société d`a\tiiropologi e - Société linnéenne de Lyon

BULLETI
N
DL L
A
SOCIÉTÉ D'A\TIIROPOLOGI
E
DE
LYO
N
Fondée
le
10
Février
188
1
TOME VINGT-CINQUIÈM
E
1
.90
6
LYO
N
H
. GEORG, LIBRAIR
E
-
PASSAGE' DEL
'
IIOTEL-DIEU
.
36-38
'PAIR
S
MASSON &
C
1e
,
LIBRAIRE
S
120,
BOULEVARD SAINT-GERMAIT
(
1907
64
SOCIETE D'ANTHROPOLOGIE DE LYON
.
COMMUNICATIO
N
LE DEGRÉ D'HUMIDITÉ DES OS JOUE-T-IL UN ROL
E
EN OSTÉOMÉTRIE
?
PAR M
. JARRICO
T
Hermann \Velcker paraît être le premier qui se soit préoc
-
cupé de déterminer l'importance ostéométrique du facteu
r
humidité (1)
. Au sujet des modifications de capacité que l
e
crâne peut subir sous l'influence de ce facteur, Broca insti
-
tua, quelques années après \Velcker, de nombreuses et mé
-
morables expériences (2)
. Mais il ne semble pas que ces ex
-
périences aient été reprises ou que des expériences analo
-
gues aient été instituées par d'autres auteurs jusqu'à ce
s
toutes dernières années (3)
. L'humidité joue pourtant en os
-
téométrie un rôle dont l'importance n'est pas négligeable
.
C'est, du moins, l'opinion de H
. Welcker, qui, revenant e
n
1902 sur ce sujet, consacre une partie de son remarquabl
e
mémoire sur le maxillaire inférieur (4) à étudier le
s
(1)
H
. Welcker,
Lebel
.
und Bau des menscliliche
n
Schddels,
Leipzig, 1862, S
. 20, note 1
.
(2)
Broca, De l'influence de l'humidité sur la capacité d
u
crâne
.
(Bull
. de la Soc
. d'Anthropologie de Paris,
1874, p
.
63,
e
t
Revue d'Anthropologie,
1874, p
.
394
et 412
.)
-
(3)
A
citer pourtant les recherches de R
. Hildebrand su
r
l'ivoire
: Untersuchungen über den Einflus der Feuchtigkeit au
f
den Langenzustand von Elfenbein
.
(Annalen der Physik un
d
Chemie, N
.
F
. XXXIV, 1881
.
)
(4)
Hermann \Velcker, die Zugehôrigkeit eines Unterkiefer
s
zu einem bestimmten Schâde], nebst Untersuchung über seh
r
auffâllige, cturch Auftrocknung und Wiederanfeuchtung bedingt
e
6rbsse7n - und Formverânderungen des Knochens
.
(Archiv
.
fu
r
Anthropologie,
XXVII, Band 1902, p
.
37)
.
SÉANCE
DU 55
MAI
1906
65
modifications produites dans les dimensions et la forme d
e
cet os par la sécheresse et l'humidité
.
-
Appelé à utiliser des mesures prises sur un nombre im-
portant de mandibules et sur de très nombreuses séries d
e
bassins secs, nous nous sommes préoccupé de savoir si cer-
tains résultats de Welcker étaient fréquents ou, au contraire
,
exceptionnels (1) et si l'humidité et la sécheresse jouaient e
n
pelvimétrie un rôle aussi important qu'en craniométrie
.
Nous avons, en conséquence, institué un certain nombr
e
d'expériences
; nous nous proposons ici d'en rapporter quel-
ques-unes et d'en analyser les résultats
.
(1) H
. Welcker rapporte de très nombreux exemples de varia-
tions sensiblement du même ordre de grandeur que celles rela-
tées ici par nous-même
. Une de ses observations doit toutefoi
s
être mise hors série
. Elle a trait à une mandibule d'Australien
.
(Australier II
.) Voici quekiues-unes des mesures de Welcker pou
r
le
diamètre intercondylien
.
(Tabelle I, p
. 42,
loto cil
.
)
1892
. - 20
. August
; Die Linie cc des im Arbeitszimme
r
freistehenden Unterkiefers misst
81,
3
1 September
. Aufstellung ebenda
; seit einigen Tage
n
etwas Regen
81,
7
1893
. - 26 Màrz
. Unterkiefer seither im Glasschranke de
r
Sammlung
80,
2
5 April
. Ebenda
. Seither sein trockenes Wetter
.
. 79,
7
Le 28 novembre 1895, cette nième mandibule ne mesure plu
s
que 78,1
; on la plonge dans l'eau à midi
. A midi 10, elle me
-
sure 83
; à midi 20
. 88
: à midi 40, 93,2
. Elle croit ensuite lente
-
ment pour atteindre, à minuit, 96, et, de plus en plus lentement
,
un maximum de 97,1, 16 jours après
. (Tabelle III, p
. 44
.) Cett
e
observation est évidemment exceptionnelle,
. La mandibule e
n
cause présentait d'ailleurs des caractères singuliers, tel son poid
s
spécifique de 1,77
.
Il
n'est pas moins certain que des variations d
e
19
millimètres ont pu être constatées pour une même mesure
,
ce qui est un peu déconcertant
. C'est en présence de ce fai
t
qu'il
nous a semblé utile de rechercher minutieusement ce qu'i
l
en
était pour le bassin et, accessoirement, de répéter quelque
s
expériences sur la mandibule
.
66
SOCIÉTÉ D
'
ANTHROPOLOGIE DE LYON
-
Mandibules
.
Les expériences que nous allons décrire portent
.su
r
37 maxillaires inférieurs
. Voici la composition et la réparti-
tion des séries
.
Série A
. -
Six mandibules de foetus à terme
. Ces pièce
s
prcviennent des collections du laboratoire
. Elles ont été pré
-
parées il y a environ trois ans
; elles n'ont pas été passées
à
la chaux, mais seulement décharnées après macération
.
Série B
. -
Dix mandibules
:
Sept d'adultes (d), deux d'adolescents (d), une de vieillard
.
(2)
. Ces pièces proviennent des amphithéâtres d'anatomi
e
de l'Université
. Elles sont de préparation toute récente
; elle
s
ont subi la macération tiède, le raclage et le chaulage
.
Série C
. -
Dix mandibules d'adultes (d), collection per-
sonnelle
.
Ces pièces proviennent de l'ancien cimetière de l'asile d'a-
liénés de Saint-Ylie (Jura)
. Elles ont été exhumées après u
n
séjour dans le sol de sept ans au minimum
; ces mandibule
s
n'ont subi aucune préparation artificielle
. Elles ont ét
é
simplement brossées et lavées, au fur et à mesure de leu
r
trouvaille, puis desséchées à l'air libre sur les rayons d'un
e
grande pièce
.
Série D
. -
Neuf mandibules d'Egyptiens momifiés
. Le
s
pièces de cette série se décomposent en
:
a)
Cinq mandibules d'adultes. Ces pièces ont été décharnée
s
au Laboratoire du Museum de Lyon
. Elles sont très bitu-
mées, leur poids est élevé
. Elles proviennent de momies de l
a
XXVI
e
dynastie
.
b)
Deux mandibules de jeunes sujets (six et quinze ans en-
viron), dont la teneur en bitume semble plus faible
.
c)
Une mandibule d'adolescent de la XVIII
e
dynastie e
t
une mandibule d'adulte de la IV
e
dynastie
. Ces deux pièces
,
moins riches encore en bitume que les précédentes, ont ét
é
trouvées tout décharnées, dans le sable (Y)
.
d
SLANCE
DU
5
MAI
1906
b 7
Ces neuf pièces font partie des collections du Laboratoir
e
d'anthropologie du Museum de Lyon
. Elles proviennent de
s
sépultures de Thèbes (Gournah) et de Khozan
. Elles ont ét
é
recueillies (mission 1898-99) par M
. E
. Chantre, qui a bie
n
voulu les mettre à notre disposition et à qui nous exprimon
s
nos meilleurs remerciements
.
Sur toutes ces mandibules, nous avons déterminé le poid
s
et les mesures suivantes
:
1° Transverse bicoronoïdien
;
2° Transverse bicondylien (sauf pour la série A)
;
3° Transverse bigonial (sauf de même pour la série A)
.
Pour ces trois mesures, le point de repère a été choisi mé
-
dian
.
Nous avons déterminé en outre
:
a)
Dans les séries A, B et C, l'épaisseur symphysaire
;
b)
Dans les séries B et C, l'indice de la branche postérieur
e
et l'angle mandibulaire (quatre déterminations seulemen
t
par série)
;
c)
Dans les séries C et D
:
1° La longueur maxima de chaque condyle
;
2° Le transverse maxima bicondylien externe
;
3° Un transverse minima intercondylien
.
Nous avons déterminé les variations des
.
poids et des me
-
sures en comparant les chiffres obtenus pour les maxillaires
:
1° Au sortir des collections
;
2° Après action de l'humidité
;
3° Après dessiccation
.
Par dessiccation, il faut entendre ici,
en
général, simple
-
ment l'obtention d'un poids inférieur au poids initial
.
Nous ne rapporterons pas les mesures de l'indice de l
a
branche et de l'épaisseur symphysaire
; leurs variations on
t
été sensiblement nulles, comme, d'ailleurs, celles de l'angl
e
mandibulaire, que nous omettrons pour la même raison
.
Les longueurs ont été mesurées au dixième de millimètre
.
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