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A côté des structures capitalistiques classiques, nous devons enrichir la biodiversité entrepreneuriale
et favoriser l’émergence des sociétés de personnes à côté des sociétés de capitaux.
Nous nous réjouissons de constater que la Commission européenne promeut une approche inclusive
de l’économie sociale : structure non-lucrative, gouvernance partagée, finalité sociale, ancrage
territorial, etc.
Il ne faut pas assigner à l’entrepreneuriat social une mission impossible à accomplir. L’économie
sociale n’est pas là pour pallier les défaillances de l’Etat en matière de politiques sociales. Le marché
ne peut pas prendre en charge des politiques sociales fondées sur des solidarités motivées par
d’autres arguments que la profitabilité et la rentabilité. L’entrepreneuriat social ne peut être un
substitut des politiques sociales et à la disparition de l’Etat-providence.
Nous sommes convaincus qu’il faut faire de la co-production.
Ex : secteur de la petite enfance. L’Etat scolarise les enfants dès deux ans dans les zones d’éducation
prioritaire. L’Etat propose des solutions de garde en lien avec les collectivités territoriales, les
structures de l’ESS et les entreprises de l’économie classique.
La France va se doter d’une politique publique en faveur de l’ESS :
- Loi ESS qui pose une définition de l’ESS pour permettre la reconnaissance, la structuration et
le développement de l’ESS et favoriser la pollinisation de l’économie classique,
- Création d’un écosystème favorable au financement de l’ESS : 500 millions d’euros pour le
financement de l’ESS par la BPI + nouveau produit d’assurance-vie dont 30% des actifs
permettront de financer le logement social et les structures de l’ESS + légalisation de la
subvention…
Je me réjouis que la Commission européenne travaille à l’étude de la création d’un statut de la
mutuelle européenne. C’est une opportunité pour faire vivre l’ESS en Europe.
En grec, « crise » vient de « krisis » qui veut dire le tri. « C’est quand le vieux est mort et que le neuf
hésite à naître. Et de ce clair-obscur peut naître un monstre. » (Gramsci). De ces périodes de crise
naissent des doutes, des impatiences qui peuvent accoucher de monstres. Et notre responsabilité
politique commune en Europe est de garder la démocratie, le marché sans abandonner ni les
solidarités, ni la protection sociale… Il nous faut montrer que nous pouvons rétablir des solidarités et
concilier progrès économique et progrès social.
Jonathan BLAND, Managing Director of Social Business International (UK)
The final declaration will be about social innovation, social impact, financing, education, training,
business support, sharing good practices among member states…
How can we cope with unemployment and support change happening at a local level?
Emmanuel VALLENS, DG Marché intérieur à la Commission européenne
Rôle de veille et facilitateur de la Commission européenne dans la rédaction de la déclaration finale
de la conférence de Strasbourg