mais il nest que ceux qui savent pour en tirer raison
]14. Le Coran
nétant ni une amulette, ni un manuel dhistoire, ni un document de détails, ni
une circulaire adressée à un groupe déterminé, mais plutôt la parole dAllâh à
tous les êtres humains quil créa et quil créera ; il nappartient donc quaux
hommes doués de raison et conscients de leur maturité den constater la
rationali et de concevoir lintérêt quil les appelle à en faire leur. Cest
pourquoi ce Livre ne considère pas comme analphabétisme la seule ignorance
de la lecture et de lécriture, mais également celle des idées [
Et il y a parmi
eux des illettrés qui ne savent rien du Livre hormis des prétentions, ils ne font
que des conjectures
]15, cest-à-dire qui savent lire le Coran, le réciter
convenablement et avec de très belles voix pour certains, et même lapprendre
par cœur, mais qui ne comprennent pas lesprit de ses textes et qui ne
saisissent pas les notions auxquelles il appelle et les idées quil soutient. De
tels gens dont lattitude scientifique na pas mûri, le respect superficiel quils
ont pour le savoir ne peut être que trompeur, car on le voit tant quils nont pas
été mis à lépreuve, mais à partir du moment quils sont éprouvés, on verra
alors chez eux lémotion, lemportement, et pourquoi pas des crocs, mais on ne
verra plus un signe de scientisme, étant donné que leur « savoir » était une
assimilation coercitive de la science à la conjecture à la stupidité.
3. En expliquant que seuls ceux qui connaissent peuvent être
reconnaissants à légard de leur Créateur et le craindre véritablement : [
Cest
11- Coran,
Tâ-Hâ
- 20/114.
12- Coran,
Âl Imrân
- 3/164.
13- Idem,
Al-Baqarah
- 2/151.
14- Coran,
Al-Ankabût
- 29/43.
15- Coran,
Al-Baqarah
- 2/78.
DE LISLAM ET DU SAVOIR
5
ainsi, mais seuls craignent Allâh, parmi Ses serviteurs, ceux qui
connaissent
]16. Car, seuls eux peuvent voir les choses clairement, les analyser
et en tirer les conclusions [
Et ceux à qui le savoir a été donné voient que ce
quon ta fait descendre de la part de Ton Seigneur est la vériqui guide au
chemin du Tout Puissant, du Digne de louange
]17. Seuls eux peuvent être sûrs
de lunicité du Seigneur [
Allâh atteste, et aussi les Anges et les gens doués de
science, quil ny a point de divinité en dehors de Lui
]18. Seuls eux peuvent
régler leur conduite sur leur conviction, seuls eux sont en mesure
daccommoder leurs désirs à leurs conceptions [
Il ne conviendrait pas à un être
humain à qui Allâh a donné le Livre, la Compréhension et la Prophétie, de dire
ensuite aux gens : « Soyez mes serviteurs, à lexclusion dAllâh », mais au
contraire, (il devra dire) : « Devenez des savants, obéissant au Seigneur,
puisque vous enseignez le Livre et vous létudiez
»
]19.
4. En mettant laccent sur le mérite des savants par rapport aux
ignorants : [
Dis : « Ceux qui savent seraient-ils à légal de ceux qui point ne
savent ? »
]20 Norme de justice sociale, car la science nest ni un don héréditaire,
ni un produit de bas prix. Cest le seul fruit que lon ne peut acquérir sans
avoir dépensé de très longues années à vivre la rencontre de linconnu durant
le jour, alors que les gens investissent, et à lui proposer la connaissance durant
la nuit, alors que les gens samusent ou dorment. Nest-il donc pas juste que
lon se fasse toujours petit devant celui qui sait plus ou qui sait mieux ? Norme
de justice universelle, car, indépendamment des passions et des désirs des
hommes [
Ceci ne dépend ni de vos désirs ni des désirs des Gens du Livre
]21,
celui qui lit plus reçoit plus la générosité dAllâh, sans distinction en cela entre
Musulmans et non-musulmans [
Nous accordons abondamment à tous, ceux-ci
comme ceux-là, des dons de ton Seigneur. Les dons de ton Seigneur ne sont
refusés (à personne)
].22 Suffit-il, peut-être, pour prouver cela dobserver le
regard quont les gens normaux dune société normale sur les savants et les
hommes hautement diplômés doù quils viennent.
5. En révélant que la science est une mer sans littoral et que plus les gens
sont érudits plus ils comprennent quils nont que peu de savoir : [
Et on ne
vous a donné que peu de connaissance
]23. Ou notamment en mettant en garde
contre larrogance pour avoir acquis quelques connaissances et en blâmant
tout orgueil dont lorigine est le degré de savoir que lon a atteint, si grand soit-
il, car [
Et au dessus de tout homme détenant la science il y a un savant (plus
docte que lui)
]24. Le savoir apprend au contraire la maîtrise de soi,
lindulgence, la patience, la miséricorde et la charité à légard des autres. Ce
sont des fruits pendants de la lecture approfondie, de la culture étendue et
16- Coran,
Fâtir
- 35/28.
17- Coran,
Saba
- 34/6.
18- Idem,
Âl Imrân
- 3/18.
19- Idem,
Âl Imrân
- 3/79.
20- Coran,
Az-Zumar
- 39/9.
21- Coran,
An-Nisâ
- 4/123. Par lexpression de
Gens du Livre
le Coran désigne les Juifs et les Chrétiens.
22- Idem,
Al-Muminûn
- 17 /20.
23- Idem,
Al-Muminûn
- 17/85.
24- Idem,
Yûsuf
- 12/76.
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