Les solutions de méthotrexate qui contiennent de l'alcool benzylique comme conservateur ne sont pas
recommandées chez les nourrissons. Un syndrome de halètement avec issue fatale a été rapporté chez
des nourrissons après traitement intraveineux avec des solutions contenant de l'alcool benzylique
comme conservateur. Les symptômes comportent l'apparition rapide de problèmes respiratoires, une
hypotension, une bradycardie et un collapsus cardiovasculaire.
Infection ou affections immunologiques
Le méthotrexate doit être utilisé avec beaucoup de prudence en relation avec une infection active, et il
est habituellement contre-indiqué chez les patients présentant une suppression manifeste de la réponse
immunitaire ou chez lesquels des tests de laboratoire mettent en évidence une immunodéficience.
Une pneumonie (qui peut, dans certains cas, déboucher sur une insuffisance respiratoire) peut se pro-
duire. Des infections opportunistes potentiellement fatales, notamment une pneumonie à Pneumocys-
tis carinii, peuvent se produire en association avec un traitement par méthotrexate. Lorsqu'un patient
présente des symptômes pulmonaires, il faut envisager la possibilité d'une pneumonie à Pneumocystis
carinii (voir rubrique 4.8).
Immunisation
Le méthotrexate peut interférer avec les résultats des tests immunologiques. L’immunisation obtenue
après une vaccination peut être moins efficace en association avec un traitement par le méthotrexate.
Une prudence particulière s'impose en présence d'infections chroniques inactives (par ex., zona, tuber-
culose, hépatite B ou C), en raison d'une activation possible. Une vaccination par des virus vivants
n'est normalement pas recommandée.
Toxicité cutanée : en raison du risque de phototoxicité, le patient doit éviter la lumière du soleil et le
solarium.
Surveillance du traitement
Les patients sous traitement par méthotrexate doivent être étroitement surveillés de manière à pouvoir
détecter immédiatement des effets toxiques. Les analyses réalisées avant le traitement doivent com-
porter une numération formule sanguine avec formule leucocytaire et numération plaquettaire, les en-
zymes hépatiques, des tests pour les infections par l'hépatite B et C, un test de la fonction rénale et
une radiographie des poumons. Des effets toxiques du méthotrexate peuvent se produire même avec
de faibles doses ; il est dès lors important de surveiller soigneusement les patients traités. La plupart
des effets indésirables sont réversibles s'ils sont détectés rapidement.
Après l'initiation du traitement ou lorsqu'il y a une modification de la dose, ou pendant les périodes au
cours desquelles il existe un risque accru de taux élevés de méthotrexate (par ex., en cas de déshydra-
tation), il faut exercer une surveillance.
Si nécessaire, il faut pratiquer une biopsie de la moelle osseuse.
Un monitorage du taux sérique de méthotrexate peut significativement réduire la toxicité du mé-
thotrexate, et un monitorage de routine du taux sérique de méthotrexate est nécessaire en fonction de
la posologie ou du protocole thérapeutique.
Une leucopénie et une thrombocytopénie se produisent habituellement 4 à 14 jours après l'adminis-
tration de méthotrexate. Dans de rares cas, une récidive de la leucopénie peut survenir 12 à 21 jours
après l'administration de méthotrexate. Le traitement par méthotrexate ne doit être poursuivi que si le
bénéfice l'emporte sur le risque de myélosuppression sévère (voir rubrique 4.2).
Suppression hématopoïétique : une suppression hématopoïétique induite par le méthotrexate peut
survenir subitement et avec des doses apparemment sûres. En cas de chute importante du nombre de
leucocytes ou de plaquettes, le traitement doit être arrêté immédiatement et un traitement de soutien
adéquat doit être instauré. Il faut demander aux patients de signaler tous les signes et symptômes évo-