serait incapable d'exprimer sa volonté). Un livret ou une affiche peut par exemple (annexe 1)
informer la personne de ses droits, de la composition du dossier, des modalités possibles d'accès
direct aux informations de santé (consultation sur place, envoi de copies par la poste à la
personne, ou au médecin de son choix), des mesures adoptées par défaut dans le cas où la per-
sonne ne précise pas le mode de communication qu'elle retient, des délais légaux de
communication, des frais occasionnés par la demande éventuelle de reproduction et d'envoi de
documents. La plupart des demandes ponctuelles peuvent se faire oralement. Néanmoins,
l'utilisation du formulaire type facilite la demande, le recueil des informations et la réponse à
apporter.
Comment recevoir la demande ?
Il convient avant tout que le médecin s'assure de l'identité du demandeur, au besoin par des pièces
justificatives. Le dossier médical peut être communiqué (à l'exclusion de toute autre personne)
LE DOSSIER MÉDICAL D'UN GÉNÉRALISTE CONTIENT
LES INFORMATIONS FACTUELLES recueillies lors des consultations ou en urgence et
les documents établis à la fin de celles-ci ainsi que lors de l'accueil au secrétariat : informations
administratives (coordonnées), motif de consultation, recherche d'antécédents et de facteurs de
risques, observation clinique, diagnostic, démarche médicale adoptée, soins dispensés et
prescriptions (double des ordonnances et certificats), lettre de demande de consultation
spécialisée ou d'admission dans un centre hospitalier, lettre de demande d'examens paracliniques,
résultats des examens demandés et conduite qui en découle, comptes rendus d'hospitalisation,
lettres de sortie d'hospitalisation avec les prescriptions s'y rattachant, correspondances échangées
entre professionnels de santé.
LES INFORMATIONS RECUEIWES AUPRÈS DE TIERS n'intervenant pas dans la
prise en charge, ou concernant ces tiers, sont intransmissibles et inaccessibles à toute personne, Il
s'agit d'informations sur le contexte social et pouvant relever de la dénonciation, de la rumeur
publique (confidences de l'entourage du patient sur son alcoolisme, sa toxicomanie ou ses mceurs
; informations données par le patient sur sa famille). Il est conseillé de les rassembler sur une
fiche spéciale ou une feuille de couleur, aisément retirée du dossier si le patient souhaite le
consulter.
COMPAGNIES D'ASSURANCES ET SECRET MÉDICAL
À un médecin-conseil d'une compagnie d'assurances qui demande que lui soit communiquées des
informations médicales, le médecin traitant doit refuser de fournir directement des éléments
médicaux, même si ce médecin a été dûment désigné par le patient ou ses ayants droit. Le
médecin traitant informera son patient ou ses ayants droit de cette demande et peut fournir les
documents à ceux-ci, qui en disposent ensuite. Le secret n'est pas opposable au patient. Le
médecin traitant ne doit jamais communiquer directement des documents à une assurance ou au
médecin mandaté par une compagnie (même si un formulaire mentionne « secret médical » «
ouvert par le médecin »...). En cas de litige, une expertise peut être ordonnée par le tribunal.