Faune du Baïkal La faune du Baïkal est très riche et variée. Le lac est habité par 1550 espèces d'animaux, dont 52 espèces de poissons de sept familles différentes. Plusieurs espèces ne sont présentes que dans ce lac : on dit qu'elles sont endémiques. Au Baïkal on continue à réaliser des pêches miraculeuses. Les espèces les plus pêchées sont l'omoul, une truite ne se rencontrant que dans le lac et qui peut atteindre 50 cm de long et peser jusqu'à 5 kg, l'esturgeon, qui peut peser jusqu'à 120 kg, le lavaret, de 6 à 8 kg, la barbue, le silure, la carpe, l'ombre... Mais le plus abondant est le golomianka. Ce poisson vivipare, transparent, de couleur rose pâle, irisé, aux reflets nacrés est extraordinairement beau. Avec ses 35 % de graisse riche en vitamines, il possède une valeur diététique exceptionnelle. Il est difficile à attraper car il ne vit pas en banc, il sillonne seul la Mer Sacrée et met au monde une grande quantité d'alevins. Les esturgeons vivent jusqu'à l'âge de 50 - 60 ans. Leur taille varie de 1,5 à 1,8 mètre de long ; ils se nourrissent d'organismes du fond du Baïkal . Ce poisson fraie dès l'âge de 16 - 17 ans. Une ponte moyenne représente de 100 à 200 000 œufs. Pour frayer, il préfère les embouchures des rivières Sélenga et Bargouzine qui se jettent dans le lac. L'omoul est l'un des poissons les plus célèbres du lac, l'occupation principale des riverains. Pendant les années de la seconde guerre mondiale, quand le pays se débattait, pour résister et vaincre, les équipes de pêcheurs ont remplacé les filets ordinaires par des filets à petites mailles. En procédant de la sorte, la pêche dévastait et ruinait le lac. Malheureusement, ces normes militaires, imposées par des conditions exceptionnelles, perdurèrent des années plus tard ; c'est avec beaucoup de difficultés que les scientifiques parvinrent à prouver qu'une telle exploitation du Baïkal était désastreuse. On rencontre l'omoul dans d'autres bassins de la Sibérie et même au nord, dans le cours inférieur de l'Iénissei, mais en les comparant on voit que l'omoul du Baïkal se différencie de ses semblables. Le chabot du Baïkal représente une variété surprenante. Les chabots de Sibérie sont colorés, avec des nageoires en éventail, de couleur jaune doré. Ils vivent au fond de l'eau. Là, les femelles pondent leurs œufs sous les pierres et près de chacune d'elles se tient un mâle. Il protège courageusement ses futurs petits chabots pour ne pas qu il se font manger . Parfois même il meurt, car il demeure à proximité immédiate de la pierre, jusqu'à l'éclosion des œufs. Dans le lac, vit une quantité important de petites écrevisses, parents éloignés des homards, crabes et crevettes. Seulement, les écrevisses du Baïkal - il y en a 300 espèces - sont extrêmement petites. Elles ne servent pas que de+ nourriture aux poissons en raison de leur petite taille. Oui, le processus de la coexistence biologique des espèces différentes est naturel. Mais la minuscule écrevisse - épichura du Baïkal - est l'un des principaux acteurs du nettoyage du lac. L'épichura absorbe les algues les plus petites et les bactéries. La taille de la petite écrevisse est de 1,5 millimètre, mais les chercheurs en dénombrent jusqu'à trois millions par mètre carré de surface du lac ! En une année, cette armada de minuscules crustacés insatiables est capable de nettoyer trois fois, une couche d'eau jusqu'à la profondeur de cinquante mètres. Une autre minuscule écrevisse, la cottemacroheptous, vingt fois plus grande que l'épichura, élimine tout ce qui pourrait polluer l'eau. Elle se nourrit des poissons morts, des insectes noyés et même des animaux happés par les profondeurs. Voilà encore un secret de la pureté remarquable de l'eau du Baïkal. Parmi les autres espèces rencontrées au sein de ses eaux on peut citer taïmens, truites, carassins, brochets, épinoches, perches, lottes, etc.