Correction de la force subie par une bulle en fluide newtonien et

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19ème Congrès Français de Mécanique
Marseille, 24-28 août 2009
Correction de la force subie par une bulle en fluide newtonien
et non newtonien aux faibles nombres de Reynolds.
Applications à la microfluidique.
A. DESPEYROUXa, A. AMBARIa, A. BEN RICHOUa,b
a. Arts et Métiers ParisTech, EMT, 2, bd du Ronceray, BP 93525, 49035 Angers cedex 01, France
b. EMET – Faculté des Sciences et Techniques de Beni-Mellal – BP 523 – Maroc
Résumé :
Dans une première étape, nous avons déterminé les corrections à apporter à la force hydrodynamique subie
par une bulle quand celle-ci se déplace dans l’axe d’un microcapillaire. Cette correction a été calculée dans
le cas des fluides newtoniens et non newtoniens de type Ostwald rhéoépaississant ou rhéofluidifiant. La
solution de ce problème a été obtenue numériquement aux faibles nombres de Reynolds pour lesquels la
bulle est sphérique, en utilisant deux méthodes numériques, une méthode variationnelle et des calculs
asymptotiques en régime de lubrification. A l'extérieur de la bulle, les fonctions de courant et de vorticité
sont écrites dans un système de coordonnées curvilignes et orthogonales épousant le contour de la bulle et
les parois cylindriques du tube. Le maillage a été réalisé par la méthode des singularités, correspondant à
un écoulement interne. Les résultats ont été comparés avec succès à ceux que nous avons obtenus par la
méthode des volumes finis, d’une part, et avec des résultats obtenus par la méthode de dissipation minimale
d’énergie d’autre part. La validité de l’ensemble de ces résultats a été corroborée par nos calculs
asymptotiques en régime de lubrification.
Abstract :
Firstly, we determined the correction factor to the hydrodynamic force undergone by a bubble when it
translates in the axis of a microcapillary. This correction factor has been calculated for both Newtonian and
shear-thickening or shear-thinning power-law fluids. The solution of this problem has been obtained for very
low Reynolds number in which the bubble remains spherical. To achieve this, we used two different
numerical methods, a variational method and an asymptotic one in the lubrication regime. In the external
flow around the bubble, the stream and vorticity functions are written in curvilinear and orthogonal
coordinates matching the boundaries of the bubble and of the cylindrical tube. An orthogonal mesh has been
obtained by the singularities method corresponding to the flow of an inviscid fluid around the bubble. In the
one hand, our results are compared successfully with those obtained by the finite volume method, and with
the results given by the minimal dissipation energy method, in the other hand. The validity of all our results
has been corroborated by our asymptotic calculations in the lubrication regime.
Mots clefs : bulles,
microfluidique, écoulements multiphasiques, fluides non newtoniens,
interactions hydrodynamiques.
1
Introduction
Dans les systèmes microfluidiques [1], on est de plus en plus intéressés par l’entraînement de petites bulles
par un fluide qui peut être newtonien ou non newtonien. Ce mouvement ne peut échapper aux interactions
hydrodynamiques entre ces bulles et les parois des microcanaux. Dans de nombreuses autres applications
industrielles faisant intervenir des bulles (dans les domaines du génie chimique, pétrochimique, biochimique,
biologique, agroalimentaire, génie de l'environnement), l’intérêt de bien déterminer les efforts
hydrodynamiques subis par ces microbulles et tenant compte des interactions hydrodynamiques en fluide non
newtonien n’est plus à prouver [2].
Dans le cas des fluides newtoniens et en milieu infini, les écoulements autour et à l'intérieur d'une sphère
fluide se déplaçant à vitesse constante ont été obtenus analytiquement par Hadamard [3] et Rybczynski [4]
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aux faibles nombres de Reynolds. Ceci dans l’hypothèse où la vitesse et la contrainte tangentielle de
cisaillement sont continues sur l'interface entre les deux fluides et sans tenir compte du saut de pression dû à
la tension interfaciale :
F0 (α ) = 6πµeU 0 a
3 + 2α
3 + 3α
(1)
Où α = µe µi est le rapport de la viscosité du fluide support µe sur la viscosité de la goutte µi et a le rayon
de cette dernière. En particulier, dans le cas d’une bulle ( α → ∞ ), la force subie par celle-ci en milieu illimité
se réduit à : F0 = 4πµeU 0 a . Dans le cas où le fluide support est non newtonien de type loi de puissance qui
décrit convenablement la rhéofluidification ou le rhéoépaississement, la force subie par la bulle en milieu
infini présente de grandes difficultés analytiques, à l’instar de la force de type Stokes sur une sphère rigide
dans le même fluide [5]. Dans cette communication, nous allons apporter une solution numérique et
asymptotique comparée aux résultats obtenus à l’aide d’une approche semi-analytique basée sur la méthode
variationnelle utilisée par de nombreux auteurs dans le cas d’une sphère rigide [6].
2
Formulation et résolution du problème
Notre objectif est de déterminer la force subie par une bulle sphérique de rayon a se déplaçant à la vitesse
constante U 0 dans l’axe d’un tube de rayon b = a k rempli d’un fluide d’Ostwald dont la loi de
comportement est décrite par :
σ = − pδ + 2m(2 DII )( n −1) 2 D où σ est le tenseur des contraintes, D = (1 2 ) ( ∇u + ∇t u ) le tenseur taux de
déformations où DII = tr ( D 2 ) est son second invariant, p la pression dans le fluide extérieur, m la
consistance ( Pa.s n ) , n l’indice de fluidité, et u la vitesse de l’écoulement du fluide extérieur à la bulle.
Cette loi décrit un comportement rhéofluidifiant ( pour n < 1) ou rhéoépaississant ( pour n > 1) de viscosité
apparente µa = m ( 2 DII )(
n −1) 2
. Cet écoulement s’effectuant à des nombres de Reynolds généralisés très faibles
Re n = ρU 0 2 − n ( 2a ) m ≪ 1 . Dans ces conditions, la bulle conserve sa forme sphérique tant que son volume ne
n
dépasse pas celui du tube dans lequel elle se déplace. Ainsi, nous sommes amenés à considérer le problème
de la bulle avec les mêmes hypothèses que pour la bulle d’Hadamard.
Le problème étudié se réduit à résoudre en régime thermique isotherme les équations de conservation de la
masse et de la quantité de mouvement du fluide extérieur suivantes :
∇.u = 0

  ∂u 
 ρ  + u.∇ u  = −∇ p + ∇. µ a D

  ∂t
( )
(
(2)
)
avec la condition de glissement à la paroi de la bulle. Ces équations ont été résolues sous forme
adimensionnelle par l’utilisation de la longueur, de la vitesse, de la pression et du temps caractéristiques
(
respectifs suivants : lc = a , U c = U 0 , pc = m (U 0 a ) et tc = ρ a 2 m (U 0 a )
n
n −1
).
Dans le cas d’un fluide
d’Ostwald, la force hydrodynamique subie par la bulle se déplaçant axialement dans un microtube avec un
confinement k = a b peut s’écrire sous la forme :
F ( n, k ) = 4π m (U 0 2a )
n −1
aU 0 λ ( n, k )
(3)
où λ ( n, k ) = λ ( n, k = 0 ) λ+ ( n, k ) avec λ ( n, k = 0 ) correspondant au facteur multiplicatif dans le cas d’un
milieu infini. λ+ ( n, k ) peut être considéré comme le facteur de correction de la force subie par la bulle en
milieu confiné par rapport à celle qu’elle subit en milieu infini. Celui-ci dépend du confinement k = a b et de
la loi de comportement du fluide par le biais de son indice de fluidité n (couplage non linéaire). Dans tous
les cas, nous sommes confrontés à la difficulté de la détermination de ce facteur multiplicatif λ ( n, k = 0 ) .
A notre connaissance, ce facteur n’a jamais été déterminé pour les très faibles nombres de Reynolds en
milieu infini, ni confiné. Vu la difficulté de l’obtention d’une solution analytique hors du régime
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asymptotique, nous avons opté pour une résolution numérique dont la validité sera confirmée indirectement
par une analyse asymptotique. Le calcul de λ ( n, k ) a été obtenu en résolvant les équations dynamiques en
formulation fonction de courant ψ et de la vorticité ω , écrites dans un système de coordonnées curvilignes
orthogonales épousant parfaitement le contour de la bulle et les parois cylindriques du tube. Cette technique
est bien décrite dans [7]. Il est à rappeler que la construction du maillage a été traitée par l’utilisation de la
méthode des singularités [7-11]. Celle-ci consiste en la détermination des équipotentielles et des lignes de
courant de l’écoulement d’un fluide parfait incompressible et irrotationnel, dans cette même configuration
géométrique. Le maillage fourni par ces équipotentielles et ces lignes de courant est utilisé en tant que
transformation conforme numérique pour la génération d’un maillage orthogonal de notre géométrie. Sur
celui-ci, les techniques (A.D.I.) et (S.O.R.) [12] sont appliquées pour calculer les fonctions de ψ et ω de
l’écoulement du fluide en loi de puissance à l'extérieur de la bulle suivant un schéma du deuxième ordre en
temps et en espace. Nous avons obtenu des résultats stables, précis utilisant un temps de calcul minimal, par
le choix d’un maillage adapté s'inspirant de nos études antérieures. Le critère de convergence est assuré par
la condition suivante :
( λ ( n, k ) − λ ( n, k ) )
i +1
λ i +1 ( n, k ) < 10−6
i
Afin de vérifier la précision de nos calculs numériques, nous avons comparé nos résultats avec ceux obtenus
à l’aide du code de type volumes finis FLUENT. L’algorithme SIMPLE a été utilisé avec le schéma QUICK
sur un maillage structuré en adoptant le même critère de convergence utilisé précédemment. Les résultats
numériques obtenus par ce code de calcul sont en très bon accord avec ceux calculés par notre propre code
décrit ci-dessus. La concordance des résultats obtenus par les deux méthodes constitue une confirmation de
leur validité.
3
Approximation de la force de traînée par la méthode variationnelle
Aux faibles nombres de Reynolds, dans le cas des fluides non newtoniens dont la viscosité apparente dépend
uniquement du second invariant, la méthode variationnelle introduite par Helmholtz et Korteweg a été
généralisée pour ce type de fluide [13]. Nous avons appliqué ce principe de dissipation minimale d’énergie
pour tenter de donner une solution approchée à la détermination de la force subie par la bulle en fluide
d’Ostwald. En effet, le théorème de dissipation d’énergie nous conduit à écrire la relation suivante :
I = 2π ∫
∞
a
∫
π
0
où φ = m ( 2 ( d rr 2 + dθθ 2 + dϕϕ 2 ) + d rθ 2 )
φ r 2 sin θ dθ dr = U .F ( n, k = 0 ) ,
n +1
2
(4)
est la fonction de dissipation de Rayleigh pour un fluide en loi de
puissance et dij sont les composantes du tenseur taux de déformation du fluide en coordonnées sphériques,
où d rr =
∂Vr
V V cot θ
1 ∂Vθ Vr
1  ∂ V
, dθθ =
+ , dϕϕ = r + θ
, d rθ =  r  θ
∂r
2  ∂r  r
r ∂θ
r
r
r
courant ψ , et Vr =
 1 ∂Vr 
 , correspondant à la fonction de
+
 r ∂θ 
1 ∂ψ
1 ∂ψ
, Vθ =
. La faiblesse de cette technique réside dans la non
r 2 sin θ ∂θ
r sin θ ∂r
connaissance préalable de la fonction du courant ψ . Une alternative à cette difficulté consiste à introduire
une fonction de courant vérifiant les conditions aux limites et l’équation de continuité mais dépendant d’un
paramètre γ par le biais duquel nous pouvons minimiser l’énergie dissipée.
Dans cette communication, nous allons donner les résultats obtenus par cette approche pour la détermination
de la force de traînée F ( n, k = 0 ) subie par une bulle en translation uniforme dans un fluide d’Ostwald en
milieu infini. Dans ces conditions :
λ ( n, k = 0 ) =
F ( n, k = 0 )
U 
4π m  0 
 2a 
n −1
aU 0
=
( 2a )
n−2
mU 0
3
n −1
∞
π
a
0
∫ ∫
φ r 2 sin θ dθ dr .
(5)
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Pour la fonction ψ , nous avons choisi celle de la solution d’Hadamard-Rybczynski dans le cas de la bulle, et
tenant compte du fait que la longueur d’écran des interactions hydrodynamiques dans les fluides en loi de
puissance décroît comme ξ ∼
1
r
1
. Ce qui nous a conduit à :
n
γ
U0 2 2   a  n 
ψ =
r sin θ 1 −   
2
 r 


(6)
Dans cette approche, le bon paramètre γ correspondant à chaque n est déterminé par la minimisation de la
fonction λ ( n, k = 0 ) (voir formule (4)) obtenu par l’application du théorème de dissipation minimale
 ∂λ ( n, k = 0 )

= 0  . Il est à noter que cette fonction vérifie bien les conditions aux limites et
∂γ


l’équation de continuité ( d rr + dθθ + dϕϕ = 0 ).
d’énergie 
4
Résultats et discussion
Sur la figure 1, nous avons reporté l’ensemble des résultats de calcul de la force de traînée normalisée de la
bulle, obtenus numériquement par les deux méthodes numériques mises en œuvre, et ceux obtenus par la
méthode énergétique. La première constatation est que les deux résultats sont parfaitement en accord pour
0.8 ≤ n < 2 . Néanmoins, les deux résultats s’écartent légèrement pour n < 0.8 . Cependant, comme la plupart
des solutions de polymères ont un indice de fluidité 0.8 ≤ n < 1 , les résultats donnés ci-dessous restent
utilisables car leur justesse est prouvée par ces deux méthodes différentes. Pour ce qui concerne les fluides
rhéoépaississants, un peu moins présents dans l’industrie, la validité de ces résultats est établie. Ceci dit,
nous ne nous sommes pas contentés de cette validation et avons mené des calculs asymptotiques en régime
de lubrification qui correspond le plus souvent aux applications en microfluidique.
FIG. 1 – Facteur de correction de la force de traînée subie par une bulle en translation uniforme dans un
fluide d’Ostwald en milieu infini.
4
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FIG. 2 – Facteur de correction de la force de traînée subie par une bulle en translation uniforme dans un
fluide d’Ostwald en situation confinée.
Dans le cas des forts confinements, nos résultats numériques sont parfaitement confondus avec nos résultats
asymptotiques obtenus dans le cas du régime de lubrification pour 0.7 ≤ n < 1.6 comme le montre la figure 2.
En effet, dans le régime de lubrification, la force de pression est prédominante et la totalité de la force est
due au rétro-écoulement ayant lieu entre la bulle et le capillaire. Dans ces conditions, il est aisé de calculer le
facteur de correction de la force de traînée subie par la bulle :
λ+ ( n, k → 1) = 2
2 n −5
2
1

4 n +1
Γ  2n + 
−
n
+
n
1
2
1
2  1− k  2



π



 2n  λ (n, k = 0) Γ ( 2n + 1)  k 
(7)
Le bon accord entre nos résultats asymptotiques et numériques peut être considéré comme une validation de
nos calculs numériques, et par conséquent prouve la justesse du calcul du facteur de correction en milieu
infini. Au vu de cette conclusion, la force de traînée subie par une bulle en milieu infini peut dorénavant être
calculée par les valeurs numériques proposées sur la figure 1. Quand aux corrections de la force de traînée
subie par une bulle se déplaçant à vitesse constante dans un tube capillaire comme ceux utilisés couramment
en microfluidique, celle-ci est donnée par la formule (7).
5
Conclusion
Différentes méthodes ont été utilisées avec succès pour résoudre un problème à notre connaissance non
encore résolu, et qui consiste à déterminer la force de traînée subie par une bulle sphérique dans
l’approximation d’Hadamard et Rybczynski en déplacement uniforme dans un fluide en loi de puissance
rhéoépaississant ou rhéofluidifiant en milieu infini. Ces résultats ont été confirmés par une analyse
asymptotique qui nous a permis de donner analytiquement et numériquement le facteur de correction de cette
traînée dans le cas où la bulle se déplace dans un microcapillaire en situation confinée comme celle
rencontrée dans certains systèmes microfluidiques.
References
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