Le Canada au fil des eaux Texte de l`exposition

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Le Canada au fil des eaux
Texte de l’exposition
Le texte de l'exposition vous indique exactement ce dont il est question dans le cadre de
l'exposition. Les textes des étiquettes et des panneaux y sont regroupés par ordre de
présentation.
Il est important que vous lisiez le texte afin de comprendre la teneur de l'exposition. Vous
pourrez ainsi commencer à prendre des dispositions pour le montage et l'animation de
l'exposition.
L’exposition Le Canada au fil des eaux a été produite par le Musée canadien de la nature, en partenariat avec le Conseil de recherches
en sciences naturelles et en génie (CRSNG).
Le Canada au fil des eaux
Expositions Itinérantes
Introduction
Le Canada au fil des eaux
Venez explorer les écosystèmes aquatiques du Canada. Vous apprendrez mille choses sur ses
rivières, ses lacs, ses lieux humides, ses estuaires et ses océans.
Découvrez ce que fait la population du Canada, ce pays baigné par trois océans, pour
protéger ses magnifiques milieux aquatiques.
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Intendance
Une intendance partagée
L’intendance désigne le soin que l’on apporte à quelque chose qui appartient à tous. Cette
prise en charge collective permet de préserver le patrimoine naturel commun pour l’avenir.
Des organisations, des entreprises, des gouvernements et des particuliers comme vous se
donnent la main pour maintenir la salubrité à long terme des écosystèmes aquatiques du
Canada. Rivières, lacs, lieux humides, estuaires, océans sont autant d’aires naturelles aussi
belles que précieuses.
Le Projet eau bleue RBC
Le manque d’accès à l’eau potable menace considérablement la santé et le développement
économique dans le monde. Doté d’un budget de 50 millions de dollars sur 10 ans, le Projet
eau bleue RBC a pour but de favoriser une culture de l’intendance de l’eau par le
financement d’organismes à but non lucratif voués à la protection des bassins versants et à
l’accès à l’eau potable.
RBC encourage son personnel et sa clientèle à utiliser l’eau avec parcimonie. L’organisation
stimule également la croissance des entreprises nord-américaines qui mettent au point et
commercialisent des solutions novatrices aux problèmes d’eau de la planète.
Le Réseau canadien de l’eau : Favoriser le partenariat dans l’intendance
de l’eau
Le Réseau canadien de l’eau noue des partenariats avec des chercheurs de renom, des
gouvernements, des entreprises et des organisations non gouvernementales afin d’assurer
une abondante réserve d’eau salubre au Canada.
NSERC: Funding Knowledge and Innovation
Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada : Connaissance et
innovation
Le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada vise à faire du Canada
un pays de découvreurs et d'innovateurs, au profit de tous les Canadiens.
Le Conseil aide les étudiants universitaires dans leurs études supérieures et favorise la
recherche axée sur la découverte. Il stimule l'innovation en incitant les entreprises
canadiennes à investir dans des projets de recherche d'établissements postsecondaires et à y
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participer. À l'avant-garde de la science, les recherches subventionnées par le Conseil mettent
de l’avant une intendance responsable des précieux milieux naturels du Canada.
Musée canadien de la nature : Les gardiens du patrimoine naturel
Le personnel du Musée canadien de la nature s’emploie à des travaux de recherche
scientifique, à l’entretien d’une collection comportant plus de 10 millions de spécimens ainsi
qu’à l’élaboration de programmes éducatifs.
La recherche scientifique permet de mieux comprendre le fonctionnement des écosystèmes,
leurs changements au fil du temps, ainsi que la nécessité et les moyens de les protéger.
Dans des expositions itinérantes comme celle-ci, le Musée collabore avec des partenaires
pour renseigner la population canadienne sur l’histoire naturelle du pays.
Parcs Canada : Intendance au nom de tous
Parcs Canada protège un réseau national de parcs, d’aires marines de conservation et de lieux
historiques, qui sont autant d’éléments représentatifs du patrimoine naturel et culturel du
pays.
Parcs Canada collabore avec des partenaires et des collectivités afin que ces trésors
historiques et naturels occupent une place de choix dans le cœur des Canadiens et qu’ils
perpétuent ainsi un attachement profond à l’essence même du Canada.
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Quel type d’intendant êtes-vous ?
Explorateur ?
Scientifique ?
Porte-parole ?
Gardien ?
Répondez au court questionnaire pour le découvrir.
Mots d’eau
Puisez à votre source poétique !
Jouez avec les mots pour exprimer vos sentiments à l’égard de l’eau.
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Rivières
Des écosystèmes aquatiques en mouvement
Les rivières n’atteignent pas les océans directement. Elles se jettent dans des fleuves ou dans
des lacs. Certaines, impétueuses et rapides, dégringolent les rochers du Bouclier canadien.
D’autres dessinent de lents méandres sur de vastes plaines alluviales. Certaines sont de
maigres ruisseaux, d’autres ont plusieurs kilomètres de largeur.
Pendant des milliers d’années, les Autochtones ont parcouru ces rivières pour se déplacer et
commercer. Plus tard, les explorateurs européens et les coureurs des bois les ont empruntées
à leur tour pour pénétrer au cœur du continent.
Un pays de rivières
Où que vous soyez au Canada, vous n’êtes jamais très loin d’une rivière. Jetez un coup d’œil
à cette carte ! Les rivières du Canada tracent sur le territoire un réseau de veines et d’artères.
Pour les Autochtones, elles représentent d’ailleurs le sang de la Terre Mère.
Presque la moitié du débit total des cours d’eau du pays se déverse vers le nord. Un
pourcentage minime, provenant de rivières du sud de l’Alberta et de la Saskatchewan, se
dirige vers le golfe du Mexique au sud.
Les rivières sont si nombreuses au Canada que, pour un canoteur se rendant du NouveauBrunswick au Pacifique, le portage le plus long serait de 19 kilomètres.
Selon une entente entre le Canada et les États-Unis, les chutes du Niagara « s’éteignent » à la
nuit tombée : on détourne alors la moitié de leurs eaux vers des turbines pour produire
d’électricité.
On a nommé 40 cours d’eau patrimoniaux au Canada en raison de leur intérêt naturel ou
culturel. Ils témoignent de la diversité des cours d’eau au Canada.
Rivière Rideau
Ce modèle illustre une scène le long de la rivière Rideau, dans l’Est de l’Ontario. Cette rivière
présente une grande biodiversité et abrite plusieurs espèces en péril. Imaginez une
promenade le long de ses berges en juin.
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Des palmes pour nager
Les pattes partiellement palmées du vison d’Amérique révèlent le comportement aquatique
de ce mammifère. En effet, le vison fréquente les abords des rivières, des lacs et des marais.
Il s’approprie souvent la tanière abandonnée d’un rat musqué ou d’un castor. Curieux et
intelligent, ce prédateur chasse tout ce qu’il peut saisir facilement sur terre ou dans l’eau.
Les populations de vison ont décliné. La dégradation des rivières et de son habitat en est une
première cause. Une autre raison est le croisement accidentel de cette espèce avec le vison
domestiqué, qui a perturbé son adaptation à l’environnement.
Pourquoi la tortue serpentine traverse-t-elle la route ?
Pour trouver le site de ponte idoine, la tortue serpentine traverse souvent les routes. Elle part
à la recherche d’une aire sableuse en plein soleil à proximité de l’eau. C’est souvent sur
l’accotement d’une route qu’elle trouvera les conditions parfaites.
Guide de terrain
Coup d’œil
Ce livret est votre guide des 19 espèces animales et végétales présentées dans le modèle.
Pouvez-vous les trouver ?
Chevalier grivelé
Actitis macularia
Cet oiseau limicole niche sur les berges des rivières et des lacs dans toute l’Amérique du
Nord. À la recherche d’insectes et d’invertébrés aquatiques, il se promène en balançant
continuellement son arrière-train.
Perchaude
Perca flavescens
La perchaude prend la chair colorée de la moule pour une proie. Mais c’est un leurre ! Pour
savoir comment la moule trompe le poisson, reportez-vous au texte sur la lampsile
cordiforme de ce guide.
Crapet-soleil
Lepomis gibbosus
Si vous pêchiez, enfant, dans une rivière calme ou dans un lac, vous avez probablement déjà
pris un crapet-soleil. C’est le type de crapet le plus commun au Canada.
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Achigan à petite bouche juvénile
Micropterus dolomieui
Dans six ans, ce petit poisson atteindra la taille de 30 centimètres de longueur. Cet achigan
compte parmi les trois ou quatre espèces préférées des pêcheurs. Ce poisson fraie dans les
rivières et les lacs, souvent à l’abri de roches et de bois mort.
Barbotte juvénile
Ictalurus nebulosus
Peu après l’éclosion, ce poisson ressemble à un têtard. Les parents surveillent leurs petits de
près et les gardent en bancs serrés. Quand les juvéniles atteignent environ cinq centimètres
de longueur, ils s’éloignent et commencent leur vie indépendante.
Mené des ruisseaux
Notropus cornutus
Ces minuscules poissons argentés raffolent des ruisseaux aux eaux claires et au fond
caillouteux pour frayer.
Grenouille léopard
Rana pipiens
Avez-vous déjà vu une grenouille léopard dans un champ ou une pelouse humides ? Elle vit
sur la terre ferme en été, mais retourne hiverner au fond de l’eau dans un état de semidormance.
Œufs de grenouille léopard
Rana pipiens
Avec un peu de chance, ces petits œufs noirs se transformeront en têtards. Ils peuvent aussi
finir dans le ventre d’un poisson ou d’un insecte.
Anisoptère vert
Anax junius
Cette libellule vient de muer. Elle passera maintenant d’un milieu aquatique à un mode de vie
aérien.
Lampsile cordiforme
Lampsilis cardium
Quand une perchaude s’approche de la moule, attirée par la couleur de sa chair, cette
dernière relâche quelques-unes de ses larves. Celles-ci, que l’on appelle glochidies, se fixent
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aux branchies du poisson afin de continuer leur développement et d’être transportées plus
loin.
Moule zébrée
Dreissena polymorpha
La moule zébrée a été introduite en Amérique du Nord avec le ballast des cargos
transatlantiques. Cette espèce exotique perturbe l’équilibre écologique de nos lacs et de nos
rivières, elle prend la place des moules indigènes et obstrue les conduites d’eau.
Écrevisse américaine
Orconectes rusticus
Ce sont les pêcheurs qui ont étendu l’aire de distribution de l’écrevisse américaine en
l’utilisant comme appât. Originaire du bassin de la rivière Ohio, cette écrevisse occupe
maintenant les eaux de l’Ontario et de tout le nord des États-Unis, où elle nuit aux écrevisses
indigènes.
Escargot
L’escargot se nourrit d’algues microscopiques. Il fait le régal des canards, des poissons, des
écrevisses et des tortues.
Hydrocharide grenouillette
Hydrocharis morsus-ranae
Cette minuscule fleur aquatique flottante a été introduite dans un étang de l’Arborétum
d’Ottawa dans les années 1930. De là, elle s’est répandue dans le réseau hydrographique
local. Elle domine maintenant dans beaucoup de rivières et de lieux humides de l’Est
ontarien, où elle prend le pas sur les plantes indigènes.
Quenouille
Typha latifolia
Communément connue sous le nom de quenouille, la quenouille procure abri, nourriture et
matériaux pour la construction des nids à de nombreuses espèces sauvages.
Vallisnérie d’Amérique
Vallisneria americana
Les feuilles longues et étroites de la vallisnérie font les délices des oiseaux aquatiques et des
rats musqués. Cette plante fournit en outre abri et nourriture aux poissons et invertébrés.
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Traces de vison d’Amérique dans la boue
Neovison vison
Pour découvrir ce que fabriquait ce petit mammifère au bord de la rivière, regardez le vison
qui se trouve à côté.
Sagittaire à larges feuilles
Sagittaria latifolia
Cette plante possède des feuilles en forme de pointe de flèche. Les canards et les rats
musqués sont friands de ses petits tubercules.
Racine de nénuphar blanc
Nymphaea odorata
La racine du nénuphar blanc est un épais rhizome, qui fait le régal des rats musqués.
La Rideau mérite son titre de rivière du Patrimoine canadien. Elle présente un grand intérêt
sur le plan culturel en raison du rôle historique de premier plan du canal Rideau. Elle revêt
aussi une grande importance sur le plan naturel par la diversité des écosystèmes qu’elle
abrite. De plus, elle fait partie des rivières les plus salubres parmi celles qui traversent une
capitale nationale !
Site historique canadien, le canal Rideau figure également au patrimoine mondial de
l’UNESCO. C’est le mieux conservé des canaux de ce genre et le seul qui soit presque intact
et encore fonctionnel en Amérique du Nord.
Caparaçonnée et aquatique
La tortue serpentine affectionne les eaux douces stagnantes ou à faible courant. Le jour, elle
s’enterre dans les fonds boueux et attend sa proie. La nuit, elle chasse activement. La tortue
serpentine a un menu varié. Elle mange aussi bien le rat musqué, l’escargot et les plantes
aquatiques que les animaux morts ou mourants qu’elle rencontre. Ce détritivore joue un rôle
important de recyclage des écosystèmes aquatiques.
De l’eau à l’air
Certains insectes entament leur vie dans l’eau sous forme de larves ou de nymphes. Puis ils
montent à la surface pour se débarrasser de leur vieille peau. Devenus adultes, ils déploient
leurs ailes et s’envolent.
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Faire mouche
Avant de lancer sa ligne, le bon pêcheur à la mouche examine la surface de l’eau en vue de
repérer quels invertébrés adultes sont en train d’éclore. Il faut choisir la bonne mouche !
Appariez la nymphe et la forme adulte correspondante.
Phrygane
Éphémère
Libellule
Perle
Prudence !
Traverse de tortues
Les tortues existent depuis plus de 200 millions d’années. Trop d’entre elles meurent chaque
année sur les routes alors qu’elles partent à la recherche d’un site de ponte. Ralentissez
lorsque vous approchez d’une traverse de tortues !
Remise en état du ruisseau Dickson
Le ruisseau Dickson serpente à travers le terrain de golf historique du parc national de
Fundy, au Nouveau-Brunswick. Ce cours d’eau s’est dégradé au fil des années : ses berges se
sont érodées et les poissons et autres animaux l'ont déserté.
Le personnel de Parcs Canada a rétabli le cours naturel du ruisseau et remis en état les zones
calmes, les rapides et les gros rochers qui procurent abri et habitat aux poissons et vertébrés
aquatiques. Le rétablissement de l’intégrité écologique de ce ruisseau a aussi contribué à
accroître le plaisir des golfeurs et des amants de la nature.
Une bague pour les arlequins plongeurs
Les arlequins plongeurs migrent de la mer vers la terre ferme pour se reproduire le long des
tumultueux ruisseaux de montagne. En vue de préparer un plan de conservation de cette
espèce et de son habitat, Parcs Canada a lancé une étude des populations d’arlequins.
Au parc national de Banff (en Alberta), des employés et des bénévoles capturent des
arlequins dans des filets aux mailles très fines et presque invisibles. Ils recueillent les données
sur chaque spécimen, puis ils baguent l’oiseau et le relâchent. Ces renseignements donnent
un aperçu de l’état de santé de la population.
Des bénévoles libèrent une mère arlequin et ses petits, sous la direction de l’employée de
Parcs Canada, Cyndi Smith. L’opération est délicate : les canetons, qui ne peuvent encore
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voler, doivent être mis en liberté avant leur mère. Si on relâchait la mère d’abord, elle
pourrait s’envoler et laisser ses petits.
Votre cours d’eau est-il salubre ? Interrogez les invertébrés !
Dans le cadre du projet J’Adopte un cours d’eau, les élèves recueillent des données sur les
invertébrés aquatiques. (Il s’agit d’animaux dépourvus de colonne vertébrale, dont beaucoup
vivent au fond des rivières et des ruisseaux.) En raison de leur sensibilité ou de leur tolérance
à la pollution organique, ces animaux sont d’excellents indicateurs de la salubrité du cours
d’eau.
Les invertébrés les moins tolérants à la pollution sont ceux qui préfèrent les eaux vives,
riches en oxygène. Les espèces modérément tolérantes s’accommodent des faibles courants,
tandis que les plus tolérantes survivent dans les eaux stagnantes pauvres en oxygène et riches
en matière organique en décomposition.
Essayez !
Le type et le nombre d’invertébrés que les élèves prélèvent dans le cours d’eau les
renseignent sur la qualité de l’eau.
Invertébrés prélevés
Ne vit que dans une eau salubre
Peut vivre dans une eau polluée
Peut vivre dans une eau moyennement salubre
Choisissez un cours d’eau à analyser.
Qualité de l’eau; Salubre; Polluée; Moyennement salubre
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Estuaires
Quand les eaux douces et salées se marient
Là où le fleuve se jette à la mer, un nouvel écosystème dynamique se crée : l’estuaire.
Le mélange des eaux douces, chaudes et riches en nutriments, avec les eaux marines, salées et
froides, forme un environnement idéal pour le phytoplancton et le zooplancton. Ces
organismes végétaux et animaux microscopiques constituent la base d’un riche réseau
alimentaire.
Les estuaires se rangent, auprès des récifs coralliens et des forêts humides tropicales, parmi
les écosystèmes les plus productifs et les plus diversifiés de la planète.
Des fleuves et des mers
Les majestueux fleuves du Canada détiennent de nombreux records. Le Saint-Laurent
possède le plus grand estuaire du monde. Le Mackenzie est le cours d’eau le plus long du
Canada.
De nombreux poissons traversent les estuaires au cours de leurs migrations annuelles. Les
saumons passent de l’océan aux eaux douces pour frayer; les anguilles font l’inverse.
Le Mackenzie s’étire sur plus de 4000 kilomètres et draine une superficie presque équivalente
à celle du Mexique.
Choix difficile : saumons ou électricité ? Le fleuve Fraser en Colombie-Britannique ne
pouvait fournir les deux, l’hydroélectricité étant incompatible avec la montée des saumons.
La province a choisi les saumons.
Plus de la moitié de l’électricité du Canada provient d’usines hydroélectriques installées sur
des cours d’eau.
L’estuaire du Saint-Laurent
Ce modèle présente une scène d’un écosystème de l’estuaire du Saint-Laurent, à environ 25
kilomètres des côtes. Un appareil téléguidé a plongé à 350 mètres de profondeur pour
recueillir l’échantillon de sédiments sur lequel se fonde ce modèle.
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Guide de terrain
Coup d’œil
Ce livret est votre guide des animaux présentés dans le modèle. Pouvez-vous les trouver tous
les sept ?
Langoustine fouisseuse de Templeman
Calocaris templemani
Ce crustacé se tient à une entrée de son terrier. Il agite ses pattes abdominales et pompe ainsi
l’eau riche en oxygène dans le terrier. Cet oxygène est bénéfique au crustacé mais aussi aux
bactéries qui tapissent le terrier et dont l’animal se nourrit.
Ver au tube parcheminé
Chaetopterus sp.
Ce ver marin vit dans un tube minuscule qu’il construit sur les fonds marins. Il produit un
mucus qui forme un filet et capture ainsi les fines particules alimentaires de l’eau. Il se sert de
ses deux appendices en forme d’aile pour porter le mucus et les particules à sa bouche.
Ophiure de Sars
Ophiura sarsi
Cette ophiure est très mobile et se déplace rapidement, souvent en groupe. Ses cinq bras
sont dotés de cellules sensibles capables de repérer la nourriture à l’odorat et au toucher.
Ophiure fouisseuse
Amphiura sp.
Cette ophiure passe le plus clair de son temps à environ 12 cm sous les sédiments. Elle laisse
dépasser le bout de ses cinq bras qui ressemblent à des vers. Ils collectent la nourriture (des
détritus) et la transportent vers la bouche qui s’ouvre sur la partie inférieure du corps de
l’animal.
Étoile de vase
Ctenodiscus crispatus
L’étoile de vase occupe des sédiments meubles à des profondeurs excédant 200 mètres. Elle
se déplace en « marchant sur la pointe des pieds » ou en raclant le fond. Elle avale la vase en
avançant et digère les particules de nourriture qu’elle contient.
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Pennatule
Pennatula sp.
Les pennatules abritent en fait une colonie d’animaux : des polypes ressemblant à de
minuscules anémones. Ensemble, les polypes forment une structure qui évoque la forme
d’une plume. Ils se trouvent le long des branches latérales. La nourriture collectée par les
polypes profite à la colonie entière.
Oursin de mer bilatéral
Brisaster fragilis
L’oursin de mer bilatéral présente une forme ovale, inusitée chez les oursins marins en
général ronds.
Il a aussi la particularité de vivre sous les sédiments plutôt qu’à leur surface. Des épines
modifiées sur sa face inférieure créent un espace entre son corps et les sédiments, ce qui lui
permet de se mouvoir plus facilement.
Creuser les fonds marins
Jean-Marc Gagnon, Ph.D., du Musée canadien de la nature, a étudié la vie des invertébrés
dans les sédiments. Il s’intéresse en particulier au rôle des invertébrés fouisseurs dans la
remontée des contaminants.
Des moulages de terrier
Pour étudier de plus près le mode de vie de Calocaris templemani, un genre de crevette
découverte dans les fonds de l’estuaire du Saint-Laurent, Jean-Marc Gagnon, Ph. D.,
chercheur au Musée canadien de la nature, a installé plusieurs spécimens dans de grands
aquariums, où ils peuvent construire leur terrier. Il a versé de la résine dans des terriers vides
pour réaliser ces moulages.
Soumis à un flux constant de sédiments, Calocaris passe le plus clair de son temps à creuser
son terrier de ses pinces. En creusant, l’animal ramène continuellement à la surface des
sédiments du dessous. Certains peuvent contenir des toxines déposées il y a plusieurs
décennies, comme des BPC et des dioxines. Une raison de plus de rester attentif à ce que
nous déversons dans nos cours d’eau !
Une fois que la résine versée dans le terrier s’est solidifiée, M. Gagnon nettoie le moulage des
sédiments qui l’entourent. La structure du terrier apparaît alors.
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Le plus grand estuaire du monde
En plus d’être une voie commerciale, l’estuaire du Saint-Laurent constitue l’habitat d’une
riche vie aquatique. Regorgeant de planctons et de petits poissons, ses eaux attirent baleines,
phoques et oiseaux aquatiques par milliers. Le requin du Groenland, aussi appelé laimargue
atlantique, y a aussi élu domicile.
Visionnez la vidéo pour mieux connaître l’étonnante topographie de l’estuaire du SaintLaurent et l’abondante vie marine qu’il recèle.
Krill ou poisson pour dîner ?
Les baleines se divisent en deux groupes en fonction de la méthode utilisée pour capturer
leurs proies : les baleines à dents et les baleines à fanons.
Les premières possèdent des dents simples et peu acérées, qui leur permettent d’attraper les
poissons, les calmars et, parfois, d’autres mammifères marins.
Les baleines à fanons sont munies de lames de corne parallèles fixées à la mâchoire
supérieure. Ces fanons servent à filtrer le krill, d’autres types de planctons et des petits
poissons présents dans l’eau.
Huit espèces de baleine et de dauphin fréquentent assidûment l’estuaire du Saint-Laurent.
Beaucoup de ces mammifères marins cherchent refuge dans les eaux protégées du parc
marin Saguenay-Saint-Laurent.
Tournez le cadran pour savoir s’il s’agit de baleines à dents ou à fanons
Marsouin commun
Dauphin à flancs blancs de l’Atlantique
Petit Rorqual
Béluga
Rorqual commun
Rorqual bleu
Rorqual à bosse
Cachalot macrocéphale
Les fanons : Comment fonctionnent-ils ?
Voici le fanon provenant du côté gauche de la mâchoire d’un petit rorqual. Ce cétacé est la
plus petite baleine à fanons du golfe du Saint-Laurent.
Pour se nourrir, le petit rorqual ingurgite une énorme quantité d’eau. Il pousse ensuite sa
volumineuse langue vers l’avant de façon à expulser cette eau riche en nourriture par ses
lèvres entrouvertes, pendant qu’à l’intérieur de la cavité buccale, l’extrémité effilochée des
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fanons filtre la nourriture. Le rorqual fait usage de sa langue pour gratter nourriture
prisonnière dans les fanons.
Un petit rorqual exposant la chair rose des sillons qui séparent les replis cutanés de sa gorge.
Ces plis facilitent l’expansion de la gorge et permettent à l’animal d’ingérer un volume
considérable d’eau et de nutriments. Toutes les baleines ne possèdent pas ces plis.
Les saumons du fleuve Northwest
Dans les années 1990, on a observé un net déclin du nombre de saumons de l’Atlantique
montant le fleuve Northwest de l’île de Terre-Neuve pour frayer. On attribue cette situation
à la pêche excessive. Pour renverser la tendance, les employés du parc national Terra-Nova
et de Pêches et Océans Canada ont joint leurs efforts à ceux de bénévoles locaux pour
former le Groupe de conservation du saumon de l’Atlantique du fleuve Northwest.
Les membres du groupe ont installé un barrage de dénombrement des poissons et ont
innové en élaborant des règles qui récompensent les efforts de préservation : plus il y a de
saumons venus frayer, plus de poissons les pêcheurs locaux peuvent capturer. Maintenant,
des centaines de saumons passent le barrage chaque année et la population locale continue
de jouer un rôle de gestion.
Ramener les saumons à l’île Lyell
La coupe à blanc pratiquée pendant des années menace l’intégrité écologique de certaines
parties de la réserve de parc national Gwaii Haanas, en Colombie-Britannique. Les cours
d’eau de l’île Lyell, par exemple, pouvaient de moins en moins assurer le frai des saumons du
Pacifique.
On est parvenu à une solution grâce à la collaboration des Haïdas, des organisations
bénévoles locales et des gestionnaires de Parcs Canada. Faisant appel à des techniques
écologiques et des outils à mains, les membres du groupe ont introduit de gros débris de bois
dans les chenaux et sur les berges des cours d’eau.
Ils espèrent ainsi qu’ils redeviendront salubres et que les saumons y fraieront de nouveau.
Les estuaires : un trésor pour tous
Les estuaires revêtent une grande importance pour la population du Canada. Ils constituent
des voies de transport pour les navires transocéaniques. Ils jouent un rôle prépondérant dans
les pêcheries. Enfin, leurs rives forment le milieu de vie de centaines de milliers de
Canadiens. Les estuaires ne sont pas moins importants pour la vie marine. Ils renferment
une riche diversité d’espèces.
Pour que les humains et les espèces sauvages puissent continuer de profiter de ces milieux, il
importe de mieux comprendre ces écosystèmes aquatiques et de les protéger.
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Protégeons notre estuaire !
Même si vous résidez loin d’un estuaire, vous pouvez contribuer à la salubrité de ces
écosystèmes marins.
Appuyez à tour de rôle sur le bouton pour activer le dé, puis déplacez votre marqueur en
fonction du résultat.
Vous visitez un estuaire avec votre classe et y observez de nombreuses espèces sauvages.
Avancez au numéro 7
Votre chien poursuit des oiseaux qui nichent au sol dans un sanctuaire. Reculez au numéro 5
Vous empêchez votre père de verser de l’huile à moteur dans la bouche d’égout. Avancez au
numéro 15
Vous ramassez des étoiles de mer vivantes d’une cuvette de marée. Reculez au numéro 13
Vous pagayez tranquillement en kayak sans vous approcher des animaux aquatiques.
Avancez au numéro 24
Votre famille participe au Grand Nettoyage des rivages canadiens. Avancez au numéro 33
Vous avez pris plus de poissons que le quota permis. Reculez au numéro 19
À votre cours de plongée sous-marine, vous apprenez comment ne pas faire de tort à la vie
marine. Avancez au numéro 40
Vous écrivez à la municipalité pour demander d’améliorer les installations de traitement des
eaux usées. Bravo !
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Le Canada au fil des eaux
Expositions Itinérantes
Lacs
Les lacs sont comme les gens
Chaque lac a sa personnalité propre selon sa taille, son âge, sa profondeur, sa composition
chimique, sa transparence, les plantes et les animaux qu’il abrite.
Bien que l’eau elle-même soit transparente, les substances qu’elle contient peuvent la colorer.
Par exemple, les lacs alimentés par les glaciers sont souvent turquoise en raison de leur
teneur en « farine de roche » (fines particules en suspension produites par le frottement des
glaciers sur le roc). Les lacs qui drainent les tourbières prennent une teinte brunâtre ou
rougeâtre à cause de l’acide tannique qui se dégage de la tourbe.
En fonction de leur personnalité, les lacs abritent une flore et une faune distinctes.
Le pays des lacs
Le Canada est le pays du monde qui renferme le plus de lacs. La plupart d’entre eux ont été
créés par la nappe glaciaire Laurentide au cours de la dernière période glaciaire. Cette masse
de glace a creusé des milliers de lacs dans le Bouclier canadien. Elle a aussi transporté des
quantités phénoménales de sédiments dans les prairies, y formant des lacs, mais en moins
grand nombre.
Les deux plus grands lacs sis entièrement en territoire canadien sont le Grand lac de l’Ours et
le Grand lac des Esclaves. Ils sont plus vastes que le lac Ontario ou que le lac Érié.
Les géographes estiment à plus de deux millions le nombre de lacs au Canada.
La série de grands lacs qui s’étire du lac Huron au Grand lac de l’Ours vers le nord-ouest
marque la limite du Bouclier canadien.
Dans les Grands Lacs, 99 % de l’eau est de l’eau fossile, vestige de la dernière glaciation.
Les hauts-fonds du lac Huron
Ce modèle représente une scène de l’écosystème sous-marin
du parc marin national Fathom Five, au lac Huron, en Ontario. Pendant l’été, il est possible
de faire de la plongée au-dessus des épaves de bateaux qui se sont échoués sur ces hautsfonds. Si vous êtes prêt à braver les eaux froides du lac Huron à la fin de l’automne, vous
apercevrez des touladis en train de frayer sur ces dépôts.
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Le Canada au fil des eaux
Expositions Itinérantes
Guide de terrain
Coup d’œil
Ce livret est votre guide des espèces présentées dans le modèle. Pouvez-vous les trouver
toutes les six ?
Touladi femelle pondant des œufs
Salvelinus namaycush
Le frai se déroule pendant la nuit, à l’automne. Parfois mâles et femelles fraient en groupe.
Touladi mâle émettant son sperme
Salvelinus namaycush
Le sperme pénètre les œufs et les féconde. Une fois fécondé, l’œuf glisse dans les interstices
des rochers, où il incube pendant plusieurs mois.
Jeune touladi mâle
Salvelinus namaycush
Ce poisson tente de faire comme les grands, mais il est sans doute trop jeune pour se
reproduire.
Gobie à taches noires
Neogobius melanostomus
Ce poisson exotique envahissant a été introduit dans les Grands
Lacs avec le ballast des navires transatlantiques. Repéré pour la première fois en 1990 dans le
lac Sainte-Claire, le gobie a atteint Fathom Five en 2005. Ce poisson vorace se régale des
œufs de touladi.
Moule zébrée
Dreissena polymorpha
La moule zébrée filtre la nourriture de l’eau beaucoup plus rapidement que les moules
indigènes. Elle s’approprie les sources alimentaires de nombreux invertébrés aquatiques, qui
voient leur population s’effondrer. Elle perturbe à sa base tout le réseau alimentaire des
Grands Lacs.
Épave de navire
Au XIXe siècle et au début du XXe, plusieurs goélettes de pêche et bateaux à vapeur se sont
échoués sur les hauts-fonds à proximité de Tobermory. Cette région, qui fait maintenant
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Expositions Itinérantes
partie du parc marin Fathom Five, attire les plongeurs. Grâce à des bateaux à fond vitré, les
autres visiteurs peuvent aussi apercevoir les épaves.
Écrevisse à pinces bleues
Orconectes virilis
Les écrevisses fréquentent les hauts-fonds pendant le frai des touladis, alléchées par le repas
de roi qui les y attend. Une seule écrevisse peut engloutir six œufs de touladis par jour. Les
gobies mangent aussi les écrevisses.
Le parc marin national Fathom Five se situe en Ontario, à l’extrémité de la péninsule Bruce.
Là, les falaises de dolomie de l’escarpement du Niagara plongent dans les eaux froides et
claires du lac Huron. Cette première aire marine nationale de conservation du Canada offre
au visiteur de nombreuses curiosités, comme des phares historiques, des épaves de navires,
d’étonnantes formations rocheuses en forme de pot à fleur et un lac à la topographie
spectaculaire.
Avocette d’Amérique
Le bec plongé dans l’eau peu profonde ou la boue, l’Avocette d’Amérique marche en
balançant gracieusement la tête d’un côté et de l’autre pour attraper des crevettes des salines
et autres petites bestioles.
Crevettes des salines
Comme leur nom l’indique, ces crevettes vivent dans les eaux salines intérieures partout dans
le monde. Elles constituent une excellente source d’alimentation pour les oiseaux migrateurs,
en raison de leur haute teneur en gras.
Les œufs de ces crevettes peuvent rester en état de dormance pendant plusieurs années.
Voilà pourquoi elles sont très prisées des chercheurs pour leurs expériences scientifiques.
Le touladi vidé de sa substance
La lamproie de mer s’est introduite dans le lac Ontario au XIXe siècle, à partir de l’océan
Atlantique. Dans cet habitat sans prédateur et riche en touladis, sa population a explosé
tandis que celle du touladi s’est effondrée. Ce poisson primitif qu’est la lamproie a
rapidement envahi tous les Grands Lacs.
L’élimination des larves de lamproie dans les ruisseaux avec un lampricide s’est révélée
relativement efficace mais coûteuse, car il faut répéter l’opération chaque année. On pense à
une nouvelle méthode qui consiste à attirer les femelles dans des pièges avec une odeur
(phéromone) caractéristique des mâles.
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La lamproie fixe son disque buccal sur son hôte, râpe la peau de ses petites dents cornées,
puis se nourrit des muscles et des liquides organiques de sa proie. Dans la plupart des cas,
l’attaque d’une lamproie conduit à la mort de la victime.
Les premières étapes dans la vie d’un touladi
Le touladi passe sa première année dans les eaux profondes qui l’ont vu naître. Après, le
tacon—c’est ainsi qu’on nomme le jeune saumon entre la phase de l’alevin et celle du
saumoneau—perd ses rayures pour revêtir la livrée tachetée de l’adulte. Ces spécimens
proviennent d’une alevinière. Le développement est y plus rapide que dans la nature, car
l’eau y est plus chaude.
Des œufs verts (5 jours)
Après la fécondation, qui a lieu à l’automne, les œufs demeurent dans leur phase « verte »
pendant quelques semaines.
Des œufs font les gros yeux (1 mois)
À mesure que l’œuf se développe, des organes tels les yeux deviennent visibles.
Alevin vésiculé (2 mois)
Lorsqu’il éclot, le jeune poisson, ou alevin, demeure inactif dans le fond du lac et continue de
se nourrir du jaune de son œuf appelé sac vitellin.
Alevin (4 mois)
Lorsqu’il a épuisé les réserves de son sac vitellin, l’alevin devient actif : il doit se nourrir seul.
Alevin (9 mois)
À cet âge, l’alevin a environ la longueur d’un doigt.
Les lacs salés du Canada
Il existe en Saskatchewan trois lacs peu profonds et salés répondant au nom de Quill. Le sel
provient du sol et des couches aquifères de la région, qui tirent leur teneur en sel d’une
ancienne mer aujourd’hui disparue : la mer Bearpaw.
Les lacs Quill regorgent d’invertébrés. Les petits crustacés que l’on appelle crevettes des
salines attirent les oiseaux lors de leur migration.
L’importance de ces plans d’eau pour les oiseaux migrateurs est reconnue au-delà de nos
frontières : quatre des neuf désignations dévolues aux lacs Quill sont internationales.
Imaginez le spectacle et le tapage de centaines de milliers d’oiseaux de rivage arrêtant ici en
un seul jour pour faire le plein.
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La chute d’un puissant prédateur
Le rapide et fin touladi était autrefois le super prédateur du réseau alimentaire des Grands
Lacs. Il était aussi la principale ressource d’une pêche commerciale florissante. Mais la récolte
excessive et les attaques de la lamproie marine ont conduit ce valeureux poisson au bord de
l’extinction dans les Grands Lacs.
Des organisations de pêche du Canada et des États-Unis ont réempoissonné les Grands Lacs
avec des millions de touladis. Mais on ne peut régler le problème du jour au lendemain. Il
faudra peut-être des décennies avant que ce poisson ne recouvre sa gloire d’antan.
Diatomées et changements climatiques
Les diatomées sont des algues unicellulaires microscopiques. Elles se rencontrent dans toutes
les étendues d’eau : des marres aux océans. Leurs microfossiles se conservent dans les
sédiments. Quand le climat se réchauffe, le nombre et la diversité des diatomées augmentent.
L’étude de ces algues minuscules peut donc fournir de précieux renseignements sur
l’évolution du climat au fil du temps.
En étudiant le nombre et la diversité des diatomées, Paul Hamilton, chercheur au Musée
canadien de la nature, et ses collaborateurs ont pu découvrir les hauts et les bas du climat
arctique.
Le spécialiste des diatomées Paul Hamilton a conduit ses recherches aux limites
septentrionales du Canada : au parc national Quttiniripaaq situé à la pointe nord de l’île
Ellesmere, au Nunavut.
Voici des carottes de sédiments datant de 1900 à 2000 vues au microscope. Choisissez une
année pour voir les diatomées présentes à cette époque-là.
Températures moyennes dans l’Arctique
Diatomées présentes
Choisissez une année pour voir les diatomées présentes à cette époque-là.
2000
1970
1950
1900
Puisse le lac Clear conserver ses eaux claires
Certains lacs sont naturellement pauvres en nutriments, ils sont dits oligotrophes. D’autres
sont riches en nutriments, ou eutrophes. Le lac Clear, qui baigne le parc national du Mont-
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Riding, au Manitoba, fait partie des lacs oligotrophes. Ses eaux bleues, froides et limpides
sont un signe de son intégrité écologique.
Les nutriments issus du développement et du traitement inadéquat des eaux usées, comme
l’azote et le phosphore, menacent le lac Clear. Le personnel de Parcs Canada et les
organisations locales, dont le Keeseekoowenin Ojibway et la municipalité voisine, travaillent
de concert en vue de comprendre les sources de cette pollution et de trouver des solutions
pour l’enrayer.
Le lac South (à gauche), séparé du lac Clear par une étroite langue de terre, est très riche en
nutriments (ou eutrophe). Remarquez-y la prolifération d’algues. Comme les deux lacs sont
reliés, il faut limiter les sources de nutriments du lac South.
La limpidité des eaux est un indicateur de l’intégrité écologique du lac Clear. On la mesure
avec un disque de Secchi. Monté sur une tige ou un fil, le disque est lentement immergé.
On évalue la transparence de l’eau en calculant la profondeur à laquelle le motif blanc et noir
n’est plus visible : c’est la profondeur de Secchi. Elle est liée à la turbidité ou la limpidité de
l’eau.
Au lac Clear, une profondeur de Secchi d’au moins 3,7 mètres atteste de la salubrité des
eaux.
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Océans
Des océans en partage
Les océans de la planète communiquent les uns avec les autres et subissent donc les effets
des courants du globe. La flore et la faune océaniques se sont adaptées au cours de leur
évolution à l’environnement salin des mers et à l’agitation des marées causées par la force
d’attraction qu’exerce la Lune sur la Terre.
Les trois océans qui baignent le Canada ont chacun leurs particularités. Les eaux glaciales de
l’Arctique foisonnent de vie. L’Atlantique est connu pour ses icebergs, ses brumes opaques
et ses colonies d’oiseaux marins nichant sur les falaises rocheuses. Le Pacifique abrite des
écosystèmes marins parmi les plus diversifiés de la planète.
La mer à l’est, à l’ouest, au nord
Le Canada est le pays du monde possédant la plus longue côte océanique. Côtes rocheuses
fouettées par les vagues, longues plages sableuses, baies bordées par des îles, profonds fjords
sauvages sont autant de formes de rivages qui caractérisent le Canada.
Au nord, la fonte rapide de l’océan Arctique menace le délicat équilibre écologique et
bouleverse les modes de vie traditionnels des Inuits. D’aucuns considèrent comme un
avantage l’ouverture de nouvelles routes au XXIe siècle.
Le Canada possède près d’un quart de millions de kilomètres de côtes, dont la majeure partie
dans l’Arctique.
Sur la côte du Pacifique ou de l’Atlantique, les amateurs de surf peuvent s’adonner à leur
sport toute l’année, même en plein hiver.
La devise du Canada, A Mari usque ad Mare (d’une mer à l’autre), traduit le caractère
maritime de notre nation.
Le plateau continental s’étire sur 480 kilomètres de largeur à l’est, mais ne compte en
moyenne que 45 kilomètres à l’ouest.
Océan Arctique
Ce modèle représente une scène d’un écosystème du détroit de Barrows, au Nunavut, au
centre de l’Arctique. Imaginez-vous plongeant dans ces eaux glaciales. Dans certaines zones,
les glaces en mouvement ont labouré les fonds marins, tuant toute trace de vie sur leur
passage. En revanche, les parties de l’océan non perturbées par les glaces foisonnent de vie.
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Guide de terrain
Coup d’œil
Ce livret est votre guide des espèces présentées dans le modèle. Pouvez-vous les trouver
toutes les dix ?
Dahlia de mer
Urticina felina
Les tentacules qui entourent la bouche d’une anémone de mer sont dotés de cellules
spécialisées qui libèrent des toxines capables de paralyser les proies (poissons et crustacés).
Laminaire criblée
Agarum cribrosum
Malgré son apparence de plante, le varech fait partie des algues brunes. Importante source
alimentaire pour les oursins, le varech a mis au point des moyens de défense chimiques.
Groseille de mer
Beroe cucumis
Cette groseille de mer se nourrit de congénères qu’elle gobe en entier. Elle se déplace à l’aide
de rangées de cils minuscules, qu’elle agite le long de son corps.
Oursin pâle boréal
Strongylocentrotus pallidus
L’oursin se déplace à l’aide de minuscules pieds tubulaires adhésifs. Il broute les algues de
grande taille comme le varech. Là où sa population explose, il dévaste l’environnement au
point de créer un véritable désert.
Amphipode
Anonyx nugax
Les amphipodes sont des crustacés ressemblant à des crevettes. Ceux-ci sont en train de
dévorer des oursins et des myes broyés par les glaces au fond de la mer.
Buccin
Buccinum sp.
Le buccin est un carnivore et un nécrophage. Il est attiré par les restes d’oursins et de myes
écrasés par les glaces. Il peut sentir leur odeur de loin.
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Ophiure
Ophiura sp. et Ophiopholis sp.
L’ophiure est dotée de longs bras effilés en forme de fouet, dont elle peut se séparer pour
échapper à un prédateur. Beaucoup d’entre elles sont capables de se déplacer très rapidement
sur les fonds marins.
Ver marin
Anaitides groenlandica
Le ver marin Anaitides groenlandica sillonne le fond des mers à la recherche d’autres types
de vers dont il se nourrit. Il se déplace rapidement grâce à ses lobes natatoires en forme
d’aviron.
Holothurie
Cucumaria frondosa
Les holothuries, ou concombres de mer, s’apparentent aux étoiles de mer et aux oursins;
comme eux, elles se servent de leurs tubes ambulacraires terminés par des ventouses pour se
déplacer.
Arcturus baffini
Arcturus baffini est une espèce commune des fonds marins arctiques. Ce petit crustacé, au
corps presque cylindrique, possède des antennes extrêmement longues sur lesquelles il
transporte ses rejetons.
Plonger dans l’Arctique
Dr Kathy Conlan, biologiste marine au Musée canadien de la nature, a plongé dans l’océan
Arctique pour étudier les écosystèmes et les phénomènes se déroulant sous la glace.
Kathy Colan s’intéresse notamment aux profondes rainures, ou traces d’affouillement,
laissées par les icebergs dans le lit de l’océan. Cette érosion par la glace entraîne une
destruction des formes de vie, mais contribue aussi à favoriser la croissance des bactéries et
des algues, à atténuer les effets des prédateurs, à procurer de nouveaux espaces aux espèces
colonisatrices et, globalement, à accroître la diversité de la vie au fond de la mer.
Qu’est-ce qui est rond, piquant et vit au fond de la mer ?
Les échinodermes ! Les étoiles de mer, les concombres de mer, les oursins, les dollars des
sables et les crinoïdes sont tous des échinodermes. Ils ont une symétrie radiale et leur corps
est normalement rond.
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Expositions Itinérantes
Amphipodes et isopodes
Les océans de la planète abritent des milliers d’espèces de crustacés rappelant la crevette que
l’on appelle amphipodes et isopodes. En général de piètres nageurs, ils passent leur vie à
ramper sur les fonds marins ou à se nourrir de matière morte sur les plages.
Regardez de plus près.
Isopode
Arcturus baffini
Amphipode
Eurythenes gryllus
Amphipode
Anonyx nugax
Isopode
Saduria sabini
Sons et images de la mer
L’eau est un excellent conducteur de son. Sous l’eau, les graves peuvent se transmettre sur
des milliers, voire des centaines de milliers de kilomètres.
Les baleines et les dauphins chantent, gémissent et claquent de la langue. Les poissons
grognent et couinent. Les volcans sous-marins et les tremblements de terre grondent. Ne
croyez pas au silence des mers : le bruit règne dans les profondeurs !
Composez votre propre symphonie marine.
Les connaissances traditionnelles des Inuits
Avec ses côtes sauvages profondément déchirées par des fjords profonds, le lointain
Nunatsiavut fait partie des terres ancestrales des Inuits du Labrador. Inquiets des effets de
l’industrialisation et des changements climatiques sur leurs écosystèmes marins, les membres
de la collectivité inuite locale conjuguent leurs forces à celles de Parcs Canada et d’autres
partenaires pour entreprendre une surveillance à long terme de trois fjords.
Le fjord Nachvak étant relativement intact, il servira de point de comparaison pour évaluer
les conditions des écosystèmes des deux autres fjords touchés par les activités industrielles.
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Au camp de base dirigé conjointement par le gouvernement du Nunatsiavut et Parcs Canada,
les scientifiques, le personnel du parc ainsi que les anciens et les jeunes de la communauté
inuite vivent et travaillent ensemble. Ils partagent leurs connaissances sur l’écologie et les
merveilles de la région et échangent sur leurs cultures.
En vertu du règlement de leur revendication territoriale, les peuples du Nunatsiavut et du
Nunavik (Labrador et nord du Québec) ont consacré une partie de leur territoire à la
création du parc national des Monts-Torngat. C’est leur cadeau à la population du Canada.
Les océans changent
Le Canada possède les eaux côtières les plus riches au monde : trois océans de diversité, de
possibilités et d’inspiration.
Nos eaux côtières sont très utilisées et nos activités ont des effets.
Comment connaît-on ce qui se passe sous l’eau et la façon dont changent les océans ? Sur la
côte ouest du Canada, les scientifiques profitent d’un observatoire sous-marin appelé
VENUS.
Touchez l’écran pour voir l’observatoire, pour rencontrer les gens qui l’utilisent et pour
savoir ce qu’ils découvrent.
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Le Canada au fil des eaux
Expositions Itinérantes
Lieux humides
Ces trésors aquatiques
Il existe de nombreux types de lieux humides : les marais d’eau douce et d’eau salée, les
tourbières, les marécages et les fens. Ces lieux humides fournissent un habitat essentiel et,
souvent, une aire de reproduction à une immense diversité d’animaux et de plantes.
Les milieux humides procurent en outre des services écologiques de premier ordre. Ils
absorbent la force des vents et des marées, ce qui tempère les effets des tempêtes. Ils
emmagasinent l’eau, créant des réserves pour les temps de sécheresse. Ils filtrent l’eau et en
décomposent les polluants.
Les lieux humides sont-ils sans intérêt ?
Explorez un marécage pour répondre à cette question.
Les lieux humides dans le monde
Savez-vous qu’un quart des lieux humides de la planète se trouve au Canada ? Les immenses
tourbières du Nord sont largement responsables de ce record.
Beaucoup des zones humides situées dans le sud du pays ont cédé le pas à l’agriculture et au
développement urbain.
La moitié des oiseaux aquatiques de l’Amérique du Nord séjournent, au cours de leur
migration, dans les petits marécages qui émaillent les prairies du Canada.
Les tourbières des basses terres de la baie d’Hudson emmagasinent tant de carbone qu’elles
ont un rôle à jouer dans le ralentissement des changements climatiques à l’échelle du globe.
Les lieux humides couvrent environ 14 % du territoire canadien.
Les lieux humides renferment une biodiversité comparable à celle des forêts tropicales.
Parc national Wood Buffalo
Ce modèle représente une scène d’un écosystème de marécage au parc national Wood
Buffalo, où nichent les Grues blanches, qui figurent au nombre des espèces en péril. Ne
serait-il pas extraordinaire d’accompagner les Grues blanches dans leur migration annuelle
vers le nord ? Affamées après un si long voyage, elles se rassasient dans ces marécages
sauvages.
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Sauver le plus gros oiseau du Canada
Au moment où les Grues blanches menaçaient d’extinction, des biologistes ont cueilli des
œufs dans des nids du parc national Wood Buffalo (Alberta et Territoires du Nord-Ouest) et
élevèrent les petits en captivité. Ces oiseaux forment maintenant deux populations : un
groupe non migratoire en Floride; un groupe migratoire dans l’Est des États-Unis, auquel
des avions ultralégers ont montré les routes migratoires.
Avec 16 Grues blanches vivantes en 1950, l’espèce a frôlé de près l’extinction. Grâce aux
mesures de conservation et de sensibilisation, elle a été sauvée, mais demeure encore bien
fragile. Les biologistes connaissent chacun des oiseaux. Chaque survivant est l’objet d’une
célébration.
La Grue blanche pond deux œufs mais, généralement, un seul oisillon survit.
Le journal de migration des Grues blanches
26 mars
Nous avons quitté le refuge faunique national d’Aransas au Texas à 9 h. Nous étions six dans
notre groupe. Nous avons tous ressenti cet irrésistible désir de voler vers le nord !
La journée était chaude et une légère brise soufflait. Nous avons joué avec les courants
thermiques ascendants le long de la côte texane.
28 mars
En fin d’après-midi, nous avons fait halte quelques heures dans un champ de maïs du centre
du Texas pour faire le plein.
Nous étions tous épuisés après cette longue journée de vol, mais nous avons eu un temps
favorable avec des vents du sud.
3 avril
On a passé la nuit à Cheyenne Bottoms dans le Kansas après avoir bien mangé dans un
champ de maïs tout à côté. Nous étions entourés de Grues du Canada.
10 avril
Nous avons lutté toute la journée contre un fort vent du nord. Pour les éviter, nous avons
dû voler au-dessous de notre altitude de vol habituelle qui est d’environ 600 mètres. Nous
n’avons parcouru que 100 kilomètres aujourd’hui. Nous avons arrêté pour la nuit à rivière
Platte au Nebraska.
13 avril
Funeste journée. Un juvénile de notre groupe a été tué en heurtant une ligne de haute
tension. Nous étions sous le choc de le voir tomber sous nos yeux. Il s’agit d’un des grands
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Expositions Itinérantes
dangers de nos migrations. Au moins, y a-t-il une nouvelle encourageante. Mes parents
m’ont annoncé que nous avions effectué plus de la moitié du chemin!
15 avril
Aujourd’hui, nous avons profité d’un bon vent dans le dos. À un moment, nous avons
dépassé les 100 kilomètres à l’heure ! Avec un bon vent, nous pouvons planer pendant des
heures. Nous avons fait halte pour nous restaurer dans un champ de maïs au Dakota du
Nord, puis avons passé la nuit dans une petite baie de la rivière Missouri.
16 avril
Nous avons eu une frayeur aujourd’hui. Alors que nous picorions paisiblement dans un
marécage le long d’un champ de blé, un coyote nous a surpris. Un des jeunes adultes, qui se
trouvait un peu trop près de l’eau, a dû s’envoler précipitamment au-dessus de l’eau pour
échapper au prédateur. Aujourd’hui j’ai quitté mes parents et poursuivi ma route vers le nord
avec un groupe d’autres jeunes.
26 avril
Nous sommes arrivés à notre aire de reproduction aujourd’hui. Quel merveilleux site vu d’en
haut ! Les endroits pour nicher ne manquent pas et je ne vois aucune trace d’humains ou des
bizarres constructions dont ils s’entourent. On devrait s’y trouver bien.
28 avril
Les oiseaux qui se reproduisent cette année ont commencé à bâtir leur nid avec la végétation
sèche de l’an dernier, comme les massettes et les carex. Je suis encore trop jeune pour cela
alors je me divertis avec les autres jeunes du groupe. On ne mourra pas de faim ici. On se
régale de têtards et de ménés, mais aussi de graines et de tubercules.
5 mai
La plupart des couples reproducteurs ont maintenant deux magnifiques œufs. Les mâles et
les femelles les couvent à tour de rôle. Il fait encore froid alors ils ne peuvent abandonner les
œufs une minute.
Quel travail !
3 juin
Les œufs ont commencé à éclore. Les oisillons sont mignons comme tout ! Ils sont très
précoces et ne cessent de réclamer à manger. Les parents passent leur temps à chasser des
insectes pour eux. Ils les nourrissent principalement de croustillantes et délicieuses nymphes
de libellule.
20 août
Les petits sont maintenant presque aussi gros que nous. Ils commencent à voler et à
chercher leur propre nourriture.
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5 octobre
C’est sous la neige mouillante que nous avons dit adieu à nos quartiers d’été et que nous
mettons le cap vers la Saskatchewan. Un grand nombre d’entre nous y resteront quelques
semaines pour dévorer les grains restés dans les champs et constituer des réserves de gras
pour poursuivre la migration vers le sud.
24 octobre
Aujourd’hui, nous continuons notre migration vers nos quartiers d’hiver sur la côte du
Texas. J’ai tellement hâte de sentir à nouveau la douce brise du golfe du Mexique !
Guide de terrain
Coup d’œil
Ce livret est votre guide des espèces présentées dans le modèle.
Pouvez-vous les trouver toutes les sept ?
Grue blanche adulte
Grus americana
Cette femelle lisse ses plumes. Un entretien régulier préserve les qualités isolantes et
imperméables des plumes et permet de les conserver en parfait étatpour le vol et la
communication sociale.
Mulet perlé
Margariscus margarita
Plusieurs espèces de ménés fréquentent les eaux peu profondes, où se reproduisent les Grues
blanches.
Grenouille des bois
Rana sylvatica
Peu de grenouilles se plaisent à des latitudes si élevées. Les grenouilles des bois sécrètent un
produit chimique cryoprotecteur qui permet au contenu de leurs cellules de demeurer à l’état
liquide. Leurs tissus peuvent ainsi geler et dégeler sans dommage.
Nymphe de libellule
Libellule
Libellula sp.
Trouvez dans l’eau la forme juvénile, ou nymphe, d’une libellule. La nymphe vit deux ans
dans l’eau avant de grimper sur la tige d’une plante et de s’y transformer en libellule.
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Le Canada au fil des eaux
Expositions Itinérantes
Léthocère
Lethocerus americanus
Ces insectes féroces sillonnent l’eau à la recherche d’insectes, de têtards, de petites
grenouilles et de ménés. Ils montent à la surface pour respirer, puis plongent à nouveau pour
terroriser les créatures de l’étang.
Corise
Sigara sp.
Les corises rament à la surface à l’aide de leurs longues pattes arrière velues. Lorsqu’elles
plongent, elles transportent leur provision d’oxygène sur leur corps ou sous leurs ailes sous
forme d’une bulle d’air.
Campagnol de Gapper
Clethrionomys gapperi
Qu’est-ce qui différencie un campagnol d’une souris ? Le campagnol possède un corps
dodu, un museau carré, de très petites oreilles et une queue courte.
À chaque lieu humide, ses plantes
Vous ne rencontrerez pas de massette dans une tourbière ni de sphaigne dans un marais.
Selon leur type, les lieux humides abritent des plantes différentes. C’est en identifiant les
plantes que l’on reconnaît le type de lieu humide.
Pouvez-vous faire correspondre chacune de ces plantes avec le type de lieu humide qu’elle
fréquente ?
Massette : La massette pousse dans les marais. Un marais est un lieu humide dominé par des
plantes émergentes, c’est-à-dire qui vivent en partie dans l’eau et en partie à l’extérieur,
comme massettes et scirpes.
Érable argenté : L’érable argenté croît dans les marécages, qui sont des lieux humides boisés.
Mais on n’y rencontre que des essences qui se plaisent les pieds dans l’eau.
Sphaigne : La sphaigne se développe dans les tourbières. Les tourbières sont mal drainées.
L’eau y est acide et pauvre en oxygène, de sorte que les plantes s’y décomposent très
lentement. Voilà pourquoi la mousse de sphaigne s’accumule avec le temps et finit par
former de la tourbe.
Carex : Le carex occupe les fens. Les fens ressemblent à des tourbières, mais sont mieux
drainés. Par conséquent, ils ne sont pas aussi pauvres en éléments nutritifs. Ils peuvent être
alcalins ou acides.
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Expositions Itinérantes
Sarracénie pourpre : La sarracénie pourpre affectionne les tourbières et les fens. Ces deux
types de lieux humides sont pauvres en nutriments, et notamment en azote. À titre de plante
carnivore, la sarracénie pourpre obtient l’azote des insectes qu’elle capture et ingère.
Les lieux humides sont de véritables pouponnières
Beaucoup d’animaux voient le jour dans les lieux humides. Les petits de nombreuses espèces
d’insectes, de poissons, de reptiles, d’amphibiens, d’oiseaux et de mammifères se nourrissent
et grandissent dans des marécages. La végétation, aussi dense au-dessus de l’eau que sous la
surface, leur procure abri et refuge contre les prédateurs.
Maman, où es-tu ?
Voici des œufs que l’on peut trouver dans un lieu humide. Pouvez-vous deviner à quel type
d’animal ils appartiennent ?
Grenouille léopard : La grenouille léopard dépose des masses d’œufs gélatineuses dans les
eaux des étangs et des marais, généralement parmi un peuplement dense de massettes.
Canard branchu : Le Canard branchu niche dans les marécages de forêts décidues, souvent
au fond d’un trou creusé dans un tronc par le Grand Pic.
Troglodyte des marais : Le nid du Troglodyte des marais est une grosse sphère de végétation
attachée aux massettes ou aux scirpes, avec une entrée sur le côté.
Salamandre maculée : La salamandre maculée est un animal forestier. La femelle pond des
masses contenant chacune jusqu’à 200 œufs. Elle les attache à la végétation submergée de
l’étang.
Grand brochet : Au début du printemps, le grand brochet fraie dans les marais ou les plaines
inondables couvertes de végétation. Les jeunes brochets trouvent nourriture et abri dans la
végétation aquatique du lieu humide où ils ont vu le jour.
Nymphe de léthocère : Cet insecte pond ses œufs dans la végétation près de l’eau. Le mâle
conserve l’humidité des œufs en laissant glisser sur eux des gouttes d’eau de son corps. Sans
cet arrosage, les œufs ne survivraient pas.
Lieux humides sous surveillance
Situé en Ontario, le parc national des Îles-du-Saint-Laurent est un petit parc qui chevauche
des terres privées. Formés par Parcs Canada, les propriétaires locaux surveillent la flore et la
faune de leurs terres humides. Grâce à leur collaboration, on peut se faire une meilleure idée
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Expositions Itinérantes
de la salubrité écologique de la région tout entière. Les travaux conjoints de Parcs Canada et
des propriétaires locaux contribuent à mieux comprendre et à mieux protéger l’écosystème
du parc et de ses environs.
Chaque année, les propriétaires des terres voisines du parc national des Îles-du-Saint-Laurent
évaluent les populations d’amphibiens, d’invertébrés, d’oiseaux de marais, la végétation
aquatique et la qualité de l’eau de leur propriété et transmettent leurs données au parc.
La saga des salamandres
Dans le parc national des Lacs-Waterton, en Alberta, la salamandre à longs doigts migre la
nuit pour aller se reproduire dans des mares peu profondes. Il y a quelques années, le
personnel a découvert, par une nuit pluvieuse, des centaines de salamandres tentant
désespérément de traverser une route que l’on venait de réparer. Mais les nouvelles bordures
de la chaussée étaient trop hautes pour ces petits amphibiens.
Des bénévoles et des employés se sont portés à leur rescousse. Ils ont déplacé
1200 salamandres en deux nuits. On a ensuite corrigé le problème de bordure. Selon une
recherche, de nombreux sujets de cette espèce rare meurent sur les routes du parc.
En 2008, on a aménagé des tunnels sous la route pour réduire le nombre de salamandres et
d’autres petits animaux écrasés par des autos.
Les salamandres migrent par nuit pluvieuse. Ces tunnels sont dotés de fentes de façon à
laisser passer l’air, l’humidité et la lumière. Les scientifiques de Parcs Canada espèrent que
ces installations permettront, avec le temps, d’augmenter les populations de salamandres à
longs orteils et celles d’autres amphibiens.
Attention grenouilles
Saviez-vous que les grenouilles et les crapauds nous renseignent sur la salubrité de
l’écosystème ? Vous pouvez contribuer à la collecte de données sur ces amphibiens et sur
leur façon de réagir aux changements de l’environnement en participant au programme
Attention grenouilles.
D’abord, il vous faut apprendre à reconnaître grenouilles et crapauds à leurs cris. Ensuite,
vous devez consigner les sons que vous aurez perçus et envoyer vos résultats à Attention
grenouilles. Des milliers de personnes dans tout le pays prennent part à ce projet et à d’autres
programmes scientifiques pour citoyens.
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Créer une chorale de printemps
Au printemps et au début de l’été, les mâles de 21 espèces de grenouilles et de crapauds
entonnent leur chant d’amour ! Ils attirent ainsi les femelles pour l’accouplement.
Grenouilles et crapauds de l’Est du Canada
Début du printemps
Rainette crucifère
Crapaud d'Amérique
Grenouille léopard
Grenouille des marais
Grenouille des bois
Rainette faux-grillon de l’Ouest
Fin du printemps
Ouaouaron
Grenouille verte
Rainette versicolore
Grenouille du Nord
Grenouilles et crapauds de l’Ouest du Canada
Début du printemps
Rainette faux-grillon boréale
Grenouille léopard
Crapaud boréal, crapaud de l’Ouest
Rainette du Pacifique
Fin du printemps
Grenouille maculée de Columbia
Grenouille des bois
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