FRANCE
FRANCE
L’AVENIR
AIRES
MARINES
MARINES
PROTÉGÉES
L’AVENIR
DES OCÉANS
SUPPLÉMENT RÉALISÉ EN COLLABORATION AVEC L’AGENCE DES AIRES MARINES PROTÉGÉES
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www.impac3.org
Ressources, climat, bien-être : notre avenir dépend de la santé des océans.
Objectif : multiplier par cinq la surface d’aires marines protégées d’ici 2020.
Photos : W. Bradberry – R. Carey/Shutterstock
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«Ces gens ont un tel respect pour la
mangrove que, malgré leur pauvreté,
ils ne la surexploitent pas.»
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Dans les Sundarbans, ces filets capturent les alevins de crevettes destinés à l’élevage.
XAVIER DESMIER
05 Actus
Océan Atlantique, océan Pacifique, océan
Indien : le point sur des aires marines protégées
à travers le monde.
08 Méditerranée : vers une renaissance
de la biodiversité
Le navire scientifique Alcyone est retourné sur
les traces du commandant Cousteau, dans les
aires marines protégées. Celles-ci prouvent
que l’écosystème est capable de se régénérer.
18 Mers nourricières
Les océans sont menacés, mais pourquoi devons-
nous mieux les préserver ? Quels «services» nous
rendent-ils? Infographie.
20 Le «dernier océan» sera-t-il protégé ?
En Antarctique, des scientifiques luttent pour la
protection de la mer de Ross, considérée comme
l’ultime écosystème marin intact de la planète.
28 Haïdar El Ali
Bien avant de devenir ministre de la Pêche
du Sénégal, il a créé en 2002 la toute première
aire marine protégée au cœur du delta du Saloum.
30 Les Florida Keys : un paradis en péril
Le sanctuaire marin américain abrite des
récifs coralliens exceptionnels. Et attire à la fois
des scientifiques et des touristes. Pour le meilleur
et parfois pour le pire.
34 L’Iroise au naturel
Interview de Philippe Le Niliot, adjoint au directeur
du Parc naturel marin d’Iroise.
36 Sundarbans : une mangrove
en équilibre précaire
Au Bangladesh, cet écosystème de marais
maritime constitue un immense milieu protecteur
et nourricier. Mais, malgré les mesures de soutien
dont il bénéficie, sa survie est menacée.
SOMMAIRE
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4 national geographic
Des raisons d’espérer
Quand le commandant Cousteau commença à plonger
en Méditerranée, près de Marseille, dans les années 1940,
il n’imaginait pas que la moitié des récifs coralliens, des
mangroves et des herbiers sous-marins qui font la richesse
des eaux tropicales était vouée à disparaître en quelques
décennies. Les grands bancs de thons,
les requins et les nuages étincelants
de petits poissons argentés sem-
blaient inépuisables. Mais depuis,
dans le monde entier, les populations
de nombreux animaux marins ont
chuté de 90 %. Certains ont entière-
ment disparu. Il a suffi d’un instant, à
l’échelle géologique, pour rayer des
pans vitaux du cœur bleu de notre
planète, que la vie avait mis 4 milliards
d’années à façonner. Désormais, nous
le savons : l’océan est vaste, résilient,
mais pas indestructible.
Il y a néanmoins de nombreuses raisons de rester
optimiste, à commencer par les technologies
qui nous ont permis des découvertes inouïes quant à notre
propre place au sein des systèmes biologiques. Plus de
90 % des océans restent inexplorés, en profondeur, sous
leur partie éclairée. Nous en savons assez pour mesurer
à quel point l’océan régit le fonctionnement de la planète :
il régule le climat et les échanges chimiques à grande
échelle, en générant de l’oxygène et en piégeant du
dioxyde de carbone. Comme tous les êtres vivants, nous
sommes finalement des créatures marines, reliées à
l’océan par chaque bouffée d’oxygène, par chaque goutte
d’eau que nous buvons. La principale ressource que
nous devons à l’océan, c’est notre propre survie.
« L’eau, aussi fluide
que notre esprit…
mère de toute vie,
garante fragile de
notre survie. »
– J.-Y. Cousteau
TYRONE TURNER / NATIONAL GEOGRAPHIC STOCK
Ambassadrice d’Impac3 et exploratrice
de la National Geographic Society, Sylvia
Earle a dirigé plus de 100 expéditions et
accumulé 7 000 heures de plongée au
service des océans.
SYLVIA EARLE
En couverture
Dans une calanque des îles du Frioul, un
pisciculteur prélève dans sa ferme des
daurades royales certifiées biologiques.
Photo : Frédéric Larrey/Biosphoto
ÉDITO
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aire marine 5
DAVID SHALE
Laire du lar
g
e La création de lAire
marine protégée (AMP) de Charlie-Gibbs était un pari risqué.
Avant sa concrétisation en 2010, on la disait même impossi-
ble. Pourquoi ? Parce que la zone n’appartient à personne.
Ou plutôt à tout le monde. Située au milieu de lAtlantique
Nord, cette aire de 325 000 km2 se trouve dans les eaux
interna tionales. Un contexte particulier, propice aux
difficultés lorsqu’il s’agit d’établir une réglementation et un
accord communs. Finalement, l’AMP Charlie-Gibbs a pu
voir le jour grâce à la convention OSPAR pour la protection
de lAtlantique Nord-Est, qui regroupe quinze gouvernements
des côtes et îles occidentales d’Europe. Son objectif :
protéger les ressources naturelles uniques et la biodiversité
particulièrement riche qui se trouvent dans la zone
dénommée Charlie-Gibbs. Ici se situe une gigantesque
fracture dans la dorsale Nord-Atlantique, avec des reliefs
sous-marins vertigineux : les fonds descendent jusqu’à
450 0 m et les monts sous-marins culminent entre 70 0m et
800m de profondeur. Ici aussi se rencontrent les eaux polaires
et celles du Sud. Les chercheurs espèrent mieux comprendre
la répartition et la structure des populations des abysses.
Par Joséphine Lefevre
De la famille
des Borostomias,
ce poisson doté
dun appendice
bioluminescent
vit entre 300 m
et 2 600m
de profondeur.
OCÉAN ATLANTIQUE
ACTUS
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