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LE CHATAIGNIER ET LE MIEL
Le châtaignier a toujours joué un rôle important vis à vis de l’apiculture :
! le tronc fournissait très souvent l’abris aux abeilles : le buc
! le nectar sert à la production de miel
! les étamines fournissaient en quantité du pollen d’un beau jaune d’or pour la nourriture du
couvain
! les feuilles peuvent, certaines années abondent les pucerons, fournir du miellat, appoint
alimentaire pour nos mouches à miel
! les bourgeons fournissent de la résine entrant dans la fabrication de la propolis
! l’arbre a aussi besoin des abeilles pour le polliniser car il est monoïque.
Malgré cela, le miel de châtaignier a longtemps été dédaigné, voire méprisé, il servait d’ailleurs
souvent, du fait de son parfum élevé, à fabriquer du pain d’épice. Dans les années 30, J HURPIN
dans sa « Flore mellifère » écrivait : « Il y a des amateurs à qui ce miel plaît, d’autres le méprisent.
Il ne peut trouver de débouchés que dans les pays de sa production parce que les gens y sont
habitués. Pour le surplus, il faut le vendre pour la biscuiterie et la confiserie ».
Heureusement, aujourd’hui il n’en est rien et ce miel est beaucoup plus apprécié et recherché.
Le nectar et le miel :
Il s’agit d’un miel coloré, voire brun foncé, restant liquide, se séparant en plusieurs phases ou
cristallisant à gros grains. C’est un miel très parfumé à la saveur très forte, laissant même apparaître
une légère amertume (Gonnet - 1985). Il reste liquide longtemps du fait de sa teneur élevée en
fructose et de sa faible teneur en saccharose.
Il aurait des propriétés astringeantes et favoriserait la circulation sanguine.
Sa floraison de début d’été (fin juin/début juillet) le fait apprécier à un moment le couvain
est très important et la ruche a de gros besoins. Le nectar est sécrété essentiellement par les
fleurs mâles (châtons) ou les fleurs femelles dont les nectaires (parties sécrétant le nectar) sont
disposés, en disque, à la base de chaque étamines. Il s’agit d’un nectar riche en sucres (près de 40%)
de type simples : notamment du fructose (Maurizio - 1982 - Petkov - 1980).
Le miel contient, en moyenne 43% de fructose, 32% de glucose et 3% de saccharose. Il est
aussi riche en pollens et en protéines. On estime la productivité de 50 à 200 kg à l’ha (Cirnù - 1980,
Crane - 1975). Il renferme aussi souvent de nombreux enzymes (amylase, catalase) et des protéines
(Berger - 1975, Dustmann - 1967). Il contient aussi de l’eau (de 15 à 20%) ce qui peut avoir
tendance à séparer le miel en plusieurs phases (Gonnet - 1985).
Le pollen
Le pollen de châtaignier est très abondant, jaune doré ce qui fait que l’on en trouve en quantité
dans les analyses palynologiques. Un miel pur de châtaignier devant contenir plus de 70% de pollen
de cette espèce.
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Le miellat
Fréquemment, le châtaignier est suceptible de produire du miellat résultant des excréssions des
pucerons parasitants les feuilles du châtaignier au printemps et au début de l’été. Quand il est
butiné, il fournit un miel très sombre. Il est souvent mélangé au miel de nectar.
La propolis
Très recherchée en automne par les abeilles afin de protéger les affractuosités de leur ruche, la
propolis résulte de sécrétions de sève par les bourgeons malaxée à la salive des butineuses.
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