La dernière frontière - Jean

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PAR L’AUTEUR
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Magique, envoûtante, mystérieuse, grandiose,
exubérante, démesurée : les superlatifs
manquent pour décrire l’Alaska !
La dernière
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frontière avant le pôle Nord,
49 t s kÉtat des
États-Unis d’Amérique, est un cadeau de
Dame Nature. Qu’une vie entière ne suffirait
pas à explorer tant le territoire est indompté
et obstinément sauvage.
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Mer de Beaufort
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l est des pays au destin singulier. Celui
de l’Alaska
en est un.
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Possession russe à partir de 1746,
l’extrême nord-ouest du
JAPON
continent américain fut vendu par le tsar Alexandre II aux
États-Unis, en 1867, quelque 7,2 millions
Tokyo de dollars. Soit 5 cents par
hectare ; une broutille dans l’absolu mais « un achat stupide, coûteux
et inutile » pour le Sénat américain. Il est vrai qu’à l’époque, ce désert
de glaces infranchissables et de montagnes inaccessibles ne fait la
fortune que de quelques trappeurs et négociants en peaux de loutres
marines et autres phoques.
Sapporo
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Mais, rapidement, ce qui semblait une mauvaise affaire à l’achat allait
rapporter le jackpot aux pionniers venus de tous horizons : en moins
d’un siècle, chasse, pêche et exploitation minière rapporteront 457 fois
la mise initiale ! La découverte d’or, en 1896, sur les rives du fleuve
Klondike, un affluent du Yukon, marquera l’apogée de la ruée vers
l’Alaska.
Longtemps considéré par les Américains comme une terre sans foi ni loi,
l’Alaska adhérera à l’Union en 1958, en devenant le 49ème État du pays.
L’année 1968 sera celle du boom de l’or… noir, avec la découverte
d’immenses réserves pétrolières aux confins du Grand Nord, sur la
côte de l’océan glacial Arctique. Une région peuplée par quelques
rares tribus esquimaudes mais refuge d’importantes hardes de
cervidés. La mer est prise par les glaces neuf mois par an, empêchant
de fait le transport maritime du précieux liquide ? Qu’à cela ne
tienne : on construit à travers la toundra un oléoduc de quelque
1 300 kilomètres, de Prudhoe Bay à Valdez, dans le sud, aux portes de
l’océan Pacifique.
L’or noir constitue la ressource quasi exclusive de l’État le plus
vaste des États-Unis (un cinquième du pays, et… près de 700 fois
La Réunion !). Quatre-vingt-dix pour cent des recettes du budget de
l’Alaska proviennent des taxes et royalties sur le pétrole et le gaz !
Grâce à l’or noir, ses 740 000 habitants ne paient ni impôts sur le
revenu ni TVA. Il y a quelques années ils recevaient même un gros
chèque signé du gouverneur, fruit des intérêts des placements
réalisés par l’État grâce aux recettes pétrolières.
L’Alaska est une pièce stratégique sur l’échiquier énergétique
américain. Avec 17% de la production pétrolière nationale, il contribue
à l’indépendance énergétique du pays. De nouvelles zones de
prospection et d’extraction sont à l’étude. Qui remettent en cause
le fragile équilibre écologique du nord de l’État. Dans un conflit
ouvert entre compagnies pétrolières, Indiens et défenseurs de
l’environnement, or noir ou caribous, il faudra choisir ! D’aucuns
considéreront le combat inégal. D’un côté quatre milliards de barils
en attente dans le sous-sol de la toundra, de l’autre, un sanctuaire
animalier, l’ANWR, le refuge national arctique de vie sauvage
(77 000 km2), protégé depuis 1960.
L’Alaska présente des régions très distinctes, six au total.
La Panhandle. La côte sud-est, un étroit ruban montagneux de
640 kilomètres, entre l’océan Pacifique et le Canada, est coupée
du reste de l’État par les monts Saint-Elias. Les îles et les détroits
frangés d’immenses forêts humides tempérées bénéficient d’un
climat très doux : de 15 à 20° C en été, le mercure descendant
rarement au-dessous de zéro en hiver.
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Le Centre-Sud. Bordant le golfe d’Alaska, cette région de montagnes,
ETATS-UNIS
fjords, glaciers et forêts comprend la péninsule Kenai, Prince William
Sound, Cook Inlet, l’île Kodiak et la fertile vallée Matanuska.
Sacramento
L’Intérieur. Ces vastes plaines, contenues entre montagnes de la
Brook Range et de l’Alaska Range, englobent les grands bassins du
Yukon, de la Tanana et du Kukokwin. Si les bouleaux et les épicéas
prospèrent dans certaines zones, une immense et aride toundra se
déploie en d’autres endroits. Le mercure peut descendre jusqu’à – 50° C
en hiver et atteindre 25° C en été.
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Le Grand Nord. Des contreforts de la Brooks Range à la mer de
Beaufort, d’immenses zones de toundra s’épanouissent en une
floraison éblouissante sous le soleil de minuit. En termes de
précipitations, l’Arctique est un désert : 130 mm à Barrow, moins que
la moyenne enregistrée dans le Sahara !
Le Sud-Ouest. Aux confins de la péninsule d’Alaska, les îles
Aléoutiennes s’égrènent sur 200 kilomètres dans la mer de Bering.
C’est un chapelet de volcans émergés, souvent actifs, partie
septentrionale de la fameuse ceinture de feu du Pacifique. Le courant
chaud qui remonte du Japon, en butant sur les vents polaires des
Aléoutiennes, est à l’origine de pluies et brouillards continuels.
L’Ouest et les côtes de la mer de Bering. Du cercle polaire arctique à
Bristol Bay, cette région est dominée par la toundra aride couverte de
permafrost.
Cette exposition n’a pas la prétention de présenter de façon
exhaustive une région du monde aussi grande et difficile d’accès.
Ces images ont été réalisées en septembre 2014, lors d’un périple
de quatre semaines dans le sud de l’Alaska, en « mode touriste »,
là où quelques routes et pistes permettent de découvrir nombre
de merveilles naturelles de l’État, sans trop de difficultés.
Bonne découverte du dernier territoire sauvage d’Amérique. J.-L. A.
BIOGRAPHIE
Jean-Luc Allègre, photographe autodidacte passionné par la
nature et les sciences de la Terre, n’a de cesse de parcourir le
monde depuis trente ans, en quête d’ambiances, de paysages et de
lumières exceptionnels. Ses nombreuses pérégrinations sur les
six continents, parfois aux côtés de Nicolas Hulot dans le cadre
de l’émission de TF1 Ushuaïa Nature, l’ont conduit à travers une
soixantaine de pays ; des sables brûlants du désert de l’Atacama
aux glaces du Groenland, de la forêt canadienne au cœur d’une
colonie de manchots royaux aux Kerguelen, de la savane africaine
aux volcans cracheurs de feu du Kamtchatka.
L’édition de beaux-livres, ses parutions dans la presse magazine
nationale comme GEO, et ses expositions de plein air grand format
contribuent à la notoriété de ce photographe épris de grands
espaces.
Pour une acquisition de tirages, contactez l’auteur au 0692 65 24 14
[email protected] - www.jeanlucallegre.com
Un livre d’or est à votre disposition dans cette salle.
San Francisco
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