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LYON ‐ 5 novembre 2015 LYON – 7 juillet 2016 Edouard Herriot : centre commun de traitement des brûlés Point d’étape à 1 an de l’ouverture Point presse du 7 juillet 2016 Contacts presse
Laure BELLEGOU
04 72 40 74 48
CONTACT PRESSE Laure BELLEGOU — 04 72 40 74 48 — laure.bellegou@chu‐lyon.fr [email protected]
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LYON ‐ 5 novembre 2015 LYON – 7 juillet 2016 Le futur centre sera le centre de référence national de prise en charge des brûlés et un des plus gros d’Europe. Le centre qui réunira les équipes d’Edouard Herriot et de St Joseph ‐ St Luc ouvrira au printemps 2017 sur le pavillon I. Il accueillera 25% des cas de brûlures aggravées en France.  ZOOM SUR LE FUTUR CENTRE DES BRULES Avec une capacité d’accueil de 30 lits, le centre de traitement des brûlés de Lyon sera le plus grand de France. La proximité des unités de soin avec le laboratoire des substituts cutanés (fabrication de feuillets épidermiques et culture de peau pour les greffés) et l’EFS en fait également un centre unique en Europe. La mitoyenneté du pavillon avec le futur bâtiment H qui accueillera tout le plateau technique d’urgence et de chirurgie a également été un critère dans le choix d’implantation du service. Les patients disposeront ainsi de toutes les compétences en un même lieu. Les travaux sur le pavillon ont débuté en juin Le futur centre en chiffres 2015. L’aile ouest du premier étage qui accueille 30 lits l’unité d’hospitalisation de chirurgie a ouvert en 700 hospitalisations mars dernier et la partie bloc opératoire / Plus de 150 professionnels consultations sera livrée dans le courant de l’été Une durée moyenne de séjour de 17 jours, 2016. Depuis la consultation d’urgence (24h/24) variable entre 48h et 1 an jusqu’à la greffe de peau et la rééducation, le 5,9 M€ de travaux patient pourra être prise en charge au sein d’un lieu unique tout au long de son parcours. Les 30 lits sont répartis en trois offices distincts de 10 chacun :  La chirurgie : patients post‐greffe ou avec des brûlures lourdes, hospitalisés pour des pansements, sédations profondes, patients non autonomes ou en attente d’un transfert en soins de suite et réadaptation.  La réanimation : patients sous ventilation assistée, dialyse ou avec des voies centrales… CONTACT PRESSE Laure BELLEGOU — 04 72 40 74 48 — laure.bellegou@chu‐lyon.fr DOSSIER
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LYON ‐ 5 novembre 2015 LYON – 7 juillet 2016  Les soins continus : pour les patients pour lesquels l’hospitalisation en réanimation n’est pas justifiée mais pour lesquels les soins sont trop lourds pour le secteur de chirurgie simple (traitement par voie centrale, pousse‐seringue…). Parmi les 10 lits de soins continus, 6 correspondent à des chambres mère/enfant. Un centre intégré dans un ‘trauma center’ Les brûlés étant la plupart du temps des patients polytraumatisés, ils nécessitent une prise en charge pluridisciplinaire. La mitoyenneté du pavillon I avec le futur bâtiment H qui accueillera tout le plateau technique d’urgence (accueil, imagerie et soins), la chirurgie et le caisson hyperbare (intoxication au monoxyde de carbone) a largement pesé dans le choix d’implantation du service.  LA PRISE EN CHARGE DES BRULES L'épiderme, le derme et l'hypoderme sont les trois couches qui constituent la peau. Le degré d'une brûlure correspond à son niveau de gravité. Il existe trois degrés de gravité pour une brûlure. Quand la brûlure ne touche que les couches superficielles de l'épiderme, il s'agit d'une brûlure du premier degré. Quand la peau atteint une chaleur située autour de 60°C, tout l'épiderme est atteint et éventuellement la jonction derme/épiderme. Ce sont les brûlures du deuxième degré. La paroi des vaisseaux et des cellules est fragilisée. Du liquide s'accumule entre l'épiderme et le derme ce qui forme une cloque avec une zone très douloureuse. Si elles sont correctement traitées, ces brûlures guérissent en deux à six semaines. Les brûlures du troisième degré, sont beaucoup plus graves. Elles se produisent quand la chaleur est supérieure à 65°C. Toutes les couches de la peau sont atteintes. Les terminaisons nerveuses et les vaisseaux sanguins sont détruits. Du coup, les tissus se nécrosent. La peau devient sèche, cartonnée et noircit. Les tissus sous‐jacents peuvent être atteints : tendons, muscles et parfois même les os. Lorsque la brûlure est profonde, elle peut provoquer un choc cardiovasculaire et une chute de tension, c'est une véritable urgence médicale CONTACT PRESSE Laure BELLEGOU — 04 72 40 74 48 — laure.bellegou@chu‐lyon.fr DOSSIER
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LYON ‐ 5 novembre 2015 LYON – 7 juillet 2016 A son arrivée à l'hôpital, un grand brûlé est évalué en fonction du pourcentage de la surface corporelle impliquée, de la profondeur et de la localisation de ses blessures. L’urgence est de restaurer la barrière dermo‐épidermique afin d’éviter les pertes caloriques, protidiques et hydro‐électrolytiques tout en protégeant le patient de l’infection locale et systémique. Pour cela il faut mettre sur le brulé une peau de remplacement qui peut être de différente nature : Peau prélevée sur le patient dans les zones non brulées : autogreffe Les greffes cutanées minces autologues sont la technique de référence : des prélèvements de peau sont pratiqués chez le patient sur des surfaces de peau saine ou cicatrisée. La peau prélevée est ensuite appliquée sur les zones de brûlure. La prise de greffe dépend de la qualité de la zone receveuse qui doit être bien vascularisée, non hémorragique, non infectée. Les greffes cutanées sont classées suivant leur épaisseur en peau mince et peau totale. Les greffes de peau mince emportent l’épiderme préservant les papilles dermiques. Elles sont prélevées au dermatome (figure 17A). Elles respectent certaines annexes épithéliales (racines des poils, glandes sébacées et sudoripares). La durée de cicatrisation et le risque d’hypertrophie cicatricielle de la zone donneuse sont d’autant plus grands que la greffe est épaisse. Les zones de prélèvement sont habituellement les membres (surtout cuisses), mais également le thorax, l’abdomen, le dos et le cuir chevelu. Le site donneur cicatrisera comme une brûlure du second degré superficiel en une dizaine de jours et pourra, si nécessaire, être à nouveau prélevé. Les greffes de peau mince peuvent être utilisées :  soit en bandes continues. Des perforations peuvent être pratiquées pour drainer les sérosités et éviter le décollement de la greffe,  soit en filet (« mesh‐graft »), pour multiplier la surface de la greffe prélevée par un facteur variable de 1.5 à 6 (le plus souvent 3). L’épithélialisation se fait secondairement à partir des mailles du filet. Cette méthode est efficace mais peut laisser des traces inesthétiques (figure 17B). CONTACT PRESSE Laure BELLEGOU — 04 72 40 74 48 — laure.bellegou@chu‐lyon.fr DOSSIER
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LYON ‐ 5 novembre 2015 LYON – 7 juillet 2016 0 Figure 17 : Autogreffe : A. Prélèvement d’autogreffe au dermatome. Le dermatome permet de régler l’épaisseur de la peau prélevée B. Autogreffe en filet. Le filet permet de multiplier la surface couverte par la peau prélevée. Les greffes de peau totale sont utilisées surtout en chirurgie réparatrice. Elles emportent toute l’épaisseur de la peau, épiderme et derme avec ses annexes pilo‐sébacées. Le prélèvement se fait au bistouri. La zone donneuse, incapable d’épidermisation à partir de son sous‐sol, doit être suturée. Les avantages esthétiques de la greffe de peau totale rendent ses indications sur le visage très fréquentes. De plus, grâce à une grande capacité de croissance, la greffe de peau totale est utile chez l’enfant, en particulier pour traiter les séquelles de brûlure sur la main. Peau issue de don humain : allogreffe Les allogreffes cutanées sont des greffes de peau d’origine humaine provenant de donneurs décédés ou de prélèvement multi‐organes. Après leurs sécurisations virale et microbiologique, elles permettent un recouvrement temporaire des brûlures. Du fait de l’antigénicité de la peau, seules les autogreffes ne sont pas rejetées. Mais l’immunodépression présente chez les grands brûlés retarde le rejet des allogreffes et en atténue aussi les manifestations. Les allogreffes cutanées apportent les fonctions cutanées les plus importantes en particulier de protection métabolique et de thermorégulation. Il faut aussi souligner leur importance dans la lutte contre la douleur. CONTACT PRESSE Laure BELLEGOU — 04 72 40 74 48 — laure.bellegou@chu‐lyon.fr DOSSIER
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LYON ‐ 5 novembre 2015 LYON – 7 juillet 2016 Cette peau fait donc office de pansement biologique. Elle est rejetée au bout d’1 à 2 semaines. Elle a néanmoins le mérite de stimuler la formation de nombreux vaisseaux locaux et de facteurs de croissance, ce qui joue un rôle important pour l’autogreffe qui sera ensuite réalisée. Feuillets épidermiques cultivés Les feuillets épidermiques sont obtenus par l’extraction et la culture des kératinocytes, cellules de l’épiderme. Cette activité concerne une dizaine de patients par an. Une biopsie de peau saine est prélevée sur une zone non brûlée à l’admission sur tous les patients brûlés sur plus de 60% de leur surface corporelle. A partir de cette biopsie, les kératinocytes sont extraits, cultivés et amplifiés. Le jour des greffes, les feuillets sont transferés sur une gaze vaselinée pour être manipulables au bloc opératoire. Une fois conditionnés, ils sont acheminés au centre des brûlés situés dans le même pavillon. Cette activité nécessite une étroite collaboration entre l’équipe du centre des brûlés et de la banque de tissus et cellules, rendu possible par la proximité de nos services. Les patients sont greffés 2 fois par semaine pendant 1 à 2 mois en moyenne. A partir d’une biopsie de 10 cm², la surface de feuillets que l’on peut obtenir est supérieure à la surface corporelle d’un brûlé. CONTACT PRESSE Laure BELLEGOU — 04 72 40 74 48 — laure.bellegou@chu‐lyon.fr DOSSIER
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LYON ‐ 5 novembre 2015 LYON – 7 juillet 2016 Les feuillets épidermiquues produits par la banque de tissus sont autorisés par l’ANSM (Agence National de sécurité du médicament et des produits de santé) comme « médicament de thérapie innovante préparé ponctuellement ». Comme tout médicament, il est soumis aux bonnes pratiques de fabrication pharmaceutique. Leur production nécessite des salles blanches de classe B et un organisation de type etablissement pharmaceutique. De la peau reconstruite (stade de la recherche) Le Dr Odile Damour du laboratoire des substituts cutanés (BTC) a mis au point un modèle de peau reconstruite original obtenu par co culture de fibroblastes et de kératinocytes sur un substrat de collagene‐GAG‐chitosan reproduisant fidèlement la peau normale humaine. Ce modèle a fait l’objet de 2 brevets et de publications scientifiques dans des revues internationales. Il a également permis de faire la preuve de l’efficacité de plusieurs produits finis ou actifs cosmétiques actuellement sur le marché. Le modele de peau reconstruite s’est enrichi au fils des ans par l’adjonction de type cellulaires :  Avec des cellules endothéliales des capillaires sanguins : ces cellules s’organisent en structures tubulaires avec une lumière bien définie. Un des espoirs de ces peaux reconstruites endothélialisées (PRE) est d’améliorer la prise de greffe de PR. En effet, la présence de ces structures tubulaires a permis d’obtenir chez la souris nude une circulation cutanée en seulement 4 jours comme lors de greffe de peau normale, alors que 14 jours sont nécessaires lorsque les PR ne contiennent pas de cellules endothéliales.  Avec des cellules dendritiques du système immunitaire Les PR immunocompétentes (PRI) représentent des outils de nouvelle génération permettant d’évaluer le potentiel sensibilisant/allergisant de nouvelles molécules en application topique et/ou proche d’une utilisation systémique.  Avec des adipocytes Dans la peau reconstruite adipeuse, les fibroblastes synthétisent les composants de la MEC dermiques, et les cellules adipeuses des lipides visibles Ce modèle est très séduisant pour tester les principes actifs inhibant l’adipogénèse pour le traitement de l’obésité ou au contraire stimulant celle‐ci dans le traitement de la cachexie ou de lipodystrophies. CONTACT PRESSE Laure BELLEGOU — 04 72 40 74 48 — laure.bellegou@chu‐lyon.fr DOSSIER
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LYON ‐ 5 novembre 2015 LYON – 7 juillet 2016 Les espoirs d’applications cliniques de la peau reconstruite sont le traitement des séquelles de brûlures en chirurgie réparatrice et le traitement des plaies difficiles mais la complexité de leur préparation et donc leur coût font qu’elles sont encore pas utilisées en clinique en France.  ZOOM SUR LA BANQUE DE TISSUS ET CELLULES DES HCL La Banque de Tissus et Cellules des Hospices Civils de Lyon (BTC/HCL) est composée de deux secteurs : le laboratoire des substituts cutanés et la banque de cornées, l’équipe comprend une dizaine de personnes. La BTC/HCL est autorisée par l’ANSM pour les activités de routine suivantes  la conservation des cornées pour des greffes de cornées, (plus de 1000 cornées receptionnées par an)  la conservation des membranes amniotiques à usage thérapeutique  la conservation de la peau autologue, service rendu au centre des brûlés  la culture de feuillets épidermiques pour le traitement des grands brûlés  L’activité de production des feuillets épidermiques est fluctuante. Elle dépend du nombre d’admission de grands brûlés. En 2007, la BTC/HCL s’est regroupée avec la Banque de Tissus et cellules de l’établissement Français du Sang (BTC/EFS) en un groupement de coopération sanitaire pour mettre en commun ses ressources. La partie EFS de la BTC est autorisée par l’ANSM, notamment, pour les activités concernant la conservation peau allogénique en vue de greffe. CONTACT PRESSE Laure BELLEGOU — 04 72 40 74 48 — laure.bellegou@chu‐lyon.fr 
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