management de l’organisation de l’entreprise, et dans les années 1980, c’est la sphère des
services qui est aussi concernée.
Le projet de modernisation de l’Etat, d’amélioration des relations entre l’administration et ses
usagers et de maîtrise (voire de baisse) des moyens budgétaires publics, des pratiques
d’évaluation des services sont devenues nécessaires et partant, des initiatives de démarche
qualité. A ces facteurs s’ajoutent la montée du niveau d’exigence des usagers et l’évolution de
leurs besoins. Traduite dans le domaine public, la qualité est associée à la notion de qualité du
service rendu à l’usager. La qualité publique s’articule entre les attentes des citoyens-usagers,
parfois multiples, les politiques publiques, les missions du service et les contraintes des
moyens. Ce compromis entre les moyens disponibles, la satisfaction de l’usager et le respect
des missions de service public, doit fonder toute démarche qualité dans les services publics.
L’autre aspect de la problématique posé est la question de l’orientation client par rapport à
l’intérêt général : peut on trouver un consensus entre ces deux approches, en explicitant bien à
l’usager quel service on peut lui fournir et lequel il n’obtiendra pas, et pourquoi. Ainsi, il
appartient à l’organisme du service public, fort de ses missions et objectifs, d’arbitrer entre
satisfaction de l’usager et intérêt général.
Le présent travail s’appuie sur l’administration publique qui est un puissant levier de
rassemblement et d’action en faveur de la qualité des services aux citoyens. Il rappelle les
principales orientations gouvernementales relativement à l’amélioration de la prestation de
services principalement le Programme National de Qualité (PNQ) et présente les enjeux et les
défis inhérents à une démarche continue d’amélioration des services ainsi qu’il suggère les
grandes étapes à suivre pour la préparation d’un plan d’amélioration des services.
2) Enjeux et défis
L’amélioration des services au cœur de la modernisation et présente certaines grandes
tendances qui se dégagent d’études portant sur la démarche qualité au regard des services
publics.
La qualité devient une dimension majeure et particulièrement utile à la performance publique,
où la performance revient à rendre le service, la qualité à bien le rendre. Dans un contexte
administratif, le terme de qualité, tout comme celui d’« optimisation » ou de « modernisation»
finit par remplacer celui de performance. Parler de qualité fait plus consensus que parler de
performance, qui renvoie davantage à un discours managérial, venu d’en haut. La notion de
qualité peut sembler plus valorisante. Pourtant, « faire de la qualité revient à faire de la
performance. »
Le défi majeur d’une démarche qualité dans le service public est d’ordre culturel. Les
démarches qualité au sein des administrations publiques courent le risque d’être
bureaucratisées et de n’être perçues que sous l’angle de moyens à mettre en œuvre, alors que
le véritable défi se situe au niveau des résultats que l’on souhaite atteindre. Cela implique la
fixation d’objectifs clairs, la responsabilisation plus précise de tous les acteurs concernés,