TIQUES ET MALADIES TRANSMISES D`IMPORTANCE MEDICALE

TIQUES ET MALADIES TRANSMISES
D’IMPORTANCE MEDICALE
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INTRODUCTION
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Les moustiques sont généralement considérés comme les pires pestes pour
l’homme et les animaux. Et les tiques, malgré qu’elles ne soient pas ailées, vien-
nent en seconde position, en tant que peste et en tant que vecteurs d’une
gamme plus importante de maladies de l’homme et des animaux.
En raison de la diversité de l’habitat des diverses espèces de tiques de première
importance sur le plan sanitaire, la plus grande priorité a été accordée à l’étude
de leur taxonomie et de leur biologie.
POSITION SYSTEMATIQUE ET CLASSIFICATION
A la suite des travaux de Grandjean, père de l’école française moderne d’acaro-
logie, et de ceux de Van Der Hammen, la classification des Acariens a été pro-
fondément remaniée et la position des tiques se présente ainsi
:
l embranchement des Arthropodes :Arthropoda Siebold
&
Stanninus,
1845 ;
l
sous-embranchement des Chélicerates :
CheZicerata
Heymons, 190 1 ;
l
classe des Arachnides :
Arachnida
Lamarck, 180 1 ;
l sous-classe des Acariens :
Acarida
(Nitzsch, 1818) Van Der Hammen,
1961 ;
l super-ordre des Anactinotrichoidu (Grandjean, 1935) Van Der Hammen,
1968
;
l
ordre des kodida (Sundevall, 1833) Van Der Hammen, 1968 ;
l 2 sous-ordres :
-
kodinu (Murray, 1877) Van Der Hammen, 1968,
-
Argusinu (Murray, 1877) Van Der Hammen, 1968.
La classification des tiques jusqu’au niveau des familles se présente donc
ainsi :
3
Sous-ordre des
Lxodina
(Murray, 1877) Van Der Hammen, 1968 : on les ap-
pelle aussi les tiques dures :
2 super-familles :
+
Super-famille des
Ixodoidea
(Murray, 1877) Schulze, 1937 :
2 familles :
-
famille des
Lxodidae
(Banks, 1907) Schulze 1937 (=Prostriata),
QA
c,/cG/JA
-bc
-
famille des Amblyommidae (Banks, 1907) Schulze, 1937
(=Metastriata).
+
Super-famille des Nuttallielloidea Camicas
&
Morel, (1977)
-
famille des Nuttallielloidea Schulze, 1935
2
sous-ordre des Argasina (Murray; 1877) Van Der Hammen :
4
Super-famille des Argasoidea Schulze, 1937
-
famille des Argasidae Murray, 1877.
Classification jusqu‘au niveau des genres et sous-genres
1. Ijcodina (Murrav, 1877) Van Der Hammen, 1968. Super-famille des Lxodoidea
(Murray, 1877) Schulze. 1937 :
1.1. Famille de Lxodidae (Banks, 1907) Schulze, 1937 :
2 sous-familles
a. Sous-famille des EschutocephuZinue Camicas & Morel.
--------------------------- --------
5 genres : Cerutixodes Neumann, 1902, Lepidixodes Schulze, 1936,
Eschatocephalus
Frauenfeld, 1853, Scaphixodes Sch., 194 1,
Pho-
leoixodes Sch., 1942.
1 seul genre :
Exodes
Latreille, 1795 divisé en 11 sous-genres dont
certains seront peut-être élevés au niveau générique lorsqu’ils se-
ront mieux connus.
1.2. Famille des Amblzlommidue (Banks, 1907) Schulze, 1937 :
13 genres bien individualisés qu’il n’est pas possible de regrouper en
sous-familles satisfaisantes bien que l’on puisse distinguer 3 groupes :
le premier constitué par le seul genre Huemuphysalis Koch, 1844 divi-
sé en 16 sous-genres, le deuxième par les genres
AmbZyommu
Koch,
1844 et divisé en 6 sous-genres et Aponommu Neum., 1899 qui devrait
logiquement être considéré comme un sous-genre du précédent, enfin
le troisième groupe formé par les 9 genres suivants : Dermacentor
Koch, 1844 divisé en 3 sous-genres, Anocentor Sch., 1937, Cosmiommu
Sch., 1919, HyaZomma Koch, 1844 divisé en 3 sous-genres, Anomu-
2
ZohimuZuya
Hoogstraal, Kaiser
&
Mitchell, 1970,
Rhipicephalus
Koch,
1844 divisé en 4 sous-genres, Rhipicentor Nuttall
&
Warburton, 1908,
Boophilus Curtice, 189 1 et Margaropus Karsch, 1879.
2.
Arqm&m (Murray, 1877) Van Der Hammen, 1968. Super-famille des
Arqa-
soidea Sch., 1937. Famille des Arqasidae Murrav, 1877
2.1.
Sous-famille des Arqusinue Pospelova-Shtrom, 1946 :
3 genres : Argus Latreille, 1796 divisé en 4 sous-genres, Carios Latr.,
1796 divisé en 2 sous-genres et ogudenus Pospelova-Shtrom, 1946 di-
visé en 2 sous-genres.
2.2.
Sous-famille des ornithodorinae Pospelova-Shtrom, 1946 :
7 genres : Alectorobius Pocock, 1907 divisé en 5 sous-genres, Alveonu-
sus Sch., 1941,
Antricola
Cooley
&
Kohls, 1942, Nothmspis Keirans
&
Clidford, 1975 (lorsqu’il sera mieux connu, il pourra peut-être justifier
la création d’une famille autonome),
Ornithdoros
Koch, 1844, Otobius
Banks, 19 12 et Parantricola cerny, 1966.
Les cycles évolutifs
Alors que les entomologistes parlent de stades larvaire, nymphal et adulte, les
acarologues de langue française ont convenu d’utiliser le terme de stase à la
place de stade.
Pour un arthropode, les stases sont les formes qu’il a ou acquiert successive-
ment par ses mues, au cours de son ontogenèse post embryonnaire, à condition
que les formes se distinguent les unes des autres, d’une mue à la suivante par
des caractères de surface qui soient précis. On pourrait dire aussi bien,
à
condition de ne tenir aucun compte des mues de grossissement simple ou de ré-
pétition s’il y en a. Une stase est toujours un stade mais rien n’oblige un stade à
être une stase.
Cvcles
des
Lxodinu
-
l’oeuf
La femelle détachée de son hôte pond dans un abri, après un temps de digestion
et d’ovogenèse. Le temps d’incubation est variable.
3
-
La larve
A la naissance, elle est gonflée et molle et a besoin de se durcir. Après ce temps,
elle se met en quête d’un premier hôte. Son repas dure 3-12 jours. Puis elle se
détache et va muer sous un abri. Durée de la pupaison : 2-8 semaines.
-
La nymphe
Elle a les mêmes activités que la larve. Le temps de repas est à peu près équiva-
lent. Par la suite, la nymphe subit une métamorphose complète pour donner un
adulte.
-
Les adultes
Après un temps de repas et de durcissement, les adultes se mettent à leur tour
à la recherche d’un troisième hôte. La durée du repas est plus longue. L’accou-
plement a lieu parfois au sol
(Ixodidue)
; le plus souvent, il se passe sur l’hôte
pendant le repas (Amblyommidue) : la femelle vierge ne peut achever son gorge-
ment (pause trophique virginale). Les
kodidue
se distinguent des Ambtyommidae
par le fait que les mâles ne se
fixent
pas et ne prennent pas de sang. De leur
côté, les mâles des Amblyommidae, s’ils se fixent prennent très peu de sang.
Cvcles des Arqasina
Après un durcissement, la larve recherche un hôte sur lequel le temps du repas
est de 2-10 jours.
Elle se détache et entre en pupaison, subissant une méta-
morphose complète.
Un repas long chez la larve (2-10 jours).
Un repas rapide par stase chez les nymphes, mais 2-4 stases nymphales.
Plusieurs repas rapides chez les adultes et pontes à chaque fois d’un petit nom-
bre d’oeufs (20- 150).
Une pupaison larvaire à métamorphose vraie ;3-5 mues nymphales rapides, les
stases nymphales représentent vraisemblablement des préadultes.
Nombre des hôtes et des phases parasitaires
Dans le cycle primitif décrit comme exemple, et qui est le cas de la majorité des
tiques, la recherche de l’hôte intervient par trois fois. Quelle que soit leur nature
spécifique , l’évolution de la tique nécessite la rencontre de trois individus. Il y a
trois phases parasitaires séparées entre elles par deux phases à terre, où se
passent les pupaisons. Il s’agit par définition d’une tique à cycle parasitaire
tri-
phasique ou trixène.
4
Certaines tiques d’herbivores (domestiques et sauvages) ont évolué dans le sens
d’une réduction des phases, par suppression de la nécessité de chute au sol
pour effectuer la pupaison larvaire. Dans le cycle diphasique ou dixène ainsi dé-
fini, les 3 stases évolueront sur deux hôtes individuellement différentes.
Une adaptation plus étroite supprime la nécessité de chute à terre lors des pu-
paisons : toutes les stases se succèdent sur un unique vertébré, abordé à la
stase larvaire. Il n’y a qu’une phase parasitaire. C’est le cycle monophasique ou
monoxène.
Les espèces monophasiques sont très peu nombreuses, mais importantes au
point de vue vétérinaire
:
elles comptent en effet les Boophilus, Murgoropus, Ano-
centor, Hyalomma scupense.
Nature des hôtes
Les phases libres présentant une durée importante chez les tiques et les dépla-
cements de celles-ci étant limitées, la rencontre de la tique et d’un hôte dépend
du hasard, et les chances sont fonction de l’écologie du parasite à une stase
donnée et du comportement des hôtes disponibles dans le micro-habitat. Les
cas reconnus de spécificité d’hôte sont d’ordre écologique plus que phylogéni-
que, et correspondent à une limitation du micro-habitat, corrélative de la réduc-
tion du nombre des espèces de vertébrés qui y vivent (nids, terriers, grottes,
etc..).
La situation inverse est celle des adultes d’un grand nombre de tiques qui se
tiennent dans la strate herbacée ;ici le choix des hôtes ongulés ou carnivores
sauvages ou domestiques est très étendu. On ne peut plus parler de spécificité ;
il s’agit seulement de sélectivité envers un groupe de vertébrés définis selon la
taille et la mobilité.
Au cours de la succession des stases, les exigences microclimatiques pour une
espèce de tiques pourront être plus ou moins précises ou diverses. Par consé-
quent, on aura les possibilités suivantes, selon qu’entre les stases préimaginales
et adultes, il y a permanence ou changement dans la nature des hôtes parasites.
Cycle
monotrope : les préimagos manifestent envers leurs hôtes la même
sélectivité de choix que les adultes (ex. Boophdus, Rh.
uppendicdutus).
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