Corrigé
Compétence : voir haut de page 80
Intro (voir le cours): En signant l’armistice avec l’Allemagne le 22 juin 1940, Pétain
permet à la France de sauvegarder un certain pouvoir mais dès octobre il engage le
pays dans la collaboration. Cette collaboration prend plusieurs formes (le coup de
pouce permet de le dire) et montre qu’entre 1940 et 1944, le régime change de
physionomie (prise en compte des dates des documents). De quelles manières Vichy
a-t-il collaboré ?
J’analyse tous les documents et je suis attentif aux dates et aux personnages clés.
L’organisation du paragraphe est thématique (voir coup de pouce).
Le texte 1 est un extrait du discours du maréchal qui fait suite à la rencontre de Montoire en octobre
40. Elle officialise la collaboration d’Etat. Les mots clés sont honneur, unité et les objectifs sont
économiques, politiques et humains. elle permet le maintien de la souveraineté nationale sur une
partie du territoire et allège les conditions de l’armistice, notamment le sort des prisonniers et la
question des prélèvements.
Le tableau (doc 2) montre les aspects économiques et humains de la collaboration. Le temps passant
et les événements, la pression s’accentue.la 2e partie montre qu’entre 43 et 44, une grande partie des
français participent à l’effort de guerre allemand, économiquement et militairement.
Le doc 3 est une affiche de propagande qui incite les français à travailler en Allemagne afin de
permettre la libération des prisonniers de guerre. 1 contre 3 travailleurs. Echec, l’Etat français impose
alors le STO.
Doc 4 : Ce document est un extrait d’un rapport de Dannecker à Eichmann rédigé en juillet 1942 dans
lequel le SS hauptsturmführer rend compte de l’avancée des négociations avec Pierre Laval, chef du
gouvernement de Vichy. Les Juifs apatrides sont laissés à la disposition des Allemands. Le sort des
enfants des Juifs de la zone occupée est également scellé. L’année 1942 est aussi marquée par le
port de l’étoile jaune, des rafles massives comme celle du vel’d’hiv’et le départ des premiers
convois vers Auschwitz. Ce document montre la participation de Vichy à la Solution finale. Les
historiens ont prouvé que vichy ne marchande pas son soutien et qu’il existait bien un accord entre le
régime et les Allemands pour promulguer des lois antisémites, persécuter les Juifs et participer à leur
déportation. Entre mai et juillet, Bousquet passe bien un accord avec Oberg sur les modalités de la
collaboration policière et la livraison des Juifs étrangers, y compris des enfants, alors que les
allemands ne le demandaient pas.
Doc 5 : Cette photographie représente des Juifs transférés depuis Paris dans un camp d’internement à
Orléans en mai 1941. Elle témoigne des premières persécutions physiques de masse exercées sur les
Juifs en France. Elle fait suite à la rafle du 14 mai 1941 de Juifs polonais à Paris, qui est suivie de celle
des 20 et 25 août 1941. Seuls les hommes sont arrêtés. C’est à cette époque qu’ouvrent les camps de la
zone nord placée sous la responsabilité de Vichy comme Pithiviers, Beaune-La-Rolande et Drancy.
Cette politique fait suite à la volonté de Darlan de relancer la politique de collaboration. Il cède à la
demande des nazis de se débarrasser des Juifs étrangers dans la zone sud. Au même moment est créée
l’administration spécifique aux questions juives et un nouveau statut des Juifs est publié le 2 juin
1941.
Doc. 6 Le témoignage est une lettre d’un milicien interceptée par la Résistance. La Milice et l’armée
allemande semblent collaborer tant au niveau du renseignement que des combats. La Milice est
instituée en janvier 1943 par Darnand et remplace le service d’ordre légionnaire créé en janvier
1942. Elle comporte deux cercles : celui de l’extrême-droite, qui veut en découdre avec Vichy, et un
second moins politisé qui enrôle des jeunes de milieu populaire (25 000 au total). Elle est autorisée en
zone nord à l’automne 1943 et contrôle les opérations de maintien de l’ordre. Elle compte 45 000
gendarmes, 6 000 gardes mobiles et 120 000 policiers issus des différents corps. Elle dirige aussi la
propagande et l’administration pénitentiaire La milice fait régner une ambiance de guerre civile après
le débarquement. Sa mémoire est uniformément noire.
Développement : Dès octobre 1940, la rencontre de Montoire officialise la
collaboration d’Etat avec l’Allemagne. Elle permet le maintien de la souveraineté
nationale sur une partie du territoire et allège les conditions de l’armistice,
notamment le sort des prisonniers et la question des prélèvements.
La participation à l’effort de guerre allemand s’accroit au fil des années tant au plan
économique qu’humain. La part Les versements de l’État français au Reich
représentent plus du tiers du PIB français en 1943. Et à l’exemple des
constructions aéronautiques, la France collabore totalement à la production
économique du Reich. C’est un véritable pillage à l’avantage de l’Allemagne. Les
historiens estiment que la moitié des français travaillent ou participent au
développement de la puissance allemande entre 1943 et 1944 dates ou le
régime s’enfoncent dans un collaborationnisme exacerbé.
Cette exacerbation prend forme à travers la création de la Milice en janvier 1943,
organisation qui traque les résistants et facilite le travail des allemands. Vichy est
devenu un état policier qui collabore et anticipe les décisions allemandes.
La question juive est révélatrice de la mentalité de certains membres du
gouvernement tels Laval. Vichy qui, depuis 1940, exclut les Juifs de la société et
entreprend la déportation des Juifs étrangers depuis 1941, franchit un pas
supplémentaire en proposant la déportation des enfants. Il y a bien une
volonté de participation à la solution finale.
Conclusion : Le gouvernement de Vichy a bien collaboré économiquement,
politiquement et militairement et il a pris sa part dans la solution finale qui visait à
éliminer l’ensemble des Juifs d’Europe.
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