Contraintes
Les piqures de scorpion sont très fréquentes dans cette wilaya. Au cours du 1er
semestre de cette année 2014, on compte déjà 1013 cas d’envenimation scorpionique avec
4 décès.
Comme pour toutes les wilayas du Sud, la population souffre des grandes distances à
parcourir pour accéder aux structures de soins. L’ouverture des 03 Hôpitaux de 60 lits à
Témacine, Meggarine et Rouissat ainsi que des 04 polycliniques rapprochera les structures
de soins de la population.
Au lieu de procéder à l’extension de l’actuel hôpital de Hassi Messaoud, il faudrait
procéder à son remplacement par un hôpital de 240 lits au niveau de la nouvelle ville de
Hassi Messaoud de 80.000 habitants en cours de réalisation. La population de cette ville
travaillant dans sa majorité dans l’industrie du pétrole, la réalisation de ce nouvel hôpital
devrait être à la charge de la compagnie Sonatrach.
L’hôpital général de Ouargla, très important hôpital de 600 lits non rentabilisé
complètement a été scindé en 2 établissements : un hôpital général de plus de 400 lits et un
centre anticancer (CAC) de près de 100 lits. En dehors des difficultés de faire cohabiter deux
administrations dans la même structure (le CAC dépend pour toute sa logistique de l’hôpital
général) le CAC, et en particulier le service de radiothérapie qui dispose d’un accélérateur et
d’une bombe au cobalt, a été d’un grand secours pour les populations de l’Est du pays
pendant l’arrêt de fonctionnement du service de radiothérapie du CHU Constantine. Par
contre les services d’oncologie médicale et surtout de chirurgie carcinologique fonctionnent
beaucoup moins bien, faute de praticiens spécialistes.
La réalisation des nouveaux établissements de santé ne résoudront pas le problème
de santé de la population si la ressource humaine n’est pas disponible. A ce jour il existe un
déficit important en praticiens spécialistes.
L’érection d’une faculté de médecine à Ouargla et donc de services hospitalo-
universitaires au niveau de l’hôpital de Ouargla n’a pas à ce jour permis d’attirer les
compétences médicales du Nord du pays vers cette wilaya. En effet des concours de
recrutement de praticiens hospitalo-universitaires de rang magistral (maitres de
conférences, professeurs, chefs de service) ont été ouverts durant l’année universitaire
2013/2014 mais aucun poste n’a été pourvu ! Il est vrai qu’aucune mesure incitative n’a été
proposée aux candidats potentiels vu qu’il s’agit de praticiens ayant déjà un poste dans une
ville du Nord, une vie familiale etc… Espérant qu’au prochain concours de recrutement au
grade de maitre-assistant il y ait des candidats pour les 3 villes du Sud où ont été créées des
facultés de médecine (Ouargla, Bechar, Laghouat). A ces postes des candidats locaux
peuvent postuler mais il faudra quand même prévoir des mesures incitatives car l’exercice
est plus pénible dans les villes du Sud comparativement aux villes du Nord.
L’opération de parrainage des hôpitaux du Sud et des Hauts Plateaux par les CHU du
Nord, outre l’apport pour la formation continue des praticiens locaux et la prise en charge
in-situ des patients, permettra de faire connaitre ces villes aux médecins algériens car la
solution de la prise en charge médicale de nos populations ne saurait être la coopération
cubaine ou chinoise qui n’est que pour un temps.