Chap. 2 : L`organisation du monde actuel I/ LA MOBILITE DES

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Partie 2 : ELABORATION ET ORGANISATION DU MONDE D’AUJOURD’HUI
Chap. 2 : L'organisation du monde actuel
Introduction :
La division du monde d’aujourd’hui ne serait pas politique mais surtout économique : entre pays
communistes et pays à économie de marché (Europe de l’Ouest, Amérique du Nord, Australie, Japon)
Pb : Aujourd’hui, dans le monde, les hommes se déplacent beaucoup et se concentrent de plus en
plus dans les grandes villes. Les échanges s'accroissent très rapidement, mais les richesses sont très
inégalement partagées... Comment peuvent s'expliquer ces aspects du monde actuel ?
I/ LA MOBILITE DES HOMMES
Pb : Où vivent les hommes et pourquoi se déplacent-ils de plus en plus ?
Manuel p.202-207
Les six milliards d’habitants qui peuplent la Terre sont inégalement répartis à sa surface.
A de grands foyers de peuplement, principalement en Asie, s’opposent des déserts humains, en raison des
conditions naturelles (relief, climat).
Sur tous les continents, les hommes vivent majoritairement dans les plaines, les vallées sur les littoraux.
La croissance démographique fait évoluer cette situation. L’accroissement naturel reste toujours élevé sur
les continents africains et asiatiques, en pleine transition démographique.
Les hommes se sont toujours déplacés sur la planète mais le XXe siècle connaît une croissance très forte
de ces flux humains. Actuellement les hommes se déplacent :
Pour trouver du travail : interrégionales (exode rural, déplacement des régions en crises vers les régions
dynamiques) et migrations internationales (des pays pauvres vers les pays riches).
Ces immigrants sont souvent clandestins depuis la fermeture des frontières et vivent du travail " au noir "
(ex : les wet-back mexicains qui rejoignent les Etats-Unis, pays qui connaît une forte immigration de la
communauté latino) en traversant le Rio Grande).
Les hommes peuvent aussi se déplacer pour sauver leur vie : fuite devant les catastrophes naturelles, les
guerres, les persécutions ( ex les Albanais du Kosovo en 1999 ou les Rwandais en 1996), la famine ( ex:
Soudan en 1998 ). Ces hommes se retrouvent le plus souvent dans des camps de réfugiés comme celui de
Sangatte qui accueillait près de Calais des milliers d’immigrants clandestins jusqu’en 2003.
Les hommes se déplacent pour leurs loisirs : déplacements touristiques de plus en plus importants grâce à
l'essor des transports aériens et à la hausse des revenus et du temps à consacrer aux loisirs (de l'Europe
occidentale vers le bassin méditerranéen, des Etats Unis vers l'Europe, les Antilles ou les îles du
pacifique.)
II/ LA CROISSANCE URBAINE
Pb : Comment expliquer la forte croissance urbaine ? Quels problèmes pose-t-elle ?
Manuel p. 216-217
Commencée au XIXe en Europe, l'urbanisation s'est accélérée et généralisée au monde entier depuis
1950. Le taux d'urbanisation est aujourd'hui de 45 % mais ce taux varie beaucoup selon les états.
De nombreux pays d'Asie et surtout d'Afrique, aux activités encore très rurales, sont faiblement urbanisés
mais connaissent actuellement une urbanisation accélérée.
Les pays riches et industriels comme les EU, l'Europe ou le Japon anciennement et fortement urbanisés
(+ 75 %) ont d'immenses mégalopoles dont la croissance numérique s'est considérablement ralentie et
dont l'urbanisation est contrôlée afin de rééquilibrer l'espace urbain (ex : Londres)
L'exode rural contribue fortement à la croissance des grandes agglomérations : par l'arrivée de migrants,
par sa contribution au fort accroissement naturel des villes
(arrivée de jeunes en âge d'avoir des
enfants).
Le développement de l'industrie et des services rend les villes attractives : les jeunes ruraux quittent des
campagnes répulsives où la terre manque, pour rechercher à la ville de meilleurs conditions de travail
mais aussi de vie (meilleur encadrement médical et scolaire, liberté...)
Les villes du Sud au développement anarchique sont confrontées à d'énormes problèmes d'urbanisation et
manquent d'équipements de base (eau, égouts, électricité, hôpitaux, logements..). Des quartiers d'habitat
spontané (bidonvilles) se développent aux périphéries pour accueillir ces nombreux ruraux qui
contribuent, de plus, par leur jeunesse, au fort taux de natalité urbain.
Le Sud abrite maintenant les trois quarts des agglomérations qui ont dépassé 10 millions d'habitants.
Dans de nombreux pays, le réseau urbain est déséquilibré car une ou deux grandes villes concentrent la
majorité de la population urbaine : ex : Abidjan en Côte d'Ivoire.
III) LA MONDIALISATION DES ECHANGES
Pb : Comment ont évolué les échanges entre les pays depuis 50 ans ? Pourquoi ?
Manuel p. 210-211
Depuis 1960, les échanges se sont considérablement accrus : les exportations ont été multipliées par 18
entre 1970 et 1996. Un quart des richesses produites dans le monde sont exportées.
Ces échanges s'effectuent surtout entre les 3 grands ensembles économiques les plus puissants :
Amérique du Nord, Europe, Japon. Ce sont de plus en plus des biens manufacturés (70 %) alors que la
part des matières premières diminue (15 %).
L'augmentation des flux de marchandises s'explique par :
. L’augmentation de la population et la hausse du niveau de vie.
. Des moyens de transports plus rapides, moins coûteux, en particulier les transports maritimes
(spécialisation des navires, conteneurs...) L’utilisation des conteneurs comme mode de chargement a joué
un rôle dans l'augmentation du trafic maritime. Singapour est devenu un méga port où beaucoup
d'armateurs font escale en raison du grand nombre de lignes secondaires proposées. De plus les navires
ont des tonnages de plus en plus importants et se spécialisent (méthaniers, pétroliers géants, porteconteneurs...)
. La baisse des droits de douanes.
Mais beaucoup de pays du Sud aux économies fragiles préfèrent maintenir des tarifs douaniers élevés
mais restent très dépendants des pays du Nord pour leurs exportations car les prix des matières premières
sont fixés sur les marchés du Nord.
Les grandes firmes multinationales, comme Toyota ou Danone, s'implantent à l'étranger pour conquérir
de nouveaux marchés ou produire à moindre coût (délocalisations dans les pays du Sud) des marchandises
destinées au marché du Nord.
- les avantages qu'ont les multinationales à s'installer dans ces zones franches  exonération de taxes,
absence de législation sociale (journée de 12 /14 h)
- les avantages qu'ont les gouvernements à attirer ces entreprises  création d'emplois, rentabilité à
moyen terme, balance commerciale...
Conséquences  la division internationale du travail
 L’interdépendance des états
Les marchandises ne sont pas les seuls biens échangés : services (tourisme, transports, assurances ...) et
informations (par télévision, téléphone, Internet grâce aux réseaux câblés et aux satellites) s'échangent
mais toujours entre les 3 grands pôles. Seuls les capitaux se dirigent aussi vers les pays émergents
(investissements des firmes multinationales, prêts...)
Tous les pays de la planète deviennent interdépendants mais cette croissance des flux profite avant tout à
un petit groupe de pays qui domine les autres par leur puissance.
IV/ DES RICHESSES INEGALEMENT REPARTIES
Manuel p.194-197 : inégalités dans le monde + inégalités face à la santé
Une trentaine d'états ont un PIB/habitant très élevé ( supérieur à 10 000 dollars ) et un IDH très élevé
situés dans l'hémisphère nord et forment avec l'Australie et la Nouvelle Zélande, et les NPI (nouveaux
pays industrialisés d’Asie : Corée du Sud, Hong Kong, Singapour et Taiwan), les pays du "Nord ".
85 % des richesses pour 20 % de la population mondiale. 50 % des richesses pour les Etats Unis et
l’Union Européenne. 1,4 % des richesses pour 20 % de la population. Grande pauvreté pour 1 milliard
d'habitants.
A) Le Nord, entre richesse et hétérogénéité
Manuel p. 198-199
Les pays du Nord bénéficient des conditions de vie les plus confortables de la planète : abondance de
biens de consommation, pouvoir d'achat et IDH élevés.
Ces pays aux économies puissantes dominent les grandes organisations internationales comme l'O.M.C.
Mais ces sociétés riches présentent des contrastes. De fortes inégalités existent entre ces pays.
Les anciens pays communistes comme la Russie se rattachent au Nord par leur démographie, leur niveau
de scolarisation, leur développement industriel mais PNB /habitant faible, les conditions de vie se sont
dégradées depuis une dizaine d'années (transition vers l'économie de marché difficile).
A l’intérieur des états, une nouvelle pauvreté touche une partie de la population (chômeurs de longue
durée, emplois précaires, quart monde) alors que les plus favorisés voient leur niveau de vie augmenter :
l'écart se creuse.
B) Le Sud, une grande diversité de développement
Dossier pp. 196-197 + Manuel p. 200-201 : la diversité du Sud
Les pays du Sud sont moins développés que ceux du Nord : le PIB par habitant y est plus faible.
L’économie dépend souvent de l’agriculture: une grande partie de la population habite dans les
campagnes.
La croissance de la population est rapide : l’indice de fécondité y est plus élevé que dans les pays du
Nord et l’espérance de vie y est plus courte (manque de moyens médicaux, problèmes épidémiques et
sanitaires). Une partie des enfants n’est pas scolarisée.
Leur dépendance par rapport aux pays étrangers est forte.
Toutefois, certains pays du Sud émergents connaissent un essor économique et se rapprochent du Nord.
Ex : Chine, Brésil
La majorité des pays du Sud connaît de grandes difficultés comme en Afrique Noire.
Ex : L’Éthiopie est dans une situation dramatique et fait partie des pays les moins avancés.
Tous les indicateurs du développement sont extrêmement bas et la situation ne semble pas proche
d’une amélioration : guerre, famine et maladies y sont encore une réalité. Tout redressement serait
d’ailleurs compromis par le poids écrasant de la dette et par une fécondité très forte. Dans ces familles
nombreuses et décimées, la plupart des enfants ne sont pas scolarisés. L’Éthiopie dépend de l’aide
alimentaire internationale.
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