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MÉDICAMENTS ANTALGIQUES
Les médicaments antalgiques sont destinés à atténuer ou à abolir les sensations douloureuses sans
provoquer de perte de conscience ni supprimer les autres sensibilités, ce qui les différencie des anes-
thésiques. Ils agissent sur les symptômes douloureux sans s'attaquer à leur cause.
1 DOULEUR ET RECEPTEURS MORPHINIQUES.
1.1 LA DOULEUR
Définition :
C'est une réaction désagréable, une souffrance, informant l'organisme d'une agression.
Réaction de souffrance correspondant à un signal d’alarme qui révèle une agression extérieure ou
une perturbation de l’organisme.
Remarques : Symptôme difficile à évaluer ; en pratique échelle d’évaluation EVA
Notion très subjective / variations individuelles : différents seuils de douleur selon les individus
Les différents types de douleur :
Selon la localisation :
lésions superficielles (brûlures, piqûre, écorchure, ….)
lésions profondes (maux de tête, crampes musculaires….)
douleurs diffuses: d’origine + profonde ou viscérale (coliques néphrétiques, ulcère gastro-
duodénal, cancers…)
douleurs projetées : (compression d’un nerf sciatique)
douleurs irradiées : (douleur de l’infarctus du myocarde(IDM))
Selon l’intensité :
douleurs aigües (récente – de 3 mois) : nécessitant une prise en charge immédiate
douleurs chroniques ( + de 3 mois ) : véritable maladie invalidante + signes associés : as-
thénie, troubles psychiques : dépression….
Remarque :
Dans certains cas les contrôles inhibiteurs de la douleur sont défaillants (à la suite de la lésion d’une
structure nerveuse périphérique ou centrale=> fond douloureux permanent avec des accès paroxys-
tiques= Douleur par désafférentation ou douleur neurogène (ex : zona, amputation, névralgie faciale,
cancer, … ) => Traitement par les COANALGESIQUES
1.2 MÉCANISME DE LA DOULEUR :
Il existe, dans le derme et les différents organes, des terminaisons nerveuses sensibles aux agres-
sions diverses. La stimulation de ces terminaisons produit un influx nerveux qui est conduit par les
fibres nerveuses jusqu'au cortex cérébral. Celui-ci déclenche la perception douloureuse caractéris-
tique (localisation, intensité, etc.) qui fait que celle-ci est vécue comme une souffrance.
Les centres d’intégration de la douleur sont thalamiques et corticaux.
1.2.1 NAISSANCE DE LA DOULEUR
Cet Influx nerveux prend naissance au niveau de récepteurs nociceptifs= Nocicepteurs= Ré-
cepteurs à la douleur (présents dans la plus part des tissus : peau, muscles, articulations,
vaisseaux, viscères, ...) = Terminaisons libres très fines de fibres nerveuses/ activées par dif-
férents stimulis (brûlures, écrasement, inflammation, ... )
L’agression tissulaire (lésion) induit la libération de médiateurs chimiques locaux algogènes/
par les tissus lésés :
PROSTAGLANDINES (PGE1- PGE2)
SUBSTANCE P (produite par les interneurones de la moelle épinière)
SEROTONINE – HISTAMINE – BRADYKININE
Ces médiateurs augmentent la sensibilité des nocicepteurs à la douleur.
1.2.2 CONDUCTION ET INTÉGRATION DE LA DOULEUR
Le message douloureux (IN) est transmis par des fibres nerveuses sensitives aux cornes postérieures
de la moelle épinière (relais) ou elles font une synapse / croisement corne antérieure opposée
thalamus 2ème synapse pour aboutir au cortex (centre de la douleur)
Remarques : 2 types de fibres nerveuses sensitives :