Caractéristiques techniques et avantages
Les mélanges pour la préservation sont récolt-
és par une brosseuse, qui permet d’obtenir un
matériel, la eur de foin brute, qui contient
des fragments de feuilles, de tiges et d’ino-
rescences. Pour éliminer ces impuretés, la
eur de foin brute doit être séchée et battue,
obtenant ainsi la eur de foin nettoyée, riche
en graines et qui se différencie des mélanges
commerciaux parce qu’elle :
• est composée seulement de graines locales ;
• contient un plus grand nombre d’espèces ;
• permet de réduire les doses de semis car, en
moyenne, pour enherber 1000 m2, 10 kg de
eur de foin nettoyée sufsent, au lieu des
15-20 kg de semences commerciales ;
• permet d’obtenir une pelouse plus riche en
espèces, avec une plus grande biodiversité ;
• assure une meilleure répartition de la pro-
duction fourragère entre première et deu-
xième fauche.
Où est-il possible de les utiliser ?
Les semences locales peuvent être utilisées uniquement :
• pour la préservation de l’environnement naturel et pour la conservation des ressources
génétiques ;
• à l’intérieur de la région d’origine, qui correspond au territoire auquel les mélanges pour la
préservation sont naturellement associés.
Dans les espaces protégés, l’utilisation de graines locales pour les interventions de revégétali-
sation est recommandée par :
• les mesures de conservation des sites du réseau Natura 2000, qui prévoient, dans les cas de
resemis, l’utilisation d’espèces et de variétés adaptées au site ;
• les plans de gestion des parcs, qui contiennent des prescriptions pour l’emploi de graines
locales et interdisent l’utilisation d’espèces fourragères non autochtones.
Le cadre juridique
Le système normatif qui règle la production et
la vente des semences est très restrictif : elles
peuvent être vendues seulement si elles sont
produites par des rmes semencières autori-
sées et si elles sont certiées et inscrites sur
les catalogues ofciels.
L’UE accorde des dérogations pour les
Utilisation
Les mélanges pour la préservation sont re-
commandés pour des interventions de remi-
se en état de pelouses dans les sites Natura
2000 et dans les zones agricoles et forestières
à haute valeur naturelle.
Le choix des semences locales est fondé
sur les affinités éco-pédologiques, le type
d’habitat, l’altitude et la proximité géog-
raphique entre le site de collecte et celui à
réensemencer.
Après le semis (Avril 2014)Avant le semis (Août 2013)
Combien les mélanges pour la préservation
pourraient-ils coûter ?
Dans les Alpes Nord-occidentales, il n’y a pas encore de mélanges pour la préservation dans
le commerce, même si de nombreuses études ont montré la supériorité des graines locales par
rapport aux mélanges commerciaux, surtout pour leur adaptation aux conditions pédo-climat-
iques de la montagne.
Sur la base des résultats techniques et économiques du projet Alp’Grain, on estime que les
mélanges pour la préservation provenant de prairies permanentes pourraient être mis sur le
marché des semences à un prix de 25 à 30 €/kg, alors que les mélanges obtenus de pâturages
d’alpage pourraient avoir un prix compris entre 40 et 50 €/kg, avec des montants plus élevés
pour les mélanges spéciques destinés à des habitats prioritaires.
Techniques de semis conseillées
• Ensemencement hydraulique, conseillé
pour des interventions dans les milieux naturels
et dans des conditions difciles à cause de
la pente ou de l’altitude. Les mélanges pour
la préservation contiennent des résidus
végétaux menus, qui peuvent servir de
paillis. Tout comme dans l’ensemencement
hydraulique avec les mélanges commerciaux,
aux graines locales peuvent être ajoutés des
produits liants, du mulch et des engrais.
• Semis à la main, conseillé pour des inter-
ventions sur des petites surfaces (jusqu’à
2500 m2) ou sur des talus pas trop raides.
Cette technique permet de distribuer uni-
formément tant les graines que le matériel
végétal plus grossier, qui a une fonction de
paillage. An de garantir une distribution
homogène, on conseille d’ajouter du sable,
pour mieux diluer les graines, et d’exécuter
le semis en deux passages croisés.
espèces fourragères, mais seulement dans
un contexte strictement local et pour des
actions de préservation des ressources phyto-
génétiques et de l’environnement naturel (di-
rective 2010/60/UE, transposée avec l’arrêté
du 24 janvier 2012 et les règlements techni-
ques du 15 et du 16 mars 2012).