MISE AU POINT SUR L'HEPATITE E
En 2010, on estimait à environ 1 000, le nombre d’hépatites E symptomatiques en France
(similaire au nombre d’hépatites A, établi sur les déclarations obligatoires).
L’infection aiguë à VHE 3 et VHE 4 dans les pays développés est souvent une maladie
s’autolimitant qui dure 4 à 6 semaines. Typiquement les patients présentent une concentration
des ALAT autour de 1500IU/L avec ou sans ictère. D’autres symptômes sont non-spécifiques
(anorexie, malaise, douleur abdominales, fièvre, nausée, arthralgies) et ne peuvent pas être
distinguées d’autres infections virales.
L’infection à VHE est plus commune chez les hommes d’âge médian 54 ans.
Cependant, la majorité des infections à HEV3 dans les pays développés semblent être
asymptomatiques.
La plupart des décès d’infections à VHE 3 sont causés par une défaillance aigüe ou subaigüe
du foie chez les patients avec une maladie du foie préexistante.
Deux études ont montrées une association entre la consommation de porc et la mortalité due à
une maladie chronique du foie dans les pays développés.
Le CNR (Centre national de référence) a mené une enquête sur les infections confirmées
positives: 139 patients atteints d’hépatite E strictement autochtone (ils n’avaient pas quitté le
territoire) ont été interrogés. L’interrogatoire mené sur les facteurs de risque a montré que 89
% avaient un contact avec des animaux (chats, chiens), 6 % s’approvisionnaient par un réseau
d’eau privé, 55 % mangeaient des coquillages, 100 % consommaient du porc: figatelli,
saucisses de foie de porc crues ou peu cuites dans 39 % des cas.
Les infections chroniques :
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