REPONSES
1 - Vrai, le méthotrexate peut entraîner une diminution des taux de globules blancs (leucocytes),
des plaquettes et plus rarement des globules rouges (hématies). On surveille donc le taux de ces
cellules sanguines grâce à la Numération Formule Sanguine (NFS) effectuée régulièrement. Cette
toxicité hématologique peut être augmentée par la prise de Bactrim® ; cet antibiotique est donc
contre-indiqué lorsqu'on prend du méthotrexate.
2 - Faux, les vaccins vivants sont contre-indiqués avec les traitements immunosuppresseur, dont
le méthotrexate fait partie. Le vaccin qui pose généralement problème est celui contre la fièvre jaune,
qui ne possède pas d'équivalent inactivé et qui peut être obligatoire pour certaines destinations.
3 - Vrai, mais à condition que vous suiviez la prescription de votre médecin traitant ou de votre
rhumatologue. En effet, le méthotrexate s'élimine moins facilement lorsqu'il est pris avec des AINS,
et une surveillance rigoureuse doit être menée, sur le plan clinique et biologique.
4 - Vrai, pour les anti-inflammatoires non stéroïdiens, il est fortement déconseillé d'en associer
plusieurs (voir tableau des AINS) ; par contre, il est possible, toujours en suivant scrupuleusement
votre prescription médicale, d'associer un AINS et de la cortisone car parfois l'état de santé l'exige
(poussée inflammatoire dans la PR).
5 - Vrai, certains médicaments contre le rhume contiennent des AINS (par exemple, Rhinadvil®,
Anadvil rhume®) qui peuvent être contre-indiqués si vous en prenez déjà sous une autre forme.
6 - Vrai, lorsqu'on consulte plusieurs médecins (ne serait-ce qu'un généraliste et un spécialiste),
il est conseillé d'apporter toutes ses ordonnances, afin d'éviter la prescription simultanée de
médicaments incompatibles.
7 - Vrai, si bien sûr, vous avez donné votre accord pour l'établissement de ce dossier. Les noms
des médecins prescripteurs et des pharmacies qui vous ont délivré les médicaments n'apparaissent
pas sur ce dossier.
8 - Faux, si l'on considère généralement que les produits à base de plantes (médicaments,
compléments alimentaires, produits homéopathiques ou huiles essentielles) sont moins nocifs que
les médicaments chimiques ou biologiques, il faut toutefois être attentif aux concentrations, dosages,
dilutions, interactions avec les autres traitements et effets indésirables. Certaines plantes peuvent
parfois causer de graves dommages. Avant de prendre un produit qui annonce d'éventuels effets
thérapeutiques (même de simples compléments alimentaires vendus librement en pharmacie),
parlez-en à votre médecin.
Association Française des Polyarthritiques
& des Rhumatismes Inflammatoires Chroniques