Proposition pour le lycée en classe de 2nde

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Mobiliser les ressources de la Maison d’Izieu pour construire
un Parcours Citoyen en classe de 2nde

Objectifs en termes de compétences tirés du Programme d’EMC pour les classes de
2nde de LEGT et les classes de CAP de LP :
- « identifier et expliciter les valeurs éthiques et les principes civiques en jeu »
- « analyser les contradictions entre obligations juridiques et morales et les rapports
entre les individus et l’Etat »
- « développer l’expression personnelle, l’argumentation et le sens critique »

Fusionner 2 thèmes d’étude possibles :
- La personne et l’Etat de droit
- Egalité et discrimination

Problématiques possibles :
- « Une législation d’exception est-elle compatible avec un Etat de droit et quelles
peuvent être ses conséquences ? »
- « Des formes d’engagement sont-elles possibles pour ceux qui refusent des lois
discriminatoires et contraires aux valeurs d’un Etat de Droit ? »

Documents mobilisables dans l’exposition :
1. le passage d’une « logique d’exception » à une « logique
d’exclusion » (Denis Peschanski « La France des camps »):
- documents 1 : (Chapitre 1/2) Chronologie générale/les Juifs de France
Chronologie A : « les camps d’internement français 1940-42/de la IIIème
République à Vichy »
Chronologie B : « Les lois antisémites de Vichy »
Texte C : Extrait du discours de Léon Blum lançant un appel en faveur d’un
accueil solidaire pour les réfugiés juifs d’Europe centrale, le 26 avril 1939, in
« Les Juifs de France : Israélites et Juifs étrangers/diversité des Juifs de France »
- documents 2 : (Chapitre 1) Les mesures françaises contre les Juifs
Texte A : « loi sur les ressortissants étrangers de race juive »
Texte B : « loi portant abrogation du décret du 24 octobre 1870 »
Texte C : article du journal « Le Progrès » daté du 20 octobre 1940 intitulé « Au
Conseil des Ministres » présentant les lois dans la Zone Sud (1er écran au mur)
- document 3 : (Chapitre 1) Le durcissement des lois antisémites/second statut
des Juifs
Texte A. « lois du 2 juin 1941 remplaçant la loi du 3 octobre 1940 et portant
statut des juifs n°2332 et 2333.
Texte B. « déclaration de Miron Zlatin du 15 juillet 1941 » en vue de son
recensement par la préfecture de l’Hérault.
- document 4 : (Chapitre 1) Le durcissement des lois antisémites/les nouveaux
camps d’internement au Nord
Textes A : 2 courriers d’avril 1941 portant sur la création du camp de Pithiviers :
« Objet : élimination des Juifs étrangers »
- document 5 : (Chapitre 3) Une collaboration meurtrière (été-automne 42)/Les
rafles de l’été 42
Texte A : « télégramme officiel » du 23 août 1942 aux préfets régionaux de la
zone libre
Texte B : « facture des établissements Franchiolo » du 17 mai 1943 pour couvrir
les frais du transport de 43 personnes et 1500 kg de bagages de Chambéry à
Vénissieux et retour à vide.
2. « réflexion sur les différentes formes d’engagement » (programme officiel) :
- document 4 : les Zlatin et l’OSE (lettre de recensement de Miron Zlatin ; photo
Sabine Zlatin)
- document 5 : les évêques (discours Mgrs Saliège et Théas)
- documents 6 : le Chambon sur Lignon
- document 7 : Nuit de Vénissieux (Moussa Abadi)
- document 8 : les limites de l’engagement humanitaire (témoignage de F. BonyReiter)
Documents 1
Chronologie A : Les camps d’internement français 1940-42/de la IIIème République à Vichy
14 avril 1938 : Circulaire Albert Sarraut signifiant aux préfets la nécessité de débarrasser la
France des « éléments étrangers indésirables ».
12 novembre 1938 : Décret-loi autorisant la création de « centres spéciaux » pour les étrangers.
janvier-mars 1939 : Exode massif de 500 000 républicains espagnols vers la France.
21 janvier 1939 : Ouverture du premier camp français à Mende, au lieu-dit « Rieucros »
(Lozère).
30 janvier 1939 : Ouverture du camp d’Argelès-sur-Mer (Pyrénées-Orientales).
5 février 1939 : Arrivée des premiers réfugiés espagnols au camp de Gurs (PyrénéesAtlantiques).
7 et 9 février 1939 : Ouverture dans les Pyrénées-Orientales des premiers « camps du sable »,
dont ceux de Saint-Cyprien et du Barcarès.
4 octobre 1940 : Loi vichyste sur l’internement des Juifs étrangers dans des camps spéciaux.
24-31 octobre 1940 : Arrivée au camp de Gurs de 10 945 personnes, dont 6 538 Juifs du pays
de Bade.
20 novembre 1940 : Création du « comité de Nîmes », réunissant 25 organisations
interconfessionnelles et laïques pour venir en aide aux internés.
14 janvier 1941 : Ouverture du camp de Rivesaltes, où seront internés majoritairement des
Espagnols, des Juifs étrangers et des Tsiganes expulsés d’Alsace-Lorraine.
Printemps 1941 : L’Oeuvre de secours aux enfants (OSE) dirige 9 maisons, dans lesquelles elle
accueille des enfants réfugiés ou libérés des camps.
12 novembre 1941 : Arrivée au camp de Rivesaltes de Friedel Bohny-Reiter, une jeune
infirmière du Secours suisse aux enfants.
25 mars 1942 : Création d’un camp pour Tsiganes à Saliers, dans les Bouches-du-Rhône
Chronologie B : Les lois antisémites de Vichy
3 septembre 1939 : À la suite de l’invasion de la Pologne, la France déclare la guerre à
l’Allemagne.
Septembre 1939-Mai 1940 : « Drôle de guerre ».
10 mai 1940 : Les armées allemandes lancent une offensive sur la Hollande,la Belgique et la
France.
10 juin 1940 : L’Italie de Mussolini déclare la guerre à la France et à la Grande-Bretagne.
16 juin 1940 : Paul Reynaud, le président du Conseil, démissionne. Le président de la
République,
Albert Lebrun, fait appel au Maréchal Pétain pour former un nouveau gouvernement.
22 juin 1940 : Signature de l’Armistice entre la France et l’Allemagne nazie. Une ligne de
démarcation divise la France en deux.
29 juin 1940 : Le gouvernement français s’installe à Vichy.
10 juillet 1940 : Par 569 voix contre 80, l’Assemblée Nationale vote les pleins pouvoirs au
Maréchal Pétain. Fin de la IIIe République.
27 septembre 1940 : Première ordonnance allemande contre les Juifs, comprenant un volet
prévoyant de recenser les Juifs de la zone occupée.
3, 4, 7 octobre 1940 : Vichy promulgue les premières lois contre les Juifs français et étrangers
ainsi que ceux d’Algérie.
24 octobre 1940 : Entrevue à Montoire, poignée de main entre le maréchal Pétain et Adolf
Hitler. Le maréchal engage la France dans « la voie de la collaboration ».
29 mars 1941 : Création du Commissariat général aux questions juives (CGQJ).
14 mai 1941 : À la demande des Allemands, la police française effectue une première rafle à
Paris. Plus de 3 700 Juifs sont arrêtés puis internés dans les camps de Pithiviers et Beaune-laRolande.
29 mars 1941 : Création du Commissariat général aux questions juives (CGQJ).
2 juin 1941 : Durcissement des lois antisémites avec la promulgation d’un second statut des
Juifs.
12 juillet 1941 : Organisation du recensement des Juifs par les préfets.
22 juillet 1941 : Loi sur l’aryanisation des biens économiques juifs.
août 1941 : Ouverture des camps d’internement de Drancy.
29 novembre 1941 : Création, sous la pression allemande, de l’Union générale des Juifs de
France
Texte C
Extrait du discours de Léon Blum lançant un appel en faveur d’un accueil solidaire pour les réfugiés
juifs d’Europe centrale, le 26 avril 1939
Souvent très applaudi, Léon Blum lance dans son discours un appel en faveur d’un accueil
solidaire pour les réfugiés juifs chassés d’Europe centrale « Je ne suis pas sûr que le racisme ne
soit pas résolu malgré tout à conserver ses serfs, ses otages, mais enfin pour ceux qui sont déjà
sortis, et pour ceux qui sortiront encore, il faudra bien trouver un avenir... ». Il souhaite dire ce
qu’il pense, au risque d’offenser d’autres Juifs : rien ne serait plus déshonorant et douloureux
que de voir des Juifs français fermer les portes de la France aux réfugiés juifs ; ce n’est pas ainsi
qu’ils préserveraient leur tranquillité, « il n’y a pas d’exemple dans l’histoire qu’on ait acquis la
sécurité par la lâcheté... » ; illustrant son propos par l’image d’un cataclysme dont il faut protéger
les victimes sur-le-champ, sans exiger d’elles leur identité. « Il y a là un devoir d’humanité
élémentaire, […] d’humanité animale… » Ces réfugiés ne pourront rester, mais en attendant
qu’eux-mêmes trouvent ailleurs un gîte plus sûr et durable, il est impossible de leur refuser
l’asile. Il faut que les grandes migrations s’organisent. Léon Blum ne veut pas conclure par des
paroles amères mais par des mots d’espoir : la catastrophe de l’humanité n’est pas irréparable, la
civilisation reprendra son chemin. Après la guerre de 1914-1918, des pays entiers restent
traumatisés et aptes à la barbarie, mais l’humanité guérira. Il en appelle à la confiance et au
courage : « Il faut bannir de soi toutes les formes mesquines et facilement dégradantes de la
crainte ».
Documents 2
Textes A : Lois sur les ressortissants étrangers de race juive (3, 4 et 7 octobre 1940).
Texte B : Loi portant abrogation du décret du 24 octobre 1870
Texte C : Article du journal « Le Progrès » daté du 20 octobre 1940 intitulé « Au Conseil des
Ministres » présentant les lois dans la Zone Sud (1er écran au mur)
Document 3
Texte A : lois du 2 juin 1941 remplaçant la loi du 3 octobre 1940 et portant statut des juifs n°2332
et 2333.
Texte B : Brouillon de lettre de Miron Zlatin du 15 juillet 1941 dans le cadre du recensement des
Juifs en vue de son recensement par la préfecture de l’Hérault.
Document 4
Textes A : 2 courriers d’avril 1941 portant sur la création du camp de Pithiviers : « objet :
élimination des Juifs étrangers »
Document 5
Texte A : « télégramme officiel » du 23 août 1942 aux préfets régionaux de la zone libre
Texte B : « facture des établissements Franchiolo » du 17 mai 1943 pour couvrir les frais du
transport de 43 personnes et 1500 kg de bagages de Chambéry à Vénissieux et retour à vide.
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