reçoivent les informations transmises par les artères et les nerfs.L’unité de l’arbre
artériel découverte par Leriche permet de comprendre qu’une artériole de l’oreille
puisse présenter en un endroit une vasoconstriction (par spasme artériolaire) ou une
vasodilatation, en miroir à une perturbation en un endroit du corps.La vasoconstric-
tion et la vasodilatation peuvent modifier la teneur en ions dans les tissus environ-
nants, et ainsi modifier leur résistance électrique.
La transmission de l’influx nerveux s’effectue jusqu’aux terminaisons nerveuses.
L’information transmise par les fibres nerveuses sera détectable sur un point auricu-
laire.
Le traitement du point aura pour but de perturber le complexe neurovasculaire,
afin de modifier le fonctionnement de l’organe correspondant.On comprend aisé-
ment qu’une action sur le point pourra déterminer des effets divers :
– importance de la stimulation des éléments nerveux neurovégétatifs périvasculaires ;
– action sur les canaux sodium, potassium, calcium, voltages-dépendants, donc sur
la circulation de l’influx nerveux ;
– information du système immunitaire (cellules de Langerhans, fentes lymphatiques).
La stimulation d’un point du pavillon auriculaire pourra donc agir sur les étages
supérieurs du système nerveux central, sur le système autonome, sur les zones éloi-
gnées du corps.
NB.Certains complexes neurovasculaires ne présentent pas de moindre résistance
électrique.Sénélar et Auziech ont bien précisé que leur correspondance n’est pas sys-
tématique.De même, tous les points ne sont pas des complexes neurovasculaires.
Les variations ponctuelles de résistance électrique du point
Les caractéristiques électriques des points d’acupuncture ont été étudiées dans les
années 1950.C’est essentiellement à Jacques Niboyet que nous devons un travail de
grande valeur scientifique.Ses découvertes sont le support de nos connaissances
actuelles :les points d’acupuncture somatique ont la propriété de présenter une
baisse de résistance électrique (3, 4).
La résistance électrique cutanée étant complexe, nous la dénommerons désormais
impédance.Chaput a mesuré les variations du point par rapport à son environne-
ment (5) :
– au centre du point, 30 000 à 350 000 ohms ;
– à 2 mm du point, 150 000 à 1 500 000 ohms (rapport de 1 à 5) ;
– à 10 mm du point, 450 000 à 5 000 000 ohms (rapport de 1 à 10).
Les points d’acupuncture somatique sont détectables en baisse d’impédance quel-
que soit l’état de santé.Ils persistent chez le cadavre.
Au pavillon de l’oreille, seuls quelques points maîtres (dont le point zéro et le
point oméga) sont détectables en baisse d’impédance chez toute personne.En revan-
che, l’expérience nous enseigne que la détection en baisse d’impédance de points
d’organes n’est positive que dans les cas où le fonctionnement de cet organe est per-
turbé.
Particularités du « point d’oreille » 85