n° 24 Kislev 5776 – Décembre 2015 • page 3
Eden 94 est une publication bimestrielle
éditée par l’Association culturelle Eden 94.
Directrice de la publication : Joëlle BOKOBZA
Rédacteurs : Paul BENKIMOUN, Caroline BENSOUSSAN,
Chmouel BOKOBZA, Annie-Rose COHEN, Gérard GARCON,
Bernard-Henri LEVY, Sacha MARCIANO, Ilanit SAGAND-NAHUM,
Rebecca SAMAMA, Sandrine SZWARC, Gabriel VADNAI.
Directeur de la publicité et de la communication : ArmandBOKOBZA.
Conseillère particulière : Ninon LANQUAR.
Conseillères auprès de la rédaction : Noémie MARCIANO
et Claire DRIGUES.
Imprimerie et conception : Grie Industries
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Sommaire
De l'obscurité jaillit la lumière p. 4
Le miracle de Hanouka p. 5
L'intifada des couteaux p. 6
L'immobilier en Israël p. 8
Alyah, le livre d’Eliette Abecassis p. 12
Tsdédaka par Gabriel Vadnai p. 14
Le juste équilibre p. 15
Les intellectuels juifs p. 16
Hommages p. 17 et 18
De la nécessité de la révolte!
Le premier livre des Maccabées* relate une révolte contre les opposants à la tradition.
On peut se demander légitimement, qui ils étaient et quelles étaient leurs aspirations.
Mattathias est un dirigeant politico-religieux juif du II
e
siècle, avant l’ère courante.
Il est le fondateur de la dynastie des Hasmonéens. Le texte des Maccabées oppose
constamment ceux qui font preuve de zèle pour la Loi, la Torah, et les Hellénistes qui
ne sont pas hostiles à la Loi, mais en proposent une interprétation moderne. Le roi
d’alors, AntiochosIV en déduisit une mesure politique radicale et désastreuse, mais
logique : si les Juifs se disputent au sujet de la Loi, supprimons la Loi! D’ailleurs, il est
habituel qu’un peuple révolté perde le privilège de s’administrer selon ses propres lois.
La mise en perspective du passé permet d’appréhender les conditions de la modernité,
pour les Juifs traversant leur histoire, que ce soit en Israël ou en diaspora. L’armation
d’une tradition forte, non diluée d’aspirations empruntées aux courants symbolisant
une évolution, entraine la révolte nécessaire, comme celle que livrent alors les
Maccabées, à l’encontre des souverains séleucides, ou celle menée contre leur propre
camp, à propos du choix de la prêtrise. Appartenir à une nation implique nécessairement
délité sans réserve, mais ne contraint pas aux mimétismes des pratiques séculaires, du
lieu de nos pérégrinations successives.
La façon dont nous nous envisageons «juifs» provoque des répercussions sur l’attitude
que les autres, non-juifs ont envers nous.
À l’automne -168, Antiochos IV promulgue un édit pour abolir la Torah. C’est ce que
l’on nomme abusivement l’édit de persécution, qui aboutit de fait à l’interdiction
du judaïsme. Les Juifs sont sommés d’abandonner les pratiques essentielles de leur
religion: le sacrice juif est interdit, les fêtes et la circoncision sont mises hors-la-loi,
avec peine de mort pour ceux qui continuent à observer le Chabbat.
[
Cette perception qu’ont les autres de la pratique juive, contraire à l’idée de division,
doit permettre de développer et faire connaitre notre identité, comme témoignage
de nos valeurs. Quelle lecture proposer à un non-juif (s’approchant du judaïsme), sans
qu’au préalable nous n’ayons convenu la règle de nos aspirations profondes? Hillel
l’ancien résumant cette tradition l’exprime en substance à un homme lui posant la
question sur les fondamentaux de la loi juive: «aime ton prochain comme toi-même»
et «ne fais pas à autrui ce que tu n’aimerais pas qu’il te fasse» fut sa réponse.
Là où Antiochos IV commettait une magistrale erreur politique, c’est qu’il n’avait pas
compris qu’abolir la Torah ne revenait pas seulement à priver les Juifs de leurs lois
civiles, mais conduisait à l’abolition du judaïsme. Nombre de Juifs pieux préférèrent le
martyre, d’où les récits édiants de Maccabées, alors que d’autres fuirent dans le désert.
A l’égal des judéens se sentant menacés, le peuple juif se place toujours dans
l’alternative de la faisabilité de la transmission de la Torah. Et en cas de danger, non
seulement sur sa propre existence mais sur son engagement pris au mont Sinaï, il
a pour obligation de se soucier de l’avenir de ses enfants. Ce message était celui de
Mattathias à ses ls et celui que l’on délivre de génération en génération. A La lueur des
bougies que nous allumons chaque année durant huit jours** au cœur de la période
hivernale, nous faisons savoir aux nations que ces petites ammes, non seulement
embellissent le peuple juif, mais éclairent le monde.
Joëlle BOKOBZA
* Le livre I couvre une période s’étendant du déclenchement de la révolte des Maccabées, à l’accession au pouvoir
de Jean Hyrcan. Ce récit constitue une épopée dynastique à la gloire des Hasmonéens. Il s’agit d’une traduction
grecque d’un livre en hébreu. Le livre II se veut un abrégé d’une chronique de Jason de Cyrène. Il s’étend de la
grande prêtrise d’Onias III à la victoire de Judas Macchabée contre Nicanor. Il donne une large part au miraculeux
et aux considérations théologiques.
** Date hébraïque qui correspond cette année au soir du dimanche 6 décembre 2015.
Édito
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