BREVET PROFESSIONNEL Deuxième Année COURS N°3 16 PHARMACOLOGIE -3- LES MÉDICAMENTS ANTALGIQUES LES MÉDICAMENTS ANTI-INFLAMMATOIRES MÉDICAMENTS UTILISÉS EN DERMATOLOGIE MÉDICAMENTS UTILISES EN OPHTALMOLOGIE MEDICAMENTS EMPLOYES EN O.R.L. ET EN STOMATOLOGIE 10 rue Tesson – 75010 PARIS Tel : 01 42 06 59 00– Fax : 01 42 06 09 41 – Courriel : [email protected] – site : www.anfpp.fr N° d’existence : 11750808475 - Code APE : 804 D – Siret : 313 620 296 00027 S8 – PHARMACOLOGIE Programme 1- LES MEDICAMENTS ANTALGIQUES Les antalgiques centraux : - l'opium et les alcaloïdes - les dérivés morphiniques - les analgésiques centraux non morphiniques Les analgésiques périphériques - les analgésiques "purs" - les analgésiques aux propriétés antipyrétiques - les analgésiques aux propriétés antipyrétiques et anti-inflammatoires Les antispasmodiques - Les antispasmodiques musculotropes - Les antispasmodiques anticholinergiques La douleur et son traitement * - les associations d'antalgiques - la douleur d'origine cancéreuse 2- LES MEDICAMENTS ANTI-INFLAMMATOIRES - les anti-inflammatoires stéroidiens ou glucocorticoïdes - les anti-inflammatoires non stéroïdiens 3- * Pour la douleur et son traitement, toute étude médicamenteuse exhaustive est exclue. * Pas de compétences attendues Pour chaque famille de médicaments, l'apprenant doit être capable de : 1. A partir d'une ressource documentaire, indiquer sa pharmacocinétique, ses propriétés pharmacologiques, ses principales interactions médicamenteuses; 2. Citer les principaux médicaments spécialisés et, pour chacun d'eux, indiquer : sa DCI, son appartenance ou non à une liste, ses principales indications, ses principales contre-indications ses effets indésirables, les mises en garde et précautions d'emploi éventuelles A partir d'une ressource documentaire, indiquer leurs posologies usuelles et maximales. Pour chaque famille de médicaments, l'apprenant doit être capable de : 1. A partir d'une ressource documentaire, indiquer sa pharmacocinétique, ses propriétés pharmacologiques, ses principales interactions médicamenteuses; 2. Citer les principaux médicaments spécialisés et, pour chacun d'eux, indiquer : sa DCI, son appartenance ou non à une liste, ses principales indications, ses principales contre-indications ses effets indésirables, les mises en garde et précautions d'emploi éventuelles A partir d'une ressource documentaire, indiquer leurs posologies usuelles et maximales. LES MEDICAMENTS UTILISES EN OPHTALMOLOGIE Les collyres et pommades anti-infectieux de l'œil Les collyres anti-glaucomateux Les collyres mydriatiques Les produits de diagnostic Les médicaments divers : les corticoïdes, les anesthésiques, les médicaments de la cataracte... 5- Pour chaque famille de médicaments, l'apprenant doit être capable de : 1. A partir d'une ressource documentaire, indiquer sa pharmacocinétique, ses propriétés pharmacologiques, ses principales interactions médicamenteuses; 2. Citer les principaux médicaments spécialisés et, pour chacun d'eux, indiquer : sa DCI, son appartenance ou non à une liste, ses principales indications, ses principales contre-indications ses effets indésirables, les mises en garde et précautions d'emploi éventuelles A partir d'une ressource documentaire, indiquer leurs posologies usuelles et maximales. LES MEDICAMENTS EN DERMATOLOGIE Les dermocorticoïdes - classification des dermocorticoïdes - les formes simples ou associée, Les anti-infectieux - les antibiotiques employés en usage externe, - les antifongiques locaux, - les antiparisitaires locaux, - les antiviraux. Les antiseptiques : - définition, activité, - les différents groupes d'antiseptiques, - utilisation des antiseptiques. Les médicaments utilisés dans le traitement de l'acné : par voie générale, par voie locale. Les agents de détersion et de cicatrisation de plaie : Les kératolytiques et les réducteurs Les médicaments utilisés pour les soins du cuir chevelu : - les antipelliculaires, - les anti-alopéciques et les antiséborrhéiques, Les antiprurigineux 4- Compétences attendues LES MEDICAMENTS EMPLOYES EN ORL ET EN STOMATOLOGIE Les gouttes nasales, Les gouttes auriculaires, Les antivertigineux, Les médicaments utilisés dans les soins de la bouche. Pour chaque famille de médicaments, l'apprenant doit être capable de : 1. A partir d'une ressource documentaire, indiquer sa pharmacocinétique, ses propriétés pharmacologiques, ses principales interactions médicamenteuses; 2. Citer les principaux médicaments spécialisés et, pour chacun d'eux, indiquer : sa DCI, son appartenance ou non à une liste, ses principales indications, ses principales contre-indications ses effets indésirables, les mises en garde et précautions d'emploi éventuelles A partir d'une ressource documentaire, indiquer leurs posologies usuelles et maximales. 2 LES MÉDICAMENTS ANTALGIQUES 1. DOULEUR ET RECEPTEURS MORPHINIQUES 2. LES ANALGÉSIQUES 3. LES ANTISPASMODIQUES 4. LA DOULEUR ET SON TRAITEMENT LES MÉDICAMENTS ANTI-INFLAMMATOIRES 1. GENERALITES 2. LES ANTI-INFLAMMATOIRES STÉROIDIENS OU GLUCOCORTICOÏDES 3. LES ANTI-INFLAMMATOIRES NON STÉROÏDIENS 3 MÉDICAMENTS ANTALGIQUES Les médicaments antalgiques sont destinés à atténuer ou à abolir les sensations douloureuses sans provoquer de perte de conscience ni supprimer les autres sensibilités, ce qui les différencie des anesthésiques. Ils agissent sur les symptômes douloureux sans s'attaquer à leur cause. 1 DOULEUR ET RECEPTEURS MORPHINIQUES. 1.1 LA DOULEUR Définition : C'est une réaction désagréable, une souffrance, informant l'organisme d'une agression. Réaction de souffrance correspondant à un signal d’alarme qui révèle une agression extérieure ou une perturbation de l’organisme. Remarques : Symptôme difficile à évaluer ; en pratique échelle d’évaluation EVA Notion très subjective / variations individuelles : différents seuils de douleur selon les individus Les différents types de douleur : Selon la localisation : lésions superficielles (brûlures, piqûre, écorchure, ….) lésions profondes (maux de tête, crampes musculaires….) douleurs diffuses: d’origine + profonde ou viscérale (coliques néphrétiques, ulcère gastroduodénal, cancers…) douleurs projetées : (compression d’un nerf sciatique) douleurs irradiées : (douleur de l’infarctus du myocarde(IDM)) Selon l’intensité : douleurs aigües (récente – de 3 mois) : nécessitant une prise en charge immédiate douleurs chroniques ( + de 3 mois ) : véritable maladie invalidante + signes associés : asthénie, troubles psychiques : dépression…. Remarque : Dans certains cas les contrôles inhibiteurs de la douleur sont défaillants (à la suite de la lésion d’une structure nerveuse périphérique ou centrale=> fond douloureux permanent avec des accès paroxystiques= Douleur par désafférentation ou douleur neurogène (ex : zona, amputation, névralgie faciale, cancer, … ) => Traitement par les COANALGESIQUES 1.2 MÉCANISME DE LA DOULEUR : Il existe, dans le derme et les différents organes, des terminaisons nerveuses sensibles aux agressions diverses. La stimulation de ces terminaisons produit un influx nerveux qui est conduit par les fibres nerveuses jusqu'au cortex cérébral. Celui-ci déclenche la perception douloureuse caractéristique (localisation, intensité, etc.) qui fait que celle-ci est vécue comme une souffrance. Les centres d’intégration de la douleur sont thalamiques et corticaux. 1.2.1 NAISSANCE DE LA DOULEUR Cet Influx nerveux prend naissance au niveau de récepteurs nociceptifs= Nocicepteurs= Récepteurs à la douleur (présents dans la plus part des tissus : peau, muscles, articulations, vaisseaux, viscères, ...) = Terminaisons libres très fines de fibres nerveuses/ activées par différents stimulis (brûlures, écrasement, inflammation, ... ) L’agression tissulaire (lésion) induit la libération de médiateurs chimiques locaux algogènes/ par les tissus lésés : PROSTAGLANDINES (PGE1- PGE2) SUBSTANCE P (produite par les interneurones de la moelle épinière) SEROTONINE – HISTAMINE – BRADYKININE Ces médiateurs augmentent la sensibilité des nocicepteurs à la douleur. 1.2.2 CONDUCTION ET INTÉGRATION DE LA DOULEUR Le message douloureux (IN) est transmis par des fibres nerveuses sensitives aux cornes postérieures de la moelle épinière (relais) ou elles font une synapse / croisement corne antérieure opposée thalamus 2ème synapse pour aboutir au cortex (centre de la douleur) Remarques : 2 types de fibres nerveuses sensitives : 4 Fibres myélinisées à conduction rapide (douleurs très localisées : type piqûre…) Fibres non myélinisées (fibres C) à conduction plus lente (Douleur profonde type lésion tissulaire). le thalamus déclenche le système d’alerte SNV sympathique : accéleration cardiaque, respiratoire, mydriase…( sous l’effet de l’Adrénaline) = symptômes annexes présents notamment si forte douleur. 1.2.3 LES SYSTÈMES D’AUTOCONTRÔLE DE LA DOULEUR : On distingue 2 types de mécanismes physiologiques d’inhibition de la douleur : 1) Sécrétion de substances opioïdes endogènes = ENDORPHINES + ENKEPHALINES bloquent la transmission du message nociceptif / voie inhibitrice descendante : Les endorphines produites par le cortex cérébral, stimulent les fibres inhibitrices descendantes La moelle épinière produit des Enképhalines, bloquant la sécrétion de substance P→ blocage du message douloureux au niveau de la synapse médullaire. Les substances opioïdes endogènes se fixent sur les récepteurs morphiniques. 2) « Gate control » Régulation de la douleur par des fibres sensitives tactiles (A alpha et A béta) à conduction rapide => barrage à la transmission du message nociceptif Remarque : Neurostimulation cutanée pour soulager la douleur : les petites douleurs cessent au frottement. 1.2.4 LES RÉCEPTEURS MORPHINIQUES Il existe plusieurs types de récepteurs qui commandent des effets distincts : les récepteurs 1 dont la stimulation provoque : analgésie de type morphinique, euphorie. les récepteurs 2, responsables de constipation, dépression respiratoire, dépendance les récepteurs (kappa) provoquant analgésie de type morphinique, sédation, hallucination, dépendance physique. les récepteurs et 5 2 LES ANTALGIQUES 2.1 CLASSIFICATION. Classification de l’OMS : Basée sur l’intensité de la douleur : pyramide de l’OMS 3 paliers : Palier I : Antalgiques périphériques Douleurs faibles à modérées. Palier II : Antalgiques opioïdes ou morphiniques faibles Douleurs modérées à sévères. Palier III : Antalgiques opioïdes ou morphiniques forts Douleurs sévères et intenses. • La Pyramide de l’antalgie de l’OMS Antalgiques opioïdes forts Douleurs intenses Morphine Paracétamol + codéine ou Tramadol Paracétamol Aspirine Ibuprofène AINS 4 Antalgiques opioïdes faibles Antalgiques non opioïdes Douleurs modérées à intenses Douleurs légères à modérées 4 - Classification pharmacologique : Basée sur les modes d’action des médicaments : 2 Classes : ANTALGIQUES CENTRAUX = Antalgiques majeurs, puissants qui bloquent la transmission de l’influx nerveux nociceptif (message douloureux) en agissant au niveau du SNC : (Moelle épinière et cerveau), en se fixant sur les récepteurs morphiniques (ou opioïdes Mu et Kappa). Effet agoniste majeur (ils renforcent l’action des Enképhalines et Endorphines : système inhibiteur de la douleur) ANTALGIQUES PERIPHERIQUES = Ils agissent en inhibant la synthèse des prostaglandines autacoïdes. 2.2 ANTALGIQUES CENTRAUX = PALIER III = OPIOÏDES OU MORPHINIQUES FORTS 2.2.1 LA MORPHINE L'opium et les préparations à base d'opium doivent leurs propriétés analgésiques essentiellement à la Morphine qui est un agoniste des récepteurs morphiniques. ACTION PHYSIOLOGIQUE DE LA MORPHINE Sur le système nerveux central. à dose faible la morphine excite le cortex cérébral, d'où euphorie et hallucinations, etc. 6 à dose plus forte, elle déprime les centres corticaux : d'où somnolence, baisse de concentration intellectuelle, etc. mais toujours elle garde une action analgésique puissante, surtout dans les douleurs sourdes. Cette action est due notamment à sa fixation sur les récepteurs morphiniques. Sur la respiration : c’est un dépresseur respiratoire et un dépresseur du centre de la toux. Sur les muscles lisses. diminution des sécrétions intestinales, diminution du péristaltisme intestinal, action vasodilatatrice, action bronchoconstrictrice. Sur le système cardio-vasculaire. à faible dose : abaissement de la pression artérielle pulmonaire. à plus forte dose : dépression cardiaque et hypotension. Sur l’œil : myosis. INDICATIONS. Grandes douleurs, principalement les douleurs dues aux spasmes viscéraux : coliques néphrétiques, hépatiques et intestinales. Oedème aigu du poumon où son effet est spectaculaire. Douleurs chroniques intenses permanentes rebelles ux autres analgésiques. SPÉCIALITÉS Voie orale : sulfate de morphine ; liste des stupéfiants, règle des 28 jours. à libération prolongée : MOSCONTIN® cp LP, SKENAN® L.P. gélules microgranules LP à libération immédiate : ACTISKENAN® gélules, SEVREDOL® cp. pelliculés, ORAMORPH® sol buv. Voie injectable : chlorhydrate de morphine, sulfate de morphine ; liste des stupéfiants, règle des 7 jours (ou 28 jours en cas d’administration à l’aide de systèmes actifs de perfusion) EFFETS SECONDAIRES INDESIRABLES Troubles digestifs : nausées, constipation, occasionnellement vomissements. Troubles neurologiques : somnolence, confusion, sédation, excitation avec cauchemars. Troubles pulmonaires : dépression respiratoire. Dépendance psychique et physique. Syndrome de sevrage : mydriase, sudation, anxiété, irritabilité, nausées, vomissements, diarrhée, crampes abdominales, frissons. CONTRE-INDICATIONS. Hypersensibilité aux morphiniques. Insuffisance respiratoire décompensée. Insuffisance hépatocellulaire grave. Traumatisme crânien et hypertension intra- crânienne. Syndrome abdominal aigu d’origine inconnue. États convulsifs. Intoxication alcoolique aiguë et délirium tremens. Allaitement. Associations contre-indiquées : agonistes-antagonistes morphiniques, naltrexone, IMAO sélectifs ou non. TOXICITÉ Intoxication aiguë. Elle se manifeste tout d'abord par une phase d'excitation avec : nausées, vomissements, vertiges, tachycardie. Puis arrive une phase dépressive avec sommeil profond, myosis serré, coma, dépression respiratoire, hypothermie, hypotension et mort par arrêt respiratoire. Intoxication chronique. C'est une pharmacodépendance et une toxicomanie. Il y a donc un état de besoin psychique et physique. La toxicomanie se manifeste par amaigrissement, asthénie, pâleur, insomnie, irritabilité, diminution de l'activité intellectuelle. La mort survient parfois par surdosage. La pharmacodépendance s'expliquerait par le fait que la morphine déplacerait les endorphines de leurs récepteurs ; lors du sevrage, c'est le manque d'endorphines au niveau des récepteurs qui provoquerait la crise d'abstinence. 7 2.2.2 LES DÉRIVÉS MORPHINOMIMETIQUES 2.2.2.1 D.C.I. ET SPÉCIALITÉS : FENTANYL Spécialités : ACTIQ® applicateur buccal, ABSTRAL® cp sublingual, EFFENTORA® cp.gingival, INSTANYL® pulvérisateur nasal, PECFENT® pulvérisateur nasal, BREAKYL® film orodispersible Indiqués pour les accès douloureux paroxystiques. Liste des stupéfiants, règle des 28 jours mais fractionnement pour une durée maximale de 7 jours, sauf mention expresse du prescripteur. DUROGESIC® sous forme de dispositifs transdermiques : traitement de la douleur chronique stable. Liste des stupéfiants, règle des 28 jours mais fractionnement pour une durée maximale de 14 jours, sauf mention expresse du prescripteur. Analgésique morphinique d’action identique à celle de la morphine. CHLORHYDRATE D’HYDROMORPHONE Spécialité : SOPHIDONE® L.P. gélules à libération prolongée. Utilisé en cas de résistance ou d’intolérance à la morphine. Liste des stupéfiants, règle des 28 jours. OXYCODONE Spécialités : OXYCONTIN® comprimés pelliculés à L.P. - OXYNORM® gélules, OXYNORMORO® comprimés orodispersibles Action antalgique, ainsi que sur les muscles lisses, centres respiratoires et la toux, similaire qualitativement à celle de la morphine. Liste des stupéfiants, règle 28 des jours. PETHIDINE Spécialisée sous le nom de PETHIDINE RENAUDIN® sol injectable. Son pouvoir analgésique est 5 à 10 à fois plus faible que celui de la morphine. Pouvoir toxicomanogène. Inscrit sur la liste des stupéfiants (règle des 7 jours). 2.2.2.2 EFFETS INDÉSIRABLES Ils sont voisins de ceux de la morphine : constipation, somnolence, nausées, vomissements, dépression respiratoire. On peut noter aussi confusion, sédation, excitation, surtout chez le sujet âgé, éventuellement hallucination, et possibilité de syndrome de sevrage à l’arrêt du traitement. 2.2.2.3 CONTRE-INDICATIONS Celles de la morphine. Associations avec les antagonistes-agonistes : diminution de l’effet antalgique par blocage compétitifs des récepteurs, avec risque d’apparition de phénomène de sevrage. DUROGÉSIC® : douleurs post-opératoires. PETHIDINE® : association avec les IMAO sélectifs ou non. 2.2.3 LES AGONISTES / ANTAGONISTES MORPHINIQUES BUPRENORPHINE = TEMGESIC® = Agoniste partiel : Agoniste sur les récepteurs Kappa / Agoniste Mu à faible dose / Antagoniste Mu à forte dose => effet plafond à dose élevée (Inefficace par voie orale /1er passage hépatique important => voie sublinguale) Effets indésirables (particuliers) : Nausées, vomissements ++++ Sueurs, vertiges… Moins de risque de dépression respiratoire Risque faible de dépendance Contre-indications : idem / Morphine IAM : Association contre-indiquée Morphine et Morphinomimétiques - méthadone risque de syndrôme de sevrage + diminution de l’effet antalgique / par blocage compétitif des récepteurs Association déconseillée Analgésiques morphiniques de palier II et Antitussifs morphiniques risque de syndrome de sevrage + diminution de l’effet antalgique / par blocage compétitif des récepteurs 8 Remarque : SUBUTEX® est indiqué dans le traitement substitutif des pharmacodépendances aux opiacés (toxicomanes) = Buprénorphine à 0,4 - 2 et 8 mg. Ordonnance sécurisée, liste I, 28 j par tranche de 7 jours recommandée NALBUPHINE = NALBUPHINE® inj. : = Agoniste Kappa et Antagoniste Mu ( effet plafond) Action identique à celle de la morphine Bonne tolérance chez les cardiaques => utilisé en cas d’infarctus du myocarde 1/2 vie courte => pas d’utilisation possible dans les douleurs chroniques Effets indésirables (particuliers) : Moins de dépendance physique Moins d’effet psychodysleptique Contre-indications : idem / Morphine IAM : Association contre-indiquée Morphine et Morphinomimétiques risque de syndrome de sevrage + diminution de l’effet antalgique / par blocage compétitif des récepteurs Association déconseillée Analgésiques morphiniques de palier II et Antitussifs morphiniques risque de syndrome de sevrage + diminution de l’effet antalgique / par blocage compétitif des récepteurs 2.3 LES ANTALGIQUES CENTRAUX PALIER II = OPIOIDES FAIBLES 2.3.1 CODEINE Méthylmorphine, stupéfiant section II, doses maximales : 0,10 g par prise – 0,30 g par 24 h. Son activité analgésique centrale est comparable à celle de la morphine, de même que ses autres activités. L'effet antitussif est toutefois renforcé. Spécialisée sous le nom de CODENFAN® sirop (liste I, à partir de 12 ans). Le tartrate de dihydrocodéine est spécialisé sous le nom de DICODIN®cp LP (Liste I). La codéine est utilisée comme antitussif et comme antalgique souvent associée au paracétamol : ALGISEDAL cp® CLARADOL®, CODOLIPRANE®, DAFALGANCODEINE®, KLIPAL CODEINE®, LINDILANE®,…. Effets indésirables : Constipation, nausées Somnolence, vertiges Bronchospasme possible Risque de Dépression respiratoire A dose élevée risque de dépendance Contre-indications : Asthme- Insuffisance respiratoire Insuffisance hépatique Allergie à la molécule IAM : Associations déconseillées : Morphiniques Agonistes-Antagonistes diminution de l’effet antalgique par blocage compétitif des récepteurs avec risque d’apparition de syndrome de sevrage. Alcool majoration de la sédation 2.3.2 TRAMADOL Spécialités (liste I) : à action immédiate : BIODALGIC® gé, CONTRAMAL®, TAKADOL®, TOPALGIC®, - ZUMALGIC gé®, … à action prolongée : COLTRAMAL LP®, TOPAGIC LP®, ZAMUDOL LP®. tramadol + paracétamol : IXPRIM® cp pelliculé, ZALDIAR® cp pelliculé. Analgésique opioïde. Ses effets dépresseurs respiratoires sont plus faibles que ceux de la morphine. Effets indésirables : Constipation, nausées Céphalées Somnolence, rarement confusion Réactions allergiques : urticaire, œdème, choc anaphylactique, bronchospasme … Convulsions possibles chez les patients à risque si usage abusif : dépendance et syndrome de sevrage à l’arrêt 9 Contre-indications : Hypersensibilité connue à la molécule Grossesse, Allaitement Insuffisance respiratoire, I H grave Epilepsie non contrôlée Interactions médicamenteuses : Association contre-indiquée IMAO (médicaments indiqués dans la dépression MOCLAMINE® ou la maladie de Parkinson OTRASEL®, SELEGILINE® …) risque d’apparition d’un syndrôme sérotoninergique (diarrhée, confusion … coma) Association déconseillée Morphiniques Agonistes-Antagonistes diminution de l’effet antalgique par blocage compétitif des récepteurs avec risque d’apparition de syndrome de sevrage. Carbamazépine Augmentation des concentrations plasmatiques de carbamazépine avec signes de surdosage. Association déconseillée avec l’alcool majoration de la sédation. Précaution d’emploi avec les AVK : risque hémorragique contrôle plus fréquent de l'INR. Adaptation éventuelle de la posologie de l'antivitamine K pendant le traitement par le tramadol et après son arrêt. Remarque : LAMALINE® médicament à base de paracétamol + opium + caféine est classé dans les opiacés faibles, liste I, interdit chez la femme enceinte et l’enfant de moins de 15 ans 2.4 ANALGÉSIQUE CENTRAL NON MORPHINIQUE : LE NEFOPAM ACUPAN® sol inj, Liste I. Propriétés : Action analgésique, effet anticholinergique faible. Il ne provoque ni accoutumance, ni dépendance, ni phénomène de sevrage. Effets indésirables : Atropiniques : sécheresse buccale, tachycardie, rétention d’urine, ± troubles de l’accommodation Contre-indications : Glaucome à angle fermé Rétention urinaire / Troubles de la prostate Enfant < 15 ans Epilepsie / antécédent de convulsions IAM Association déconseillée avec l’alcool => majoration de la sédation 2.5 ANTALGIQUES PERIPHERIQUES OU PALIER I OU NON OPIOIDES 2.5.1 PARACÉTAMOL Propriétés : Antalgique et antipyrétique. Il entre dans la formule de nombreuses spécialités et dans certaines il est associé à de la caféine et à de la codéine et l’association a une activité antalgique supérieure (synergie). Bien résorbé au niveau de la muqueuse rectale => Forme suppo. Possible (intéressante chez le nourrisson et l’Enfant) Spécialités : CLARADOL®, DAFALGAN®, DOLIPRANE®, DOLKO®, EFFERALGANMED®, GELUPRANE®, PANADOL®, PARALYOC®, PERFALGAN® (sol pour perf., hôp.) Indications : Douleur et Fièvre Effets Indésirables : (Très peu, Médicament bien toléré) Rares réactions allergiques (Erythème…) Rare Thrombopénie Surdosage aigü = Intoxication grave ++++ à craindre chez le sujet âgé et le Jeune Enfant Cytolyse hépatique = Nécrose irréversible Insuffisance hépatique aigüe pouvant être mortelle Dose > 120mg/ Kg en 1 prise Adulte Dose > 150mg Kg en 1 prise Enfant 10 Signes = Nausées + Vomissements + Pâleur + Douleurs abdominales dans les 24 heures suivant l’intoxication Transfert Hospitalier / lavage gastrique + Ttnt ANTIDOTE : N acétylcystéine (MUCOMYST® IV) Posologie : Enfant : 20 à 60 mg / Kg / j en 4 prises (espacées de 6 h) Dmax = 60 mg/Kg / j Adulte : 0,5 à 1 g / prise jusqu’à 4 fois / j (espacées de 6 h) Doses maximales : 1 g par prise – 4 g par 24 h. Contre-indications : Insuffisance hépatique Hypersensibilité connue à la molécule (très rare) IAM : 0 2.5.2 ACIDE ACÉTYLSALICYLIQUE OU ASPIRINE. Spécialités Forme injectable : ASPEGIC®pdre et solv. p. sol.inj. L’acide acétylsalicylique est spécialisé principalement par voie orale sous différentes formes galéniques : poudres solubles : ASPÉGIC® (acétylsalicylate de lysine) formes effervescentes : ASPIRINE UPSA®, ALKA-SELTZER®, ASPRO® formes sèches à délitement rapide : ASPIRINE USINE DU RHÔNE®, ASPRO® forme sèche à délitement retardé : ASPIRINE PH8® Action pharmacologique. action analgésique sur les douleurs peu intenses. action antipyrétique par vasodilatation périphérique et sudation. action anti-inflammatoire, surtout à doses élevées. action uricosurique par inhibition de la résorption tubulaire de l'acide urique. action anti-agrégante plaquettaire à faible dose avec allongement du temps de saignement. Indications. analgésique dans céphalées, névrites, douleurs rhumatismales, arthrosiques ou goutteuses. antipyrétique dans la grippe. anti-inflammatoire dans les syndromes rhumatismaux Effets indésirables. gastro-intestinaux : nausées, vomissements, microhémorragies et aggravation des ulcères. On évite cette action irritante en présentant l'aspirine sous enrobage gastro-résistant ou en l'associant a un protecteur de la muqueuse gastrique. allergiques : urticaire, rhinites, asthme, œdème de Quincke et même choc anaphylactique. neurologiques : vertiges, bourdonnement d'oreille et surdité passagère à dose forte. anticoagulants par diminution de l'agrégabilité et de l'adhésivité plaquettaires. Contre-indications. Allergie à l’Aspirine et aux salicylés Maladie ulcéreuse / Ulcère gastro duodénal Syndrôme hémorragique, risque hémorragique Grossesse / 3ème trimestre => risque de toxicité cardiopulmonaire pour le fœtus + risque hémorragique pour la mère et l’enfant (peut être prescrit ponctuellement pendant les 5 premiers mois ) Allaitement (passage dans le lait maternel) Virose chez l’enfant et l’Adulte jeune Intoxication aiguë. Elle touche souvent le jeune enfant. Elle se manifeste par : d'abord une alcalose ventilatoire car il y a stimulation des centres respiratoires, ce qui accélère la respiration, et l'excrétion urinaire des bicarbonates augmente. ensuite une acidose métabolique car l'acide acétylsalicylique s'hydrolyse en acide acétique et acide salicylique; ces acides déplacent le gaz carbonique du plasma, le pH sanguin s'abaisse, enfin le coma s'installe et parfois survient la mort en apnée. Posologie : Doses maximales : Adulte : 2 g / prise – 6 g / 24h Enfant < 80 mg /Kg /j en 4 prises espacées de 6h 11 Doses usuelles : Enfant : 25 à 50 mg/kg/j en 4 à 6 prises Adulte : 500 mg à 1g 3 fois/jour IAM : Association contre-indiquée (pour les fortes doses) Anticoagulants oraux Majoration du risque hémorragique / notamment si ulcère gastro-duodénal (AD si doses antalgiques) / par déplacement de la liaison aux protéines plasmatiques + inhibition de la fonction plaquettaire + agression de la muqueuse gastroduodénale Méthotrexate à forte dose Majoration de la toxicité hématologique- (Précaution d’emploi si méthotrexate 20 mg/semaine) Association déconseillée AINS Majoration du risque ulcérogène et d’Hémorragie digestive / par effet additif Clopidogrel - Ticlopidine majoration du risque hémorragique Héparine Majoration du risque hémorragique pour des doses d’AAS > 3 g/ j Corticoïdes (pour les fortes doses) : augmentation du risque hémorragique Précaution d’emploi Antihypertenseurs : Inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC), Sartans, Diurétiques (hydrater le malade en début de traitement), Topiques gastro intestinaux, anti-acides, charbon : diminution de l’absorption de l’acide acétyl salicylique. 2.5.3 ANTI-INFLAMMATOIRES NON STÉROÏDIENS ET DÉRIVÉS Les anti-inflammatoires non stéroïdiens ou AINS sont analgésiques, antipyrétiques et anti-inflammatoires. Ils seront étudiés avec les anti-inflammatoires. Cependant, certains sont utilisés principalement pour leur propriété antalgique : Ibuprofène : ADVIL®, ANTARÈNE®, BRUFEN®, HÉMAGÈNE®, NUREFLEX®, NUROFEN®, SPEDIFEN®, SPIFEN®, UPFEN® Kétoprofène : TOPREC® cp. et sirop, PROFENID® inject. Dexkétoproféne : ENANTYUM®, KETESSE® Fénoprofène : NALGESIC® Diclofénac : VOLTARENDOLO® Acide méfénamique : PONSTYL®. Naproxène : ALEVETABS® cp pélliculé, NAPROSYNE® cp, APRANAX®, … Parécoxib : DYNASTAT®pdre p.sol.inj. (Inhibiteur sélectif de la COX - 2) 2.5.4 ANTALGIQUE « PUR » Floctafénine : IDARAC®. Elle possède une action antalgique variable et imprévisible selon les sujets (phénomène du tout ou rien), mais pas d'action antipyrétique ni anti-inflammatoire. Sans toxicité digestive et elle peut être administrée chez les ulcéreux. A fortes doses elle est néphrotoxique. A doses usuelles elle peut provoquer des accidents allergiques. Risque Allergique rare / mais parfois grave : Bronchospasme, choc anaphylactique possible IAM : Association contre-indiquée Béta-Bloquants Aggravation des réactions allergiques car diminution des réactions de compensation cardiovasculaire / notamment si choc allergique 3 LES ANTISPASMODIQUES Un spasme est une contraction involontaire d’un groupe musculaire, d’un muscle ou même d’un faisceau isolé. Un médicament antispasmodique ou antispastique est un médicament destiné à combattre l’état spasmodique, c’est à dire les contractures, crampes et convulsions. 3.1 LES ANTISPASMODIQUES MUSCULOTROPES 3.1.1 PROPRIÉTÉS Les antispasmodiques musculotropes agissent directement sur les fibres musculaires lisses du tube digestif, des voies urinaires et du muscle utérin. Ils relâchent la fibre lisse quel que soit le type de la contracture. 12 3.1.2 PRINCIPAUX MÉDICAMENTS phloroglucinol : SPASFON-LYOC®, SPASFON® suppo, sol.inject, SPASMOCALM® cp mébévérine: DUSPATALIN® liste II, trimébutine : DEBRIDAT® cp, suppos, granulés, et inject. (Liste I). pinavérium : DICETEL® liste II 3.1.3 INDICATIONS Traitement symptomatique des douleurs spasmodiques du tube digestif, voies biliaires et urinaires (mébévérine, trimébutine, pinavérium). Coliques hépatiques et coliques néphrétiques. Manifestations spasmodiques d’origine utérine. 3.1.4 EFFETS INDÉSIRABLES -troubles digestifs mineurs -réactions allergiques exceptionnelles mais sévères (urticaires, œdème de Quinck) -cas particulier : le DICETEL® pris en fin de grossesse peut entraîner une toxicié neurologique chez le nouveau-né (hypotonie, sédation) 3.1.5 CONTRE INDICATIONS - Phloroglucinol et mébévérine : allergie à la molécule - Pinavérium : Déconseillé pendant grossesse et allaitement 3.2 LES ANTISPASMODIQUES ANTICHOLINERGIQUES 3.2.1 PROPRIÉTÉS Anticholinergiques de synthèse, ils agissent par antagonisme des effets muscariniques de l’acétylchloline. Ils possèdent une action antispasmodique au niveau des fibres musculaires lisses du tube digestif et des voies biliaires et urinaires. 3.2.2 PRINCIPAUX MÉDICAMENTS - atropine sulfate : ATROPINE SULFATE LAVOISIER® inj; liste I , … - scopolamine : SCOBUREN® sol. inj. (Liste I) - dihexyvérine : SPASMODEX® (Liste II) 3.2.3 INDICATIONS Coliques néphrétiques et coliques hépatiques. Manifestations douloureuses liées aux troubles du tube digestif et des voies biliaires. Manifestations spasmodiques, douloureuses des voies urinaires et gynécologiques. 3.2.4 CONTRE-INDICATIONS Risque de glaucome par fermeture de l'angle. Risque de rétention urinaire par obstacle urètro - prostatique. Iléus paralytique, spasmes de l'œsophage. Cardiopathies décompensées. Détérioration intellectuelle. Sujets de plus de 70 ans. 3.2.5 EFFETS INDÉSIRABLES Sécheresse buccale Troubles de l’accommodation Constipation Rétention urinaire Tachycardie Agitation, confusion mentale 3.2.6 INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES Prendre en compte l’addition des effets indésirables en cas d’utilisation simultanée de 2 médicaments anticholinergiques ou à effets atropiniques (AntiH1, Neuroleptiques phénothiaziniques, Antiparkinsoniens anticholinergiques…) 13 4 LA DOULEUR ET SON TRAITEMENT. Le traitement est d’autant plus complexe à instituer qu’il est difficile de définir avec précision les causes et l’intensité de la douleur. 4.1 ASSOCIATION D’ANTALGIQUES 4.1.1 UTILITÉ L’association de médicaments non opioïdes* à des opioïdes faibles ou forts potentialise l’effet antalgique. (* opioïdes = dont les effets sont analogues à l’opium). 4.1.2 PRINCIPALES ASSOCIATIONS Les associations les plus utiles sont : Paracétamol - codéine. Certaines spécialités contiennent cette association. AINS (anti-inflammatoires non stéroidiens) et codéine AINS et morphine. 4.2 LA DOULEUR 4.2.1 ORIGINE DE LA DOULEUR La douleur peut avoir différentes origines, elle peut être : due à la tumeur cancéreuse elle-même (70% des cas) due aux thérapeutiques du cancer : douleurs post-chirurgicales, post-radiques, post-chimiothérapiques (20% des cas). une douleur sans lien de causalité directe avec le cancer (10% des cas). Le malade peut souffrir de plusieurs types de douleurs en même temps, et les douleurs peuvent changer au cours du temps. Les douleurs sont en générales dues aux complications neurologiques, digestives, musculaires ou ostéo-articulaires, liées aux atteintes spécifiques de la maladie, et ou, dans certains cas, au traitement administré. 4.2.2 PRINCIPAUX MÉDICAMENTS UTILISÉS POUR LE TRAITEMENT DE LA DOULEUR L’Organisation Mondiale de la Santé, ainsi que les spécialistes du traitement de la douleur préconisent 3 paliers de prescription des médicaments antalgiques. Un changement de palier est nécessaire lorsque les médicaments du palier précédent, correctement prescrits sont insuffisants. Les douleurs intenses peuvent justifier d’emblée l’utilisation d’antalgiques opioïdes forts. Palier I Pour les douleurs faibles ou modérées : Paracétamol, 500 mg toutes les 4 heures Aspirine, 500 mg toutes les 4 heures Anti-inflammatoires non stéroïdiens AINS. Palier II Sont associés aux antalgiques de palier I, pour les douleurs modérées ou intenses : Codéine : l’augmentation de la dose doit être progressive. Sont prescrites des spécialités associant paracétamol et codéine (ALGISEDAL®, DAFALGAN CODEINE®, …) Tramadol. Palier III Pour les douleurs intenses à très intenses, les opiacés forts et principalement la morphine et le fentanyl sont utilisés. Les autres, comme la buprénorphine, et la péthidine ont des indications très limitées. Posologie : Voie orale : la posologie initiale chez l’adulte est de 60 mg par jour. En cas d’accès douloureux, des prises supplémentaires de solution sont recommandées, en complément des doses administrées à horaire fixe. Voie sous-cutanée : égale à la moitié de la dose orale par 24 heures. Voie intraveineuse : égale à un tiers de la dose orale. 4.2.3 AUTRES TRAITEMENTS UTILISÉS On utilise également des co-antalgiques pour accroître l’efficacité des antalgiques. Leur rôle est parfois prioritaire. Les principaux médicaments co-antalgiques sont : 14 les corticostéroïdes, essentiels dans le traitement des hypertensions intracrâniennes et des compressions médullaires. Certaines douleurs cancéreuses peuvent être améliorées par les corticoïdes. les antidépresseurs tricycliques. Par exemple, l’association de l’imipramine avec la morphine est très efficace dans les douleurs du cancer. les antiépileptiques, supprimant l’activité neuronale spontanée, sont utilisés dans les complications douloureuses des lésions nerveuses. anesthésique local. Lidocaïne (VERSATIS®) emplâtre pour les douleurs postzostériennes. Acide acétylsalicylique ou aspirine 15 MÉDICAMENTS ANTI-INFLAMMATOIRES 1 GÉNÉRALITÉS 1.1 L’INFLAMMATION 1.1.1 DÉFINITION L’inflammation constitue l’ensemble des réactions normales de défense de l’organisme, mises en œuvre pour réparer les lésions cellulaires susceptibles d’être provoquées par toutes sortes d’agressions : infectieuses, traumatiques, chimiques, tumorales, immunologiques. L'inflammation se manifeste par quatre symptômes : rougeur, chaleur, tumeur et douleur. On distingue 3 phases : le temps vasculaire initial : vasodilatation autour du foyer de la lésion, accompagnée d’une augmentation de la perméabilité capillaire, responsable d’œdème, de la stimulation des algorécepteurs. le temps cellulaire : Passage à travers la paroi des vaisseaux des polynucléaires, macrophages, lymphocytes pour phagocyter et éliminer les tissus morts et les éléments étrangers responsables de l’inflammation avec éventuellement formation de pus. temps de réparation : avec prolifération cellulaire (fibroblastes) pour restaurer les tissus lésés donc cicatrisation. 1.1.2 PHYSIOLOGIE Au cours de la réaction inflammatoire, les phospholipides membranaires subissent des dégradations : ils sont dégradés en acide arachidonique qui va donner naissance : aux leucotriènes et sous l’action de la cyclo-oxygénase ou COX, à des prostaglandines (PG). Les prostaglandines jouent un rôle important dans le processus inflammatoire en augmentant la perméabilité capillaire et en potentialisant la réponse aux médiateurs de l’inflammation. 1.2 LES ANTI-INFLAMMATOIRES 1.2.1 DÉFINITION Les anti-inflammatoires sont des médicaments de structures très diverses, qui sont utilisés pour arrêter ou ralentir le processus inflammatoire, localisé ou généralisé et quelle qu'en soit la cause, et, à défaut d'en traiter la cause, pour en atténuer les manifestations cliniques. Les anti-inflammatoires ont, en outre, une action antipyrétique et analgésique périphérique. 1.2.2 CLASSIFICATION La plus classique des classifications proposées a pour base la structure chimique : Anti-inflammatoires stéroïdiens Ils forment une classe assez homogène au point de vue chimique. Anti-inflammatoires non stéroïdiens Ils forment une classe très hétérogène. 2 ANTI-INFLAMMATOIRES STEROIDIENS Ce sont les hormones glucocorticoïdes et leurs dérivés synthétiques. On les désigne plus couramment sous le nom de corticoïdes ou de cortisoniques. 2.1 ACTION DES HORMONES GLUCOCORTICOÏDES : Les propriétés physiologiques des hormones glucocorticoïdes sont importantes car ces hormones jouent un grand rôle dans l'organisme. Et c'est pour leurs actions physiologiques que l'on utilise les corticoïdes en thérapeutique curative de certaines affections. Mais, du fait des doses utilisées, il en découle des effets secondaires importants, ce qui entraîne certaines précautions d'emploi. Nous allons reprendre les actions physiologiques en complétant chacune par les effets indésirables qu'elle provoque et les précautions à prendre. 2.1.1 ACTION SUR LE MÉTABOLISME DES GLUCIDES Action physiologique : augmentation de la formation du glycogène dans le foie à partir de protéines et de lipides et diminution de l'utilisation du glucose périphérique. Effets indésirables : augmentation de la glycémie. Ce qui peut révéler un diabète chez les sujets prédisposés ou aggraver un diabète existant. Précautions à prendre : régime pauvre en glucides ; adapter le traitement du diabétique ; surveillance de la glycémie et de la glycosurie. 2.1.2 ACTION SUR LE MÉTABOLISME DES PROTIDES Action physiologique : augmentation du catabolisme des protides. 16 Effets indésirables : vergetures et atrophie musculaire ; raréfaction de la trame protéique de l'os, d'où ostéoporose chez l'adulte et trouble de la croissance chez l'enfant. Précautions à prendre : régime hyperprotidique, éventuellement traitement anabolisant. 2.1.3 ACTION SUR LE MÉTABOLISME DES LIPIDES Action physiologique : augmentation de la mise en réserve des graisses et redistribution des dépôts graisseux, hypercholestérolémie. Effets indésirables : obésité et surcharge graisseuse à la face et au tronc. Précautions à prendre : régime pauvre en lipides, surveillance des lipides sanguins. 2.1.4 ACTION SUR LE MÉTABOLISME DES ÉLECTROLYTES ET DE L'EAU Action physiologique : rétention sodique et hydrique ; fuite du potassium ; mobilisation et élimination du calcium. C'est une action minérale corticoïde semblable à celle de l'aldostérone. Effets indésirables : la rétention hydro-sodée entraîne œdèmes, prise de poids et hypertension artérielle ; la fuite du potassium provoque des crampes, de la myasthénie et des troubles cardiaques ; l'élimination du calcium entraîne une décalcification avec douleurs osseuses, fractures et ostéoporose chez l'adulte et arrêt de croissance chez l'enfant. Précautions à prendre : régime pauvre en sodium et riche en potassium, en calcium et en vitamine D. Surveillance du poids, tension artérielle et ionogramme sanguin et urinaire. Contre-indications de la corticothérapie : hypertension artérielle, insuffisance rénale. 2.1.5 ACTION ANTI-INFLAMMATOIRE Les glucocorticoïdes diminuent la réaction inflammatoire surtout en phase cellulaire et tissulaire peutêtre en inhibant la synthèse des mucopolysaccharides constituants de la substance fondamentale du tissu conjonctif et du cartilage ou bien en inhibant la libération dans le milieu d'histamine, d'autres médiateurs ou de certaines enzymes destructrices. Cette action anti-inflammatoire et analgésique n'entraîne, bien entendu, pas d'effets indésirables directs. 2.1.6 EFFET IMMUNODÉPRESSEUR Action physiologique : elle se fait en particulier par diminution du nombre des lymphocytes, par altération du tissu lymphoïde, et par diminution de la réaction antigène-anticorps. Effets indésirables : cette action immunodépressive est recherchée dans certains cas. Mais, en général, elle est indésirable car elle diminue la résistance à l'infection, ce qui augmente la virulence de certains germes : virus, champignons, BK en particulier. Précautions à prendre : on peut se couvrir contre ce risque infectieux avec une antibiothérapie. Contre-indications : en cas d'infection virale ou fongique. Et les vaccinations par des germes vivants sont contre-indiquées chez le jeune en cas de corticothérapie prolongée. 2.1.7 ACTION ANTI-ALLERGIQUE. Elle est liée aux deux précédentes. 2.1.8 ACTION SUR LE SYSTÈME NERVEUX CENTRAL Action physiologique : effet stimulant. Effets indésirables : excitation, insomnie, euphorie et parfois délire. Précautions à prendre : prendre le matin si possible (ou éventuellement adjoindre des sédatifs) 2.1.9 ACTION SUR L'ESTOMAC Action physiologique : augmentation de la sécrétion d'acide chlorhydrique et de pepsine et diminution de la sécrétion de mucus protecteur. Effets indésirables : brûlures et douleurs gastriques et surtout risque d'ulcère gastro-duodénal, et d'hémorragie. Précautions à prendre : prise du médicament au cours du repas et administration de pansements gastro-intestinaux protecteurs. Contre-indication : ils sont contre-indiqués en cas d'ulcère gastro-duodénal. 2.1.10 ACTION ENDOCRINIENNE Action physiologique : les cortisoniques diminuent la sécrétion d'ACTH antéhypophysaire ce qui freine la sécrétion surrénalienne. Effets indésirables : c'est l'hypocorticisme thérapeutique par atrophie progressive de la corticosurrénale. Et lorsqu'on arrête brutalement un traitement de longue durée on a des accidents d'insuffisance surrénalienne aiguë. Précautions à prendre : il faut toujours arrêter progressivement le traitement. Certains conseillent d’administrer les corticoïdes un jour sur deux. 17 2.2 INDICATIONS 2.2.1 CORTICOTHÉRAPIE SUBSTITUTIVE. Rappelons que l'on utilise les hormones naturelles dans l'insuffisance surrénale aiguë et l'insuffisance surrénale chronique (maladie d'ADDISON). 2.2.2 CORTICOTHÉRAPIE CURATIVE. Réactions inflammatoires : œdème laryngés, pulmonaires, œdème cérébral, péricardite, paralysie faciale à frigore, otite séreuse. Réactions allergiques : œdème de Quincke, choc anaphylactique, maladie sérique, urticaire. Affections pulmonaires : asthme grave, crise d’asthme rebelle, état de mal asthmatique, fibroses pulmonaires... Maladies auto-immunes : anémie hémolytique auto-immune, polyarthrite rhumatoïde, myasthénie.... Divers : rhumatisme articulaire aigu, maladies digestives (maladie de Crohn), hématologiques, dermatologiques, endocriniennes, néphrologiques, ophtalmologiques etc.... Dermocorticoïdes : eczéma, psoriasis, allergie locale. Utilisation locale : En cas de phénomènes inflammatoires localisés on peut utiliser localement les corticoïdes sous forme d'injection intra-articulaire, de pommades, de collyres, de suppositoires, etc. 2.3 PRINCIPAUX ANTI-INFLAMMATOIRES STÉROÏDIENS SPÉCIALISÉS : Liste I GLUCOCORTICOÏDES NATURELS (pathologies surrénaliennes) HYDROCORTISONE® cp inj CORTICOÏDES à EFFET IMMEDIAT ET BREF - prednisone : CORTANCYL® cp - prednisolone : SOLUPRED® cp-sol buv - méthylprednisolone : MEDROL® cp, SOLUMEDROL® inj., METHYLPREDNISOLONE® inj - bétaméthasone : BETNESOL® cp-inj-sol rectale, CELESTENE®, BETAMETHASONE® cp-gttes- bétaméthasone + dexchlorphéniramine : CELESTAMINE® cp - dexaméthasone : DECTANCYL® cp, DEXAMETHASONE® inj - budésonide : ENTOCORT® gel (maladie de crohn) CORTICOÏDES EN INFILTRATION - bétaméthasone : CELESTENE CHRONODOSE®, CELESTENE®, BETNESOL®, DIPROSTENE® - triamcinolone : HEXATRIONE ®, KENACORT RETARD® - cortivazol : ALTIM® - méthylprednisolone : DEPO-MEDROL® - prednisolone : HYDROCORTANCYL® 2,5% Autres corticoïdes : Ophtalmologie collyres, pommades ophtalmologiques Dermatologie dermocorticoïdes Pneumologie corticoïdes inhalés (asthme) ORL gouttes nasales 2.4 EFFETS INDESIRABLES +++++ Observés lors de traitement prolongé > à 10 jours et à doses élevées : Remarque : si traitement court, les corticoïdes sont d’excellents anti-inflammatoires sans effets indésirables et pouvant être utilisés chez la femme enceinte (exemple : traitement d’une sinusite aigue) Rétention hydrosodée → Œdème + prise de poids et augmentation de la tension artérielle possible Fuite de K+ (Hypokaliémie) → crampes et myasthénie Fuite de Calcium avec ostéoporose possible et décalcification → fractures spontanées Augmentation de la glycémie → diabète sucré latent (diabète cortisonique) Augmentation possible de la cholestérolémie + dépôts de graisse au niveau de la face et du cou Atrophie musculaire (lentement réversible en cas d’arrêt) + diminution de la trame protéique de l’os, risque d’arrêt de la croissance osseuse chez l’enfant Action ulcérogène si muqueuse déjà fragilisée 18 Troubles endocriniens = syndrome de Cushing iatrogène Les corticoïdes absorbés bloquent l’axe hypothalamo/hypophysaire qui ne stimule plus les surrénales → les surrénales se mettent au repos et en cas d’arrêt brutal du traitement ne sont pas capables de jouer leur rôle → obligation d’arrêter le traitement progressivement pour permettre une remise en route progressive des surrénales (sinon risque d’insuffisance surrénalienne aigue). Chez l’enfant le risque est plus important avec possibilité d’atrophie des surrénales → retard de croissance chez l’enfant d’où la nécessité de traiter un jour sur 2 pour permettre un développement normal des surrénales. Troubles neuropsychiques possibles (à fortes doses) : insomnie, excitation, dépression à l’arrêt du traitement. Les corticoïdes sont dans la liste des produits dopants Glaucome possible (hypertension oculaire) Acné et atrophie cutanée (vergetures) Effet immunosuppresseur → risque d’infections virales, bactériennes, ... En cas d’infection virale, prescription de corticoïdes interdite. En cas d’infection bactérienne, prescription de corticoïdes possible si antibiothérapie associée Mise en garde/Précaution d’emploi lors d’une corticothérapie : A rappeler si corticothérapie prolongée : Régime : hyposodé + supplément en Ca++ et K+ (si besoin vitamine D) / hyperprotidique / hypoglucidique / hypolipidique. Eviter la prise le soir après 16 h (sauf si urgence, de préférence 1 seule prise le matin) Surveillance biologique et clinique : poids / TA / glycémie /cholestérolémie / kaliémie / surveillance des infections possibles… Faire de l’exercice Jamais d’arrêt brutal posologie dégressive par paliers = sevrage cortisonique obligatoire pour tout traitement de longue durée => pour relancer l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien. Remarque : chez l’enfant, même pour un traitement court : diminution de posologie progressive (le corticoïde le plus utilisé = CELESTENE® gttes) 2.5 CONTRE-INDICATIONS Certaines viroses en évolution États infectieux ou mycosiques non contrôlés, Vaccins vivants, Ulcère gastroduodénal en évolution, Cirrhose avec ascite, États psychotiques, Hypersensibilité à un des constituants. Remarque : Les corticoïdes de synthèse ne présentent pas de contre-indications absolues, lorsqu’ils sont utilisés pour un traitement de courte durée ou d’indication vitale. 2.6 INTER ACTIONS MEDICAMENTEUSES DES GLUCOCORTICOÏDES : Pas d’ACI Associations déconseillées avec l’acide acétylsalicylique aux doses anti-inflammatoires (>1 g/prise ou 3 g/j) majoration du risque hémorragique avec les vaccins vivants atténués : PRIORIX® - M-M-RVAXPRO® - ROUVAX® - VARILRIX® - ROTARIX® - STAMARIL®, BCG, … risque de maladie vaccinale généralisée potentiellement mortelle. Associations avec P. E ++++++ + Médicaments induisant des torsades de pointe : Mizolastine – Erythromycine IV - Moxifloxacine - Halofantrine et les antiarythmiques : Amiodarone – Sotalol – Disopyramide… : l’hypokaliémie induite par les Corticoïdes majore le risque de torsades de pointe. + Médicaments hypokaliémiants : Laxatifs stimulants – Diurétiques hypokaliémiants : majoration de l’hypokaliémie et donc risque de TDP + Digitaliques : L’hypokaliémie induite par les Corticoïdes majore le risque de toxicité cardiaque. + Antidiabétiques oraux / Insulines Risque de déstabilisation du traitement par les Corticoïdes qui augmentent la glycémie + AVK : risque hémorragique 19 + Inducteurs enzymatiques : risque de baisse de l’efficacité des corticoïdes 3 ANTI-INFLAMMATOIRES NON STEROIDIENS = AINS. 3.1 CARACTÈRES GÉNÉRAUX Les anti-inflammatoires non stéroïdiens forment une classe très hétérogène sur le plan chimique, mais ils ont une activité pharmacologique commune qui est de diminuer ou de supprimer les conséquences de la réaction inflammatoire quelle qu'elle soit. Ils présentent tous les caractères suivants : ils sont doués d'une action anti-inflammatoire, antalgique et antipyrétique. ce sont des acides faibles, liposolubles et à forte affinité pour les protéines plasmatiques. ils ont un pouvoir ulcérogène plus ou moins marqué. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens sont habituellement classés en 6 familles chimiques : dérivés salicylés, dérivés indoliques, dérivés fénamates, dérivés des acides arylcarboxyliques, dérivés oxicams. Auxquelles s’ajoutent : la nimésulide et les inhibiteurs sélectifs de la COX2 avec le célécoxib. 3.2 DÉRIVÉS SALICYLÉS L'acide acétylsalicylique, ou Aspirine, en est le chef de file et pratiquement le seul utilisé. Il possède à la fois des propriétés anti-inflammatoires et des propriétés analgésiques et antipyrétiques. Il a été étudié dans un cours précédent avec les analgésiques antipyrétiques. 3.3 DÉRIVÉS INDOLIQUES 3.3.1 L'INDOMÉTACINE. Spécialisée sous les noms de CHRONO-INDOCID® gél, INDOCID® gélules et suppositoires. Ses propriétés anti-inflammatoires sont puissantes, ses propriétés analgésiques et antipyrétiques moindres. Ses effets indésirables se produisent surtout en début de traitement et s'atténuent ensuite : des troubles neuropsychiques : céphalées, vertiges, insomnies, hallucinations, des troubles gastro-intestinaux : vomissements, gastralgies, ulcère et hémorragies gastro-intestinales, des troubles allergiques, tachycardie,arythmies, insuffisance rénale, anémie leucopénie etc ….. Indications : Surtout employé en rhumatologie. 3.3.2 LE SULINDAC, Spécialisé sous le nom d’ARTHROCINE®, il a des propriétés anti-inflammatoires plus faibles mais les mêmes effets secondaires. 3.4 DÉRIVÉS DES ACIDES ARYLCARBOXYLIQUES 3.4.1 PROPRIÉTÉS. Leur action anti-inflammatoire est inférieure à celle de la Phénylbutazone, mais leur action antalgique et antipyrétique est plus puissante. Leurs effets indésirables sont moins importants et surtout d'ordre digestif : nausées, vomissements, gastralgies; plus rarement d'ordre allergique. 3.4.2 DÉRIVÉS SPÉCIALISÉS. acéclofénac : CARTREX® cp péllicul., ACECLOFENAC® acide tiaprofénique : FLANID GÉ®, SURGAM®, ACIDE TIAPROFENIQUE®. alminoprofène : MINALFENE® diclofénac : DICLOFENAC®, FLECTOR® granulé, VOLTARENE®, XENID GÉ® ( cp., inj. IM, suppos). diclofénac + misoprostol : ARTOTEC®. étodolac : LODINE® flurbiprofène : ANTADYS*, CEBUTID*, ibuprofène : BRUFEN®, NUREFLEX®, ANTARENE®, IBUPROFENE® kétoprofène : BIPROFENID®, KETUM gé lp®, PROFENID®, nabumétone : NABUCOX®. naproxène : APRANAX®, NAPROSYNE®, NAPROXENE® 20 3.5 DÉRIVÉS ANTHRANILIQUES OU FENAMATES Deux dérivés de l'acide anthranilique sont actuellement utilisés : l'acide niflumique spécialisé sous le nom de NIFLURIL® et utilisé par voies orale et rectale. l'acide méfénamique (PONSTYL®) ; utilisé par voies orale et rectale. Leur activité est la même que celle des dérivésarylcarboxyliques. Leurs effets indésirables sont d'ordre digestif et ils sont fréquents : gastralgies, nausées, diarrhée ; plus rarement, on note des réactions allergiques. 3.6 LES OXICAMS 3.6.1 PROPRIÉTÉS Ces anti-inflammatoires ont également des effets antalgique, antipyrétique et antiagrégant plaquettaire. Leurs effets indésirables sont gastro-intestinaux, allergiques. 3.6.2 SPÉCIALITÉS. méloxicam : MOBIC®, MELOXICAM® piroxicam : BREXIN®, CYCLADOL®, FELDENE®, PROXALYOC®, ZOFORA®, PIROXICAM®. ténoxicam : TILCOTIL®. 3.7 NIMESULIDE Spécialisé sous le nom de NEXEN® comprimés, le nimésulide est indiqué dans le traitement des arthroses douloureuses et invalidantes. Liste I et réservé à l’adulte. 3.8 INHIBITEURS SELECTIFS DE LA COX-2 3.8.1 PROPRIÉTÉS Ces antiinflammatoires inhibent l’une des enzymes de dégradation de l’acide arachidonique, la cyclooxygénase. Il en résulte une diminution de la synthèse des prostaglandines (PG). 3.8.2 INDICATIONS Soulagement des symptômes dans le traitement de l’arthrose ou de la polyarthrite rhumatoïde. 3.8.3 D.C.I. ET SPÉCIALITÉ : LISTE I célécoxib : CELEBREX®gél., CELECOXIB® étoricoxib : ARCOXIA® 3.9 CONTRE-INDICATIONS ET EFFETS INDESIRABLES 3.9.1 Contre indications : Allergie connue à l'un des constituants. Ulcère gastro-duodénal en évolution. Insuffisances hépatiques ou rénales sévères. Lupus érythémateux disséminé pour l’ibuprofène Antécédents récents de rectites ou rectorragies pour les formes suppositoires. Grossesse et allaitement. Enfants de moins de 13 ans ou de moins de 15 ans selon les médicaments. 3.9.2 Effets indésirables communs : Effets gastro-intestinaux : nausées, gastralgies liées à des lésions de la muqueuse gastroduodénale par diminution de production de mucus protecteur due à l’inhibition des Prostaglandines : risque d’ulcère gastroduodénal ; risque d’hémorragie digestive. Cet effet indésirable apparaît en début de traitement, avant un mois (une semaine pour l’aspirine). Facteurs favorisants : âge, association de 2 AINS, AINS + corticoïdes, AINS + aspirine, antécédents d’ulcère, alcoolisme, tabac Diarrhées Réactions d’hypersensibilité (± graves, surtout avec les oxicams) : prurit, érythème, œdème de Quincke, choc anaphylactique, crise d’asthme, plus rarement syndrome de LYELL1 Photosensibilisation (voir paragraphe kétoprofène percutané et photosensibilisation) Risque d’hémorragie : tous les AINS font saigner même à faible posologie Néphropathies : risque d’insuffisance rénale / majorée si sujet âgé, si déshydratation et risque de cystite. Troubles neurologiques (rares) : vertiges, bourdonnement d’oreilles= acouphènes (à forte dose), troubles oculaires (diplopie) 1 Le syndrome de Lyell (ou nécrolyse épidermique toxique) est un état dermatologique potentiellement létal induit en général par un médica- ment, entrainant une réaction du système immunitaire mal comprise et aboutissant à la nécrose des kératinocytes (cellules de la peau) comme dans une brûlure thermique ou chimique 21 Risque d’hépatite → CI du groupe chimique d’AINS en cause mais pas de tous les AINS Risque cardiovasculaire : évaluation en cours. 3.9.3 Effets indésirables particuliers : Toxicité neurologique / INDOCID® = Indométacine Troubles neuropsychiques : dépression, + rarement confusion mentale Inhibiteurs Cox 2 : Accidents cardiovasculaires thromboemboliques EI cutanés et digestifs ++++ avec le Piroxicam → jamais en première intention et uniquement dans le traitement symptomatique de l'arthrose, de la polyarthrite rhumatoïde ou de la spondylarthrite ankylosante Risque de Lyell / Oxicams Troubles hépatiques / NEXEN® 3.9.4 Mises en garde : Prise orale au milieu des repas pour prévenir des effets digestifs Pas d’association des AINS entre eux : majoration des effets indésirables Dose minimum efficace Adaptation des posologies par le médecin si insuffisance rénale Association systématique d’antiulcéreux (IPP) chez sujets âgés ou ayant un ulcère (ou antécédent) AINS injectables / à utiliser en traitement de courte durée Remarques : - En cas de varicelle : seul le paracétamol est recommandé ; les AINS (dont l’aspirine) ne sont pas contre-indiqués mais déconseillés (risque de syndrome de REYE 2, voir cours suivant sur l’aspirine) - En cas d’infection virale quelle qu’elle soit, seule l’aspirine est déconseillée Concrètement en cas de fièvre, comme le médecin ne peut pas savoir au début si c’est une varicelle ou une infection virale, il commence toujours par prescrire du paracétamol. 4 ENZYMES ANTI-OEDEMATEUSES : = Enzymes protéolytiques à faible activité anti-inflammatoire : Enzymes d’origine végétale. - bromélaïne : EXTRANASE® - alpha amylase : MAXILASE®, MEGAMYLASE® Indications : Œdèmes post-traumatiques Inflammation en ORL Effets indésirables : Rares : médicaments bien tolérés. Réactions allergiques possibles Contre – Indication : Hypersensibilité connue à la molécule. Cortisol ou hydrocortisone 2 Le syndrome de Reye est une pathologie, rare, pouvant être grave et potentiellement mortelle, associant une atteinte cérébrale non inflammatoire et une atteinte hépatique, survenant essentiellement chez l'enfant. 22 MÉDICAMENTS UTILISÉS EN DERMATOLOGIE 1. LES DERMOCORTICOIDES 2. LES ANTIINFECTIEUX 3. LES ANTISEPTIQUES 4. LES MÉDICAMENTS UTILISES DANS LE TRAITEMENT DE L'ACNÉ 5. LES AGENTS DE DÉTERSION ET DE CICATRISATION DE PLAIE 6. LES KERATOLYTIQUES ET LES RÉDUCTEURS 7. LES MÉDICAMENTS UTILISÉS POUR LES SOINS DU CUIR CHEVELU 8. LES ANTIPRURIGINEUX MÉDICAMENTS UTILISES EN OPHTALMOLOGIE 1. LES COLLYRES ET POMMADES ANTI-INFECTIEUX DE L’OEIL 2. LES COLLYRES ANTI-GLAUCOMATEUX 3. LES COLLYRES MYDRIATIQUES 4. LES PRODUITS DE DIAGNOSTIC 5. LES MÉDICAMENTS DIVERS MEDICAMENTS EMPLOYES EN O.R.L. ET EN STOMATOLOGIE 1. LES GOUTTES NASALES 2. LES GOUTTES AURICULAIRES 3. LES ANTIVERTIGINEUX 4. LES MEDICAMENTS UTILISES DANS LES SOINS DE LA BOUCHE- 23 MÉDICAMENTS UTILISES EN DERMATOLOGIE 1 DERMOCORTICOIDES 1.1 PROPRIETES : Anti-inflammatoires, antiallergiques, antiprurigineuses, et un effet cytostatique utilisé dans le psoriasis. Leur activité dépend du principe actif et de sa concentration au niveau de la peau qui varie en fonction de la concentration dans la préparation et de la nature de l’excipient. 1.2 DIFFERENTES FORMES GALENIQUES : - Crèmes : lésions aiguës suintantes, Pommades : lésions sèches, fissurées ou squameuses, Lotions, gels et spray : lésions du cuir chevelu, lésions des plis, des zones pilaires. 1.3 INDICATIONS - Eczéma de contact, dermatite atopique, lichénifications, dermite séborrhéique. Dermatoses sèches chroniques : lichen plan, psoriasis. Indications de courte durée : piqûres d’insectes. Dermocorticoïdes de niveau I : cicatrices hypertrophiques, lésions cortico-sensibles. 1.4 EFFETS INDESIRABLES : - - Cutanés : atrophie cutanée, couperose, vergetures, retard de cicatrisation ; aggravation de l'acné vulgaire. En cas d'application prolongée ou sur de grandes surfaces, ou sous pansement occlusif, surtout chez l'enfant, il y a passage dans la circulation générale, avec effets systémiques : risque d'insuffisance surrénalienne par freination de la synthèse des glucocorticoïdes. Possibilité d'effet rebond à l'arrêt du traitement ; pour l'éviter, il faut progressivement diminuer les applications. 1.5 CONTRE-INDICATIONS - Infections cutanées bactériennes, virales, mycosiques ou parasitaires (gale). Acné, rosacée, lésions ulcérées (ulcère de la jambe). Nourrisson (Erythème fessier). 1.6 SPECIALITES : Elles sont inscrites sur la liste I. Classe I (à activité très forte = niveau 1) - clobétasol : DERMOVAL® - bétaméthasone : DIPROLENE® Classe II (à activité forte = niveau 2) - bétaméthasone : DIPROSONE®, BetNeval®, BETESIL® - hydrocortisone : LOCOID®, EFFICORT® - diflucortolone : NERISONE®, NERISONE GRAS® - difluprednate : EPITOPIC® 0,05% - fluticasone : FLIXOVATE® - désonide : LOCATOP® Classe III (à activité modérée = niveau 3) - désonide : LOCAPRED®, TRIDESONIT® - bétaméthasone : CELESTODERM relais® - fluocortolone : ULTRALAN® - difluprednate : EPITOPIC®0,02% Classe IV à activité faible = niveau 4 - hydrocortisone : CORTAPAISYL®, CORTISEDERMYL®, APHILAN DEMANGEAISONS® 24 Associés à de l’acide salicylique (utilisés dans les psoriasis et les dermatoses squameuses) DIPROSALIC®, LOCALONE®, NERISALIC® Associés à un antibactérien : NERISONE c® Associés à un antifongique : PEVISONE® NB/ Conseils : Eviter les traitements longs : risque d’atrophie cutanée (Peau fine et fragilisée, notamment au niveau du visage), et apparition de vergetures Eviter sur une grande surface : risque de passage systémique Prudence chez le nourrisson : risque élevé de passage systémique Pas de pansements occlusifs (sauf si indication Dermato) Pas d’utilisation en cas d’herpès : aggravation et retard de cicatrisation Attention à l’AUTOMEDICATION abusive / car médicaments très efficaces => réutilisation → risque de dermite cortico-induite. Ne pas utiliser de Dermocorticoïdes fluorés (DERMOVAL®, LOCOID®, NERISONE®) sur le visage sauf si prescription. 2 LES ANTIINFECTIEUX 2.1 ANTIBACTERIENS LOCAUX PERCUTANÉS 2.1.1 Spécialités Antibiotiques : - acide fusidique : FUCIDINE® crème, pom (antistaphylococcique). - chlortétracycline : AUREOMYCINE® pom. - mupirocine : MUPIDERM® pom Sulfamides - sulfadiazine argentique : FLAMMAZINE® crème - FLAMMACÉRIUM® crème (H) Antibactériens iodés - povidone iodée : BETADINE® gel pour application locale. - 2.1.2 Indications Infections cutanées staphylococciques principalement pour les antibiotiques. Traitement d’appoint des dermatoses microbiennes, des plaies infectées en association aux soins locaux. - 2.1.3 Effets indésirables Risque de sélection de germes résistants : il faut donc limiter la durée du traitement. Risque de sensibilisation, avec possibilité de réactions allergiques lors de l’utilisation ultérieure par voie générale de ces antibiotiques. 2.2 LES ANTIFONGIQUES LOCAUX 2.2.1 Antifongiques Azolés Classe importante, nombreuses spécialités, large spectre ; liste I DAKTARIN® gel buccal - pdre LORAMYC® cp gingival muco adhésif GYNO DAKTARIN® KETODERM® PEVARYL® GYNOPEVARYL® MYCOAPAISYL® DERMAZOL® MYCOSEDERMYL® miconazole capsules vaginales gel - crème kétoconazole crème - sol - pdre - émulsion ovules crème - émulsion - poudre éconazole crème 25 FONGILEINE® crème - pdre GYNOPURA® crème - ovules MYLEUGYNE® FAZOL® crème - ovules crème - poudre - émulsion FAZOL G® ovules LOMEXIN® caps. vaginales - crème TERLOMEXIN® caps. vaginales isoconazole fenticonazole AMYCOR® crème - sol - poudre bifonazole FONX® crème - sol. - poudre oxiconazole MONAZOL® crème - ovules sertaconazole FONGAMIL® crème-sol-poudre omoconazole TROSYD® GYNOTROSYD® MYCOHYDRALIN® crème ovules cp vaginal - crème tioconazole clotrimazole Indications Dermatophytose Candidose superficielle Pityriasis Effets indésirables. - RAS Remarques : - Le début du traitement d’une mycose superficielle peut s’accompagner d’une inflammation et d’un prurit +++ dûs à la libération de candidine par les levures lysées par le traitement d’où la nécessité d’utiliser les premiers jours une crème associant un antifongique azolé et un corticoïde (= PEVISONE®) pour soulager les démangeaisons. - AMYCOR ONYCHOSET® = pommade associant un antifongique azolé + un kératolytique (urée) + grattoir permet un traitement assez court (2 à 3 mois) de l’onychomycose 2.2.2 Autres antifongiques locaux : Amorolfine : LOCERYL® solution filmogène application 1fois/semaine Ciclopirox : MYCOSTER® solution filmogène, solution, crème, poudre, shampooing - SEBIPROX® shampooing – ONITEC® vernis – MYCOSKIN® crème – MYCONAIL® vernis ongles Terbinafine : LAMISIL® crème, solution - LAMISILDERMGEL® - LAMISILATE® crème, sol. Tolnaftate : SPORILINE® lotion (Ind. : dermatophytoses) Sulfure de sélénium : SELSUN® suspension (Ind. : Pityriasis versicolor) Acide undécylénique : MYCODECYL® crème, poudre (Ind. : dermatophytoses) Nystatine+Néomycine+PolymyxineB : POLYGYNAX® ovules - POLYGINAXVIRGO® (caps effilées) Nystatine + Néomycine + Métronidazole : TERGYNAN® comprimés vaginaux Povidone iodée : BETADINE® ovules - BETADINE® solution vaginale Solution de Milian 2.2.3 Conseils Mycoses superficielles : - Respecter la durée de traitement (plusieurs semaines ou plusieurs mois pour les ongles) même si les symptômes ont disparu. - Respecter une bonne hygiène : lavage soigneux, séchage rigoureux au niveau des plis, entre les orteils - Eviter les facteurs favorisants : macération, humidité - Porter des sandales au bord des piscines ou dans les saunas … - Ne pas hésiter à montrer les animaux domestiques au vétérinaire s’ils perdent leurs poils Pour les candidoses vaginales - Changer de sous vêtements tous les jours et préférer les fibres naturelles 26 - Eviter les savons à pH acide qui favorisent la multiplication des Candida - Toilette intime sans trop de zèle pour préserver la flore naturelle - Hygiène parfaite après chaque selle Remarque : le traitement du Pityriasis nécessite un traitement de tout le corps (cheveux compris) en général une application de 10 minutes de kétoconazole suffit, le traitement arrête l’infection mais les tâches persistent jusqu’à la prochaine exposition au soleil. 2.3 LES ANTIPARASITAIRES LOCAUX 2.3.1 Traitement de la gale La gale Contamination Les parasites responsables sont les sarcoptes de la gale, qui se nourrissent par piqûre avec leur rostre. Chez l’homme, la femelle creuse un tunnel, ou sillon, sous-épidermique, et les soies qui terminent ses pattes postérieures l'empêchent de reculer. La contamination se fait par contact direct, de peau à peau, mais aussi par le linge, les draps. Et cela, à n'importe quel stade du parasite. Manifestations de la gale. La lésion initiale est le sillon, de 1 à 2 cm de long. A la partie antérieure des sillons se trouve la "vésicule perlée", réaction œdémateuse locale de la taille d'une tête d'épingle. Le signe principal est le prurit, intense, dû à un phénomène de sensibilisation. Les régions les plus touchées sont les faces latérales des doigts, les poignets, les coudes, les plis, les organes génitaux (d'où la transmission lors de rapports sexuels), les seins, les cuisses, les fesses, le nombril. On trouve souvent des lésions de grattage et des surinfections. Traitement Traitement local = acaricides et insecticides - Benzoate de benzyle : ASCABIOL® émulsion - Esdepalléthrine = butoxyde de piperonyle : SPREGAL® lotion - Perméthrine : TOPISCAB® crème Il faut respecter la posologie et le mode d'emploi et tenir compte de la toxicité de ces produits. Le traitement doit absolument être accompagné de la désinfection du linge et des draps du malade. Il faut éventuellement traiter l'entourage. Traitement par voie orale : ivermectine (STROMECTOL® cp) 2.3.2 Traitement des poux Les poux Les poux peuvent appartenir à trois espèces différentes : Le pou de tête dont les œufs, ou lentes, vivent solidement accrochés le long des cheveux. Le pou lui-même détermine par sa piqûre de vives démangeaisons. Le pou de corps qui se cache dans les plis des vêtements où la femelle pond des œufs. Il ne passe sur le corps que pour y prendre sa nourriture ; la piqûre détermine un prurit violent, entraînant des lésions secondaires dues au grattage. Le pou de corps est l'agent de transmission du typhus exanthématique. Sa destruction ne peut être complète que par la désinfection totale des vêtements. Le pou du pubis, communément appelé morpion, se trouve en principe localisé au pubis, mais peut aussi se rencontrer sur les poils de gros diamètre : cils, sourcils, aisselles. Traitement Le traitement fait appel à des insecticides présentés sous différentes formes : lotion, spray, shampooing ; - Pyréthrines : PARA SPECIAL POUX®, SPRAY-PAX®, ITEM ANTI POUX®, ITAX®, etc. Le temps de contact est précisé pour chaque produit en fonction du type de pou. Pour les poux de tête, passer en outre les cheveux au peigne fin et répéter le traitement au moins une fois. Pour les poux du corps et les morpions, il faut désinsectiser également les vêtements et sous-vêtements. - Malathion : PRIODERM® - Malathion + pyréthrine : PARA PLUS® 27 2.3.3 Traitement des tiques Les tiques Description Les tiques sont des acariens que l'on retrouve chez divers hôtes animaux, quelquefois chez l'homme. Chez l’homme l’espèce la plus fréquente est Ixodes ricinus. La tique du chien, mesure environ 0,5 mm, mais la femelle gorgée de sang devient très grosse. Lors de la piqûre, elle enfonce son rostre dans les téguments et injecte une salive plus ou moins toxique et allergisante. Maladies transmises par les tiques. - La maladie de Lyme (ou borréliose de Lyme) est une zoonose transmise par la piqûre d'une tique, due à une bactérie de l famille des Borrelia. Elle débute par un signe cutané : l’érythème migrant. - La tique du chien peut transmettre une rickettsie, agent de la fièvre boutonneuse méditerranéenne. D'autre tiques transmettent des maladies soit par leur toxine, soit en véhiculant des micro-organismes (virus, rickettsies, spirochètes). Ces maladies sont transmissibles aux animaux et/ou à l'homme. Traitement - Ablation des tiques : le retrait de la tique doit intervenir le plus tôt possible, avec une pince fine ou un « tire-tique », par tractions perpendiculaires à la peau associées à une rotation dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, suivies d'une désinfection locale - Surveillance et si nécessaire traitement antibiotique (amoxicilline, doxycycline, ceftriaxone) 2.3.4 Traitement des aoûtats : Les aoûtats L'adulte est un petit acarien inférieur à 2 mm, rouge satiné, velu, de forme trapézoïdale. Il vit l'été dans les herbes des champs et les plantes des jardins. Les larves seules parasitent les vertébrés : rongeurs et homme. Elles se fixent sur leurs victimes par leur rostre et y restent fixées 5 à 6 jours. Puis, repues, elles se laissent tomber sur le sol. Quand elle s'attaque à l'homme, la larve provoque des démangeaisons cuisantes. Le rouget des vendangeurs est responsable de l'érythème automnal : les larves grimpent sur l'homme jusqu'à ce qu'elles rencontrent un obstacle, élastique, ceinture, etc. Là elles se fixent et provoquent un prurit considérable avec fièvre et insomnies. Les traitements - benzoate de benzyle : ASCABIOL® 2.4 LES ANTIVIRAUX 2.4.1 Indications : Traitement des infections herpétiques cutanées, génitales, labiales, et du zona. 2.4.2 DCI et Spécialités Aciclovir : ACTIVIR® crème- ZOVIRAX® crème - KENDIX® crème - REMEX® crème Ibacitabine : CUTERPES® gel Docosanol : ERAZABAN® crème 3 LES ANTISEPTIQUES Un antiseptique est une substance à action bactéricide ou bactériostatique utilisée pour combattre l’infection cutanée ou en préventif pour nettoyer la peau ou une plaie. 3.1 LA CHLORHEXIDINE 3.1.1 Spécialités CYTEAL® - HIBIDIL® - HIBITANE® - HIBISCRUB® - PLUREXID® - SEPTEAL® - SEPTIVON® - DIASEPTYL® - etc … 3.1.2 Effets indésirables, précaution d’emploi Possibilité d’eczéma de contact allergique 28 Ne pas utiliser en lavage d’oreille Conserver à l’abri de la lumière. 3.2 LES AMMONIUMS QUATERNAIRES Spécialités : STERLANE® - CETAVLON® NB/ Benzalkonium + chlorhexidine : MERCRYL® - DERMOBACTER® - BISEPTINE® 3.3 L’HEXAMIDINE 3.3.1 Spécialités : HEXOMÉDINE® - HEXOMÉDINE TRANSCUTANÉE® - 3.3.2 Effets indésirables, précaution d’emploi Rares phénomènes d’allergie locale. Ne pas utiliser simultanément d’autres antiseptiques. 3.4 Les antiseptiques iodés 3.4.1 Spécialités : BÉTADINE® (povidone iodée) NB/ Alcool iodé, teinture d’iode - 3.4.2 Effets indésirables, précaution d’emploi Coloration de la peau et du linge en brun. Surcharge iodée et hypothyroïdie si utilisations répétées ou prolongées. Ne pas associer aux antiseptiques mercuriels (formation de composés caustiques). 3.5 LES DERIVES ANIONIQUES 3.5.1 Spécialités : DERMACIDE® 3.5.2 Effets indésirables, précaution d’emploi Possibilité d’irritation locale en cas d’emploi prolongé et d’eczéma de contact. 3.6 TRICLOCARBAN 3.6.1 Spécialités : SOLUBACTER® - CUTISAN®. 3.6.2 Effets indésirables, précaution d’emploi Rares réactions cutanées allergiques. Ne pas appliquer sur la muqueuse oculaire. 3.7 LES ORGANOMERCURIELS 3.7.1 Spécialités : SOLUTION AQUEUSE DE MERCURESCEINE GIFRER 2 % ® 3.7.2 Effets indésirables, précaution d’emploi Ne pas utiliser sous pansement occlusif. 3.8 LES COLORANTS ANTISEPTIQUES 3.8.1 Produits : éosine, bleu de méthylène, solution de milian, acriflavine (CHROMARGAN®) 3.8.2 Effets indésirables, précaution d’emploi Produits salissants, colorant la peau et le linge. 3.9 LES DERIVES CHLORES DAKIN COOPER STABILISE® - AMUKINE® 3.10 LE SULFATE DE CUIVRE DERMOCUIVRE® - RAMET DALIBOUR® 3.11 L’ETHANOL ALCOOL MODIFIE ® : ne pas appliquer sur les muqueuses, sur les plaies, sur la cornée et la conjonctive. 3.12 LES OXYDANTS - Péroxyde d’hydrogène = eau oxygénée à 10 volumes (= 3%) ; + effet hémostatique et détergent - Permanganate de potassium dilué. 29 4 LES MÉDICAMENTS UTILISES DANS LE TRAITEMENT DE L'ACNÉ Rappel de pathologie : L'acné est une folliculite inflammatoire hormonodépendante qui affecte surtout les adolescents des deux sexes. L'acné se déclenche au niveau du follicule pilo-sébacé, lorsque trois conditions sont réunies : augmentation de la kératinisation qui aboutit à la formation d'un bouchon appelé comédon, composé surtout de kératine et qui obstrue le follicule pilo-sébacé. Le comédon peut être fermé (microkyste) à l'intérieur du follicule pilo-sébacé. Il peut former des lésions inflammatoires ou aussi évoluer en comédon ouvert appelé point noir et résultant de l'augmentation du volume du comédon et de sa progression vers l'orifice du follicule pileux. augmentation de la sécrétion de sébum. L’hyperséborrhée est stimulée par les androgènes et l'acné est une réponse exagérée de la glande sébacée à des taux souvent normaux d'androgènes (testostérone sécrétée par les ovaires et les testicules, et déhydro-épiandrostérone par les surrénales). prolifération bactérienne au niveau du follicule pilo-sébacé, staphylocoques, levures et surtout Propionibacterium acnes, qui libèrent : des lipases qui hydrolysent les triglycérides en acides gras irritants qui obstruent le follicule sébacé des protéases responsables du sac comédonien. Un mélange de cellules bactériennes et fongiques, de lipides et d'enzymes est libéré dans le derme entraînant la réponse inflammatoire. Les traitements locaux sont utilisés seuls en cas d’acné débutante ou modérée, et associés aux antibiotiques ou à l’isotréninoïne, par voie orale, en cas d’acné sévère. C’est pourquoi nous allons également mentionner dans ce paragraphe le traitement de l’acné par voie générale. 4.1 TRAITEMENT PAR VOIE LOCALE 4.1.1 La trétinoïne et dérivés = vitamine A acide ou acide rétinoïque (famille des Rétinoïdes). Liste I Propriétés : kératolytique favorisant l’élimination des comédons. Spécialités EFFEDERM* - ERYLIK® (+ érythromycine) - KÉTREL® - LOCACID® - RETACNYL® Effets indésirables En l’absence de réaction, aucun résultat favorable ne doit être attendu. Réactions normales et souhaitables : érythème, desquamation légère, impression de sécheresse de la peau, sensation de cuisson. Précautions d’emploi - Avant le premier emploi, tester la sensibilité individuelle. - Éviter l’emploi sur la peau irritée, sur les plaies. - Éviter l’exposition au soleil. NB/ Apparentés : - Isotrétinoïne : ROACCUTANE® - Adapalène : DIFFERINE® - EPIDUO® (+ péroxyde de benzoyle) 4.1.2 Le peroxyde de benzoyle - Liste II Propriétés : antiacnéique antiinflammatoire, légèrement kératolytique avec une action bactricide puissant sur Propionibacterium acnes. Spécialités CURASPOT® - CUTACNYL® - ECLARAN®- EFFACNÉ®- PANNOGEL®- PAPCLAIR®. Effets indésirables - phototoxicité - irritation qui peut être importante et prolongée, - décoloration des vêtements possible. Précautions d’emploi Se laver les mains après chaque application 30 Pour réduire l’irritation : ne pas appliquer sur la peau déjà irritée, éviter l’emploi de substances détersives, et employer des pains de toilette doux, ne pas s’exposer au soleil, une prudence particulière est recommandée aux personnes à teint clair, et sur certaines zones plus fragiles (cou, yeux, bouche..;), tester la sensibilité personnelle lors des premières applications. 4.1.3 Les antibactériens locaux : Les antibiotiques ; Liste I Érythromycine (famille des Macrolides) Spécialités : ERYFLUID® - ERYTHROGEL® Clindamycine : Spécialités : DALACINE T TOPIC® - ZINDACLINE® Acide azélaïque : SKINOREN® - FINACEA® 4.2 TRAITEMENT PAR VOIE GÉNÉRALE 4.2.1 Antibiotiques anti-acnéiques Ils peuvent être prescrits en même temps que les médicaments comédolytiques locaux, qui prennent le relais au bout d’un mois de traitement. Les antibiotiques utilisés per os sont surtout : les cyclines - doxycycline : DOXY®, SPANOR®, TOLEXINE, VIBRAMYCINE N®, … : 100 mg par jour pendant au moins 3 mois (dans certains cas, un traitement à demi-dose peut être utilisé). - lymécycline : TÉTRALYSAL®. métacycline : PHYSIOMYCINE®. les macrolides érythromycine : ABBOTICINE®, EGERY®, ERY® ERYTHROCINE® : 1 g par jour pendant au moins 3 mois 4.2.2 Acétate de cyprotérone Antiandrogène puissant est prescrit dans l’acné associé à de l'éthinylestradiol dans les spécialités DIANE 35®, EVEPAR®, MINERVA® pour la contraception des femmes ayant des signes d'hyperandrogénie. 4.2.3 Isotrétinoïne : C’est un dérivé de la vitamine A qui agit par son effet antiséborrhéique, réduction de l'hyperkératose, effet anti-inflammatoire. Spécialités : CURACNÉ ®, CONTRACNE ®, PROCUTA ®, ACNETRAIT®, liste I. Emploi : Réservé aux échecs des traitements classiques Effets secondaires fréquents - Sécheresse des lèvres et des narines, - Irritation oculaire (port des lentilles cornéennes à éviter). - Troubles généraux nombreux et divers. Contre-indication : - Femmes enceintes ou qui allaitent - Association avec les tétracyclines Précautions d’emploi - Pas de don du sang pendant le traitement et 1 mois après - Bilan hépatique et lipidique avant le traitement puis après un mois puis tous les 3 à 4 mois. - Eviter toute épilation à la cire. - Eviter les lentilles et en cas d’utilisation des larmes artificielles. - Attention au soleil, il faut utiliser une crème solaire à haut coefficient de protection stick labial, savon surgras. Rappel de législation : Prescription initiale réservée aux spécialistes en dermatologie. Renouvellement non restreint. Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement pour les femmes en âge de procréer 31 La prescription nécessite préalablement le recueil de l'accord de soins et de contraception de la patiente, et la remise d'un carnet-patiente complété. La prescription est limitée à 1 mois de traitement dont la poursuite nécessite une nouvelle prescription ; elle est subordonnée à l'obtention d'un résultat négatif de test de grossesse, qui doit être réalisé tous les mois, dans les 3 jours précédant la prescription ; la date et le résultat du test de grossesse doivent être mentionnés dans le carnet-patiente. La délivrance doit être effectuée au plus tard 7 jours après la prescription. La délivrance ne peut se faire qu'après avoir vérifié que toutes les mentions obligatoires suivantes figurent dans le carnet-patiente : lors de la première prescription : signature de l'accord de soins et de contraception, mise en place d'au moins une méthode de contraception efficace depuis au moins 1 mois, évaluation du niveau de compréhension de la patiente, date du test de grossesse (hCG plasmatiques) ; lors des prescriptions suivantes : poursuite d'une contraception efficace, évaluation du niveau de compréhension de la patiente, date du test de grossesse (hCG plasmatiques). La date de délivrance doit être mentionnée dans le carnet-patiente. 4.2.4 Gluconate de zinc - EFFIZINC® - GRANIONS DE ZINC® Délai d’action 6 à 8 semaines ; agit sur l'inflammation ; à prendre en dehors des repas. Précautions d’emploi : - Cyclines et fluoroquinolones : diminution de l’absorption digestives des antibiotiques. Prendre les sels de Zinc à 2h d’intervalles des antibiotiques cités. - Fer et calcium : diminution de l'absorption digestive du zinc par le fer ou le calcium. Prendre les sels de RUBOZINC® fer ou de calcium à distance du zinc (plus de 2 heures si possible) 5 LES AGENTS DE DÉTERSION ET DE CICATRISATION DE PLAIE 5.1 AGENTS DE DÉTERSION DES PLAIES Pansements hydrogel Ex. : INTRASITE® gel (eau purifiée + propylène glycol + carboxyméthylcellulose sodique) Propriétés et indications Hydrate la plaque de nécrose sèche, draine et absorbe la fibrine et l'exsudat, et peut être utilisé à tous les stades de la détersion jusqu'à ce que le tissu de bourgeonnement recouvre tout le lit de la plaie . Indiqué dans la détersion des plaies sèches nécrotiques et fibrineuses de tous types. 5.2 CICATRISANTS 5.2.1 Gazes grasses cicatrisantes : pansement composé d'un tissu de viscose à mailles serrées, imprégné de vaseline minérale d'ori- TULLE GRAS gine naturelle Indications Traitement des plaies aiguës (brûlures, dermabrasions, plaies traumatiques) et chroniques (ulcères, escarres). La vaseline permet la détersion physiologique de la plaie en créant un milieu humide. Le tissu de viscose, aéré et perméable, permet l'exsudation de la plaie, les échanges gazeux, et évite le risque de macération. 5.2.2 Adjuvants de cicatrisation MADÉCASSOL® crème (extrait d’hydrocotyle) : traitement local d'appoint des ulcérations cutanées 32 6 LES KERATOLYTIQUES, VERRUCIDES ET CORRICIDES 6.1 KERATOLYTIQUES 6.1.1 Voie locale Utilisés pour le décapage des squames dans les dermatoses sèches et kératosiques : psoriasis, eczémas secs lichénifiés, hyperkératoses, ... Les préparations et les spécialités fortement dosées en acide salicylique sont réservées au traitement des cors durillons et verrues. Les lotions sont utilisées pour les lésions du cuir chevelu et des régions pileuses trétinoïne : EFFEDERM®, RETACNYL® acide salicylique : vaseline salicylée et collodion salicylé (préparations magistrales)DUOFILM® - KERAFILM®. acide salicylique + corticoïde : DIPROSALIC® - NERISALIC® - LOCALONE® diclofénac : SOLARAZE® gel (traitement des kératoses actiniques) mébutate d’ingénol : PICATO® gel (idem) 6.1.2 Voie générale acitrétine : SORIATANE® (liste I) gélules Indiquée dans les psoriasis sévères ou étendus résistants aux autres traitements, car cette spécialité a de nombreux effets indésirables et principalement un effet tératogène majeur qui oblige une contraception efficace 1 mois avant le traitement et 2 ans après l’arrêt du traitement. alitrétinoïne : TOCTINO® capsules Indiqué chez l'adulte atteint d'eczéma chronique sévère des mains, 6.2 VERRUCIDES ET CORRICIDES 6.2.1 Verrucides Voie locale : - Acide salicylique : SANITOS® - TRANSVERSID® dispositif transdermique, POMMADE MO COCHON® - Acide salicylique + acide lactique + collodion : DUOFILM® - KÉRAFILM® - VERRUFILM®, VERRUPAN® Voie générale : Homéopathie : COMPLEXE LEHNING THUYA ® - VERRULIA® 6.2.2 Corricides CORICIDE LE DIABLE® - ®, FEUILLES DE SAULE® - KÉRAFILM®, SANITOS® - etc… 7 MEDICAMENTS UTILISES DANS LE TRAITEMENT DU PSORIASIS 7.1 RAPPEL DE PATHOLOGIE Le psoriasis est une dermatose inflammatoire chronique, non contagieuse, non infectieuse, caractérisée par des plaques rouges, de grande taille, bien délimitées, recouvertes de squames sèches, brillantes et nacrées, plus ou moins épaisses. Cette affection atteint principalement les coudes, les genoux, le cuir chevelu et la région sacrée. C’est une maladie prolifératrice de l’épiderme, à prédisposition génétique. Les lésions cutanées sont dues à l’accélération du renouvellement de l’épiderme qui s’effectue en quatre jours au lieu de 28 jours et provoque un épaississement de l’épiderme avec une inflammation sous-jacente. Son évolution est capricieuse, avec des poussées et des rémissions. Les poussées sont déclenchées par le stress ou la prise de certains médicaments. Dans la plupart des cas, le traitement est un traitement d’attaque pour obtenir une amélioration des lésions, puis traitement d’entretien pour maintenir l’amélioration et éviter les rechutes. Les traitements se répartissent en traitements locaux et traitements généraux. 7.2 TRAITEMENT LOCAL 7.2.1 Réducteurs Les réducteurs sont utilisés après décapage de la peau par les kératolytiques (vaseline salicylée à 5, 10 ou 15 %) pour réduire la vitesse de reproduction des cellules épidermiques et éviter les rechutes. Huile de cade : CADITAR® NB/ NE pas utiliser pur ; ne pas appliquer sur une peau lésée. Indications 33 Psoriasis et dermites séborrhéiques. 7.2.2 Dermocorticoïdes Ils sont utilisés seuls ou associés à l’acide salicylique. 7.2.3 Rétinoïdes Le tazarotène est spécialisé sous le nom de ZORAC® gel Il est contre-indiqué en cas de grossesse et d’allaitement. 7.2.4 Analogues de la vitamine D calcipotriol : spécialisé sous le nom de DAIVONEX® crème. Il est associé à un corticoïde dans DAIVOBET® et XAMIOL®. Utilisé dans le traitement du psoriasis lorsque les plaques ne dépassent pas 40% de la surface corporelle et en respectant la dose maximale de 100 g de crème par semaine. L’hypercalcémie est une contre-indication formelle. calcitriol : spécialisé sous le nom de SILKIS® pommade. tacalcitol spécialisé sous le nom d’APSOR® pommade et émulsion. 7.2.5 Chlorméthine CARYOLYSINE® solution en application cutanée ; la chlorméthine est un cytostatique alkylant. 7.3 TRAITEMENT GENERAL 7.3.1 Acitrétine Spécialité : SORIATANE®. L’acitrétine est un dérivé de la vitamine A ; son utilisation est limitée car elle est tératogène. Contraception obligatoire 1 mois avant le début du traitement et pendant 2 ans après son arrêt. 7.3.2 Méthotrexate : Spécialités : NOVATREX® cp – IMETH®cp - METOJECT® inj. - … La posologie habituelle est de 7,5 mg à 25 mg une fois par semaine en une prise unique. - Effets indésirables : alopécie, ulcérations buccales, vomissements, … Tératogène, toxicité hépatique, … NB/ Eviter toute conception si l'un des deux partenaires est traité - IM : CI avec l’aspirine (si méthotrexate > 15 mg/semaine), le triméthoprime (BACTRIM®), le vaccin antiamaril 7.3.3 Immunosuppresseurs Ciclosporine : NÉORAL®, SANDIMMUN®. Inhibiteurs du TNF-alpha : ENBREL® solution injectable (DCI : étanercept) HUMIRA® - REMICADE® (H) Inhibiteurs de l’interleukine : STELARA® 7.4 LA PHOTOCHIMIOTHERAPIE : PHOTOSENSIBILISANTS Photothérapie UVB : les UVB sont efficaces dans le psoriasis à raison de 3 séances par semaine. On peut y associer l’acitrétine pour améliorer les résultats. PUVAthérapie : le traitement par les UVA nécessite la prise de psoralène avant l’exposition aux UVA. On utilise le méthoxsalène spécialisé sous le nom de MÉLADININE® administré sous forme de comprimé ou de solution pour application locale. 8 LES MÉDICAMENTS UTILISES POUR LES SOINS DU CUIR CHEVELU 8.1 LES ANTIPELLICULAIRES Pellicules = desquamation accélérée de cellules mortes du cuir chevelu + démangeaisons. Facteurs favorisants : stress +fatigue + pollution + levure (Pityrosporum ovale) + produits capillaires inadaptés. 8.1.1 Principes actifs (shampooings, lotions, …) - pyrithione-zinc : antifongique - piroctone olamine : antifongique - sulfure de sélénium : SELSUN BLUE® - ichtyol : réducteur - principes actifs végétaux : myrte, capucine, Melaleuca, … -… 8.1.2 Indications Pityriasis capitis ou pellicules du cuir chevelu, psoriasis du cuir chevelu. 34 8.2 LES ANTI-ALOPECIQUES ET LES ANTI-SEBORRHEIQUES Alopécie = chute de cheveux sur tout ou une partie du cuir chevelu diffuse et progressive, d’origine séborrhéique. Elle apparaît vers 20 ans et est d’autant plus importante qu’elle est précoce : Remarque : plus fréquente chez l’homme ou la femme ménopausée. Certaines alopécies sont aigües et se voient en cas d’agressions ou de stress (accouchement, intervention chirurgicale, radiothérapie chimiothérapie…) Hyperséborrhée = excès de secrétion de sébum par les glandes sébacées sous la dépendance des androgènes (testostérone/glandes sexuelle + surrénales) donc beaucoup plus à la puberté. Attention : favorisée par produits « décapants ». 8.2.1 Antialopéciques Indications : alopécies androgéno-génétiques, chutes des cheveux. Minoxidil : puissant vasodilatateur périphérique d’action locale qui stimule la pousse des cheveux après 4 mois de traitement initial par voie percutanée : ALOPEXY® - ALOSTIL® UNIPEXIL®. Finastéride : PROPECIA® CP (Liste I) - FINHAIR® cp traitement de l’alopécie androgénique par voie orale ; inhibiteur de la 5 alpha réductase responsable de la transformation de la testotérone en dihydrotestostérone responsable du raccourcissement du cycle de croissance du cheveu (1 à 2 ans de traitement). Remarque : CHIBROPROSCAR® = finastéride traitement de l’adénome de la prostate. Principes actifs divers par voie percutanée : acide pantothénique, pyridoxine, biotine, acides aminés (cystine, méthionine), extraits placentaires, acide nicotinique, zinc cystine par voie orale : CYSTINE B6 ® cp, GELUCYSTINE® gél., LOBAMINE CYSTEINE® gél. (+ méthionine) biotine ou vitamine H : BIOTINE® cp, inj. dexpanthénol (vitamine B5) BEPANTHÈNE® cp, inj. shampoings antiséborrétiques + bases lavantes douces (permettant un usage quotidien si nécessaire.) Remarque : KETODERM® sachets est utilisé dans la dermite séborrhéique de l’adulte. • • • • • • • 8.2.2 Antiséborrhéiques Argile Huile de cade : CADITAR® sol. Sélénium : SELSUN® susp. Lithium : LITHIODERM® gel Huiles essentielles : cyprès, romarin, thym, cèdre, … Plantes : Sabal serrulata, ortie, bardane, bois de Panama Pyridoxine (vit. B6) : DERMO-6® sol. 9 LES ANTIPRURIGINEUX LOCAUX 9.1 DCI ET SPÉCIALITÉS Antihistaminiques : diphénhydramine (BUTIX® gel) ; prométhazine (PHENERGAN® crème) Hydrocortisone : ONCTOSE HYDROCORTISONE® crème Anesthésiques locaux : - quinisocaïne : QUOTANE® - lidocaïne : ONCTOSE® crème Crotamiton : EURAX® Isothipendyl : APAISYL® gel, SEDERMYL® crème 9.2 EFFETS INDÉSIRABLES Possibilité d’eczéma de contact. Risque d’effets systémiques en cas de résorption cutanée ou d’ingestion. 9.3 INDICATIONS Ils sont utilisés dans le traitement symptomatique des prurits, mais pour traiter efficacement les prurits, il faut avant tout en chercher la cause. 35 LES MÉDICAMENTS USITES EN OPHTALMOLGIE 1 LES COLLYRES ET POMMADES ANTI-INFECTIEUX 1.1 ANTISEPTIQUES : De nombreux antiseptiques peuvent être utilisés en ophtalmologie à condition que leur action soit douce. 1.1.1 Antiseptiques sans vasoconstricteurs Hexamidine : DÉSOMÉDINE® collyre, antiseptique à large spectre et fongicide. Ammoniums quaternaires. Ce sont de bons antiseptiques, bactéricides, fongicides et peut-être virucides. Constituent le principe actif de BIOCIDAN® collyre - MONOCEPT® collyre – NOVOPTINE® collyre - SEDACOLLYRE® On les trouve également dans de nombreux collyres comme conservateurs. Ils rentrent aussi dans la formule de nombreuses solutions désinfectantes et de conservation des lentilles de contact. Acide salicylique : SOPHTAL® collyre - CIELLA® lotion oculaire. Picloxydine : VITABACT® collyre Povidone iodé : BÉTADINE ® solution pour irrigation oculaire (H). Acide borique et borate de sodium ont un pouvoir antiseptique faible mais se retrouvent dans des lotions oculaires comme : DACRYOSERUM®, OPTREX®, DACUDOSES®, STERIDOSE®. 1.1.2 Antiseptiques avec vasoconstricteurs Chlorhexidine + phényléphrine : VISIODOSE® collyre Naphtazoline + bleu de méthylène : COLLYRE BLEU LAITER® 36 1.2 Antibiotiques (= antibactériens) : 1.2.1 Généralités. Instillés dans l'œil, les antibiotiques traversent mal la cornée et ne pénètrent que faiblement dans l'humeur aqueuse contenue dans la chambre antérieure de l'œil. Mais ils sont actifs dans les infections de la conjonctive, de la cornée et des voies lacrymales. De nombreux antibiotiques sont utilisés en ophtalmologie soit dans un but curatif pour des infections, soit dans un but préventif, après des interventions chirurgicales par exemple. Mais, pour maintenir un taux d'antibiotique suffisant au contact de l'œil, il faut multiplier les instillations de collyre dans la journée ou utiliser la forme pommade. Le choix de l'antibiotique à utiliser est fait en fonction de son spectre d'activité, donc en fonction du germe microbien cause de l'infection, souvent déterminé à l'examen bactériologique. On peut également employer des associations d'antibiotiques. Il faut se méfier de l'effet allergisant des antibiotiques, surtout sous forme de pommades. Enfin, il faut éviter l'utilisation abusive des antibiotiques génératrice de résistances, surtout pour le chloramphénicol qui doit être réservé aux cas où il est strictement indispensable. 1.2.2. Spécialités Les principaux antibiotiques utilisés sont : Acide fusidique : FUCITHALMIC® gel ophtalmique Azithromycine : AZYTER® collyre Chlortétracycline : AUREOMYCINE® pom opht Ciprofloxacine : CILOXAN® collyre, pom opht Norfloxacine : CHIBROXINE® collyre Ofloxacine : EXOCINE® collyre - MONOOX® collyre - QUINOFREE® collyre Rifamycine : RIFAMYCINE® collyre, pom opht. Tobramycine : TOBREX® collyre, pom opht - TOBRABACT® collyre Néomycine + Polymyxine B dans CEBEMYXINE® collyre, pom opht - ATÉBÉMYXINE® collyre, pom opht. 1.3 Antiviraux : Plusieurs spécialités sont proposées dans les affections virales de l'œil comme l'herpès cornéen : Trifluridine : VIROPHTA® collyre Aciclovir : ZOVIRAX® pommade opht Ganciclovir : VIRGAN® gel opht. 1.4 Comment met-on un collyre ? Noter la date d’ouverture sur le flacon (valable un mois après ouverture) Vérifier la compatibilité avec les lentilles cornéennes souples (collyres colorés C.I.) 37 2 LES COLLYRES ANTIGLAUCOMATEUX 2.1 LES GLAUCOMES : 2.1.1 Définition. Les glaucomes sont des affections oculaires graves, caractérisées par une élévation importante de la pression intraoculaire, une dégradation du champ visuel et de l'acuité visuelle et des altérations de la papille optique. Ils peuvent évoluer vers la cécité. 2.1.2 CAUSES. L'humeur aqueuse est un liquide transparent fluide qui remplit la chambre antérieure de l'œil, espace compris entre la cornée et le cristallin. Elle est sécrétée par le corps ciliaire et se glisse entre le cristallin et la face arrière de l'iris pour passer de la chambre postérieure à la chambre antérieure de l'œil par la pupille. Elle s'évacue normalement de la chambre antérieure de l'œil dans l'angle iridocornéen (angle circulaire à la périphérie de la cornée) par un canal, après avoir traversé le réseau trabéculaire qui est une sorte de filtre (le trabéculum). Si cette évacuation de l'humeur aqueuse est gênée, il y a augmentation de la pression intra-oculaire ; c'est ce qui se passe dans les glaucomes. Cette hypertension va gêner la circulation au niveau de la rétine et de la tête au niveau du nerf optique. D'où détérioration lentement progressive du champ visuel, puis de l'acuité visuelle. 2.1.3 Sortes de glaucomes. Glaucome par fermeture de l’angle ou glaucome aigu Il consiste en une hypertonie brutale, élevée, liée à la fermeture de l'angle irido-cornéen. L'iris est accolé à la cornée : l'angle iridocornéen est donc fermé. L'humeur aqueuse ne peut ni passer de la chambre postérieure à la chambre antérieure de l'œil, ni s'évacuer. Ce qui provoque : douleurs oculaires violentes avec nausées et vomissements, vision trouble, photophobie, mydriase, dureté de l'œil. En l'absence d'un traitement d'urgence, l'évolution se fait vers la cécité. Pour cela il faut une prédisposition anatomique : la chambre antérieure et l'angle irido-cornéen sont étroits. Des causes diverses, stress, mydriase, médicaments mydriatiques, lecture sous faible éclairage déclenchent la crise. Glaucome à angle ouvert ou glaucome chronique (80% des cas) L'évacuation de l'humeur aqueuse est freinée par un mauvais fonctionnement du réseau trabéculaire. C'est une affection chronique héréditaire, son évolution est lente. Mais non traitée, elle évoluera vers la cécité. 2.2 ANTIGLAUCOMATEUX PAR VOIE GENERALE En cas de glaucome aigu le traitement est purement symptomatique et palliatif. - acétazolamide : inhibiteur de l’anhydrase carbonique spécialisé sous le nom de DIAMOX® inj. et cp. Il provoque une baisse rapide de la pression osmotique des milieux liquidiens de l’œil et de ce fait baisser la pression intraoculaire. - mannitol en perfusion IV : diurétique osmotique. 2.3 COLLYRES ANTIGLAUCOMATEUX 2.3.1 Collyres bêtabloquants : Diminuent la sécrétion de l’humeur aqueuse et facilitent son écoulement. - DCI et spécialités, Liste I : bétaxolol (BÉTOPTIC®), cartéolol (CARTÉOL®), lévobunolol (BETAGAN®), timolol (GELTIM®, OPHTIM®, TIMABAK®, TIMOPTOL®, TIMOCOMOD®). - Indication : glaucome chronique à angle ouvert. 2.3.2 Collyres parasympathomimétiques : Action myotique - DCI et spécialités, liste I : pilocarpine (ISOPTO-PILOCARPINE®, PILOCARPINE FAURE®) - Indications : glaucome à angle ouvert, glaucome aigu. 2.3.3 Collyres sympathomimétiques : Diminuent la sécrétion d’humeur aqueuse, mais sont contre-indiqués dans le glaucome aigu car mydriatiques. Alpha-2-adrénergiques - DCI et spécialités, Liste I : brimonidine (ALPHAGAN ®), apraclonidine (IOPIDINE ®). - Indication : glaucome à angle ouvert 38 2.3.4 Prostaglandines et apparentés Favorisent l’écoulement de l’humeur aqueuse - DCI et spécialités, Liste I : latanoprost (XALATAN® - MONOPROST®), bimatoprost (LUMIGAN®), travoprost (TRAVATAN ®) - Indication : réduction de la pression intraoculaire chez les patients atteints de glaucome par ouverture de l’angle. 2.3.5 Inhibiteur de l’anhydrase carbonique Diminution de la sécrétion d’humeur aqueuse dans les procès ciliaires par inhibition enzymatique → diminution de la pression intra oculaire. - DCI et spécialités, Liste I : brinzolamide (AZOPT®), dorzolamide (TRUSOPT®) - Indication : glaucome à angle ouvert. 2.3.6 Associations Alpha-2-adrénergique + bétabloquant : COMBIGAN® Inhibiteur de l'anhydrase carbonique + bêtabloquant : COSOPT® - AZARGA® Prostaglandine + bêtabloquant : XALACOM® - DUOTRAV® - GANFORT® Inhibiteur de l'anhydrase carbonique + alpha-2-adrénergique : SIMBRINZA® 3 LES COLLYRES MYDRIATIQUES 3.1 LA MYDRIASE Le diamètre de la pupille résulte de l'action antagoniste de deux muscles : le muscle dilatateur de l'iris dont la contraction tend à dilater la pupille. Il est sous la dépendance du système sympathique. le sphincter de l'iris dont la contraction tend à rétrécir la pupille. Il est sous la dépendance du système parasympathique. La mydriase est une dilatation anormale de la pupille. Les mydriatiques sont des substances qui provoquent la mydriase. 3.1.1 Mécanisme de la mydriase. La mydriase peut être provoquée par deux groupes de substances : les sympathomimétiques produisent une mydriase active en contractant le muscle dilatateur de l'iris. les parasympatholytiques produisent une mydriase passive en relâchant les muscles contracteurs du sphincter de l'iris. 3.1.2 But de la mydriase en ophtalmologie. On peut provoquer la mydriase dans un but thérapeutique, par exemple pour rompre des adhérences entre iris et cristallin. On peut aussi la provoquer tout simplement pour faciliter certains examens de l'œil : par exemple le fond de l'œil. 3.2 COLLYRES SYMPATHOMIMÉTIQUES Phényléphrine à action brève. Spécialité : NÉOSYNÉPHRINE® Indications : examens du fond de l'œil, chirurgie oculaire (dilatation). 3.3 COLLYRES MYDRIATIQUES PARASYMPATHOLYTIQUES OU ATROPINIQUES 3.3.1 Action. Ils provoquent une mydriase passive, augmentent la tension oculaire et paralysent l'accommodation. 3.3.2 Indications. Certaines inflammations de l'iris et de la choroïde, dans les examens du fond de l'œil. 3.3.3 Contre-indications. Comme ils augmentent la tension oculaire, ils sont contre-indiqués dans le glaucome qui est une maladie caractérisée par l'augmentation de la pression intraoculaire. 3.3.4 Principales spécialités. - Atropine : durée d'action longue. - Autres : homatropine (ISOPTO-HOMATROPINE®) - tropicamide (MYDRIATICUM®) - cyclopentolate (SKIACOL®), ont une action très brève et peuvent être utilisés pour les examens du fond de l'œil. NB/ Association phényléphrine + tropicamide : MYDRIASERT® insert ophtalmique 39 4 LES PRODUITS DE DIAGNOSTIC La fluorescéine sodique est un colorant, utilisé comme produit de diagnostic par voie intraveineuse. Après injection, la fluorescence apparaît dans les vaisseaux rétiniens en quelques secondes. Cette fluorescence permet de mettre en évidence des modifications pathologiques de la circulation rétinienne. Elle est indiquée en angiographie fluorescéinique de l’œil et dans les cas rares de fluorométrie du vitré et de l’humeur aqueuse. Spécialité : FLUORESCÉINE SODIQUE FAURE® solution injectable IV – FLUOCYNE® inj. IV. Elle est aussi utilisée en localement en collyre en particulier pour la mise en évidence et surveillance des ulcérations cornéennes et conjonctivales (FLUORESCEINE FAURE® collyre) 5 LES MÉDICAMENTS DIVERS 5.1 LES CORTICOIDES 5.1.1 Indications : - seuls : affections inflammatoires et allergiques du segment antérieur de l’œil et de ses annexes (blépharites, épisclérites, uvéites, conjonctivites). - si associés aux antibiotiques : affections inflammatoires sur infectées, infections avec inflammation du segment antérieur de l’œil. 5.1.2 Contre-indications : Kératites virales, ulcérations de la cornée, atteintes mycosiques ou tuberculeuses de l'œil, antécédents glaucomateux. 5.1.3 Spécialités : liste I Corticoïdes seuls - dexaméthasone : MAXIDEX® collyre - DEXAFREE® collyre - OZYRDEX® implant - fluorométholone : FLUCON®collyre - rimexolone : VEXOL® collyre Corticoïdes + antibactériens - collyres : CHIBRO-CADRON® - FRAKIDEX® - MAXIDROL® - TOBRADEX® - pommades: CIDERMEX® - MAXIDROL® - STERDEX® - FRAKIDEX®. 5.2 LES ANESTHÉSIQUES 5.2.1 Indications : Tonométrie (mesure de la tension oculaire) Anesthésie cornéo-conjonctivale pour extraction de corps étrangers ..... 5.2.2 Spécialités Oxybuprocaïne : CÉBÉSINE® collyre Tétracaïne : TETRACAINE FAURE® collyre 5.3 LES MÉDICAMENTS DE LA CATARACTE 5.3.1 La maladie : La cataracte est une opacification, partielle ou complète du cristallin. L'évolution est très variable, et elle doit être opérée lorsque la baisse de vision n'est plus compatible avec une vie normale. Il existe plusieurs types : la cataracte sénile : la vue baisse progressivement, l'évolution est lente. les cataractes primitives : liées à des troubles métabolites généralisés, peuvent toucher les personnes jeunes. Elles peuvent être dues : au diabète, à des troubles du métabolisme calcique, à des avitaminoses (surtout C), des intoxications médicamenteuses (corticothérapie à long cours), à la génétique (caractère familial de certaines cataractes) ....... les cataractes " secondaires": . unilatérales : dues à un traumatisme (contusion du globe, petite plaie perforante qui a pu passer inaperçue), ou à certaines tumeurs oculaires (décollement de rétine ancien, tumeur, uvéite) . bilatérales dues à des radiations ionisantes (radiothérapie), radiations UV, IR (cataracte des verriers), électrocution, uvéites les cataractes du nouveau-né : conséquence d'embryopathie virale (rubéole surtout) ou génétiques (opérées entre 6 mois et 2 ans). 40 5.3.2 Médicaments : Collyres (traitement d’appoint) : CATACOL®, CATARSTAT®, DULCIPHAK® 5.4 LES ANTIVIRAUX 5.4.1 Indications : - kératoconjonctivites herpétiques principalement, kératites zostériennes. 5.4.2 DCI et spécialités - pommades ophtalmiques : aciclovir (ZOVIRAX ®) - ganciclovir (VIRGAN®) - collyres : trifluridine (VIROPHTA®). 5.5 LES ANTIALLERGIQUES NON CORTISONIQUES 5.5.1 Indications : Conjonctivites allergiques, blépharo-conjonctivites allergiques. 5.5.2 DCI et spécialités : Cromones : - acide cromoglicique : ALLERGOCOMOD®, CROMABAK®, CROMADOSES®, CROMEDIL®, CROMOFREE®, CROMOPTIC®, MULTICROM®, OPHTACALM®, OPTICRON®, HUMEX® - acide nédocromil : TILAVIST®. Acide spaglumique (= N-acétylaspartylglutamique) : NAABAK®, NAAXIA® Antihistaminiques H1 : - azélastine : ALERGODIL®. - épinastine : PURIVIST® - kétotifène : MONOKETO®, ZALLERG® - lévocabastine : LEVOPHTA®, ALLERGIFLASH®, LEVOFREE® - olapadatine : OPATANOL® Lodoxamide : ALMIDE® 5.6 LES CICATRISANTS 5.6.1 Indications Plaies, brûlures, ulcérations, traumatismes de la cornée, en association avec antiseptique ou antibiotique, si d’origine infectieuse. Traitement des œdèmes de la cornée. 5.6.2 Spécialités Collyres : acétylcystéine (EURONAC® - GENAC®) ; dimeticone (OPHTASILOXANE®) - retinol (VITACIC® - VITAMINE A®) - cyanocobalamine (VITAMINE B12®). Pommade : VITAMINE A®. 5.7 LES ANTI-INFLAMMATOIRES NON STEROÏDIENS 5.7.1 Indications Prévention des manifestations inflammatoires après interventions chirurgicales (en particulier opération de la cataracte) Inhibition du myosis postopératoire. 5.7.2 Spécialités - AINS seuls : bromfénac (YELLOX®) – diclofénac (VOLTARÈNOPHTA® - VOLTARENOPHTABAK®) - flurbiprofène (OCUFEN®) - indométacine (INDOCOLLYRE®) - kétorolac trométhamol (ACULAR®) – rimexolone (VEXOL®) - AINS + antibactérien : INDOBIOTIC®. 5.8 COLLYRES POUR OEIL SEC - SUPPLÉANCE LACRYMALE 5.8.1 Collyres et gels ophtalmiques L’instillation de ces produits doit être fréquente. - collyres à faible viscosité : UNILARM® - LARMES ARTIFICIELLES ® - collyres à haute viscosité (leur viscosité plus importante a pour but d’augmenter le temps de contact avec la cornée) : DULCILARMES® - LACRIGEL® (carbomere + cetrimide) – GEL LARMES® (carbomere) LACRYVISC® - NUTRIVISC® - etc... NB/ Traitement par voie orale : pilocarpine (SALAGEN® cp) ; anétholtrithione (SULFARLEM S25® cp) 41 5.9 PRODUITS DE CONTACTOLOGIE Il existe différents produits pour l’entretien des lentilles de contact : des produits de nettoyage, de décontamination et de rinçage, dont vous trouverez la description dans les monographies du dictionnaire VIDAL. MEDICAMENTS EMPLOYES EN O.R.L. ET EN STOMATOLOGIE 1 LES GOUTTES NASALES 1.1 MEDICAMENTS ANTI-ALLERGIQUES 1.1.1 Antihistaminiques H1 non anticholinergiques D.C.I.et spécialité Azélastine, liste I : ALLERGODIL® - PROALLERGODIL® Indications Traitement symptomatique des rhinites saisonnières et perannuelles d'origine allergique. Contre-indications : Intolérance au produit. Effets indésirables - précautions d'emploi - Rarement irritation de la muqueuse nasale, modification du goût, amertume, épistaxis. - Ne pas l'utiliser chez l'enfant de moins de 6 ans. - Risque de somnolence : à éviter chez les conducteurs. - Ne pas associer à l'alcool. 1.1.2 Anticholinergiques D.C.I. et spécialité : Ipratropium, liste I : ATROVENT® Indications Traitement de la rhinorrhée au cours des rhinites. Contre-indications Intolérance au produit. Effets indésirables - précautions d'emploi - Sécheresse de la bouche, irritation pharyngée. - Il est préférable de ne pas employer ce produit en cas de grossesse et d'allaitement. 42 - Eviter chez l'enfant de moins de 15 ans. 1.1.3 Corticoïdes D.C.I. et spécialités Béclométasone : BÉCONASE® - BÉCLO RHINO® - RHINOMAXIL® - RINOCLENIL® - HUMEX® Budésonite : RHINOCORT® Fluticonasone : FLIXONASE®- AVAMYS® - FIXORINOX® Mométasone : NASONEX® Tixocortol : PIVALONE® Triamcinolone : NASACORT® Indications Traitement symptomatique des rhinites saisonnières et perannuelles d'origine allergique. Contre-indications - Troubles de l'hémostase notamment épistaxis. - Patients atteints de tuberculose latente non traitée ou évolutive, d'ulcère digestif non traité non surveillé. Effets indésirables - Précautions d'emploi - Irritation nasale : picotements, éternuements. Sécheresse nasale. - Réaction allergiques, - Avertir le patient que ces médicaments ne sont pas un traitement de crise et que l'effet n'apparaît qu'après un délai de quelques jours. 1.1.4 Acide cromoglicique (cromoglicate de sodium) LOMUSOL® - CROMORHINOL® - ALAIRGIX® (Liste II) Indications : Traitement symptomatique des rhinites saisonnières et perannuelles d'origine allergique. 1.2 MEDICAMENTS DECONGESTIONNANTS Les médicaments décongestionnants utilisés sont des vasoconstricteurs alpha-sympathomimétiques. Ils diminuent l'obstruction nasale. 1.2.1 D.C.I. et spécialités Voie orale : diminuent la rhinorrhée et l’obstruction nasale Vasoconstricteurs associés : pseudoéphédrine associée à + cétirizine (antihistaminique H1) : ACTIFED LP RHINITE ALLERGIQUE® cp + ibuprofène : RHINADVIL® - RHINUREFLEX® - NUROFEN RHUME® cp + paracétamol : RHUMAGRIP® cp - DOLIRHUME® cp + paracétamol + antihistaminique H1 : ACTIFED RHUME ® - ACTIFED JOUR ET NUIT® - DOLIRHUMEPRO® - FERVEX RHUME JOUR ET NUIT® - HUMEX RHUME® NB/ Médicaments ne renfermant pas de vasoconstricteur mais assocoiant un antihistaminique H1 avec un antipyrétique : ACTIFED ETATS GRIPPAUX® - FERVEX® - DRILL RHUME® - HUMEXLIB® - FLUSTIMEX® - … Voie nasale Vasoconstricteurs seuls : liste II - Oxymétazoline : ATURGYL® - PERNAZENE® - Éphédrine : RHINAMIDE® - RHINO-SULFURYL® NB/ LOCABIOTAL® : décongestionnant nasal à base d’huile essentielle de menthe Associations Vasoconstricteur et antibactérien : - tuaminoheptane + N-acétylcystéine + benzalkonium : RHINOFLUIMUCIL® - phényléphrine + benzalkonium : HUMOXAL® Vasoconstricteur et corticoïde : - oxymétazoline + prednisolone : DETURGYLONE® (liste I) - naphazoline + prednisolone : DÉRINOX® 1.2.2 Indications Traitement symptomatique de l'obstruction nasale au cours des affections rhino-pharyngées. - 1.2.3 Contre-indications Hypersensibilité à l'un des composants, Risque de glaucome par fermeture de l'angle, 43 - Risque de rétention urinaire lié à des troubles urétroprostatiques, Enfant de moins de 3 ans pour l'éphédrine et de moins de 7 ans pour les autres et ne pas administrer chez les enfants de moins de 12 ans quand il y a de la naphazoline. Infections virales pour les associations avec les corticoïdes. Allaitement (voie orale). 1.2.4 Effets indésirables - précautions d'emploi Sensation de sécheresse de la bouche. Céphalée, insomnies, palpitations si utilisation prolongée ou forte dose. Ne pas utiliser plus de 7 jours consécutifs par voie locale (risque d’effet rebond et de rhinite iatrogène) et pas plus de 5 jours par voie orale. Emploi déconseillé en cas de grossesse et d'allaitement. Associations déconseillées avec certains médicaments (voie nasale et orale) ACI (voie orale) avec les IMAO, …. 1.3 MEDICAMENTS ANTIBACTERIENS 1.3.1 D.C.I. et spécialités Antibactériens seuls Mupirocine : BACTROBAN® pom nas. (antistaphylococcique) Hexamidine : DÉSOMÉDINE® Divers : DOLIRHUME® sol nas. - NECYRANE® - RHINEDRINE® - HUMEX® - RHINOTROPHYL® Antibactériens avec diverses substances BIOCIDAN® - PRORHINEL® - ……. Associations d'essences et de dérivés soufrés : BALSAMORHINOL® - HUILE GOMÉNOLÉE ® - VASELINE GOMENOLEE® - NAZINETTE® - EUVANOL SPRAY® - … 1.3.2 Indications Traitement local d'appoint des infections de la muqueuse rhinopharyngée. 1.3.3 Contre-indications Hypersensibilité à l'un des composants. - 1.3.4 Effets indésirables - précaution d'emploi Possibilité d'irritation locale et de sensibilisation. Selon la gravité, un traitement par voie générale doit être envisagé. 1.4 LES SOLUTIONS DE LAVAGE Ces solutions indiquées pour le lavage des fosses nasales plusieurs fois par jour contiennent principalement : - du chlorure de sodium : sérum physiologique sous forme de flacons unidoses.. - de l'eau de mer dialysée isotonique : PHYSIOMER® - STERIMAR® en flacon avec embout nasal. - du polysorbate 80 + benzododécinium bromure anhydre : PRORHINEL® en ampoules avec pipette. 1.5 LES INHALATIONS Utilisées dans le traitement d'appoint comme décongestionnants des voies aériennes supérieures, ces médicaments contiennent : de nombreuses essences : eucalyptus, sapin, serpolet, niaouli, thym, pin, romarin, lavande, cannelle, myrte ... des teintures : eucalyptus, benjoin, … baume du Pérou, menthol, cinéole, gaïacol, bornéol, goménol, camphre ..... Les différentes spécialités sont présentées sous forme de : - solutions pour inhalation : AROMASOL® - BALSOFUMINE® - BALSOLÈNE® - ESSENCE ALGÉRIENNE®, GOMÉNOL® - CALYPTOL INHALANT® - .... - capsules pour inhalation : PERUBORE® - bâton pour inhalation : VICKS INHALER ® - HUMEX - ...... Les spécialités contenant des dérivés terpéniques sont à éviter chez les enfants ayant des risques de convulsions. Ces médicaments sont déconseillés chez la femme qui allaite. 44 2 LES GOUTTES AURICULAIRES 2.1 MEDICAMENTS ANTIBACTERIENS 2.1.1 D.C.I. et spécialités Otites externes Avant l'administration de ces médicaments, il faut s'assurer de l'intégrité du tympan. Sont utilisés : des antibactériens seuls, ou associés à des corticoïdes, des antifongiques et des anesthésiques. - ciprofloxacine : CILOXAN® sol. - ciprofloxacine + dexaméthasone : CILOXADEX® susp. - polymyxine B + néomycine + fluocinolone : ANTIBIO-SYNALAR® sol pour instil. - polymyxine B + néomycine + fludrocortisone + lidocaïne : PANOTILE® - polymyxine B + néomycine + dexaméthasone : POLYDEXA® - framycétine + polymyxine B + dexaméthasone : FRAMYXONE® - lidocaïne (anesthésique local) associée à un antiseptique, des antibactériens : OTIPAX® - AURIGOUTTE® - OTYLOL® - PANOTILE®. Otites avec perforation du tympan - ofloxacine : OFLOCET® sol auriculaire - rifamycine : OTOFA® sol auriculaire - polymyxine B + oxytétracycline + nystatine + dexaméthasone : AURICULARUM® susp. 2.1.2 Indications Otites : - à tympan fermé ou non (voir spécialités), - avec eczéma du conduit auditif (+ corticoïde). 2.1.3 Contre-indications Perforation du tympan pour les médicaments réservés aux otites externes. Hypersensibilité à l'un des composants. 2.1.4 Effets indésirables Réactions locales : allergie, irritation. 2.2 MEDICAMENTS CERUMENOLYTIQUES 2.2.1 D.C.I.et spécialités Xylène : CÉRULYSE® 2.2.2 Indications : Extraction des bouchons de cérumen. 2.2.3 Contre-indications Hypersensibilité à l'un des composants Perforation du tympan d'origine infectieuse ou traumatique. 2.2.4 Effets indésirables et précautions d'emploi Réactions locales : allergie irritation S'assurer de l'intégrité du tympan avant toute administration. 3 LES ANTIVERTIGINEUX 3.1 GENERALITES Les vertiges sont des malaises qui se traduisent par des troubles de l'équilibre avec ou non une atteinte du nerf vestibulaire. Ils peuvent s'accompagner de troubles digestifs avec nausées et d'angoisse. Trois formes principales sont à envisager : la crise vertigineuse qui nécessite le repos au lit et la prise d'antiémétiques. les vertiges de position provoqués par une modification de la position, par des mouvements rapides de la tête. les vertiges répétitifs ou chroniques dus à une atteinte du labyrinthe ( = syndrome de Ménière) ou à des médicaments ( cause iatrogène) dont il faut rechercher la cause. Les différents médicaments utilisés sont symptomatiques. 3.2 SPECIALITES ANTIVERTIGINEUSES 3.2.1 Méclozine Spécialité : AGYRAX® cp 45 Indications : Traitement symptomatique de la crise vertigineuse. Contre-indications C'est un antihistaminique à effet anticholinergique d'où : risque de glaucome par fermeture de l'angle et risque de rétention urinaire lié à des troubles urétroprostatiques. Effets indésirables - précautions d'emploi Risques d'effets atropiniques : sécheresse de la bouche, constipation, troubles de l'accommodation, diminution des larmes, épaississement des sécrétions bronchiques, tachycardie, rétention urinaire, confusion mentale ou excitation chez les personnes âgées. Ne pas prendre pendant les 3 premiers mois de grossesse. Risque de somnolence chez les conducteurs. 3.2.2 Acétyl-leucine : Spécialité : TANGANIL® cp, inj. – TANGANILPRO® cp Indications : Traitement symptomatique de la crise vertigineuse. 3.2.3 Bétahistine Spécialité liste I : SERC® cp - BETASERC® cp - EXTOVYL® gél. - LECTIL® cp Indications Traitement symptomatique des vertiges d'origine vestibulaire. Effets indésirables - Précautions d'emploi - Prendre le médicament aux repas pour éviter les gastralgies rares mais possibles. - A utiliser avec prudence chez les asthmatiques (risque de bronchoconstriction). Contre-indications - Grossesse et allaitement. Antécédents de syndrome dépressif. - Maladie de Parkinson. Antécédents de symptômes extrapyramidaux. Effets indésirables - précautions d'emploi - Prise de poids, somnolence et asthénie, assez fréquemment. - Troubles digestifs : vomissements, gastralgies. - Céphalées et insomnies ; plus rarement. - Et très rarement syndromes dépressifs, galactorrhée, réversibles à l'arrêt du traitement. 3.2.4 Piracétam Spécialités : GABACET® – NOOTROPYL® Vasodilatateur antihischémique : indiqué dans le traitement symptomatique d’appoint des vertiges. 4 LES MEDICAMENTS UTILISES DANS LES SOINS DE LA BOUCHE 4.1 LES COLLUTOIRES 4.1.1 D.C.I. et spécialités Antibactériens : COLLU-HEXTRIL® - COLLUNOVAR® - HEXASPRAY® Antibactériens associés à des anesthésiques locaux COLLUDOL® - DRILL® - ELUDRIL®- ANGI-SPRAY® - STREPSIL® - GIVALEX® Antibactériens associés à des corticoïdes : THIOVALONE® - RHINADVIL® HE de menthe : LOCABIOTAL® 4.1.2 Indications Traitement d'appoint des affections limitées à la muqueuse buccale et à l'oropharynx. 4.1.3 Contre-indications Hypersensibilité à l'un des composants. 4.1.4 Effets indésirables et précautions d'emploi Un traitement prolongé peut provoquer un déséquilibre de la flore microbienne normale de la bouche entraînant ainsi un risque de diffusion bactérienne et fongique. 46 Un traitement par voie interne peut être nécessaire si les symptômes persistent après quelques jours. Risques d'effets systémiques avec les anesthésiques locaux. Il faut consulter les monographies de chaque spécialité. 4.2 COMPRIMES, PASTILLES, PATES, TABLETTES A SUCER 4.2.1 Spécialités Ces médicaments contiennent : des antibactériens : HUMEX® - SOLUTRICINE® des anesthésiques locaux : SOLUTRICINE TETRACAÏNE® - LYSOPAÏNE AMBROXOL® des AINS : STREFEN® des antibactériens + des anesthésiques locaux : DRILL® - APHTORAL® - CANTALENE® - EUPHONYLL® - STREPSILS® des antibactériens + corticoïdes liste II OROPIVALONE-BACITRACINE* des anesthésiques locaux + AINS : HUMEX® - VOCADYS® des antibactériens + autres substances LYSO 6®, LYSOPAÏNE®, HEXALYSE®, STREPSILS®, NB/ Phytothérapie : érysimum (EUPHON®) 4.2.2 Indications Traitement local d'appoint des affections de la muqueuse buccale et du pharynx. 4.2.3 Contre-indications Hypersensibilité à l'un des composants. 4.2.4 Effets indésirables - précautions d'emploi Voir les monographies de chaque spécialité. Un traitement par voie interne peut être nécessaire si les symptômes persistent après quelques jours. 4.3 LES BAINS DE BOUCHE ANTISEPTIQUES PAROEX® - PREXIDINE® - ELUDRIL® - HEXTRIL® - DENTEX® - BETADINE® - …. Indication : traitement d’appoint des affections buccales et soins pré et post-opératoires Effets indésirables : risque d’allergie avec certains produits Contre-indications : enfant< 6ans et hypersensibilité au produit Précaution d’emploi : durée ne doit pas dépasse 7 à 10 jours 47 48