Présentation des piles à combustible

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Des
piles
à
combustibles
avec
des
bactéries
et
des
plantes
!
Frédéric
Barrière
et
Laure
Lapinsonnière
Les
piles
à
combustible
microbiologiques
sont
des
systèmes
bio‐électrochimiques
générant
du
courant
électrique
grâce
à
la
catalyse
des
réactions
d’électrodes
par
des
micro‐organismes
vivants.
Il
s’agit
le
plus
souvent
de
bactéries
qui
s’organisent
naturellement
en
biofilm
connecté
électriquement
à
la
surface
des
électrodes.
Ces
catalyseurs
biologiques
représentent
une
alternative
séduisante
aux
catalyseurs
chimiques
classiquement
utilisés
dans
les
piles
à
combustibles,
qui
sont
souvent
chers,
toxiques
et
peu
stables.
Biofilm
bactérien
électroactif
sur
une
électrode
de
graphite
À
l’anode
de
la
pile
à
combustible,
les
bactéries
catalysent
des
réactions
d’oxydation
de
molécules
organiques
en
dioxyde
de
carbone.
Ces
réactions
sont
liées
au
métabolisme
respiratoire
bactérien
:
au
lieu
de
respirer
l’oxygène
de
l’air
certaines
bactéries
peuvent
transférer
des
électrons
à
un
solide
tel
qu’un
oxyde
métallique
ou
une
électrode
en
carbone.
Les
produits
organiques
(le
combustible
de
la
pile
mais
aussi
la
nourriture
des
bactéries)
sont
de
petites
molécules
comme
des
sucres
ou
des
mélanges
de
polluants
contenus
dans
les
eaux
usées.
Cela
permet
d’envisager
plusieurs
applications
dans
les
domaines
de
l’environnement
et
de
l’énergie.
Par
exemple
la
purification
des
eaux
usées
à
une
anode
microbienne
peut
être
couplée
à
la
production
d’énergie
électrique.
Une
extension
de
ce
concept
est
en
cours
au
laboratoire
dans
le
cadre
du
projet
européen
«
Plant
Power
».
Il
s’agit
de
faire
pousser
des
plantes
dans
l’anolyte
des
piles.
Cela
permet
la
fourniture
in
situ
de
combustible
sous
forme
de
molécules
organiques
photosynthétisées
par
les
plantes
et
exsudées
par
leurs
racines.
Un
des
avantages
est
une
production
d’électricité
avec
un
bilan
neutre
en
carbone.
Cette
recherche
pluridisciplinaire
met
en
jeu
des
techniques
électrochimiques,
microbiologiques,
de
chimie
des
surfaces
et
des
sciences
de
l’environnement.
Frédéric
Barrière
est
maître
de
conférences
à
l’université
de
Rennes
1,
spécialiste
d’électrochimie
moléculaire,
enzymatique
et
bactérienne.
Il
est
lauréat
du
prix
jeune
chercheur
en
électrochimie
de
la
Société
Chimique
de
France
(2011).
Laure
Lapinsonnière
est
Ingénieure
AgroParisTech
et
Doctorante
soutenue
par
l’Ademe
et
la
Région
Bretagne.
Matthieu
Picot
est
ingénieur
ENSIL
(Limoges)
et
doctorant
en
charge
du
projet
européen
«
Plant
Power
».
L’équipe
est
complétée
par
Irène
Nicolas,
docteur
de
l’université
de
Rennes
1
et
associée
postdoctorale,
spécialiste
des
porphyrines.

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