UE 2.4.S1 Processus traumatiques TD EXAMENS COMPLEMENTAIRES EN TRAUMATOLOGIE GUIDE DE CORRECTION LA RADIOGRAPHIE PRINCIPE Découverte en 1895, la radiographie utilise l’émission de rayons X. Ces rayons, regroupés en faisceau, traversent le corps. Selon qu'il s'agit de tissu composant un organe dur (os) ou mou (muscle, peau …), les rayons sont plus ou moins absorbés. Après avoir traversé les tissus composant le corps, les rayons X arrivent sur un film photosensible, situé de l'autre côté du corps, et y laissent une trace plus ou moins grise selon la densité des différents organes traversés. C'est la raison pour laquelle les os, absorbant plus les rayons X que les parties molles, apparaissent plus opaque et d'une tonalité plus blanche que les autres tissus de l'organisme. BUT/INDICATIONS La radiographie est utilisée pour obtenir des clichés radiologiques des poumons, des os, des articulations. Elle permet aussi d'obtenir des clichés des dents (panoramique dentaire), de l’abdomen (ASP- abdomen sans préparation), du rachis, du bassin (radiopelvimétrie), des veines (phlébographie,) des artères (artériographie), de la vessie (cystographie),… Dans le cadre de la traumatologie, la radiographie permet surtout de détecter des pathologies ostéo-articulaires (fractures, luxations…) ; pour les traumatismes abdominaux, le TDM est préféré à l’ASP. CONTRE-INDICATIONS L’examen radiographique n’a pas de contre-indication. Toutefois chez la femme enceinte, il n’est pratiqué qu’en cas de nécessité absolue, surtout en début de grossesse, car l’embryon est très sensible aux rayons X (risques de malformation). DEROULEMENT Aucune préparation n’est nécessaire ; il n’y a pas besoin d’être à jeun. C’est un examen totalement indolore. Après s’être déshabillé quand cela est nécessaire, le patient est placé sur une table de radiologie (allongé ou debout selon les prescriptions du médecin). 1 Année 2016-2017 UE 2.4.S1 Processus traumatiques Un technicien manipulateur prend le ou les clichés en lui donnant quelques consignes (Rester immobile, gonfler les poumons… selon les besoins), conditions indispensables à la bonne qualité des images. La radiographie (cliché) elle-même dure quelques secondes, l’examen complet quelques minutes. C’est un examen très rapide. RISQUES /EFFETS SECONDAIRES Si la dose délivrée par chaque cliché radiographique n'est pas importante, elle n'est tout de même pas nulle. L'exposition, pour des examens radiologiques survenant fréquemment, n'entraîne pas de conséquences sur la santé de l'organisme. Néanmoins le cumul de doses de rayons X, quand celles-ci sont trop importantes ou trop répétitives risque d'entraîner des complications à type de radiolésion (inflammation plus ou moins sévère des tissus). Risque tératogène (malformation fœtale) si femme enceinte. RÔLE INFIRMIER Expliquer le déroulement de l’examen au patient. Vérifier l’absence (ou le stade) de grossesse. 2 Année 2016-2017 UE 2.4.S1 Processus traumatiques LA TOMODENSITOMETRIE (TDM) OU SCANNER PRINCIPE Examen mis au point en 1972, qui permet la réalisation d'image en coupes par balayage d'un faisceau de rayons X. Le tube tourne à l'intérieur de l'anneau, c'est un tube émetteur de rayon X et des récepteurs reliés à un système informatique comptabilisent le nombre de rayons X qui passent au travers le corps et le transforme en différents tons de gris sur l'écran de visualisation. Alors que la radiographie offre des images en 2D, le scanner permet d’obtenir des images en 3D. BUT/INDICATIONS Les indications du scanner sont multiples et concernent toutes les parties du corps. Le scanner permet aussi l’exploration de nombreuses pathologies du thorax, de l’abdomen ou du pelvis. Il fait souvent partie du bilan préopératoire en chirurgie viscérale, thoracique ou orthopédique complexe car les images en trois dimensions qu’il permet d’obtenir vont guider le chirurgien au cours de l’intervention. Le scanner cérébral permet de détecter des hémorragies ou un œdème. Le scanner est l’examen indispensable chez le polytraumatisé car il permet de faire un bilan osseux et tissulaire en un temps très limité. CONTRE – INDICATIONS Grossesse Allergie à l'iode (produit de contraste iodé) ou terrain atopique (asthme, rhume des foins, urticaire…) Préparation si claustrophobie. Précautions si insuffisance rénale, diabète ou pathologie thyroïdienne (risque insuffisance rénale ou aggravation) DEROULEMENT DE L'EXAMEN Le patient est en décubitus dorsal, sur une table qui glisse à l’intérieur d’un anneau. Parfois, un produit de contraste à base d’iode est injecté au moment de l’acquisition des images pour obtenir des images plus précises de certaines structures anatomiques ou de lésions. Un cathéter est alors mis en place dans une veine et le produit est injecté rapidement. 3 Année 2016-2017 UE 2.4.S1 Processus traumatiques RISQUES/EFFETS SECONDAIRES Risque tératogène Risque de crise d’angoisse chez patient claustrophobe Si injection de produit de contraste : -risque de réaction allergique (mineure voire choc anaphylactique ou œdème de Quincke. -risque d’insuffisance rénale RÔLE IDE/PREPARATION DU PATIENT Informer le patient et lui expliquer le déroulement de l'examen, sa durée (env. 30 mn) Si claustrophobie : prémédication avant l’examen (anxiolytique ou sédatif) Si injection de produit de contraste : - Etre à jeun depuis minimum 6 heures, sans boire, ni manger, ni fumer. Faire un bilan sanguin (dosage de la créatinine et de l'urée) pour éliminer une insuffisance rénale car le produit de contraste aggravera cette insuffisance. Vérifier l’absence d’allergie ou terrain allergique : si allergie, s’assurer de la prescription et de la prise d’un traitement antihistaminique avant l'injection du produit de contraste. S'assurer d'une hydratation satisfaisante avant et après l'examen, surtout si patient insuffisant rénal ou diabétique Si patient sous Bêtabloquant, arrêt pendant 24 heures à voir avec le médecin traitant. Diabétique: arrêter les Biguanides sur avis du médecin, 48 heures avant l'examen et reprendre le traitement 48 heures après l'examen (risque acidose lactique). Prévenir le patient du risque de sensation de chaleur à l’injection du PDC. ROLE IDE APRES L'EXAMEN - Hydrater++ le patient pour une meilleure élimination du produit de contraste (hyperhydratation + alcalinisation des urines si risque accru d’insuffisance rénale). S'assurer de la récupération des résultats et les communiquer au médecin Noter l'exécution de l'examen sur la planification Informer le patient que le médecin lui communiquera les résultats sur sa demande. 4 Année 2016-2017 UE 2.4.S1 Processus traumatiques L’ECHOGRAPHIE PRINCIPE L'échographie est une technique d'imagerie médicale qui utilise des ultrasons. Cet examen indolore est couramment pratiqué en médecine pour visualiser différents organes Cette technique permet, en effet, d’étudier les tissus dits mous situés en superficie du corps (glande thyroïde, parathyroïde, tendons…), les organes intra-abdominaux (foie, pancréas, rate, reins, vessie, intestins…), les organes sexuels (ovaires, utérus, testicules), les vaisseaux superficiels et profonds (abdominaux, membres inférieurs) Le compte-rendu des images permet d’obtenir des informations sur les contours, l’intégrité, la taille et la forme des organes. Son principe consiste à appliquer une sonde sur la peau en regard de l'organe à explorer. Cette sonde émet des ultrasons qui traversent les tissus puis lui sont renvoyés sous la forme d'un écho. Ce signal, une fois recueilli va être analysé par un système informatique qui retransmet en direct une image sur un écran vidéo. L'appareil d'échographie s'appelle un échographe. BUT/INDICATIONS L’échographie en traumatologie utilise les images fournies par la réflexion des ultrasons pour dépister certaines lésions aiguës. Toute présence anormale de liquide sera visible en noir : les saignements et épanchements forment des poches noires. L’œdème, lui, donne une zone moins échogène, plus ou moins régulière. 5 Année 2016-2017 UE 2.4.S1 Processus traumatiques Les zones fibreuses, cicatrices des lésions anciennes forment des images plus échogènes, plus blanches. Si elles sont calcifiées, il y a des petits cônes d’ombre postérieurs. Le médecin peut aussi repérer des discontinuités dans la structure, en cas de déchirure même partielle d’un muscle ou d’un tendon. Des anomalies de la membrane de l’os peuvent aussi être visibles avec un médecin très habitué et bien équipé. Il peut dépister des modifications sur les attaches des muscles. CONTRE-INDICATIONS Aucune DEROULEMENT Echographie abdominale, pelvienne ou des parties molles. Balayage de l’abdomen à l’aide d’une sonde et application d’un gel qui permet de supprimer la présence d’air entre la sonde et la peau (l’air empêche la transmission des ultrasons). Nécessité d’une vessie pleine pour obtenir une bonne visualisation du pelvis (la vessie pleine rend accessible les organes génitaux aux ultrasons) en fonction du protocole. Patient installé en décubitus dorsal ou latéral. RISQUES/EFFETS SECONDAIRES Aucun RÔLE INFIRMIER/PREPARATION DU PATIENT S’assurer que le patient a la vessie pleine si c’est nécessaire. 6 Année 2016-2017 UE 2.4.S1 Processus traumatiques L’IMAGERIE PAR RESONANCE MAGNETIQUE (IRM) PRINCIPE L'IRM est basée sur le principe de la résonance magnétique. Les protons des molécules d'hydrogène du corps humain vont être excités sous l'action d'un champ magnétique intense et d'une onde de radiofréquence. Lorsque l'on cesse l'onde de radiofréquence, les protons reviennent à leur état initial en émettant de l'énergie. Cette énergie est alors captée par une antenne réceptrice placée sur le patient. Elle sera transformée en signal électrique pour être ensuite convertie en image numérique. L’IRM est la seule technique donnant des images en coupe dans les 3 plans de l'espace: frontal, sagittal et transversal. Cette technique d'imagerie est utilisée dans divers domaines, notamment pour les problèmes cardiologiques, neurologiques, vasculaires et ostéoarticulaires. Des images par une injection intraveineuse de gadolinium (produit de contraste) peuvent également être réalisées afin de mettre en évidence les tissus pathologiques. BUT/INDICATIONS L’IRM est utilisée dans l’exploration des tissus mous , riches en eau ou en graisses, c’est à dire siège d’œdème ou d’inflammation. Les structures osseuses et tendineuses ne sont donc pas des tissus pour lesquels l’exploration par IRM est adaptée. L’IRM est l’examen de référence pour les pathologies intracrâniennes ou pour les maladies de la moelle épinière. De plus en plus utilisée pour visualiser les lésions du cartilage, des ligaments et les ménisques. Elle permet le diagnostic des fractures des petits os de la main, en particulier du scaphoïde. Les indications de l'IRM en traumatologie sont nombreuses : traumatologie sportive (entorse,...), pathologies traumatiques articulaires et des parties molles, traumatismes ou plaies abdominales… CONTRE-INDICATIONS Les contre-indications de l'IRM sont liées essentiellement aux champs magnétiques utilisés qui ne permettent pas à l'exposition des patients porteurs de corps étranger métallique oculaire (éclats accidentels ou autres), de pacemaker (simulateur cardiaque), de neurostimulateur (traitement des douleurs), d'implants cochléaires et de manière générale de tout matériel médical électronique implanté de manière inamovible, d’ancienne valve cardiaque métallique ou d’ancien clip vasculaire implanté sur anévrysme crânien. + Contre-indications à l’injection de PDC (Gadolinium) : Allergie au Gadolinium 7 Année 2016-2017 UE 2.4.S1 Processus traumatiques Grossesse Insuffisance rénale sévère DEROULEMENT Lors de l'examen, le patient s'allonge sur une table que l'on fait glisser dans un tunnel occupant le centre d'un électro-aimant. Il ne ressent rien mais entend un bruit répétitif « comparable à celui d'un marteau piqueur », bruit entrecoupé par des pauses silencieuses. Ce bruit pourra être atténué par le port d'un casque. L'équipe soignante reste en contact avec le patient grâce à un interphone (équipe derrière une vitre) et surveille ses moindres gestes à l'aide de caméras. L'examen nécessite une immobilité absolue. Une sédation pourra être d'ailleurs nécessaire chez les personnes atteintes de troubles psychiatriques ou moteurs et chez les enfants. Si besoin d’une injection de Gadolinium, le patient est préalablement perfusé en IV. Un cathéter est alors mis en place dans une veine et le produit est injecté rapidement. RISQUES/EFFETS SECONDAIRES Les allergies aux produits de contrastes utilisés en IRM sont très rares. L’IRM est contre-indiquée en cas de corps étranger métallique dans l’œil, de matériel chirurgical métallique dans le crâne, ou de pacemaker. À cause de l’effet de l’aimant, ce matériel métallique pourrait se déplacer ou être endommagé au cours de l‘examen. L’IRM peut être effectuée chez les femmes enceintes, mais il convient néanmoins d’éviter les injections de produit de contraste dans les premiers mois de grossesse et en cas d’allaitement. Les personnes qui souffrent de claustrophobie peuvent mal tolérer l’examen. C’est aussi le cas de celles qui sont très sensibles au bruit. Des bouchons d’oreille peuvent être utilisés au cours de l’examen. RÔLE IDE Avant l’examen Faire retirer au patient tout objet métallique ou magnétique (montre, bijoux, barrettes, clés, carte bancaire, ticket de métro, ...) à cause de la puissance de l'électro-aimant. Le patient doit informer l’équipe de tout implant métallique, d’implant auditif ou oculaire, s’il est allergique à certaines substances ou ayant des antécédents de maladie rénales, s’il est claustrophobe. L’examen est indolore mais contraignant par l’immobilité (env. 20 mn). Prévenir le patient des nuisances sonores (bruit type « marteau piqueur ») pendant l’examen. Prévenir le patient qu’il est possible de ressentir une chaleur au moment de l’injection. 8 Année 2016-2017 UE 2.4.S1 Processus traumatiques Après l’examen Conseiller au patient de bien s’hydrater si injection de produit LA SURVEILLANCE BIOLOGIQUE PRINCIPE Prélèvement d’un échantillon de sang veineux au moyen d’un système clos et stérile dans le but d’effectuer des examens biologiques. Soin sur prescription médicale CONTRE-INDICATIONS -Lésions cutanées, hématomes -Membre fracturé, présence de matériel orthopédique (plâtre, attelle) -Membre perfusé -Membre hémiplégique -Fistule artério-veineuse (patient dialysé). -ATCD de mastectomie avec curage ganglionnaire DEROULEMENT Préparation du matériel Exécution du soin Envoi du prélèvement au laboratoire Elimination des déchets Transmissions dans dossier de soins RISQUES/EFFETS SECONDAIRES 9 Année 2016-2017 UE 2.4.S1 Processus traumatiques Soin douloureux Malaise Hémorragie/hématome Risque infectieux AES du soignant RÔLE IDE Avant le prélèvement Laisser le patient à jeun avant le prélèvement, selon l’examen (Ex. Ionogramme sanguin) Vérifier la prescription médicale Prévenir le patient et obtenir son consentement Préparer le matériel dans un plateau décontaminé (tubes, bon de laboratoire, étiquettes patient, compresses (1 alcoolisée, 1 sèche), sparadrap, aiguille, corps de prélèvement, garrot, gants) Vérifier l’identité du patient (+concordance des étiquettes à coller sur tubes) Lavage des mains+++ avant de préparer le matériel puis juste avant le prélèvement sanguin Pendant le prélèvement Communication avec le patient/surveillance de ses réactions Choix du site de prélèvement en tenant compte des souhaits du patient et des contreindications Antisepsie du site de ponction+++ Port de gants Respect du protocole en vigueur (matériel utilisé, ordre et niveau de remplissage des tubes,…) Après le prélèvement Compression du site de ponction jusqu’à arrêt du saignement puis pose d’un pansement sec Elimination des déchets selon le protocole (respect des règles de sécurité/matériel souillé piquant) Décontamination du plateau et du garrot Lavage des mains Identification des tubes de prélèvement au lit du patient Acheminement du prélèvement au laboratoire Transmissions dans dossier de soins du patient Réception des résultats d’analyse et transmissions à l’équipe médicale INDICATION DES DIFFERENTS EXAMENS 10 Année 2016-2017 UE 2.4.S1 Processus traumatiques NFS : Numération Formule Sanguine Analyse quantitative (numération) et qualitative (formule) des éléments figurés du sang : - Les globules rouges (ou hématies, ou érythrocytes) Ils transportent l'oxygène dans le sang. On évalue cette fonction grâce, entre autres, au taux d'hémoglobine et à l'hématocrite - Les globules blancs (ou leucocytes) Chargés de la défense de l'organisme contre les agressions extérieures (bactéries, virus, ...), ils sont répartis en 5 populations (Polynucléaires neutrophiles, Lymphocytes, Monocytes, Eosinophiles et Basophiles). On évalue leur nombre et leur répartition dans les 5 populations. - Les plaquettes (ou thrombocytes). Rôle dans la coagulation du sang (hémostase). S’activent en cas de lésion vasculaire, afin de stopper l’hémorragie. Intérêt en traumatologie : Suspicion hémorragie Surveillance anémie Contrôle préopératoire Surveillance transfusionnelle Patient sous traitement anticoagulant/HBPM Recherche et surveillance d’un processus infectieux Normes : Hématies : 4.5 millions à 5.5 millions/mm3 Hémoglobine : 12 à 17g/dl (+/- selon sexe) Leucocytes : 4000 à 10000/mm3 Thrombocytes : 150000 à 400000/mm3. IONOGRAMME SANGUIN : Dosage des principaux électrolytes du plasma (NA+, K+, Ca++, Glucose…) ainsi que de la quantité de déchets organiques (urée, créatinine). Permet d’évaluer l’équilibre hydroélectrolytique de l’organisme. Se pratique à jeun. Intérêt en traumatologie : Surveillance de l’état d’hydratation Recherche étiologie malaise/trouble de conscience/confusion… Bilan pré opératoire 11 Année 2016-2017 UE 2.4.S1 Processus traumatiques Fonction rénale Suite à une compression : marqueur de l’impact sur l’organisme de la compression : rhabdomyolyse Normes (varient selon laboratoires): Natrémie (Na+) : 135 à 145 mmol/l Kaliémie (K+) : 3.5 à 5 mmol /l Calcémie (Ca++) : 2.15 à 2.60 mmol/l Glycémie : 4 à 6 mmol/l Urée : 2 à 7 mmol/l Créatinine : 45 à 90 µmol/l CPK : Créatine phosphokinase Enzyme faiblement présente dans le sang, et dont l’élévation reflète une souffrance musculaire par destruction cellulaire. La nécrose des tissus des muscles striés provoque la libération d'enzymes CPK dans le sang. Intérêt en traumatologie : Dans un contexte traumatique, son dosage permet l’évaluation de l’atteinte musculaire (Rhabdomyolyse, immobilisation prolongée suite à une chute, Crush syndrome, hématomes musculaires, grands traumatismes, arrêt cardiaque avec massage cardiaque…) Normes : 10 - 200 UI / L TP-TCA : TP : Taux de Prothrombine TCA : Temps de Céphaline Activée Intérêt en traumatologie : Permettent d’évaluer la coagulation sanguine et de dépister un risque hémorragique (diminution du TP ou allongement du TCA) Normes : TP : 80 à 100% TCA : 24 à 41 secondes GROUPE-RHESUS : Le groupe sanguin est déterminé par la présence d’antigènes (Ag), principalement à la surface des globules rouges. Chaque homme possède dans son sérum des anticorps (Ac) 12 Année 2016-2017 UE 2.4.S1 Processus traumatiques dirigés contre les Ag étrangers. (Ex. une personne du groupe A possède les Ag A et les Ac anti B). Les Anticorps sont des immunoglobulines produites par les lymphocytes B du système immunitaire, qui réagissent en présence d’Antigènes étrangers= réaction d’agglutination ou d’hémolyse. Dans le système ABO, il existe 4 groupes sanguins : A, B, O et AB. Groupe sanguin A B AB O Antigène A B A et B Ni A ni B Anticorps Anti B Anti A Aucun Anti A et Anti B AB est receveur universel O est donneur universel Dans le système Rhésus (Rh), la présence ou l’absence de l’antigène D à la surface des globules rouges détermine le rhésus : Rh positif (+) ou Rh négatif (-). Du sang contenant l’Ag D (Rh +) ne peut être transfusé qu’à une personne Rh +. Du sang Rh – peut être transfusé à tout le monde. Pour valider une carte de groupe sanguin, il est nécessaire de pratiquer deux déterminations sur deux prélèvements différents effectués à deux moments différents par des préleveurs distincts. Au niveau du laboratoire, la législation impose que la détermination de chaque groupe sanguin soit effectuée par deux personnes différentes utilisant deux lots de réactifs différents. Avant de procéder à une transfusion, il est obligatoire de vérifier la compatibilité entre le groupe sanguin du donneur et celui du receveur par un test de compatibilité (tests de Coombs et de Beth-Vincent), afin d’éviter tout accident transfusionnel. Intérêt en traumatologie : Elle peut être nécessaire en cas de : -Risque hémorragique pré opératoire ou suite à un traumatisme -Hémorragie -Anémie RAI : Recherche d’Agglutinines Irrégulières Correspond à la recherche d’anticorps irréguliers anti-érythrocytaires. Vise à identifier la présence d’anticorps dirigés contre des antigènes présents sur les globules rouges du patient. 13 Année 2016-2017 UE 2.4.S1 Processus traumatiques La présence de ces anticorps irréguliers provient d’une allo-immunisation, qui peut être due soit à des transfusions antérieures, soit à des grossesses. Elle peut provoquer, pendant une transfusion sanguine, une destruction des globules rouges, et un accident transfusionnel. Si la recherche est négative (RAI -) : à priori pas de risque immunologique transfusionnel Si elle est positive (RAI +) : risque +/- élevé selon la concentration et le type d’anticorps irréguliers. On utilisera alors des produits « phénotypés » (Recherche Ag C, c, E, e, Kell,…). Le délai habituel de validité de la RAI est de trois jours. Il peut parfois être porté à vingt et un jours. ALCOOLEMIE : Dosage de l’alcool dans le sang. Taux déterminé en g/l (o g/l en l’absence de consommation d’alcool). Intérêt en traumatologie : Utile pour déterminer les circonstances d’un accident (bilan étiologique) ou en présence de troubles de la conscience ou du comportement avec traumatisme consécutif. 14 Année 2016-2017