2. De 1997 à 2005 : deuxième vague, celle d’Al Qaida, de Ben Laden. Le djihad veut
frapper plus loin, aux USA : ce sera le 11 septembre avec la logistique hautement
préparée, propagande sur les chaînes de télévision Algesiras… Les films d’horreur
deviennent réalité. Cependant comme cela ne se passe pas sur leur territoire, il sera
difficile de mobiliser des troupes.
3. Depuis 2005 : détruire l’Occident. L'ingénieur syrien Abou Moussab al-Souri vivant en
Angleterre, met sur internet le texte « l’appel à la résistance islamique mondiale » : il ne
faut pas viser le lointain mais l’Europe où des jeunes pourront aider, faire la guerre et
aboutir à l’islamisation. Cela pour provoquer une réaction identitaire par une guerre civile,
cibler les apostats, les mettre à mort, multiplier les petits groupes.
Il prône un système en rhizomes ou en essaim (chaque groupe ayant ses propres
initiatives). Le 14 février 2005, l’assassinat de Hariri (au Liban) va favoriser ces réseaux
notamment pas des vidéos sur YouTube. Se met alors en marche dans les prisons et
notamment à Fleury-Mérogis, un dangereux phénomène d’incubation. D’anciens
braqueurs se radicalisent, ils luttent contre les mécréants, recrutent des futurs membres
pour partir en Syrie. Mohammed Merah met en œuvre le texte d’Al-Souri en passant par
les tweets. Il tue des juifs et des arabes apostats.
Le 7-9 janvier 2015 a lieu l’attentat contre Charlie hebdo et magasin juif.
Ensuite, on lutte contre Paris capitale de la dépravation (attentat du 13 novembre)
Les réactions sont différentes après ces 2 attentats : « je suis Charlie » met en opposition
des « je ne suis pas Charlie » tandis qu’après le 13 novembre une nation faite de toutes
les obédiences s’est mise en marche.
Est-ce le pas de trop pour les terroristes ? Ils n’ont fait que sidérer, mais ne sont pas
arrivés à mobiliser de nouvelles troupes. Les terroristes de ce groupe ont mis quelque
chose en œuvre au-dessus de leurs moyens.
Conséquence : sur la vidéo mise sur internet par les djihadistes, ils demandent de suivre
leurs traces mais ils se trouvent devant une incapacité à mobiliser de nouveaux candidats.
Les musulmans français et belges se retournent contre les auteurs.
Expliquer n’est pas excuser.
* * * * *
Réponses aux questions
1. Paradoxes : A Istanbul, on est devant une situation paradoxale, s’y côtoient des jeunes
partant pour la Syrie et des réfugiés venant de Syrie !
2. Comment refuser l’asile, mais en même temps inquiétude devant la venue d’une majorité
de musulmans arrivant dans des pays eux-mêmes économiquement sinistrés.
3. Un état islamique sur le long terme ne peut durer. Les salaires des militants notamment
ont déjà été réduits de moitié mais l’enjeu principal est : est-ce que ce territoire peut être
détruit ?
4. Le terme « islamophobie » est un terme inventé par les salafistes.
5. L’intégration est quand ce qui nous rassemble est plus important que ce qui nous
désunit.
Bibliographie :
Gilles Kepel « Terreur dans l’hexagone, genèse du djihad français » 2015 Gallimard
Gilles Kepel « Passion arabe »2013, « Passion française » 2014. Gallimard et actuel folio.