tion. Human or mouse intestinal epithelial cells that express the poly-Ig receptor were co-cultivated with hybridoma or myeloma cells that produce dimeric IgA antibodies. The monolayers were subsequently exposed to different pathogenic microorganisms, protective antibodies identified and the mechanisms of protection could then be analyzed. To facilitate the generation of monoclonal IgA antibodies, a novel strategy was designed for the isolation of the rearranged genomic variable heavy and light chain genes (Fv) of mouse immunoglobulin from hybridoma cell DNA. The amplified fragments are inserted into expression vectors containing mouse constant a heavyand light-chain DNA. The recombinant immunoglobulin DNA is then expressed in CHO or myeloma cells. In CHO cells IgA dimerization is obtained by J chain DNA cotransfection. Antibodies specific for Clostridium difficile toxin A and Helicobacter pylori urease have been generated by this procedure. Shigella flexneri liposaccharides were obtained by screening hybridoma cells for IgA producers. Our data indicate that [gA antibodies prevent microbial adhesion and/or invasion and that immune exclusion by pathogen crosslinking is not the only mechanism operating at mucosal cell surfaces. The system also allows us to analyze at which cell surface the antibodies exert protection and whether the IgA present in intracellular compartments plays a role. References M et al (1995) Oral immunization with Helicobacter pylori urease as a treatment against Helicobacter infection. Gas- Corthbsy-Theulaz I, Porta N, Glauser troenterology (in press) Haneberg B, Kendall D, Amerongen HM, Apter FM, Kraehenbuhl JP, Neutra MR (1994) Induction of specific immunoglobulin A in the small intestine, colonrectum, and vagina measured by a new method for collection of secretions from local mucosal surfaces. 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Par transfert adoptif de porcelets nés de mères non immunes à des mères immunes (ayant présenté des signes de gastro-entérite lors de la gestation), Haelterman (1965) montra que les porcelets étaient protégés aussi longtemps qu’ils ingéraient le lait immun (et non le colostrum), d’où le terme d’immunité lactogène. Cette protection peut être repro- duite en faisant ingérer au porcelet un mélange de virus GET et d’anticorps polyclonaux spécifiques réalisant une séro-neutralisation in vitro ; cependant, les IgA sont plus efficaces que les IgG, car protégées de la dégradation protéolytique dans l’intestin (Stone et al, 1977), et il y a une corrélation entre la prédominance d’IgA neutralisantes dans le lait et la protection (Bohl et Saif, 175). L’observation de la survenue d’IgA anti-virus dans le lait uniquement lorsque la truie avait présenté un épisode d’entérite, probablement suite à une multiplication intense du virus dans son intestin, fut à l’origine du concept du lien immun entre intestin et mamelle (Bohl et Saif, 1975) où, d’une façon générale, les IgA des sécrétions lactées sont spécifiques des agents hébergés par l’intestin. Ainsi, il semble que, pour induire une protection vaccinale, il est nécessaire d’utiliser des souches virales à virulence suffisamment atténuée mais qui ont cependant conservé leur aptitude à induire l’immunité lactogène. Différentes souches du coronavirus GET isolées, différant dans leur virulence ont été et leur tropisme tissulaire, parmi lesquelles peut relever la souche sauvage Miller et les souches Purdue, atténuées par passage en culture cellulaire ; en plus de son atténuation par culture cellulaire, la souche Nouon zilly, 1990), 12 j après l’épreuve le titre en IgA spécifiques avait fortement augmenté. Par comparaison, l’administration de la souche virulente dans les mêmes conditions induit une protection de toute la portée avec production d’IgA spécifiques mais sans rappel anamnestique. Expérimentalement, l’injection intra-mammaire (Saif et Bohl, 1983) de la souche Nouzilly a permis de mettre en évidence la production locale d’IgA spécifique corrélée à la protection (Salmon et al, non publié). De même le dénombrement des plasmocytes du ganglion mésentérique par ELISPOT a montré qu’il y avait plus de plasmocytes à IgA spécifiques avec la souche sauvage qu’avec la souche Nouzilly mais que l’une et l’autre stimulaient une plus grande proportion de plasmocytes à IgG qu’à IgA (Berthon et al, 1990). Une meilleure connaissance des mécanismes de production d’IgA lactées chez la truie pourrait permettre d’améliorer la protection vaccinale lactogène. C’est ainsi que l’on est conduit à évaluer les capacités de la mamelle i) à filtrer les immunoglobulines provenant de sites anatomiques extra-mammaires, ii) à accumuler des plasmocytes provenant de chacun des 2 compartiments somatique ou muqueux du système immunitaire, ou iii) à élaborer ses propres plas- mocytes. est résistante au suc gastrique et aux enzymes protéolytiques (Aynaud et al, 1991) : récemment un mutant à tropisme pulmonaire (PRCV) est apparu dans les élevages, qui diffère de la souche sauvage entérotrope par une modification de la spicule E2 (ou S) (petite délétion dans le gène [Rasschaert etal, 1990]), glycoprotéine responsable de l’adhésion du virus à la cellule et reconnue par les anticorps neutralisants. sont transmises du sang aux secrétions mammaires par transudation ; à ces immunoglobulines s’ajoutent celles qui sont sécré- En utilisant la voie d’immunisation orale, la souche Nouzilly (Aynaud et al, 1991) s’est avérée conférer une protection de plus de 80% des porcelets de la portée ; bien que le jour de l’épreuve il n’y ait pas prédominance d’IgA spécifiques dans le lait (Bernard et al, tées par les plasmocytes de la mamelle. Dans le lait, les IgA (4 mg/ml) prédominent sur les IgM (1 mg/ml) et IgG (2 mg/ml). La quasi-totalité des IgA (91 %) et des IgM (94%) sont de synthèse locale comparée à seulement 70% des IgG (Berthon et Sal- Origine des immunoglobulines dans le lait : filtration sérique et synthèse locale Les immunoglobulines produites par les plasmocytes des organes extra-mammaires mon, 1993), ce qui correspond grossièrement aux rapports des nombres de plas- mocytes correspondants. Cette production prédominante d’IgA jointe à leur meilleure efficacité montrent qu’il est plus judicieux de penser à augmenter les IgA que les IgG. Bases cellulaires de la production d’immunoglobulines dans les sites sécrétoires Chez le porc la plupart des plasmocytes dans les muqueuses, surtout dans la lamina propria de l’intestin, sécrètent des IgA (80% [Olivier et al, 1994]) tandis que, dans les sites extra-muqueux, somatiques (tel que le ganglion bronchique), la majorité des plasmocytes élaborent des IgG (Van Cott et al, 1993) correspondant vraisemblablement à la ségrégation de leur précurseurs suivant leur organe d’origine (McDermott et Bienenstock, 1979). Cycle entéro-entéritique Les plaques de Peyer sont considérées le site d’initiation de la réponse immunitaire de l’intestin, présentant tous les types cellulaires nécessaires pour initier et comme réguler une réponse immune dominée par la production d’IgA (T «switch» et T régulateur de la synthèse d’IgA) (Salmon, 1992). Le switch des B slgM+ vers l’expression d’IgA serait sous la dépendance de TGF(3. Après activation/induction les cellules SigA+ des plaques de Peyer migrent dans la Lamina Propria disséminant ainsi la réponse immunitaire à l’ensemble de la muqueuse : elles s’y transforment en plasmocytes sous l’action de cytokines libérées par les T helper (Th2) qui sécrètent de l’IL4, stimulant leur propre prolifération (alors que l’IL2 stimule la prolifération des T dans les sites somatiques [Salmon, 1992]), de l’IL5 (BCDF, B cell differenciation tant leur différenciation en factor) faciliplasmocyte et de l’IL6, qui en plus de son action de type BCDF, favorise la multiplication des précurseurs slgA+. Lien immun poumon-intestin Utilisant différentes souches de virus GET, Van Cott ef al (1993) ont montré qu’avec la souche sauvage les particules se repliquant dans l’intestin induisaient in situ la synthèse d’IgA tandis que celles se multipliant dans le poumon induisaient la synthèse d’IgG ; de même, la souche virale pulmonaire (PRCV) et les souches atténuées à tropisme pulmonaire n’induisaient que la synthèse d’IgG dans le ganglion bronchique. Lors de réinfection par la souche sauvage de porcelets préalablement soumis à une primo-infection par la même souche, il y a rappel anamnestique de la production d’IgG dans le poumon alors que la production d’IgA dans l’intestin n’est pas modifiée. En revanche, la réinfection par la souche sauvage de porcs préalablement infectés par la souche respiratoire PRCV conduit à un rappel anamnestique de la production des IgG dans l’intestin vraisemblablement suite à l’émigration des précurseurs du poumon vers l’intestin et restimulation de ces précurseurs à IgG dans l’intestin (VanCott et al, 1994). En conclusion, le site de multiplication du virus induit un profil de production d’isotypes d’immunoglobulines conforme au compartiment soit muqueux (IgA) soit somatique (IgG) ; cependant des plasmocytes à IgG peuvent être présents dans l’intestin s’il y a restimulation antigénique des précurseurs émigrant du poumon. Lien entéro-mammaire Chez la truie nous avons montré que les B C3b+, lymphocytes (sous-populations T, Null) ségrègent en un pool somatique et pool intestinal (Salmon, 1987). Durant la gestation, il y a autant de lymphocytes originaires de chacun de ces 2 pools qui migrent dans la mamelle et notamment les précurseurs de plasmocytes, ce qui a L et un conduit à l’élaboration de calendrier de vaccination avec une première injection autour du 80 e jour de gestation. Durant la lactation les précurseurs de plasmocytes à IgA (d’ori- gine intestinale) migrent en plus grand nombre que ceux à IgG (d’origine vraisembablement somatique). La cinétique d’accumulation dans la mamelle des lymphocytes/plasmocytes, connus par ailleurs comme présentant des récepteurs à la prolactine (Russel et al, 1985), superposable à celle des récepteurs à la prolactine sur les cellules épithéliales mammaires, amène l’hypothèse du rôle de cette hormone (Berthon et Salmon, 1993). Mais l’immigration dans le parenchyme mammaire de ces précurseurs après leur attachement spécifique à l’endothélium des capillaires sanguins se ferait grâce à l’action de facteur chimiotactique d’origine lactée (Abda et Salmon, ms en préparation). Induction d’une réponse immunitaire locale dans la mamelle La présence des cellules du système immunitaire (Chabeaudie et al, 1993), jointe à leur aptitude à répondre aux mitogènes polyclonaux (Salmon, 1987), suggèrent la possibilité d’induire, voire d’amplifier, une réponse immunitaire purement locale, encore qu’on manque de données pour catégoriser les T en T switch ou T amplificateur de réponse IgA. Des observations anciennes d’immunisation intra-mammaires avaient montré une prédominance d’IgG ou d’IgA suivant le moment où le virus était injecté dans la mamelle (Saif et Bohl, 1983). En fait l’injection traçante de la souche Nouzilly dans 3 des 12 mamelles durant la gestation conduit chez 2 truies sur 4 à une prédominance d’IgA sur les IgG ; la prédominance d’IgG dans le lait des 2 autres truies s’accompagne d’un titre séroneutralisant important dans le sérum, suggérant que du virus injecté est allé stimuler le compartiment somatique, si bien que ce ne serait que lorsque le virus aurait stimulé les cellules épithéliales que les IgA seraient induites plus spécifiquement (Salmon, 1989). La présence d’une activité anticorps dans le lait de mamelles non-immunisées est due vraisemblablement à la migration de préplasmocytes de mamelle à mamelle (comme l’essaimage de la réponse immune dans l’intestin avec une plus grande localisation à l’endroit où se trouve l’antigène (Salmon, 1989). L’autonomie immunitaire de la mamelle est également apportée dans les expériences où on note une dissociation de la réponse immune entre l’intestin et la mamelle chez la truie (Evans et al, 1980) et chez le rat (Dahlgren et al, 1987). Application à la construction d’un vaccin spécifique d’immunité lactogène Les résultats ci-dessus montrent que l’immunité lactogène a pour support les IgA sécrétées par les plasmocytes de la mamelle originaires de l’intestin ou générés in situ, correspondant aux voies d’inoculation orale et mammaire. Il est théoriquement possible d’agir sur l’induction des IgA en orientant le switch IgM vers IgA par des IL spécifiques ; mais, pour l’heure, les facteurs réglant l’équilibre entre atténuation de virulence et replication intestinale restent à être formulés. On peut cependant accroître la synthèse des IgA en favorisant l’expansion des précurseurs à IgA, si peu nombreux qu’ils soient. Ainsi, avec des souches virales de virulence atténuée ne se multipliant plus dans l’intestin, les quelques plasmocytes à IgA du poumon pourraient être amplifiés en incorporant le gène d’IL5, à l’instar de ce qui a été réalisé utilisant du virus de la vaccine recombinant et l’hémagglutinine du virus grippal (Ramsay et Kohonen-Corish, 1993). Mais ces données peuvent s’appliquer également e génération pour construire un vaccin de 2 en utilisant une bactérie non pathogène de l’intestin induisant des IgA grâce à l’incorporation du gène de l’IL5 avec les gènes correspondant à la glycoprotéine E2 pour induire les anticorps neutralisants. Pour un vaccin bactérien, les auteurs s’accordent en pour souligner : i) l’importance d’ingestion d’une quantité très importante d’antigène, ii) la nécessité pour l’antigène d’adhérer aux cellules épithéliales, et iii) de les stimuler (Salmon, 1989). Il faut également tenir compte du tropisme de la primo-infection qui gouverne l’isotype de la réponse anamnestique ; avec la souche de PRCV le rappel intestinal est suivi d’IgG alors qu’avec la souche Nouzilly on obtient des IgA. D’autre part, on peut songer à augmenter la migration des préplasmocytes dans la mamelle par un traitement hormonal ou en incorporant dans une construction vaccinale les gènes correspondants aux facteurs chimiotactiques. Références Bernard S, Bottreau E, Lantier 1, Salmon H, Vannier P (1991) Induction of lactogenic immunity Aynaud JM, to transmissible gastroenteritis virus of swine using attenuated coronavirus mutant able to survive in the physicochemical environment of the digestive tract. Vet Microbiol26, 227-239 Berthon P, Salmon H (1993) Facteurs immunitaires des sécrétions mammaires. 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En fait, ce n’est pas si simple ! La flore intestinale 3290 Écologie microbienne du tractus digestif et immunisation orale. MC Moreau (INRA-UEPSD, Fonctions des bactéries intestinales, Bât 440, 78352 Jouy-en-Josas Cedex, France) Les progrès dans la connaissance de l’immunité intestinale et dans les biotechnologies ont permis d’envisager de nouvelles stratégies vaccinales par voie orale permettant d’agir directement contre des microorganismes entéropathogènes. Le but est d’obtenir une protection immunitaire locale à IgA, associée parfois à une protection systémique. Cependant, l’utilisation de la voie orale pose des problèmes liés aux fonctions de digestion exercées par le tube digestif, à la présence de la flore intestinale colique et à une caractéristique fondamentale de l’immunité intestinale qui est sa capacité à développer une suppression des réponses immunitaires systémiques envers un antigène donné par voie orale, phénomène appelé «tolérance induite par voie orale» (Moreau et Coste, 1993). Pour résoudre le problème de la résistance de la protéine vaccinale à la digestion protéolytique, il a été imaginé de l’envelopper dans des microparticules ou d’insérer le gène codant pour sa synthèse dans l’ADN chromosomique ou plasmidique d’une bactérie recombinante. Du fait de la présence dans le tube digestif d’une flore On estime à environ 14 1le O nombre de bactéries présentes dans le tube digestif alors 13 celque l’homme n’est formé que de 10 lules (Luckey et Floch, 1972). Cette flore intestinale est essentiellement présente dans le côlon ou sa densité atteint près de 11 bactéries/g de contenu (Raibaud, 1992 ; 10 Ducluzeau, 1994). À l’inverse, la flore intestinale est quasi absente de l’estomac chez l’homme où l’acidité gastrique est forte (alors que, chez les rongeurs où le pH est plus élevé, on trouve une flore lactique abondante) et dans les portions proximales de l’intestin grêle, surtout au niveau du duodénum, ce qui semble être une exigence physiologique. Un développement bactérien dans le duodénum peut avoir comme origine un défaut de motilité intestinale (stase) ou la présence de bactéries pathogènes possédant des facteurs d’attachement qui leur permettent cette colonisation (Escherichia coli K99 chez le veau, K88 chez le porc, Vibrio chloerae chez l’homme...).). On estime à 300 à 400 le nombre des espèces bactériennes qui coexistent dans le tube digestif selon un équilibre résultant de nombreuses interactions dues à l’hôte, l’aliment et les bactéries elles-mêmes. Quantitativement, le seuil de 10! bactéries/g de contenu permet de distinguer la flore dominante (> 10!) qui va exercer différents effets favorables et parfois défavorables sur l’hôte, de la flore sous-dominante (< 10!) dont on pense qu’elle ne joue aucun rôle sur l’hôte et qui peut contenir des bactéries pathogènes mais inoffensives du fait de leur faible nombre (portage sain). Un profil bactérien