Histoire et examen 5
• si l’évolution est intermittente, quelle est la durée des événements etquelle
est leur fréquence?
À noter
Souvenez-vous: quand un patient ne peut pas rapporter lui-même tous les
événements ou ne peux pas donner l’histoire de façon adéquate pour une
autre raison telle qu’un trouble du langage, il est essentiel d’obtenir l’histoire,
si c’est possible, de parents, d’amis ou même de passants.
Si vous ne pouvez pas les voir en personne, appelez-les au téléphone!
Déterminer aussi:
• les facteurs d’aggravation ou d’amélioration : souvenez-vous qu’un
symptôme rapporté spontanément est plus signifi catif qu’un symptôme
obtenu par une question directe. Par exemple, de rares patients signalent
spontanément que leurs céphalées sont exagérées par la toux ou l’éternue-
ment, ce qui oriente vers une hypertension intracrânienne . En revanche,
nombre de patients ayant des céphalées de tension ou migraineuses disent
que leurs céphalées sont aggravées dans ces situations lorsque la question
leur est posée spécifi quement;
• les traitements et investigations antérieures: des traitements antérieurs peuvent
avoir été bénéfi ques ou avoir eu des effets défavorables, cette information
étant utile pour la conduite ultérieure du traitement;
• l’état neurologique actuel: que peut faire le patient? Quelles sont ses capa-
cités dans la vie professionnelle et dans les activités de la vie quotidienne?
Peut-il marcher normalement ou quel est le degré de son invalidité? Peut-il
s’alimenter, se laver, aller à la toilette?
• formulez et testez une hypothèse: tout en l’écoutant, réfl échissez à ce qui
peut provoquer les problèmes du patient. Cela peut suggérer d’autres ques-
tions. Par exemple, si l’histoire vous fait penser à une maladie de Parkinson,
interrogez le patient sur la façon dont il écrit, ce que vous ne demanderiez
probablement pas à la plupart des patients;
• enquêtez sur l’existence d’autres symptômes neurologiques: le patient a-t-il
des céphalées, des crises, des malaises, des trous de mémoire, des épisodes
d’engourdissement, de fourmillement, de défi cit moteur, des troubles
sphinctériens (incontinence urinaire ou fécale, rétention urinaire, consti-
pation), des symptômes visuels, y compris de la diplopie, une vision fl oue,
une diminution de l’acuité visuelle? Il y aura probablement peu de surprises
si l’hypothèse testée est la bonne.
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