C E N T R E H O S P I T A L I E R U N I V E R S I T A I R E D E P O I T I E R S
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Quels sont les avantages ?
La chirurgie robotique permet non seulement de diminuer la taille des incisions et des cicatrices, mais
également de réduire le traumatisme pré et post-opératoire ainsi que le risque d’infection. Elle présente
aussi de nombreux avantages en termes de douleur et d’esthétique.
Comment fonctionne le robot chirurgical ?
Le système Da Vinci®, fabriqué par l'entreprise américaine Intuitive Surgical, est le seul dispositif de ce
type sur le marché. Il s’agit d’un télémanipulateur couplé à un dispositif endoscopique, qui effectue les
gestes réalisés en chirurgie laparoscopique. Tous les mouvements d’instruments sont directement
commandés par un chirurgien, ce n’est donc pas le robot qui opère.
Le système se compose d’une console de commande à distance du patient comprenant un système de
vision stéréoscopique (image 3D) et des interfaces de commandes (joysticks) des quatre bras porte-
instruments au contact du patient. Une console informatique contrôle l’ensemble.
L’articulation sur 360° de ces instruments offre un avantage non négligeable par rapport aux
instruments non-robotiques de la cœlioscopie conventionnelle. Le système de vision 3D offre au
chirurgien une image de haute résolution en temps réel, magnifiée et considérablement agrandie,
restituant la perception du relief.
Quels sont ses domaines d’utilisation ?
Au CHU de Poitiers, la principale discipline concernée est l’urologie, où l’opération la plus
fréquemment réalisée est la prostatectomie radicale. Un gain d’activité d’au moins 20% est attendu
dans ce domaine, réduisant le nombre de patients opérés en dehors de la région Poitou-Charentes. Il
existe des travaux comparant l’intervention classique, sous cœlioscopie et sous cœlioscopie avec robot,
avec notamment un bénéfice sur la quantité de sang perdu et sur les suites opératoires. Une autre
indication porte sur la néphrectomie partielle. A l’avenir, des équipes pourraient s’intéresser à des
interventions comme les cystectomies, les tumeurs limitées du rein et les maladies de la jonction
pyélocalicielle, ou le prélèvement de rein sur donneur vivant.
En gynécologie, le robot permet également des bénéfices en termes de durée de séjour et de suites
opératoires, notamment pour la réalisation de l’hystérectomie. D’autres disciplines sont concernées,
telles que la chirurgie digestive, et en particulier la chirurgie bariatrique, l’ORL, et la chirurgie
cardiaque et thoracique.
Combien ça coûte ?
L’acquisition seule du robot chirurgical représente un investissement de 2,2 millions d’euros. Le coût de
maintenance s’élève à environ 200 000 € par an, et le coût des consommables à 2 500 euros par
intervention. Selon les données disponibles, les économies attribuables à la réduction des durées de
séjour et la simplification des suites opératoires sur les pathologies concernées sont en général
surpassées par les surcoûts imputables au robot. L’effet sur l’attractivité, pour les patients comme pour
les chirurgiens est, lui, systématiquement observé, et bénéficie aux pathologies associées.