INFORMATIONS GENERALES
La maladie de Lyme (ou Borréliose de Lyme), est une infection due à une bactérie transmise lors d’une piqûre de tique, un
acarien qui vit dans les bois et les buissons humides. L’infection, si elle n’est pas traitée rapidement, peut être à l’origine de
complications neurologiques ou articulaires.
MODE DE CONTAMINATION
• La tique ne saute pas et ne vole pas. Elle attend sur la végétation le passage d’un hôte (mammifère, ou homme de façon
accidentelle) sur lequel elle se fixera, le plus souvent au stade de nymphe (taille de 1 à 3 mm), pour se nourrir de son sang et
se développer. La piqure est indolore.
• Elle s’accroche à l’homme le plus souvent sur les membres inférieurs (ou plus haut chez les enfants) et peut ensuite se
déplacer sur le corps pour s’attacher dans des zones moins visibles comme le cuir chevelu et les endroits où la peau est plus
fine comme les plis des aisselles, de l’aine, l’arrière du genou ou le pubis.
• Le risque de transmission de la bactérie se produit au moment du repas sanguin ; il augmente avec la durée d’attachement
de la tique sur l’hôte. Il est élevé dès la 48 ème heure.
La bactérie (Borelia) ne se transmet pas par contact direct avec un animal (à plumes ou à poils) infecté ou porteur de
tiques. Elle ne se transmet pas non plus d’une personne à l’autre. La transmission à l’homme se fait uniquement par piqûre
de tique. Les contaminations humaines sont plus fréquentes à la période d’activité maximale des tiques, en France entre avril
et novembre.
La maladie
Conduite à tenir en cas de piqûres de tiques
Document validé par le Dr MAY, médecin de prévention et en CHSCT du 5/07/2016
• L’érythème migrant est le signe le plus fréquent
et le plus spécifique de la maladie. Il s’agit d’une
rougeur circulaire, débutant trois à trente jours après
la piqûre et centrée au point de piqûre. Elle s’étend
lentement de façon centrifuge, avec éclaircisse-
ment central. Elle peut atteindre plusieurs dizaines
de centimètres, est parfois associée à de la fièvre,
puis elle disparait spontanément en quelques
semaines à quelques mois. Sa seule présence suf-
fit à affirmer le diagnostic de Borréliose de Lyme.
• Si l’érythème migrant passe inaperçu ou n’existe pas, il peut apparaître, quelques semaines à quelques mois plus tard, une
phase secondaire de la maladie caractérisée par plusieurs manifestations : articulaires, cutanées, cardiaques, neurologiques,
générales (à type de fatigue chronique).
• Des mois ou des années après l’infection, si elle n’a pas été traitée aux stades primaire ou secondaire, peuvent apparaître
des manifestations tertiaires, de type neurologique, cutané, articulaire, souvent invalidantes.
• L’évolution est très favorable lorsque la maladie est diagnostiquée et traitée précocement (phase primaire ou secondaire).
Beaucoup d’antibiotiques sont efficaces sur Borelia.
• La maladie n’est pas immunisante. Il n’existe actuellement pas de vaccin.
La prévention
1. Primaire : éviter le contact avec les tiques
Des vêtements à manches longues et des pantalons rentrés dans des chaussettes diminuent le risque d’accrochage
des tiques sur la peau. Le port d’un chapeau est également recommandé car la détection des tiques dans le cuir chevelu
est difficile.
2. Prévention secondaire : détecter et retirer rapidement les tiques après exposition
• L’inspection minutieuse de la peau après une exposition éventuelle aux
tiques est une étape capitale. Elle permet leur ablation, rapidement après leur
attachement, réduisant ainsi le risque de transmission des bactéries.
• Retrait de la tique
Il faut proscrire l’application préalable de tout produit (éther, désinfectant, alcool
etc...) car elle favorise la transmission des bactéries.
On peut s’aider d’une pince à épiler et tirer dans l’axe de la pince, ou bien utiliser
un tire-tique (présent dans les trousses de secours) en soulevant la tique et en
tirant tout en tournant. Si la tête reste fichée dans la peau, la laisser, elle tombera
toute seule.
• Ensuite seulement on peut désinfecter le lieu de la piqure par un antiseptique
local (Chlorhexidine présente dans les trousses de secours).
• Désinfecter le tire-tique à la Chlorhexidine avant de le ranger dans la trousse.
• Après avoir été entourée d’un trait de stylo noir, la zone de piqûre doit être surveillée dans les semaines qui suivent à la
recherche de la survenue d’une rougeur qui devra faire consulter rapidement son médecin traitant.
3. Un traitement antibiotique systématique en cas de piqure de tique n’est pas nécessaire pour plusieurs raisons : toutes
les tiques ne sont pas infectées, une tique infectée ne transmet pas constamment la bactérie, et en cas de transmission de la
bactérie, la personne ne développe pas forcément la maladie.
La Prise en charge
Pour les personnels exposés si présence de la maladie de Lyme : faire une déclaration de maladie professionnelle
N° 19 B du régime général.
Document validé par le Dr MAY, médecin de prévention et en CHSCT du 5/07/2016
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