Devoir Surveillé numéro 3
Corrigé
Mercredi 27 Novembre 2013
13h-16h
Tous les aspects de la copie seront pris en compte : clarté du raisonnement, précision du discours, mise
en page et orthographe. Un résultat non mis en évidence est un résultat potentiellement invisible. Une
écriture non soignée est potentiellement illisible. Faites en sorte que l’évaluation de votre copie ne
dépende pas du goût du café ! Vous pouvez admettre certains résultats pour passer à la suite, mais ne
présentez pas les questions dans le désordre. Si vous détectez une erreur manifeste, indiquez-la sur votre
copie, et poursuivez.
Calculatrice interdite !
1 Questions de cours
1 Montrer qu’une fonction constante sur un voisinage de +∞converge en +∞.
Corrigé fest constante sur un voisinage de +∞. Donc il existe un réel Aet un réel ctels que si x≥A,
alors f(x) = c. Montrons que fconverge vers c. Soit ε > 0on prend un tel A. Soit x≥A, on a f(x) = c
donc |f(x)−c|= 0 et ainsi en particulier |f(x)−c| ≤ ε. Ce qui prouve la convergence.
2 Démontrer le théorème de passage à la limite pour les fonctions.
3 Donner la solution de l’équation 4y00 + 5y0+y= 0 vérifiant y(0) = 1
2et y0(0) = −3
8.
Corrigé On trouve : y(x) = 1
3e−x+1
6e−x
4.
4 On considère l’équation différentielle (E) 2xy0−3y=√x. Résoudre (E)sur ]0,+∞[. Existe-t-il des
solutions prolongeables par continuité sur [0,+∞[. Existe-t-il des solutions dérivables sur [0,+∞[?
Corrigé Les solutions s’écrivent sous la forme : −√x
2+λx3
2. La limite en 0 est 0 pour tout λ. Donc on
peut prolonger par continuité toutes les solutions en 0. On écrit alors le taux d’accroissement en zéro qui
vaut : −1
2√x+λ√xdont la limite en zéro est toujours infinie : On ne peux pas trouver de solution dérivable.
***
* * *
2 Problème
Les parties Aet Bsont indépendantes, mais sont utilisées par la partie C.
Partie A
Pour tout réel apositif ou nul, on note gala fonction définie sur R×
+par ga(t) = ta.
1 Montrer que la fonction gaest prolongeable par continuité en 0(on notera toujours gala fonction ainsi
prolongée, qui est donc définie et continue sur R+). Préciser la valeur de ga(0). Montrer que la fonction ga
MPSi Devoir Surveillé numéro 3
est de classe C1sur R+pour a>1.
Soient aet bdeux réels positifs ou nuls. On pose
I(a, b) =
1
Z
0
ga(t)gb(1 −t)dt .
Corrigé On écrit gasous forme exponentielle : ga(t) = ealn(t)dont la limite en zéro, puisque aest positif,
vaut zéro. On peut donc prolonger gapar continuité en zéro par la valeur zéro. On exprime alors le taux
d’accroissement en zéro : T0(x) = xa
x=xa−1. Ce taux converge en zéro si et seulement si a≥1. La limite
vaut alors 0. La fonction est donc dérivable en 0. Vérifions que la dérivée est continue en 0:g0
a(x) = axa−1
et sa limite en 0est bien 0et vaux donc g0
a(0) : la dérivée est continue, la fonction est donc bien de classe
C1.
2 Justifier l’existence de l’intégrale I(a, b). Comparer I(a, b)et I(b, a).
On écrira abusivement I(a, b) = 1
R
0
ta(1 −t)bdt.
Corrigé L’intégrande est donc continue sur [0,1] et admet donc une primitive : on peut réaliser l’inté-
gration. On remarque en effectuant le changement de variable u= 1 −t(du =−dt) que
I(a, b) = Z1
0
ga(t)gb(1 −t)dt =−Z0
1
ga(1 −u)gb(u)du =Z1
0
gb(u)ga(1 −u)du =I(b, a).
3 Soient aet bdeux réels positifs ou nuls. Trouver une relation entre I(a+ 1, b)et I(a, b + 1).
Corrigé On applique une intégration par parties :
I(a+ 1, b) = Z1
0
ta+1(1 −t)bdt ="ta+1 −(1 −t)b+1
b+ 1 #1
0
+Z1
0(a+ 1)ta(1 −t)b+1
b+ 1 dt =a+ 1
b+ 1 I(a, b + 1).
Donc I(a+1,b)
a+1 =I(a,b+1)
b+1 .
4 Calculer I(a, 0). En déduire que, pour tout entier naturel n, on a
I(a, n) = n!
(a+ 1)(a+ 2) ···(a+n+ 1) .
Corrigé On trouve facilement que I(a, 0) = 1
a+1 . On a alors d’après la question précédente I(a, n + 1) =
I(a+ 1, n)n+1
a+1 . Montrons donc le résultat par récurrence sur n, on pose
H(n)=”∀a≥0, I(a, n) = n!
(a+ 1)(a+ 2) ···(a+n+ 1)”.
On a pour n= 0,I(a, 0) = 1
a+1 =0!
(a+1) donc l’initialisation est vérifiée.
Supposons la relation vraie pour un entier n, calculons I(a, n + 1).
I(a, n+1) = I(a+1, n)n+ 1
a+ 1 =n!
(a+ 2)(a+ 3) ···(a+n+ 2)×n+ 1
a+ 1 =(n+ 1)!
(a+ 1)(a+ 2)(a+ 3) ···(a+n+ 2).
L’hérédité est donc vérifiée. On a montré, par récurrence, que pour tout réel positif ou nul aet tout entier
naturel n,
I(a, n) = n!
(a+ 1)(a+ 2) ···(a+n+ 1) .
DS no3 Lycée Montesquieu - 2013/2014