Crédit photo Masterfile France / Martin Barraud
Un réseau social sur internet est une comme une maison de verre, où tout le monde peut tout savoir,
ou presque, sur tout le monde. C’en est à la fois l’intérêt et le danger. D’autant que l’on mesure assez
spontanément la popularité dont on jouit au nombre « d’amis » que l’on a. Pour participer à la fête
sans lendemains pénibles, de quoi faut-il se prémunir et comment ?
LES DÉBUTS DES
réseaux sociaux
Le phénomène des réseaux sociaux est né aux Etats-
Unis dès le début de l’accès à internet pour le grand
public. En 1995 le site classmates.com est ainsi lan-
cé, mais c’est sixdegrees.com qui, en 1997, sera le
premier à fournir les fonctionnalités de base d’un réseau
social : page personnelle, liste des membres, groupes
de discussion, partage de photos ou de vidéos y sont
notamment présents. A partir de 1997 de nombreux ré-
seaux sociaux à destination des populations asiatique,
noire ou hispanique des USA sont à leur tour créés.
Tous types de réseaux sociaux se mettront ensuite à
foisonner au début des années 2000. Parmi les plus
importants, friendster.com, lancé en 2002, atteindra
5 millions d’inscrits dès l’année suivante. Suite à une
rumeur de futur abonnement payant, friendster.com
sera toutefois délaissé au profit de myspace.com.
Lancé en 2003, ce dernier est avant tout utilisé par
des groupes de rock indépendants pour leur publicité.
Cette spécificité de réseau social entre les musiciens et
leurs fans est encore la sienne aujourd’hui.
A sa création en 2004, Facebook, actuellement le
plus célèbre des réseaux sociaux, était originellement
réservé aux étudiants de l’université d’Harvard.
En 2005 les inscriptions seront progressivement élar-
gies, pour l’être finalement à tous les publics au prin-
temps 2007. La mise en ligne de la traduction française
du site date de mars 2008 et ce dernier comptait en 2009
340 millions de visiteurs uniques par mois dans le monde.
Les autres formes DE RÉSEAUX
EN LIGNE
Twitter : application logicielle permettant à l’utilisateur
d’envoyer et de recevoir gratuitement par internet,
par messagerie instantanée ou par SMS des mes-
sages brefs, appelés tweets (« gazouillis »). L’intérêt de
Twitter est de délivrer instantanément à chacun les
messages de toutes les personnes qui appartiennent
à un même réseau. C’est une façon pour l’utilisateur
de se rapprocher de sa communauté et de découvrir
les centres d’intérêt des membres de celle-ci. Les mes-
sages apparaissent en liste et sont par ailleurs archivés
sur le web, comme pour un blog. Twitter est donc un
« microblog », du fait de la brièveté obligatoire des mes-
sages, et est actuellement le plus populaire d’entre eux.
GLOSSAIRE
Blog
Un blog (abréviation de web log, qui signifie « journal de bord sur
le web » en anglais) est un site web personnel. Censé être
régulièrement alimenté de notes ou d’articles mélangeant textes
et éléments multimédias, le blog permet également un échange
avec les visiteurs grâce aux commentaires qu’ils peuvent y laisser.
Pratiques d’internet // Réseaux sociaux
J’utilise les
sociaux
réseaux
Décembre 2011
Pratiques d’internet // Réseaux sociaux
Les forums : il ne s’agit pas à proprement parler de
réseaux sociaux mais d’espaces de discussion
publique plus ou au moins ouverts et spécialisés. Les
discussions y sont archivées par sujets, ce qui permet
une communication différée. Elles prennent place sous
la forme de « fils » de messages de plusieurs auteurs,
qui enchainent leurs interventions et leurs questions.
Outre leur spécialisation, et contrairement aux réseaux
sociaux, beaucoup de forums exigent l’acceptation
d’une charte avant toute participation. Des « modé-
rateurs » sont chargés de veiller au respect de cette
charte et jouent aussi, parfois, le rôle d’animateur dans
les discussions.
Les risques potentieLs LIÉS AUX
RÉSEAUX SOCIAUX
Usurpation d’identité : cela peut arriver... Quelqu’un
trouve amusant de se saisir de la photo et des
informations personnelles que vous avez rendues
publiques pour se faire passer pour vous, avec tous les
dommages que cela pourra entrainer. Pour y pallier,
il ne faut pas hésiter à prendre l’habitude de vérifier
dans les moteurs de recherche l’actualité à votre nom.
Démarchage : il faut bien prendre conscience que
l’on met en ligne des informations parfois très per-
sonnelles qui, devenant publiques, ne bénéficient plus
de la même protection juridique que lorsqu’elles res-
taient dans un cadre strictement privé. Toute société
commerciale peut ainsi exploiter les renseignements
fournis pour vous inclure comme cible de ses démar-
chages. Utilisez, par conséquent, les paramètres de
confidentialité de votre profil pour que seuls les amis
proches puissent accéder à vos informations.
Contenus embarrassants : un peu de décence, tout
le monde vous regarde… notamment les employeurs
potentiels, qui utilisent régulièrement les réseaux
sociaux pour mieux cerner votre personnalité ! Sans
compter que ce qui se trouve une fois sur internet y
reste facilement pour toujours en voyageant à travers
divers sites et boites de courriel. En règle générale, ne
partagez aucune donnée sur internet qui pourrait se
révéler compromettante pour vous ou préjudiciable à
autrui, si elle venait à être rendue publique accidentel-
lement ou par malveillance.
Diffusion illégale de contenu : de nombreuses
applications offertes sur les sites de réseaux sociaux
permettent aux internautes de diffuser, d’échanger
ou de copier toutes sortes de contenus multimédias
(musique, films, textes, etc.). Attention, donc, à vérifier
la protection des œuvres afin de ne pas contrevenir
au droit d’auteur. De la même façon, ne publiez pas la
photo d’un ami sans son consentement. (Voir la fiche
Pratiques d’internet // Prise de parole publique et diffu-
sion de contenus).
Imprudence occasionnelle : souhaitez-vous vraiment
faire connaître à vos 467 amis vos dates de congés ?
Pour éviter qu’un ou deux n’en profitent (vous savez,
parmi ceux que vous ne connaissez pas encore…),
mieux vaut ne jamais donner de détails pratiques utiles
à d’éventuelles mauvaises intentions.
Harcèlement / Diffamation : internet n’est pas
un lieu privé mais un espace public, où le harcè-
lement et la diffamation sont des délits caractéri-
sés. Toute personne peut déposer plainte auprès
des services de police ou de gendarmerie. Lorsque
des actes de menace, harcèlement, humiliation,
intimidation, etc. sont à l’initiative de mineurs et à
destination de mineurs, on parle de « cyberbullying »
ou « cyberintimidation ».
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