
POINT DE VUE
D’UN CHEF DE PÔLE
Dans le cadre de la construction du nouvel
hôpital, le CHR regroupera plusieurs unités
fonctionnelles gériatriques sur le site du
plateau technique de l’hôpital de La Source.
Soulignons les futurs bénéfices « en cascade » :
les modifications structurelles importantes
en cours ou à venir au sein du CHR, néces-
saires pour accompagner le vieillissement
de la population et l’apparition de nouveaux
besoins de santé, seront positives sur le plan
fonctionnel, au-delà des frontières de la
gériatrie.
QUELLES MODALITÉS
D’ADAPTATION ?
L’ouverture en deux temps d’un bâtiment de
40 lits court-séjour sur le site de La Source
(octobre 2010-janvier 2011) comprendra :
• une Unité Post-Urgences Gériatrique de
21 lits,
• une Unité Court séjour Gériatrie de 19 lits
avait déjà permis la fermeture de l’UF
« Post-Urgences » de centre-ville, trop loin
du plateau technique et d’ouvrir 5 lits
supplémentaires totalement dévolus à
l’accueil de patients venus aux urgences.
Cette création a facilité la mise en place de
trois unités gériatriques court séjour sur Porte
Madeleine et contribue à préparer l’amont
de la filière d’ici l’ouverture du nouvel hôpital
en 2015 :
• Court séjour Geriatrie avec Soins Palliatifs :
6 lits (en place depuis été 2010)
• Court séjour Geriatrie avec début de réha-
bilitation (nutritionnelle, rééducation, post-
chutes et post-SAU…) de 18 lits en place
depuis janvier 2011.
• Unité de Soins Aigus Patients Alzheimer :
12 lits (en projet).
L’ouverture dès 2013 du pôle A comprenant
120 lits constituera par ailleurs le palier inter-
médiaire indispensable au regroupement
de l’ensemble des unités fonctionnelles
gériatriques et à leur montée en puissance
capacitaire.
QUELS AVANTAGES
POUR LE CENTRE DE MÉDECINE
GÉRIATRIQUE ?
La compensation d’un déficit structurel
SSR de longue date :
Les 58 lits Soins de Suite Réadaptation
(SSRGer) fermeront sur le site de Saran au
profit de l’ouverture de 120 lits SSRGer sur le
site de La Source en 2013. Ces lits permet-
tront un meilleur aval pour l’ensemble
des lits de l’hôpital, en faveur de patients
nécessitant un projet de réadaptation pour
un retour au domicile plus lent qu’en court-
séjour. Une Unité Cognitivo-Comportemen-
tale et une Unité de Soins Palliatifs y seront
également intégrées.
Un fonctionnement quotidien facilité :
La proximité immédiate des 120 lits de SSR
gériatrique, du plateau technique (imagerie),
du plateau technique de rééduction et des
75 lits futurs de court séjour gériatrique
offriront une cohérence exceptionnelle à
cet ensemble.
Un aval amélioré pour l’ensemble de la
filière :
La transformation concomitante en 2013 des
58 lits de SSR de Saran en unités de soins de
longue durée permettra d’accompagner le
regroupement des services d’hébergement
du CHR, de contribuer à l’amélioration des
conditions d’accueil des résidents et de
développer l’aval du SSR et des lits de méde-
cine pour les patients à perte d’autonomie
importante.
QUEL IMPACT SUR LE SERVICE
D’ACCUEIL DES URGENCES ET LA
MÉDECINE LIBÉRALE ?
• un accueil plus adapté des patients en
court-séjour, libérant des places pour des
patients en attente de lits au SAU,
• la possibilité de renforcer la confiance des
généralistes, trop souvent déçus de ne
plus pouvoir faire « des entrées directes »
en court-séjour,
• un respect et un meilleur accueil des
aidants du fait d’un moindre stress
ambiant au sein du CHR.
Toutes ces modifications n’ont de sens que
si elles sont fonctionnellement liées en
externe à un travail de réseau centré sur les
« potentialités de maintien au domicile », en lien
étroit avec les hospitalisations programmées
pouvant venir en appui d’hospitalisations
classiques ; en interne d’une part aux
différents spécialistes du MCO (médecine,
chirurgie, obstétrique), et d’autre part aux
consultations gériatriques classiques (ou
plus spécifiques « chutes et troubles de la
marche », « mémoire » et « d’oncogériatrie »).
Le travail des interfaces demande un temps
de concertation important avec les spécia-
listes et la médecine libérale, il s’appuie sur
l’éducation thérapeutique pour la mise en
place des recommandations et le suivi de
ces recommandations qui sont au cœur
du « concept de fragilité » en médecine
gériatrique.
Jean-Bernard GAUVAIN
Praticien chef de service
I ACTUALITÉ
4
‘
LA GÉRIATRIE
ET LE NOUVEL
HÔPITAL
D’ORLÉANS
FOCUS